Journal en français facile 11 octobre 2017
20 h TU
22 h Paris
Gilles Moreau : Bonsoir à tous, voici votre journal en français facile présené ce soir avec Sylvie Berruet, bonsoir !
Dans l'actualité : La réponse très ferme de Mariano Rajoy à Carles Puigdemont sur le statut de la Catalogne. Le premier ministre espagnol menace de suspendre l'autonomie de la Catalogne si le gouvernement catalan persiste dans son projet d'indépendance. Mariano Rajoy réclame une clarification rapide et écarte toute idée de médiation.
SB : Au Kénya, des incidents ont éclaté après l'annonce du retrait de Raila Odinga à la présidentielle du 26 octobre. Des heurts ont opposé aujourd'hui à Nairobi les forces de l'ordre aux artisans de l'opposition.
GM : Au moins 17 morts en Californie. Le bilan des violents incendies qui font rage dans le nord de l'Etat continue de s'alourdir. SB : En France, Emmanuel Macron veut rééquilibrer les contrats entre agriculteurs, industriels et distributeurs, pour mieux rémunérer les agriculteurs, profession dont les revenus sont en baisse constante.
SB : Commençons par la situation en Catalogne, au lendemain du discours de Carles Puigdemont, président de la région catane. Le premier ministre espagnol Mariano Rajoy lui a répondu d'une manière très ferme.
GM : Mariano Rajoy menace en effet de suspendre l'autonomie de la Catalogne si le président Puigdemont persiste à vouloir conduire sa région vers l'indépendance. Le président de la région autonome s'est vu adresser un ultimatum. Il a 5 jours pour clarifier sa position. Anissa El Jabri :
« Le compte à rebours est désormais enclenché. Première étape ce lundi 10 heures : Mariano Rajoy attend, dit-il, une clarification. Y a-t-il ou non déclaration d'indépendance ? Si c'est oui, ou si tout simplement Carles Puigdemont ne répond pas. Deuxième étape : un dernier délai en fait, 3 jours pour faire machine arrière. Si rien ne se passe, alors le chef du gouvernement espagnol utilisera l'arme de l'article 155 de la constitution et la Catalogne sera mise sous tutelle. Une décision sans précédent depuis 1934. Mariano Rajoy toujours très dur devant les députés espagnols et qui accuse : « Les indépendantistes entretiennent un conte de fées, ils ont glissé vers une radicalité et un niveau de désobéissance sans précédent ».La conclusion reste la même : pas de médiation possible. » GM : Anissa El Jabri, du service international de RFI. Au moins 2 morts et 6 blessés dans un triple attentat suicide à Damas. Trois kamikazes ont fait exploser leurs charges près du quartier général de la police syrienne. Un attentat revendiqué par le groupe Etat islamique.
SB : La tension ne retombe pas entre les autorités de Bagdad et celles d'Erbil, au Kurdistan irakien.
GM : L'Irak continue d'appliquer des sanctions contre la région autonome qui a voté pour son indépendance le 25 septembre dernier. C'était lors d'un référendum jugé illégal par le pouvoir central, à Bagdad. Aujourd'hui un tribunal a ordonné l'arrestation des organisateurs du référendum. Les précisions de Murielle Paradon :
« Trois personnes sont menacées d'arrestation : le président de la Commission d'organisation du référendum sur l'indépendance du Kurdistan irakien et deux des membres de cette même commission. Tant qu'ils restent dans la région autonome, ils ne risquent pas grand-chose car les forces irakiennes ne peuvent aller les arrêter là-bas, la sécurité au Kurdistan est assurée par les peshmergas. Mais s'ils sortent de la région, pour aller à Bagdad par exemple, ils risquent effectivement d'être interpellés. Cette annonce intervient après d'autres sanctions prises par le pouvoir central irakien. Mardi, les autorités ont décidé de relancer l'utilisation d'un oléoduc vers la Turquie, reliant la région disputée de Kirkouk en Irak au port turc de Ceyhan. Bagdad veut ainsi contourner une autre infrastructure pétrolière utilisée par les Kurdes, afin d'étouffer économiquement le Kurdistan dont les principaux revenus viennent du pétrole. Autre mesure prise dès le 29 septembre : la suspension des vols internationaux au départ et à destination des deux aéroports kurdes d' Erbil et Souleymanie, afin d'isoler la région. » SB : Au Kénya, des incidents se sont produits au lendemain de l'annonce du retrait du candidat de l'opposition à la présidentielle du 26 octobre. Des heurts ont éclaté aujourd'hui à Nairobi entre forces de l'ordre et partisans de Raila Odinga. Celui-ci estime que son retrait implique l'annulation du scrutin du 26 octobre et l'organisation d'un tout nouveau processus électoral.
