Journal en français facile 10 octobre 2017
Gilles Moreau : 20h en temps universel, 22h à Paris. Bonsoir à tous, voici votre Journal en français facile présenté ce soir avec Sylvie Berruet, bonsoir Sylvie !
Sylvie Berruet : Bonsoir Gilles, bonsoir à tous !
GM : Dans l'actualité : un discours modéré du président de la région autonome de Catalogne aujourd'hui à Barcelone. La déclaration d'indépendance n'interviendra pas tout de suite, elle est « suspendue », a déclaré Carles Puigdemont dans son discours au parlement de Catalogne. À ses yeux, une solution négociée est encore possible avec le gouvernement de Madrid.
SB : En France, une journée de mobilisation des fonctionnaires. Ils manifesté par centaines de milliers. Au moins 400 000 manifestants, selon la CGT.
GM : Au Kenya, l'élection présidentielle connaît un nouveau rebondissement avec l'annonce du retrait du candidat de l'opposition, Raila Odinga. SB : France - Biélorussie pour une qualification au prochain Mondial de football. Actuellement premiers de leur groupe, les Bleus sont directement qualifiés s'ils gagnent ce soir au stade de France. Ils mènent 2-1.
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SB : Il n'y a pas eu de déclaration unilatérale d'indépendance ce mardi soir en Catalogne. GM : Dans son discours, le président du Parlement de cette région d'Espagne, Carles Puigdemont a préféré « suspendre les effets » d'une déclaration d'indépendance. Il l'a dit dans ce discours au Parlement régional, 9 jours après le référendum considéré comme illégal par les autorités de Madrid. Nicolas Falez.
Carles Puigdemont n'a pas choisi la rupture. Ce mardi soir il aurait pu prononcer une déclaration unilatérale d'indépendance, après le référendum du 1er octobre. Mais, tout en expliquant que la Catalogne avait droit à cette indépendance, le chef de file des indépendantistes a affirmé vouloir donner du temps au dialogue. Carles Puigdemont a rappelé qu'au lendemain du référendum les acteurs de la crise qui se joue actuellement en Espagne avaient reçu des offres de médiation, y compris des propositions qui ne sont pas publiques, a d'ailleurs précisé le dirigeant séparatiste catalan. Durant son discours très attendu, Carles Puigdemont a dénoncé l'attitude de Madrid, fustigeant le « refus radical » de l'État espagnol de négocier. Madrid a déjà qualifié d'« inadmissibles » les propos tenus ce soir par le chef indépendantiste, en considérant qu'il s'agissait d'une déclaration "implicite" d'indépendance. GM : autre réaction, celle d'alliés du gouvernement catalan. Ils regrettent une « occasion perdue de proclamer solennellement » l'indépendance. SB : Angela Merkel et Emmanuel Macron étaient aujourd'hui à Francfort pour inaugurer la grande Foire du Livre. GM : Avant de retrouver la chancelière, le président français a débattu avec des étudiants sur le thème de l'Europe. Il a demandé aux dirigeants européens, Angela Merkel en tête, de s'engager vraiment dans la relance de l'Europe. Mais la chancelière est actuellement confrontée à la difficile formation d'une coalition gouvernementale. Par ailleurs, le projet français de budget de la zone euro inquiète Berlin qui ne veut pas d'une mutualisation ( un partage ) des dettes. SB : En France, les fonctionnaires ont fait grève et manifesté par centaines de milliers aujourd'hui. GM : Au moins 400 000 manifestants, selon la CGT. Moitié moins selon la police. En tout cas, cette manifestation unitaire (commune à tous les syndicats) était la première depuis 10 ans. Les fonctionnaires sont près de 5 millions et demi en France. Parmi eux, les enseignants. Leur participation à cette journée d'action révèle un profond malaise dans cette profession. Reportage à Paris d' Agnieszka Koumor. Lucas, 32 ans, professeur d'histoire-géographie au lycée professionnel de Puteaux, en région parisienne. Depuis sept ans qu'il travaille, Lucas constate un manque généralisé de moyens : « C'est le sentiment de ne pas remplir sa mission de service public pleinement, notamment en ce qui me concerne à destination des catégories défavorisées : les jeunes en lycée professionnel, des jeunes de banlieue, des inégalités scolaires qui explosent. » Des classes surchargées, c'est le quotidien de César, 28 ans, et de ses élèves du lycée professionnel de Seine-Saint-Denis, en région parisienne : « On a une situation assez complexe, avec une population de jeunes