Journal en français facile 05 août 2019
Marie Casadebaig : Bonsoir et bienvenu dans votre Journal en français facile. J'ai le plaisir de le présenter avec Sylvie Berruet. Bonsoir Sylvie.
Sylvie Berruet : Bonsoir Marie et bonsoir à tous.
MC : À la Une de l'actualité de ce lundi 5 août, le discours de Donald Trump après deux nouvelles fusillades, aux États-Unis, qui ont fait plus de 30 morts. Le président américain condamne le suprématisme blanc, c'est-à-dire l'idée que les blancs sont supérieurs aux autres.
SB : Une journée de grève générale à Hong Kong. C'est exceptionnel dans ce territoire autonome. La journée a été aussi été marquée par de nouvelles manifestations et l'intervention de la police.
MC : Après de fortes pluies, un barrage menace de s'effondrer sur un village anglais. Whaley Bridge risque de se retrouver sous les eaux.
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SB : Donald Trump ne met pas en cause la loi sur les armes, mais accuse Internet, les jeux vidéo et les médias de nourrir la violence aux États-Unis.
MC : Le président américain s'exprimait ce lundi à la Maison-Blanche, après les deux nouvelles tueries qui ont fait en tout 31 morts. La première a eu lieu samedi à El Paso, dans un centre commercial. Il s'agit a priori d'un acte raciste qui a fait 22 victimes. La seconde s'est produite la nuit suivante à Dayton dans l'Ohio. Un tireur a tué 9 personnes. Les mots du président étaient très attendus. Le compte-rendu de Loubna Anaki à New York.
La déclaration a duré 10 minutes. Accompagné de son vice-président et s'aidant visiblement d'un prompteur, Donald Trump s'est voulu solennel. Il a d'abord condamné les fusillades du week-end comme, je cite, des actes barbares et des attaques contre la nation. Accusé par certains d'avoir par ses discours jugés racistes inspirés ces attaques, le président américain a déclaré « Notre nation doit d'une seule et même voix condamner le racisme et le suprématisme blanc ». Donald Trump a ensuite pointé du doigt internet et les jeux vidéo, qui selon lui, participent à la glorification de la violence. Il réclame ainsi de nouveaux outils qui permettraient de détecter les tueurs avant qu'ils ne passent à l'action. Comme un signal à son électorat conservateur, le président américain a appelé à ce que la Peine de mort soit automatiquement et plus rapidement appliqué dans le cas de fusillade de masse. Sur la question du contrôle des armes, il n'a pas non plus changé d'avis. « Ce sont les maladies mentales et la haine qui tirent sur la détente, pas les armes », a-t-il déclaré. Des propos qui contredisent ses tweets publiés quelques minutes auparavant. Donald Trump semblait appeler à encadrer davantage les ventes d'armes dans le pays suggérant tout de même de lier cette réforme à celle de l'immigration… Sans préciser plus de détails. Ce qui a provoqué de nombreuses réactions parmi ses détracteurs. Toujours sur Twitter, le président américain s'en est également pris aux médias, les accusant à nouveau d'attiser la violence et de contribuer à la colère des Américains.
SB : En Égypte, le président Abdel Fattah Al-Sissi affirme que la capitale Le Caire a été la cible d'un acte terroriste.
MC : Au moins 20 personnes ont été tuées devant un hôpital, la nuit dernière, après un accident entre plusieurs voitures. L'une ses voitures transportait des bombes, qui devaient servir plus tard à une attaque terroriste.
SB : Le gouvernement indien a annoncé que le Cachemire ne serait bientôt plus une région autonome.
MC : Cela signifie que désormais ce sont les lois indiennes qui s'appliquent au Cachemire. Alors que la région est autonome depuis 70 ans. Elle est aussi une zone de tension avec le Pakistan, qui estime qu'une partie du Cachemire lui appartient.
SB : Le Yuan, la monnaie chinoise, a perdu de la valeur par rapport au dollar. Cela a eu des conséquences sur les bourses mondiales.
MC : Les marchés financiers ont réagi à ce nouvel épisode de la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine. Un dollar vaut désormais 7 yuans, son plus bas niveau depuis la crise de 2008. Les marchés ont peur que Washington et Pékin se servent de la valeur de leur monnaie pour continuer à s'affronter. Anieshka Koumor.
La plupart des bourses ont creusé leurs pertes enregistrées en fin de semaine après l'annonce de nouvelles taxes américaines sur les importations chinoises. Ainsi, Paris a cédé 2,1 %, Londres 2,4 et Francfort a clôturé en baisse de 1 et demi %. Outre-Atlantique, Wall Street a dès l'ouverture fortement reculé. C'est la relance du conflit commercial sino-américain qui est à l'origine de cette chute généralisée, mais surtout la dégringolade de la devise chinoise. Les marchés réagissent à la riposte de la Chine dans la guerre commerciale qui l'oppose aux États-Unis. Pékin cherche à atténuer l'impact des taxes douanières imposées par Washington et à doper ainsi ses exportations. Officiellement, la banque centrale a laissé entendre qu'elle ne ferait pas de sa monnaie un outil de gestion des troubles extérieurs. Mais les bourses redoutent que le conflit commercial entre les deux premières puissances économiques de la planète se déplace sur le champ des monnaies. Sans parler de l'économie mondiale dont la croissance est en train de ralentir sous l'effet de la tension commerciale autour de ce conflit. Ce même jour, la Chine a annoncé qu'elle arrêtait d'acheter des produits agricoles américains. Une réponse aux nouvelles taxes sur des produits chinois, annoncés la semaine dernière par Donald Trump.
