journal en français facile 2016/05/16
Edmond Sadaka : Bonsoir à tous et bienvenue dans ce journal en français facile que je vous présente en compagnie de Céline Pellarin, bonsoir Céline.
Céline Pellarin : Bonsoir Edmond, bonsoir à tous.
ES : La démission du cardinal Barbarin aujourd'hui serait « un contresens ». C'est le pape François qui le dit dans le quotidien français La Croix. Il défend l'archevêque de Lyon accusé de ne pas avoir dénoncé des faits de pédophilie dans son diocèse. CP : L'ONU réclame la fin des détentions de migrants en Grèce... Le rapporteur spécial des Nations-Unies sur les droits des migrants, le canadien François Crépeau vient de passer 4 jours sur place. ES : En République Dominicaine, sans surprise, le président sortant Danilo Medina arrive largement en tête de l'élection présidentielle d'hier. Il s'agit encore de chiffres provisoires mais sa victoire ne semble plus faire aucun doute. CP : En Colombie, les mineurs combattants des FARC vont quitter progressivement les rangs de cette guérilla. Annonce faite à la Havane où le gouvernement négocie depuis fin 2012 avec le gouvernement colombien.
ES : Dans ce journal, nous irons aussi aux Philippines où, à peine élu, le président Duterte annonce vouloir rétablir la peine de mort qui avait été abolie il y 10 ans.
CP : Dans un entretien accordé au quotidien français La Croix, le pape François soutient Mgr Barbarin, l'archevêque de Lyon, et qui est l'une des personnalités les plus influentes de l'Église en France. ES : Mgr Barbarin est mis en cause pour ne pas avoir dénoncé des affaires de pédophilie et d'agressions sexuelles dans son diocèse de Lyon. Deux mois après les premières accusations, le Pape François s'est donc exprimé sur le sujet. Bonsoir Alice Pozycki, le pape estime qu'il faut attendre une décision de la justice. Et il n'émet aucune réserve, il est catégorique : selon lui, la démission de l'archevêque de Lyon serait un contresens, une imprudence même. « Il a bien pris les choses en main, c'est un créatif, un courageux, un missionnaire » ajoute encore François. Le Chef de l'Église rappelle qu'en matière de pédophilie, il ne peut y avoir de prescription, c'est-à-dire que quelle que soit la date des faits, ils doivent être jugés. Il insiste en citant son prédécesseur Benoit XVI. En ce qui concerne les abus sexuels, la tolérance doit être de zéro. Mais pour le Pape, il faut attendre le procès. Aucune décision donc au sein même de l'Église, mais beaucoup de déception du côté des victimes de prêtres pédophiles qui dénoncent là un camouflet, c'est-à-dire une offense. Joint par RFI, le président de l'association « la Parole Libérée », regrette une condamnation morale qui ne vient pas. De son côté, le Cardinal Barbarin n'a pas changé sa ligne de défense : il nie avoir couvert les prêtres, mais il veut prouver sa bonne volonté. En avril dernier, l'archevêque de Lyon avait d'ailleurs créé un conseil d'experts chargé de l'épauler, c'est à dire de l'aider à éteindre l'incendie. CP : En France c'est une semaine de grèves et de manifestations contre la loi travail qui commence... ES : Bien que le projet ait été adopté sans vote il y a quelques jours par l'Assemblée nationale, l'opposition à la réforme du code du travail veut relancer le mouvement. Deux journées de grèves et de manifestations sont prévues, la première demain mardi, la seconde jeudi. Je vous rappelle que les syndicats estiment que le projet de loi est trop favorable aux entreprises et qu'il ne protège pas assez les salariés. CP : Les Nations-Unies en Grèce pour récolter des informations sur la situation des migrants. Le rapporteur spécial pour les droits des migrants, François Crépeau a passé 4 jours sur place.
ES : Il s'est rendu à la frontière gréco-macédonienne, sur deux îles grecques, mais aussi dans des camps sur le continent. Son rapport définitif sera présenté au Conseil pour les droits humains des Nations Unies en juin. En attendant, ses premières critiques concernent notamment la détention des migrants, en particulier depuis l'accord entre l'Union européenne et la Turquie. Il a demandé avec force aux autorités grecques de cesser cette pratique surtout pour les enfants...
CP : La tempête semble s'être apaisée au sein du gouvernement israélien. Benjamin Netanyahu avait rappelé à l'ordre son ministre de la Défense sur la liberté de parole. ES : Moshe Yaalon avait encouragé hier soir, les officiers à s'exprimer librement, même si cela devait contredire leurs supérieurs ou leurs dirigeants politiques. Les deux hommes se sont vus ce matin. Il ressort de la rencontre un court communiqué commun qui laisse assez entendre que tout va bien et que la querelle, la dispute, est terminée.