qui augmente d'année en année, et du coup du personnel au sein des établissements qui n'augmente pas. Et donc on souhaite que les conditions de travail s'améliorent avec une augmentation du personnel. » Les professeurs dénoncent aussi une baisse de leur pouvoir d'achat : « On est tous obligés de faire des heures supplémentaires pour pouvoir vivre convenablement. Nos salaires ont été gelés pendant 6 ans, de 2010 à 2016. Ils ont été dégelés pendant un an et demi, ils sont rebloqués là, donc on est les seuls en France, nous les fonctionnaires, à voir nos salaires baisser ». Des enseignants qui demandent à l'État de les aider tout simplement à remplir leur mission. SB : L'élection présidentielle au Kenya vient de connaître un nouveau rebondissement avec l'annonce du retrait du candidat de l'opposition. À 16 jours du scrutin, Raila Odinga s'est retiré, laissant le champ libre (la voie dégagée) au président sortant Uhuru Kényatta. Raila Odinga avait menacé à plusieurs reprises de boycotter cette nouvelle élection si des membres de la commission électorale qu'il accuse d'avoir couvert les irrégularités n'étaient pas remplacés. GM : Au Libéria, plus de 2 millions d'électeurs étaient appelés à se rendre aux urnes aujourd'hui pour des élections présidentielles et législatives. Ils devaient notamment désigner le successeur d'Ellen Johnson Sirleaf, première femme élue chef d'État en Afrique. Prix Nobel de la Paix 2011, elle ne pouvait plus se représenter après avoir effectué deux mandats. Vingt candidats se présentaient aujourd'hui, parmi lesquels le vice-président Boakai et l'ancien footballeur George Weah. Les premiers résultats sont attendus dans les prochaines 48 heures.
SB : Direction maintenant le nord de la Californie, où de spectaculaires feux de forêt ont éclaté. Les incendies menacent notamment la région des vins.
GM : Leur bilan est provisoire : 10 morts, plus de 1 500 maisons détruites et 20.000 habitants évacués. Le gouverneur de la Californie a déclaré l'état d'urgence dans 8 comtés et les évacuations se poursuivent. Le point avec Achim Lippold.
« Les feux ne sont pas encore sous contrôle et ils continuent à avancer rapidement » : c'est le gouverneur Jerry Brown qui a lancé cet avertissement, tout en maintenant l'ordre d'évacuation pour plusieurs comtés touchés. Plus de 30 000 hectares ont déjà été ravagés par les flammes. Les autorités comptent une centaine de blessés et un nombre similaire de personnes disparues dans le comté de Sonoma. « Avec des vents soufflants à 90 kilomètres-heure et un sol extrêmement sec, il faut s'attendre à ce que les destructions s'accélèrent », selon le gouverneur qui a demandé que la Californie soit déclarée en état de catastrophe naturelle. Ce qui permettrait de débloquer rapidement des aides fédérales. La région est connue pour ses vignobles dont certains ont déjà brûlé. Si les feux continuent dans les prochains jours, les dégâts pour l'économie locale pourraient être importants. Les deux comtés les plus menacés, Napa et Sonoma, fournissent 13 % du vin produit en Californie. Jusqu'à présent, les pompiers se sont concentrés sur l'évacuation des habitants. Ce mardi, avec des vents moins forts, ils espèrent pouvoir commencer à fixer les feux. Pour l'instant, le gouvernement fédéral n'a pas encore annoncé de mesures pour combattre les incendies et aider à la reconstruction des plus de 1 500 maisons et commerces et petites entreprises détruites. GM : Dans l'actualité économique, le FMI relève ses prévisions pour la croissance mondiale. Elle devrait s'élever à 3,6% cette année et à 3,7% l'an prochain. « La reprise mondiale se poursuit à un rythme plus rapide », a résumé le chef économiste du FMI. Autre fait notable : cette reprise est observée dans près des trois quarts des pays. Le FMI souligne par ailleurs l'importance des réformes pour asseoir (conforter) durablement cette reprise. SB : France - Biélorussie ce soir au Stade de France pour une qualification au prochain Mondial de football, l'année prochaine en Russie. GM : Les Bleus sont directement qualifiés s'ils gagnent contre la Biélorussie, un adversaire à leur portée. Antoine Grognet, vous êtes sur place pour RFI. C'est plutôt bien parti. [Transcription manquante]
GM : C'est la fin de votre Journal en français facile, à retrouver comme chaque jour sur notre site à la page « RFI Savoirs ». Bonsoir à tous, bonsoir Sylvie !