Journal en français facile 15 juillet 2019
GN : Il est 20h en temps universel, 22h ici à Paris. Bonsoir à toutes et à tous et bienvenue dans votre journal en français facile avec ce soir Marie Casadebaig. Bonsoir Marie.
MC : Bonsoir. Dans l'actualité de ce lundi, il y a...
GN : Les tweets polémiques de Donald Trump le président américain invite des élues démocrates, et donc américaines, à retourner d'où elles viennent.
MC : L'arrestation d'une universitaire franco-iranienne. Elle serait détenue depuis plusieurs semaines dans les geôles de la République islamique.
GN : Des cellules pour les prisonniers radicalisés dans une des plus célèbres prisons françaises : La prison de la Santé à Paris.
MC : Un mathématicien sur des billent de Banque en Grande-Bretagne. Il s'agit d'Alan Turing, héros de la Deuxième Guerre mondiale.
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MC : Donald Trump continue à s'en prendre à des représentantes de l'opposition démocrate au Congrès.
GN : Après leur avoir demandé hier de rentrer dans les pays d'où elles viennent, il estime, toujours sur Twitter, qu'il leur revient à elles, et non à lui, de demander pardon aux États-Unis. Bref, il persiste et il signe. Correspondance à Washington de Sonia Dridi.
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MC : Un retour à la situation d'avant l'accord Nucléaire.
GN : C'est ce qu'envisage l'Iran. Pour le porte-parole de l'organisation iranienne de l'énergie atomique, c'est ce qui pourrait se passer si Américains et Européens ne tiennent pas leur engagement. L'Iran a déjà commencé à s'affranchir de certaines dispositions de l'accord depuis le retrait unilatéral américain en 2018. Les ministres européens des Affaires étrangères sont réunis à Bruxelles. Même si les chances sont faibles, ils veulent tenter de sauver l'accord et de convaincre l'Iran de se tenir à ses engagements.
MC : Cette tension entre l'Iran et les Occidentaux se traduit concrètement. La France confirme qu'une éminente chercheuse franco-iranienne est détenue à Téhéran. L'anthropologue Fariba Adelkhah serait détenue à la prison d'Evin dans le nord de Téhéran. Malgré la réputation du lieu, elle ne serait pas maltraitée. Le flou demeure autour de la date exacte de son interpellation - il y a trois semaines selon plusieurs médias en persan, le 7 juin selon le journal français Le Point, le 5 juin selon un chercheur. Les autorités françaises n'ont cependant pas pu entrer en contact avec elle malgré leurs demandes, Margot Turgy.
Au moment de son arrestation, Fariba Adelkhah était en Iran pour un travail de recherches. Elle s'intéressait au séminaire de Qom, l'un des plus importants centres d'éducation chiite au monde. Cette anthropologue est en effet une spécialiste de l'islam chiite. Diplômée de l'EHESS, l'École des Hautes Études en Sciences Sociales, et chercheuse à Sciences Po-Paris, elle collabore régulièrement avec des revues scientifiques, comme « Iranian Studies ». On ne connaît pas encore les raisons de son arrestation, mais le site iranien de défense des droits de l'homme Gozaar affirme que Fariba Adelkhah a été interpellée par les Gardiens de la révolution, la police idéologique iranienne. Elle est détenue dans la tristement célèbre prison d'Evin. Mais selon un de ses confrères-chercheurs, elle ne serait pas maltraitée et elle aurait reçu la visite de sa famille. Le président français Emmanuel Macron a sollicité des « clarifications » auprès de son homologue iranien Hassan Rohani. Paris demande aussi qu'un représentant consulaire français puisse rencontrer la chercheuse. Mais l'Iran, qui ne reconnaît pas les doubles nationalités et considère ses ressortissants comme uniquement Iraniens, n'aurait pas encore répondu aux appels de la France.
MC : Ce lundi, la Turquie commémore la tentative de coup d'État qui a endeuillé le pays le 15 juillet 2016.
GN : Le putsch avait bien failli renverser le président Recep Tayyip Erdogan. Depuis trois ans, les autorités mènent une lutte sans merci contre les fidèles présumés du prédicateur Fethullah Gülen, le cerveau désigné du coup de force. Arrestations massives, limogeages dans la fonction publique… Les purges continuent.
MC : Emmanuel Macron en visite officielle en Serbie.
GN : Le président français fait le voyage de Belgrade pour tenter de renforcer le rôle de la France dans les Balkans. Il s'agit aussi d'effacer la désagréable impression laissée l'an dernier par les cérémonies du centenaire de l'armistice de 1918. Le président serbe avait été placé au troisième rang d'une tribune secondaire alors que son homologue kosovar était aux côtés d'Emmanuel Macron dans la tribune principale.