GM : Allons maintenant en Inde, où la Cour suprême vient de rendre une décision historique pour le respect de l'égalité des sexes, l'égalité hommes-femmes… La plus haute juridiction du pays a en effet jugé que des relations sexuelles entre un homme et une mineure constituaient un viol, même si les deux personnes sont mari et femme, ce qui met fin à un vide juridique en Inde. Explications de notre correspondant, Sébastien Farcis :
« En Inde, avoir des relations sexuelles avec une femme âgée de moins de 18 ans est considéré comme un crime - sauf si cette femme est votre épouse. C'est cette exception que la Cour suprême a annulé par cette décision historique : un époux devra donc attendre que sa femme soit majeure pour avoir des relations intimes. Décision logique en fait : il est déjà interdit à un homme d'épouser une femme de moins de 18 ans, mais l'UNICEF affirme que 27% des indiennes sont toujours mariées avant cet âge. Lors du plaidoyer, le procureur public avait défendu l'exception actuelle, estimant qu'il fallait accepter ces relations sexuelles avec mineures, afin de préserver « l'institution du mariage». Cet argument a été balayé par la Cour suprême, qui ouvre à présent la porte à une autre réforme, demandée depuis des années : la criminalisation du viol conjugal. Aujourd'hui, une femme indienne majeure qui est forcée de faire l'amour avec son mari ne peut pas déposer plainte. » SB : Au moins 17 morts en Californie. Le bilan des violents incendies qui sévissent depuis dimanche dans le nord de l'Etat continue de s'alourdir.
GM : Attisées (renforcées) par un vent violent qui n'est pas retombé, les flammes ont détruit près de 70 000 hectares et provoqué de nombreuses évacuations.
Les pompiers combattent actuellement une vingtaine d'incendies.
SB : Le scandale Harvey Weinstein continue d'ébranler les milieux anglo-saxons du cinéma.
GM : L'Académie du cinéma britannique a annoncé la suspension, en tant que membre, du producteur américain accusé de viols et de harcèlement sexuel. Son comportement a été, selon, elle "inacceptable". Harvey Weinstein a été licencié dimanche par sa propre maison de production, après la publication dans le New York Times d'une enquête révélant une série d'accusations. Depuis, les révélations se succèdent. D'autres femmes, dont des actrices, ont à leur tour affirmé avoir été violées ou harcelées par le producteur hollywoodien, un homme qui a financé les campagnes électorales des démocrates. Ses agissements supposés ont été dénoncés par Barack Obama et Hillary Clinton.
SB : En France, deux prévenus relaxés, les autres condamnés à des peines allant de 12 mois de prison avec sursis à 7 ans de prison ferme. GM: Le tribunal correctionnel de Paris a rendu son verdict au procès de l'attaque d'une voiture de police qui avait été incendiée, devant des caméras et appareils photos. C'était en mai 2016 en marge d' une manifestation à Paris. Ce procès s'est déroulé dans un climat très tendu. Il a pris fin avec des cris de protestation. Pour les proches des prévenus ces peines sont injustes. Pour les policiers au contraire, elles sont trop indulgentes.
SB : Emmanuel Macron a prononcé aujourd'hui à Rungis, près de Paris, un discours important sur les agriculteurs et leurs revenus.
GM : Comment améliorer des revenus en baisse constante et qui laissent à la plupart d'entre eux à peine de quoi vivre ? Emmanuel Macron a annoncé une prochaine réforme visant à rééquilibrer les contrats commerciaux entre agriculteurs et distributeurs. Un extrait de son discours :
« Il n'est plus possible aujourd'hui qu'en France un tiers des agriculteurs gagnent moins de 350 euros par an. Nous devons permettre aux agriculteurs de ne plus dépendre des aides, et pour cela nous assurer qu'ils soient rémunérés au juste prix de leur travail. Nous avons tous une responsabilité, et la toute première c'est de mettre fin à cette guerre de prix. Je souhaite que nous puissions acter, à la lumière de vos travaux, la mise en place d'une contractualisation rénovée avec un contrat qui serait proposé par les agriculteurs et non plus par les acheteurs, ce qui est à mes yeux fondamental. Nous modifierons la loi pour inverser cette construction du prix, qui doit pouvoir partir des coûts de production. Les négociations commencent dans quelques semaines, et je souhaite à cet égard un engagement clair de toutes parties prenantes en ce sens auprès des ministres et sans attendre la loi. » GM : le président Emmanuel Macron. Propos recueillis par Ariane Gaffuri.
GM : Tennis, débuts sans encombres pour Rafael Nadal et Roger Federer au tournoi Masters 1000 de Shanghaï. Respectivement têtes de série 1 et 2, ils ont remporté leur premier match. 6-1, 6-2 pour l'Espagnol contre l'Américain Donaldson. Le Suisse a de son côté écarté l'Argentin Diego Schwartzman, 7-6, 6-4.
C'est la fin de votre journal en français facile, à retrouver comme chaque jour sur notre site Internet à la page RFI Savoirs. Bonsoir à tous, bonsoir Sylvie !