CP : En République Dominicaine, comme cela était attendu, le président sortant Danilo Medina arrive largement en tête de l'élection présidentielle d'hier dimanche. ES : Il a réuni près de 62% des voix, selon les résultats partiels qui portent sur 55% des bureaux de vote. Son principal adversaire, Luis Abinader recueille environ 36% des suffrages. Le dépouillement des bulletins de vote prend plus de temps que prévu. Sur place Jean-Michel Caroit.
L'introduction de machines électroniques pour l'identification des électeurs et la transmission des résultats a donné lieu à de nombreuses difficultés techniques, des retards et des contestations de l'opposition. L'organisation « Participation Citoyenne » a dénoncé l'iniquité de la campagne et la concentration disproportionnée de ressources aux mains du parti au pouvoir. Dans les quartiers populaires, des militants du parti présidentiel achetaient sans se cacher des cartes d'électeurs devant les bureaux de vote. Ces transactions, facilitées par la grande pauvreté qui frappe plus de 40% de la population, ont provoqué plusieurs incidents. Au moins une personne a été tuée par balles lors d'affrontements entre militants du parti au pouvoir et de l'opposition. CP : En Colombie, les mineurs combattants des FARC quitteront progressivement les rangs de cette guérilla.
ES : Annonce faite à la Havane où le gouvernement négocie depuis fin 2012 avec les FARC. C'est un nouveau pas vers un accord de paix, selon les deux partis. Marie Dhumieres.
« Un accord historique pour soustraire les enfants à la guerre » selon les mots du président colombien Juan Manuel Santos. Les moins de quinze ans seront les premiers à partir et ce rapidement. Les premiers départs sont prévus dans les prochaines semaines. Humberto de la Calle est le chef de la délégation du gouvernement aux pourparlers. « Cet accord prévoit que les FARC fourniront toutes les informations nécessaires pour identifier et localiser les mineurs qui sont encore dans les campements, et qu'elles collaboreront pour les faire sortir. Le gouvernement contrôlera le processus et mettra en place le programme pour la prise en charge des mineurs qui abandonnent la guerre. » Ceux qui ne sont pas suspectés de crimes graves pourront bénéficier d'une amnistie, et seront aidés dans leur retour à la vie normale par des experts internationaux explique Leila Zerrougui, représentante des Nations-Unies à La Havane. « La mise en place de cet accord nécessite une attention particulière et de l'expertise afin d'accompagner les enfants dans leur transition vers une nouvelle vie, car chaque enfant a des besoins différents. » La priorité, estime le chef négociateur de la guérilla : s'assurer que l'exclusion sociale qui les a conduits dans les rangs des FARC ne se reproduise jamais... CP : Et nous prenons à présent la direction des Philippines, Edmond.
ES : Les Philippines, où à peine élu, le président Rodrigo Duterte annonce vouloir rétablir la peine de mort. À Manille, les précisions de Marianne Dardard.
« Je vais presser le Congrès à rétablir la peine de mort par pendaison » : voilà ce qu'a déclaré Rodrigo Duterte hier, lors d'une conférence de presse. Élu sur la promesse d'éradiquer la criminalité en moins de six mois, le nouveau président des Philippines veut un retour de la peine capitale pour les crimes comme le trafic de drogue, les viols, les meurtres et les vols. Les Philippines ne pratiquent plus la peine de mort depuis 2006. Rodrigo Duterte dit vouloir également donner aux forces de l'ordre le droit de « tirer pour tuer » en cas, je cite, de « violente résistance ». Dans sa propre ville, Davao, au sud des Philippines, Rodrigo Duterte est accusé d'avoir mis en place des « escadrons de la mort » à l'origine d'un millier d'exécutions, dont celles d'enfants des rues, selon les associations de défense de droit de l'Homme. Toujours pour combattre la criminalité, Rodrigo Duterte souhaite enfin la mise en place dès 2 heures du matin, d'un couvre-feu pour les mineurs non accompagnés et la vente d'alcool dans les lieux publics. ES : Merci à vous tous d'écouter RFI, c'était le journal en français facile comme tous les soirs à cette même heure et vous pouvez bien sûr retrouver ce journal sur notre site internet www.rfi.fr et le poadcaster bien évidemment. Un journal que je vous ai présenté avec Céline Pellarin, à demain Céline les auditeurs vont vous retrouver ce soir à partir de minuit trente heure de Paris, 22h30 TU.