Journal en français facile 19 août 2017
Philippe Lecaplain : RFI , il est 22heures à Paris. C'est l'heure du Journal en français facile avec Édouard Dupénoite bonsoir.
Édouard Dupénoite : Bonsoir Philippe, tout d'abord les titres de l'actualité.
PL : L'organisation de l'état islamique revendique les attaques commises en Espagne et en Russie. Pour ce qui est de Barcelone, le groupe jihadiste affirme dans son communiqué qu'elles ont été menées par « deux escadrons de jihadistes ». À Ouagadougou, une marche contre le terrorisme et pour rendre hommage aux victimes. Des centaines de personnes se sont retrouvées devant le restaurant Aziz Istanbul, recouvert de tissus noirs.En Roumanie, l'Église orthodoxe éclaboussée par une affaire de pédophilie. Un évêque démissionne après la diffusion d'une vidéo sur internet.
ÉD : Deux communiqués publiés par l'agence de propagande Amaq et deux revendications. L'organisation de l'état islamique clame être responsables des attentats en Catalogne et en Sibérie.
PL : Concernant les attentats de Barcelone et de Cambrils, ils sont les premiers revendiqués par l'EI en Espagne même si en mars 2004, l'Espagne avait été touchée par le pire attentat islamiste en Europe : des bombes avaient explosé dans des trains à Madrid faisant 191 morts, une attaque revendiquée par un groupe de la mouvance al-Qaïda.
ÉD : Contrairement à ce qu'avait dit la police hier soir, le chauffeur de la fourgonnette qui a semé la mort sur l'avenue Ramblas n'est pas mort et il est toujours recherché. Cet homme a pris la fuite à pied après avoir abandonné son véhicule.
PL : Le ministre espagnol de l'Intérieur affirme que la cellule des auteurs des attentats est désormais « démantelée ». L'annonce a déplu à Barcelone où la police catalane a rappelé que c'est elle qui dirige l'enquête. De nombreuses personnes se sont rendues à la mairie de Barcelone pour montrer leur soutien aux familles des victimes et signer le livre de condoléances. Leticia Farine.
Dans une rue parallèle à l'entrée de la mairie, devant la grande porte de style gothique de la rue Ciutat, des dizaines de personnes font la queue en silence. L'ambiance est solennelle, tous attendent patiemment de passer les contrôles de sécurité pour rendre un dernier hommage aux victimes. Parmi eux, Lorena Guevara une graphiste barcelonaise de 37 ans toujours sous le choc. « C'est triste, ce n'est pas juste que des gens veuillent priver d'autres de joie, de liberté… » Que pensez-vous écrire dans le livre ? « Que c'est vraiment déplorable, que je suis contre la terreur et que je condamne ouvertement leurs actes et que Barcelone est une ville de paix ». « Barcelone, ville de paix» c'est d'ailleurs l'inscription écrite en plusieurs langues sur l'affiche exposée au Salo de Cent, la salle de la mairie où cinq livres de condoléances ont été mis à disposition pour recueillir les témoignages en mémoire des disparus. Pour Encarna Chexa (Cheska) infirmière de 37 ans, signer ces livres est une preuve de solidarité aux proches des victimes. « Je ressens un poids très lourd, et une douleur profonde. Je n'ai perdu personne de ma famille, j'ai eu la chance de ne pas vivre ce malheur, mais je le vis comme si cela nous m'était arrivé, je ressens tout un tas de sentiments, je voulais donner du courage pour que d'une certaine manière les gens et les familles qui ont été touchés se sentent accompagnées ». Barcelonais et touristes auront jusqu'à dimanche 20 heures pour signer le registre de condoléances. Leticia Farine.
RFI
ÉD : Ce sont au moins 7 personnes qui ont été blessées dans une attaque au couteau commise à Sourgout, en Sibérie.
PL : Les policiers sont intervenus et ont tué l'homme. Ils estiment qu'il ne s'agit pas d'un acte terroriste alors que l'EI l'a revendiqué.
ÉD : Des détails sur ce qui s'est passé en Finlande hier.
PL : Le marocain de 18 ans qui a tué deux personnes et en a blessé huit autres était un demandeur d'asile qui voulait s'en prendre essentiellement à des femmes. La police a arrêté le suspect quelques minutes après l'attaque, le blessant par balles à la jambe. Elle annonce considérer cet acte comme du terrorisme.
ÉD : On ne sait toujours pas de quoi il souffrait, mais Muhammadu Buhari est rentré chez lui.
PL : En effet, après avoir passé trois mois à Londres pour un traitement médical dont la nature est restée secrète, le président nigérian est rentré dans son pays. Florence Morice.
Vers 16h30 heure heure locale, le président, 74 ans est sorti de l'avion sans l'aide de ses proches vêtu d'un caftan noir. Il a été accueilli par son vice-président Yemi Osinbajo qui a assuré son intérim. Muhammadi Buhari a salué la garde d'honneur avant rapidement d'être conduit à sa résidence sous le regard d'une foule de partisans venue l'attendre. Muhamadu Buhari ne s'est pas exprimé, mais son cabinet a promis qu'il s'adresserait à la nation lundi matin à 7 h. Déclaration très attendue. En janvier février dernier déjà, le président nigérian était parti se faire soigner à Londres et à son retour, il avait confié « n'avoir jamais été aussi malade ». Depuis, la présidence a entretenu le mystère sur la nature de sa maladie ; ce qui a alimenté les rumeurs sur sa capacité à diriger le pays et provoqué une mini fronde aussi avec des manifestations organisées sous le mot d'ordre « Revenez ou renoncez ». Il y a 8 jours, dans un communiqué, le président avait annoncé son possible retour, mais il s'agissait d'un message écrit uniquement. « Je vais bien. Je pense que je pourrais rentrer à la maison, mais ce sont les médecins qui décident », écrivait-il alors et d'ajouter « J'ai appris à obéir aux ordres plutôt que de les donner ».