MC : Après 4 ans de travaux de rénovation, la prison de la Santé située dans le 14e arrondissement de Paris a déjà ouvert ses portes à plusieurs centaines de détenus.
GN : Mais ce lundi ce sont des détenus radicalisés qui sont accueillis dans un tout nouveau quartier, le troisième en France, spécialement conçue pour ce type d'individus. Les explications d'Aram Mbengue.
C'est une prison dans la prison appelée QPR, Quartier de prévention de la radicalisation. Il s'agit d'une aile hautement sécurisée où sont incarcérés les détenus pour des faits de terrorisme islamiste, mais aussi des prisonniers de droit commun qui sont radicalisés. Les 15 cellules individuelles du QPR sont identiques aux autres cellules de la prison, mais ce secteur a une particularité au niveau sécuritaire. En effet, cette zone spécifique est complètement étanche des autres quartiers, ce qui permet de maintenir les détenus radicalisés à l'écart des autres prisonniers. L'objectif étant de prévenir la propagation de l'idéologie jihadiste auprès des autres personnes en détention. Autre particularité du QPR, les portes des cellules sont munies d'un passe-menotte, une sorte de trappe utilisée par les surveillants. Les personnels peuvent ainsi menotter les détenus dangereux via cette ouverture, avant de les faire sortir. Les agents pénitentiaires qui travaillent dans ce quartier spécifique sont également équipés des gilets pare-lame qui les protègent d'éventuelles agressions à l'arme blanche. Le QPR de la prison de la Santé est le 3e à ouvrir ses portes en France. À terme, 1500 places en quartier de prévention de la radicalisation sont prévues dans les prisons du pays.
MC : 4 morts dans une collision ferroviaire dans le département de la Marne, dans le nord-est de la France.
GN : Une assistante maternelle et les trois enfants qu'elle transportait dans sa voiture sont morts alors que le véhicule a été percuté par un train régional à un passage à niveau dans la petite commune d'Avenay-Val-d'Or en Champagne.
MC : Au Royaume-Uni c'est le visage du mathématicien Alan Turing qui a été choisi pour illustrer les billets de 50 livres.
GN : C'est une décision de la Banque d'Angleterre. Et c'est un hommage au scientifique et héros de la Seconde Guerre mondiale, dont les travaux ont mis plusieurs dizaines d'années avant d'être reconnus à leur juste valeur. Clara Losi
C'est un génie des mathématiques qui n'aura jamais connu son heure de gloire de son vivant. Et pourtant, Alan Turing est considéré comme le père de l'informatique et de l'intelligence artificielle. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le londonien met au point une machine baptisée la bombe, capable de déchiffrer n'importe quel système de messagerie codée ennemie. Un travail qui donnera un avantage décisif aux Alliés jusqu'à la fin du conflit. Pourtant, à la sortie de la guerre, Alan Turing ne sera pas traité en héros, car ses travaux sont classés secret-défense. Il reprend donc ses recherches mathématiques et là encore il fait preuve de génie en créant l'un des tout premiers ordinateurs. Il élabore également un test, dit de Turing, qui constitue l'une des premières études de l'intelligence artificielle des machines. Mais Alan Turing est rattrapé par sa vie personnelle : homosexuel, il est condamné en 1952 pour indécence et perversion sexuelle et subit une castration chimique. Il se suicide en 1954 à l'âge de 41 ans, et ce n'est qu'en 2009 que l'état britannique présente ses excuses pour le traitement qui lui a été réservé. Les billets à son effigie (où figurent une citation et plusieurs symboles de son travail) ne seront pas en circulation avant 2021.
MC : Les sports et le tour de France Cycliste.
GN : C'était aujourd'hui la 10e étape. À Albi, c'est le Belge Wout Van Aert qui s'impose. Le Français Julian Alaphilippe consolide son maillot jaune de leader. Le final a été mouvementé. Le peloton s'est fractionné en plusieurs parties en raison du vent. Principales victimes, le Français Thibaut Pinot, le Danois Jakob Fuglsang, le Colombien Rigoberto Uran et l'Australien Richie Porte qui perdent plus d'une minute au général. Demain, pas d'étape, c'est la première journée de repos. Le retour de Neymar au Paris Saint-Germain. Le climat est assez lourd entre le joueur et le club. L'attaquant brésilien est rentré à Paris aujourd'hui une semaine après la date prévue et quelques jours après sa déclaration selon laquelle son meilleur souvenir est la remontada contre le Paris Saint-Germain lorsqu'il était à Barcelone.