journal en français facile 2016/05/17
Edmond Sadaka : Bonsoir à tous et bienvenue dans ce journal en français facile que je vous présente en compagnie de Céline Pellarin, bonsoir Céline.
Céline Pellarin : Bonsoir Edmond, bonsoir à tous. À la une : un bilan mitigé, un bilan moyen, après la réunion consacrée à la Syrie qui a lieu aujourd'hui en Autriche. Les grandes puissances promettent de travailler à la mise en place d'un cessez-le-feu durable alors que sur le terrain, les combats continuent de faire rage. François Hollande annonce le report de la conférence de Paris sur le Proche-Orient prévue le 30 mai. Elle pourrait se tenir cet été, mais aucune date n'est fixée pour le moment. Les manifestations contre la loi travail ont continué aujourd'hui dans toute la France. Il y a eu des incidents notamment à Paris où la police a interpellé une douzaine de personnes.
Et puis dans ce journal, la Thaïlande qui ferme l'accès à l'une de ses îles pour la protéger des touristes. Décision exceptionnelle dans un pays dont l'économie repose en grande partie sur le tourisme. CP : Le Groupe International de Soutien à la Syrie s'est réuni aujourd'hui à Vienne en Autriche pour essayer de relancer les négociations de paix... Mais sans grand succès. ES : Aucune date n'a été annoncée pour la reprise des discussions de paix inter-syriennes. Les 17 pays n'ont pas réussi à surmonter, à vaincre, les obstacles habituels. Ce qui signifie qu'une trêve durable est toujours aussi difficile à mettre en place, que l'aide humanitaire reste insuffisante et que le processus politique est toujours en panne... Explications de Nicolas Falez. À la manœuvre ce mardi à Vienne : les États-Unis et la Russie qui co-président le Groupe International de Soutien à la Syrie. Dans leur communiqué final, les pays participants assurent que les groupes armés qui violeront la trêve pourront être exclus de l'accord de cessation des hostilités. Après plusieurs cessez-le-feu non respectés ces dernières semaines, difficile pourtant de croire à une accalmie réelle et durable. Dans ce contexte, l'envoyé spécial de l'ONU Staffan De Mistura annonce que de l'aide humanitaire pourrait être prochainement larguée sur les zones qui restent encerclées par les belligérants. À l'issue de cette réunion de Vienne, aucune date n'a été annoncée pour la reprise des discussions de paix inter-syriennes. Du coup, le doute plane sur la date du 1er août qui était censée marquer le début de la transition politique en Syrie. Le 1er août « est un objectif pas une date-butoir » a dit le Secrétaire d'État américain John Kerry. Une transition politique qui s'éloigne à force de buter sur le même écueil : le maintien ou non de Bachar El Assad à la tête de la Syrie. ES : Nicolas Falez.
CP : Cette conférence de Vienne s'est tenue sur fond de poursuite des violences. Au moins 50 combattants et deux civils ont été tués ce mardi dans des affrontements entre groupes rebelles à l'est de Damas... ES : Chiffre donné par l'Observatoire syrien des droits de l'Homme. Cela fait environ trois semaines que les combats font rage entre groupes rebelles dans la Ghouta orientale, c'est le plus important fief de la rébellion dans la province de Damas. CP : En Irak, pas de pause non plus dans les violences : un nouveau carnage, une nouvelle tuerie s'est produite aujourd'hui à Bagdad. ES : Trois attentats très meurtriers dans la capitale et quasi-simultanés, c'est-à-dire qu'ils se sont déroulés presque au même moment. Le bilan est très lourd : entre 48 et 74 morts selon les sources. Il y a également près d'une centaine de blessés. Sami Boukhelifa.
Depuis une semaine, le mode opératoire est le même : une voiture piégée explose dans les rues de Bagdad ou alors un kamikaze déclenche sa ceinture au milieu d'un marché causant véritable carnage. Ce mardi, trois quartiers chiites de la capitale irakienne sont touchés, parmi lesquels le grand faubourg « Sadr-City ». L'organisation Etat Islamique s'est attribuée la responsabilité des attentats de la semaine dernière contre la communauté chiite, considérée comme ennemi juré des djihadistes. Ces combattants du « Califat », acculés dans le reste des provinces du pays par les bombardements de la coalition internationale et par les forces irakiennes, semblent avoir changé de stratégie. En plus des combats sur le terrain, il y a cette multiplication des attentats-suicides. Depuis son avènement, le groupe Etat Islamique est arrivé à plusieurs reprises aux portes de la capitale irakienne. Mais ses combattants ne sont jamais parvenus à prendre Bagdad. Seul moyen pour eux d'atteindre la capitale : ces attentats à la bombe meurtriers qui à chaque fois, font des dizaines de victimes. ES : Sami Boukhelifa.