ÉD : Vêtues de tee-shirts blancs frappés du message « Non à la violence », près d'un millier de personnes a défilé en silence sur l'avenue Kwame N'Krumah, principale artère de la capitale burkinabè.
PL : C'est là à Ouagadougou qu'a eu lieu l'attaque terroriste qui a fait 19 morts. Les manifestants ont effectué une halte au café-restaurant Cappuccino cible de l'attaque de janvier 2016 qui avait fait 30 morts avant de se rassembler devant le restaurant Aziz Istanbul, recouvert de tissus noirs. Toujours au Burkina, il y a l'annonce du décès du Président de l'Assemblée nationale Salif Diallo.
ÉD : Cela faisait un mois qu'elle n'avait plus donné signe de vie, depuis les funérailles de son mari, le prix Nobel de la Paix Liu Xiaobo.
PL : Sa veuve Liu Xia est introuvable et son avocat accuse le pouvoir de la maintenir en détention. Elle vient de réapparaître dans une vidéo d'une minute diffusée sur YouTube. À Shanghai, Angélique Forget.
Vêtue d'un tee-shirt et d'un pantalon noir, cigarette à la main Liu Xia paraît très affaiblie. Elle parle tout doucement assise sur un canapé blanc dans une pièce qui ressemble à un salon. Devant elle, une tasse de thé fumante. « Je suis en convalescence en province à l'extérieur de Pékin. Je vous demande de me laisser du temps pour faire mon deuil ». La dernière apparition de Liu XIa, datait du 15 juillet dernier, on la voyait sur une photo diffusée par les autorités chinoises, disperser en mer les cendres de son mari. Depuis plus rien. Début août, dans une plainte déposée à l'ONU son avocat accusait le pouvoir chinois de la maintenir en détention. « Je vous reverrai un jour en pleine forme. Les médecins ont fait de leur mieux lorsque Xiaobo était malade et Xiaobo abordait la vie et la mort avec beaucoup de distance. Je dois donc retrouver mon équilibre, et quand j'irai mieux, je pourrai à nouveau être avec vous tous ». Impossible pour l'heure de déterminer l'endroit ni les conditions dans lesquelles cette vidéo a été enregistrée. Pour l'un de ses proches, il n'y a pas de doute : cela s'est fait sous la contrainte. Angélique Forget, RFI.
ÉD : Une nouvelle fois, l'église éclaboussée par une affaire de pédophilie.
PL : Cette fois, c'est en Roumanie ou un évêque de l'Église orthodoxe démissionne après la diffusion d'une vidéo le montrant en train d'avoir des relations sexuelles avec un jeune homme. Corneliu Barladeanu a ainsi agressé un élève de son séminaire qui n'avait 17 que ans au moment des faits.
ÉD : Depuis un mois, il est possible d'acheter du cannabis le plus légalement du monde dans les pharmacies en Uruguay.
PL : Conséquence pour le moins inattendue, les banques du pays - par crainte de sanctions internationales - ne veulent plus avoir ces pharmacies comme clientes. Les explications de Francine Quentin.
Le gouvernement uruguayen pensait avoir trouvé la parade au trafic de drogue : la possibilité légale pour des acheteurs inscrits sur un registre national de se fournir directement en pharmacie. Mais les pharmaciens ne sont guère favorables à cette extension de leur activité, et peu nombreuses sont les pharmacies qui participent au programme. Et voilà maintenant que les banques implantées dans le pays, notamment la banque espagnole Santander, annoncent qu'elles veulent clore les comptes des pharmacies qui participent à cette campagne. Elles craignent en effet de faire l'objet de sanctions internationales pour blanchiment d'argent issu du trafic de drogue et de ne plus pouvoir réaliser d'opérations financières avec l'extérieur. Cette menace prise au sérieux pourrait bien remettre en cause la loi sur la légalisation du cannabis, à la grande déception de ses promoteurs. Dans l'immédiat les autorités uruguayennes vont tenter de négocier avec les banques américaines, les premières susceptibles de cesser toute relation avec des banques uruguayennes hébergeant les comptes des pharmacies qui commercialisent le cannabis.
ÉD : Début décembre, Donald et Melania Trump n'assisteront pas à la remise des prix artistiques les plus prestigieux de Washington
PL : La Maison-Blanche explique qu'il s'agit d'éviter une « distraction politique » au moment où plusieurs artistes annoncent qu'ils éviteraient de les rencontrer par désaccord avec le président américain. Donald Trump entretient des relations difficiles avec le monde des arts, après avoir notamment proposé d'éliminer les subventions à la télévision publique et au fonds national pour les arts.
ÉD : Autre revers pour le président américain, un pasteur évangélique annonce quitter le cercle de conseillers évangéliques.
PL : Cet homme noir tire les conséquences de la polémique après le drame de Charlottesville.