SB : Après un nouveau week-end de manifestations, Hong Kong était bloqué, ce lundi, par une grève générale. Un fait très rare dans ce territoire.
MC : Des manifestants sont malgré tout descendus à nouveau dans la rue, pour dénoncer l'influence grandissante des autorités chinoises. Certains se sont battus avec la police. 82 personnes ont été arrêtées. Le récit de notre envoyé spécial Zhifan Liu.
La journée devait être exceptionnelle. Pour la première fois, les Hongkongais étaient appelés à participer à une grève générale pour tenter de faire plier leur gouvernement dans une société où la culture du travail est primordiale. Mais dès ce matin, Carrie Lam a fauché les espoirs des manifestants en critiquant à nouveau les violences qui mettaient en danger l'archipel. Plusieurs dizaines de milliers de citoyens se sont tout de même rassemblés aux quatre coins de la ville alors qu'une grande partie des transports en commun étaient paralysés par des perturbations. Des perturbations qui ont également entraîné l'annulation de plus de 200 vols à l'aéroport international de Hong Kong. Mais comme d'habitude, les affrontements entre les manifestants et les forces de l'ordre ont marqué cette journée. Ces derniers ont lancé les premiers tirs de gaz lacrymogène dès midi, au nord de la ville tout en procédant à de nombreuses arrestations. Les opérations policières se sont ensuite déployées dans 5 des 18 districts de Hong Kong, laissant peu de répit aux manifestants comme aux citoyens. Plusieurs accrochages ont également eu lieu à l'est de l'île de Hong Kong dans la soirée. Des membres pro-Pékin apparentés aux Triades s'en sont pris aux protestataires à coups de bâtons en bois et autres barres métalliques. Si le gouvernement local reste campé sur ses positions, les manifestants restent déterminés à faire valoir la liberté sur Hong Kong, et ce malgré deux mois de combats éreintants. Zhifan Liu Hong Kong Rfi.
SB : En Gambie, la justice a décidé de libérer trois hommes qui ont travaillé pour l'ancien président Yaya Jammeh.
MC : Ils ont témoigné il y une dizaine de jours, devant la Commission Vérité et Réconciliation. Cette commission est chargée de faire la lumière sur les atrocités, les meurtres, les disparitions, les actes de torture qui ont pu avoir lieu pendant que Yaya Jammeh était au pouvoir. Le ministre de la Justice précise que les trois hommes libérés peuvent être jugés plus tard. Il espère ainsi que d'autres criminels vont témoigner, raconter ce qu'ils ont fait pendant cette période.
SB : Le mois de juillet a été le mois le plus chaud jamais enregistré dans le monde.
MC : Le record de juillet 2016 a donc été battu. L'organisation météorologique mondiale souligne qu'au niveau local, le mois de juillet a connu de nombreux records. Ces températures très élevées ont fait fondre de façon anormale la glace et provoqué des incendies dans l'Arctique, la région la plus au nord du monde.
SB : Une petite ville du centre de l'Angleterre a été complètement vidée de ses habitants. Un barrage menace de s'effondrer.
MC : Depuis quelques jours, les secours s'activent pour éviter que Whaley Bridge, près de Manchester ne soit envahie par les eaux. À Londres Marina Daras.
Cela fait 5 jours que les habitants de Whaley Bridge ont été évacués de leurs maisons à cause de l'effondrement partiel d'un mur du réservoir de Toddbrook qui retient près de 1,3 million de tonnes d'eau. Les pompiers et la Royal Air Force ont été mobilisés pour renforcer la partie endommagée et éviter que le barrage ne cède. Un hélicoptère a largué des sacs de ballast et de béton pour tenter de boucher le flanc effondré. Les pompiers ont déjà prélevé plus du tiers de l'eau présente dans le réservoir depuis le début de l'opération jeudi soir, mais il faudra apparemment deux jours supplémentaires pour diminuer les risques pour la population. Les autorités ont annoncé que les personnes évacuées pourront rentrer chez elles lorsque le réservoir atteindra les 25 % de remplissage. Il est actuellement à 46 %. Le Premier ministre britannique Boris Johnson s'est rendu sur place vendredi soir pour constater les dégâts, alors que le gouvernement annonce un examen national de la sécurité structurelle des barrages.
SB : Un coureur cycliste est mort sur le Tour de Pologne.
MC : Bjorg Lambrecht avait 22 ans. Il a fait une chute lors de la 3e étape. Il faisait partie de l'équipe Lotto Soudal. C'est la fin de ce journal, merci de l'avoir écouté et merci, Sylvie Berruet. Vous pouvez le réécouter sur notre site savoirs.rfi.fr.