CP : La Conférence sur le Proche-Orient que Paris avait prévu d'organiser le 30 mai est reportée. François Hollande l'a annoncé ce matin chez nos confrères de la radio Europe 1. ES : Le président français assure que cette Conférence aura lieu durant l'été, mais aucune date précise n'est avancée. Pour justifier ce report, le président de la République a expliqué que le secrétaire d'État américain John Kerry serait absent le 30 mai. François Hollande se dit déterminé, bien décidé, à organiser cette réunion qui doit relancer les négociations entre les Palestiniens et Israël. Mais Israël n'est pas d'accord. L'initiative avait été rejetée dimanche dernier par le Premier ministre Benyamin Netanyahu. CP : En France, la mobilisation contre la réforme du Code du travail a repris ce mardi. Ses opposants exigent le retrait du texte adopté grâce à l'article 49-3 de la Constitution. ES : Dans l'après-midi, de nombreuses manifestations ont eu lieu à Paris et dans plusieurs grandes villes. Le syndicat CGT annonce 220 000 manifestants dans toute la France. La police en a compté beaucoup moins : 68 000. Dans le défilé parisien, des affrontements ont eu lieu entre certains manifestants et des policiers, 12 personnes ont été interpellées et sur l'ensemble du territoire ce sont 87 personnes qui ont été interpellées. François Hollande qui était donc ce mardi matin sur Europe 1 a redit qu'il ne retirerait pas la loi Travail et qu'il ne « céderait pas » sur cette réforme. CP : Direction la Thaïlande, un pays qui vit en grande partie des revenus du tourisme.
ES : C'est en effet l'un des principaux moteurs de son économie. Et les autorités estiment qu'il y a trop de touristes dans l'une de ses îles de la mer d'Andaman au large de la péninsule méridionale de ce pays. Du coup, elles ont pris une décision exceptionnelle : elles vont fermer cette île pour la protéger des dommages qu'elle pourrait subir et qui pourraient devenir irréparables. Correspondance à Bangkok d'Arnaud Dubus. Jamais la Thaïlande n'avait pris une telle décision. Fermer totalement et définitivement une île pour la réhabiliter et la protéger des dommages causés par l'afflux des touristes. Il s'agit de l'île de Koh Tachai, située dans le parc naturel des Similan, une zone particulièrement populaire parmi les jeunes touristes en quête de lieux alternatifs, à l'écart de l'île bien connue de Phuket ou des stations balnéaires plus classiques. Les dommages causés aux coraux dans les fonds sous-marins entourant l'île commençaient à atteindre un niveau critique. Et les petites plages de Koh Tachai souffraient terriblement de la fréquentation massive par les vacanciers. La fermeture aura lieu le 15 octobre. Seuls quelques sites de plongée resteront ouverts. Ensuite, un long et délicat processus de réhabilitation commencera. À terme, il n'est pas impossible que l'île soit réouverte après une longue période. Cette fermeture illustre combien les effets néfastes et non contrôlés du tourisme en viennent à saper ce qui, à l'origine, attire les touristes et fait la réputation de la Thaïlande. La Thaïlande accueille près de 30 millions de touristes par an, avec une progression annuelle constante.
CP : Football. À l'approche de l'Euro 2016 à Paris, on connait la liste des deux favoris : l'Allemagne et l'Espagne. ES : Il y a quelques absents importants, alors que côté allemand, la fédération de football avait choisi un endroit très symbolique pour annoncer les noms des joueurs retenus. Pascal Thibault.
C'est sur la place de Paris traduisez « Pariser Platz » au pied de la porte de Brandebourg, et plus exactement dans les salons de l'ambassade de France, que la sélection de la Mannschaft pour l'Euro 2016 a été présentée. Un lieu symbolique comme l'a souligné le nouveau président de la fédération allemande de football Reinhard Grindel. « Nous avons fêté notre victoire en coupe du monde devant vos fenêtres il y a deux ans. Et en novembre dernier, nous nous sommes recueillis ensemble après les attentats de Paris. C'est un endroit historique, symbolique des bonnes relations franco-allemandes. » Sauf que chaque pays aimerait bien gagner. L'ambassadeur de France, Philippe Etienne, a souligné les ambitions des bleus et les responsables du sport allemand veulent gagner leur quatrième titre européen. Le sélectionneur Joachim Löw a dévoilé les noms des joueurs retenus, dont 14 champions du monde de Rio comme Schweinsteiger, Podolski, Neuer ou Müller mais aussi trois novices. « Nous avons confiance en nous sans être arrogants. Nous sommes forts mais pas invincibles, nous le savons. Nous avons encore des progrès à faire durant les prochaines semaines pour être au top. » Les performances sportives doivent encore progresser. Mais Joachim Löw mise sur une équipe unie soulignant « le collectif est plus important que l'individualité ». ES : Merci d'écouter RFI. Fin de ce journal en français facile. Il est 22h10 à Paris.