Journal en français facile 11 novembre 2019
Raphaël Delvolve : Et avec moi pour présenter ce journal en français facile, Sébastien Duhamel. Bonsoir Sébastien.
Sébastien Duhamel : Bonsoir Raphaël, bonsoir à tous.
RD : Aujourd'hui, nous allons parler de l'Irak où à cause de la violence employée par les forces de l'ordre, il y avait moins de manifestants opposés au gouvernement aujourd'hui à Bagdad.
SD : Et puis la Turquie a décidé de renvoyer vers leur pays d'origine des terroristes qu'elle avait dans ses prisons. Aujourd'hui, 3 personnes (1 américain, 1 danois et 1 allemand) ont été expulsées du pays.
RD : Et puis nous parlerons aussi des commémorations du 11 novembre aujourd'hui en France. 101 ans après la fin de la Première Guerre mondiale, le président français a notamment inauguré un monument pour que l'on se souviennent des soldats français morts dans des missions à l'étranger.
-----
SD : En Irak, aujourd'hui, la contestation contre le gouvernement était moins suivie. C'est-à-dire que moins de personnes y participaient.
RD : Et ça s'est vu dans un endroit où depuis le 1er octobre dernier, il y a habituellement beaucoup de personnes. La place Tahrir à Bagdad la capitale. Tahrir en arabe signifie « Libération », et sur cette place aujourd'hui on voyait moins de personnes qu'à l'habitude. La situation était tellement plus calme que des magasins ont rouvert leurs portes. Cette nouvelle situation est due aux autorités du pays qui employé la violence pour décourager les manifestants. Explications en détail de Sami Boukhélifa notre journaliste à Bagdad.
[Transcription manquante]
RD : Et puis dans un autre pays où il y a les mêmes manifestations, le Liban, il y avait des rassemblements aujourd'hui. En soutien aux manifestants de l'Irak, des personnes ont chanté des chants irakiens.
SD : L'actualité ce soir, c'est aussi ce document de l'Agence internationale de l'énergie atomique sur les activités nucléaires de l'Iran.
RD : Un document expliquant que l'Iran aurait caché à l'agence un lieu où il pourrait y avoir des activités nucléaires suspectes. L'Agence internationale de l'énergie atomique dit également dans le document que l'Iran ne respecte pas les termes d'un accord conclu avec les pays les plus puissants au monde en 2015. Un accord empêchant à l'Iran de fabriquer la bombe atomique et que l'Iran ne respecterait pas en enrichissant de façon trop importante de l'Uranium. Ainsi des pays qui ont signé l'accord, comme la France, l'Allemagne, le Royaume-Uni et l'Union européenne se disent préoccupés. C'est-à-dire qu'elles sont inquiètes.
SD : En Turquie, comme les autorités l'avaient dit la semaine dernière, elles ont commencé à renvoyer dans leur pays des terroristes étranger qui étaient dans les prisons turques.
RD : Des prisonniers de plusieurs nationalités, dont un américain. Le ministère turc de l'Intérieur a prévenu aujourd'hui que d'autres terroristes étrangers seraient, eux aussi, expulsés vers leurs pays d'origine dans les prochains jours. Le ministère évoque notamment 11 personnes de nationalité française emprisonnées en Turquie, mais qui avaient été arrêtées en Syrie. À Istanbul, Anne Andlauer.
En plus de ce citoyen américain présenté comme un « combattant terroriste étranger », le ministère turc de l'Intérieur a annoncé le renvoi imminent d'un ressortissant allemand et d'un autre danois. Tous trois étaient détenus dans un centre dit « de renvoi », ce qui signifie qu'ils étaient voués à être rapatriés. Ce serait aussi le cas de sept autre allemand que la Turquie prévoit de renvoyer jeudi. Les autorités ne précisent pas si ces renvois ont lieu dans le cadre d'accords avec les pays d'origine, comme c'est en principe le cas. Fin octobre, la Turquie avait annoncé détenir 813 étrangers suspects de liens avec le terrorisme dans 12 centres de renvoi répartis sur son territoire. Ce n'est pas tout. Ankara annonce aussi le renvoi prochain d'étrangers arrêtés cette fois en Syrie. Le ministère de l'Intérieur cite le cas de deux Irlandais, deux Allemands et onze Français pour lesquels des procédures sont en cours. Ces cas sont plus problématiques, car la plupart des États européens refusent de rapatrier leurs citoyens qui ont rejoint les rangs du groupe État islamique en Syrie. Contactés par RFI, des responsables du ministère de l'Intérieur refusent pour l'instant dans dire plus sur l'identité de ces personnes, sur les conditions de leur arrestation et surtout sur la procédure envisagée pour leur renvoi. Anne Andlauer, Istanbul, RFI.
SD : En Bolivie, le départ du président Morales provoque plusieurs réactions à travers le monde.
RD : Le président du pays a été forcé de partir sous la pression de l'armée de son pays, mais aussi de nombreux Boliviens qui manifestaient pour lui demander de partir après une élection présidentielle qui ne s'est pas déroulée normalement, le 20 octobre dernier. Ce départ a été approuvé par le président des États-Unis, Donald Trump, qui salue ce soir l'armée bolivienne. En revanche, l'Espagne, qui a longtemps occupé la Bolivie par le passé, a critiqué la manière dont la démission a eu lieu.
SD : Après les élections des députés en Espagne hier, personne n'est en capacité de gouverner le pays.
RD : Non, car aucun parti ne peut former une majorité suffisante au parlement. Ce sont les socialistes dirigés par Pedro Sanchez qui sont arrivés en premier. Mais les postes de députés qu'ils obtiennent ne sont pas suffisants et ont même diminué par rapport à la précédente élection. Le score obtenu par un parti d'extrême droite rend également les choses plus compliquées. Ce parti s'appelle VOX et a obtenu le troisième meilleur score. Ce parti, très hostile aux immigrés a été créé par un homme appelé Santiago Abascal. Juliette Gheerbrant nous le présente.
Il aime les armes, la corrida, la famille traditionnelle, la moto et les marches en montagne. À 43 ans, barbe et moustache taillées de près Santiago Abascal assume une démarche virile et clame qu'il déteste je cite la dictature progressiste, ou encore le féminisme et les études de genre. Originaire de Bilbao, il rappelle volontiers que son père a été pris pour cible par les terroristes basques d'ETA. Son attachement à l'extrême droite lui vient de loin, son grand-père était maire sous la dictature de Franco. Ce sociologue de formation a toujours fait de la politique, dans les rangs du Parti populaire jusqu'en 2013. En quittant le Parti Populaire, qui avait toujours gardé en son sein les héritiers du franquisme, Santiago Abascal a propulsé Vox au rang des grands partis européens d'extrême droite, comme le rassemblement national ou la Ligue. Vox dirige cinq municipalités et soutient des coalitions de droite dans plusieurs régions. En monnayant cher son soutien et en faisant avancer ses idées. Dans l'Espagne idéale de Santiago Abascal, les citoyens peuvent porter une arme, l'avortement est interdit, la tauromachie célébrée, les mineurs non accompagnés systématiquement refoulés et les régions autonomes disparaissent sous la bannière de l'Espagne nationaliste.
SD : En France, et dans d'autres pays aujourd'hui on commémore la fin de la Première Guerre mondiale.
RD : Le 11 novembre 1918, la guerre mondiale s'arrêtait avec la signature de ce que l'on appelle l'armistice. En France, la tradition veut que le président marche sur les Champs-Élysées à Paris. Ce que Emmanuel Macron a fait ce matin. Et puis plus tard dans la journée, le président français a inauguré un monument dans le un parc du sud de Paris. Un mémorial, c'est à dire un monument pour faire se souvenir à quelque chose ou de personne, en l'occurrence aux soldats français morts lors de missions à l'étranger. Franck Alexandre, le journaliste de RFI a assisté à la cérémonie cet après-midi à Paris.
[Transcription manquante]