Journal en français facile 21 janvier 2019
Romain Auzouy : Vous écoutez RFI il est 21h à Paris, 20h en temps universel. Bonsoir à tous, bienvenue dans votre Journal en français facile. Présenté ce soir en compagnie de Sylvie Berruet, bonsoir Sylvie.
Sylvie Berruet : Bonsoir Romain, bonsoir à tous.
RA : À la une de l'actualité ce soir : les nouvelles propositions de Theresa May sur le Brexit. La Première ministre britannique s'est présentée à nouveau devant les députés ce lundi. Elle promet de revenir à Bruxelles, pour renégocier le texte qui a été rejeté la semaine dernière.
SB : Les tensions continuent entre Israël et la Syrie. La nuit dernière Israël a frappé des cibles iraniennes en Syrie, causant la mort de 11 soldats selon une ONG.
RA : Et puis en France l'audition d'Alexandre Benalla. L'ancien collaborateur du Président Emmanuel Macron a été entendu pendant deux heures devant une commission du Sénat. Il a affirmé ne pas avoir menti quant à l'utilisation de ses passeports diplomatiques, utilisation jugée abusive.
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SB : Theresa May a donc fait son retour devant les députés britanniques ce lundi.
RA : Six jours après le rejet massif de son texte sur le Brexit. La Première ministre britannique propose ce que l'on appelle un plan B, comme le plan A n'a pas été accepté. Devant les députés, elle a annoncé qu'elle retournerait à Bruxelles pour évoquer à nouveau la question de la frontière irlandaise. De bonnes intentions, mais peu de changements à attendre de ce fameux plan B. Correspondance à Londres de Muriel Delcroix.
Le Plan B de Theresa May est de continuer avec son Plan A… La Première ministre est venue redire qu'elle rejetait l'idée d'un second référendum ; qu'elle ne révoquerait ni ne prolongerait l'Article 50 ; qu'elle refusait d'exclure un « no deal » (et que donc la menace d'une sortie sans accord restait d'actualité) ; enfin qu'elle continuerait à tenter de modifier la clause de « backstop », le filet de sécurité prévu pour éviter le retour d'une frontière physique entre les deux Irlande. Bref aucun changement notable ; Theresa May a eu beau répéter qu'elle allait assouplir sa position, elle n'a abandonné aucune de ses lignes rouges et doit retourner à Bruxelles évoquer la question du backstop, ce qu'elle avait déjà fait entre décembre et janvier, sans obtenir aucune concession de la part des 27. Cette attitude n'a fait qu'accroître la frustration des parlementaires. Jeremy Corbyn, le chef de l'opposition travailliste a accusé la dirigeante d'être « dans le déni total » et de s'accrocher à un plan qui était « irréalisable » tandis que d'autres parlementaires demandent désormais avec de plus en plus d'insistance à pouvoir organiser une série de votes indicatifs pour tenter de dégager un consensus avant la motion du gouvernement qui doit être débattue le 29 janvier. Muriel Delcroix, Londres, RFI.
SB : Nous en parlions hier dans le journal en français facile : les tensions se poursuivent entre Israël et la Syrie.
RA : Un autre pays derrière ces tensions, l'Iran. Israël s'inquiète du soutien de Téhéran à son voisin syrien. Et Israël a frappé la nuit dernière plusieurs cibles iraniennes en Syrie. Et les autorités annoncent que leurs opérations vont continuer. Correspondance à Jérusalem de Michel Paul.
Ceux qui menacent de nous détruire en porteront l'entière responsabilité. C'est la première réaction du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu... On peut dire que l'escalade militaire se poursuit à la frontière nord d'Israël et dans le ciel de la Syrie. Deux frappes israéliennes en moins de 24 heures. Et un missile sol-sol tiré depuis la Syrie et intercepté par le système Dôme de Fer. Pour le porte-parole de l'armée israélienne, l'engin a été tiré par la force iranienne Al-Qods opérante en Syrie. La riposte n'a pas tardé l'aviation israélienne a ciblé la nuit dernière des positions iraniennes en Syrie. Probablement le raid israélien de plus grande envergure ces dernières années. Parmi les objectifs visés selon l'armée israélienne, des hangars de munitions, un site situé sur l'aéroport international de Damas, un site de renseignement iranien et un camp d'entraînement militaire iranien. Dans un communiqué l'armée israélienne souligne que l'Iran « offre une preuve irréfutable de ses intentions réelles de s'enraciner en Syrie » et pour les Israéliens il s'agit d'une menace directe qu'ils n'arrivent pas à contrer. À remarquer le changement de politique des Israéliens qui parlent désormais ouvertement de leurs opérations en Syrie. Et la question que les médias ici se posent : Dans quelle mesure les frappes israéliennes ont reçu le feu vert de la Russie. Michel Paul Jérusalem RFI.
SB : On parle à nouveau de la Syrie, car les forces américaines ont été prises pour cible par le groupe Etat islamique.
RA : Un kamikaze a fait exploser son véhicule lors du passage d'un convoi américain escorté par les alliés des Forces démocratiques syriennes. Cela s'est passé dans la province de Hassaké, dans le nord du pays. Le bilan est de 5 morts, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme. L'attaque a été revendiquée par le groupe État islamique qui avait déjà mené une attaque de ce type la semaine dernière. Des attaques qui interviennent alors que les États-Unis ont annoncé le mois dernier qu'ils retireraient prochainement leurs troupes de Syrie.
SB : Dans l'actualité économique, l'ouverture demain mardi en Suisse du Forum de Davos.
RA : C'est le rendez-vous de l'élite économique mondial. Les prévisions sont plutôt bonnes, le Fonds Monétaire International annonce que la croissance va rester solide cette année, à 3,5 %. Même si c'est u peu moins important que ce qui était prévu. Et puis Davos c'est également le lieu de contestation pour les organisations altermondialistes qui dénoncent un monde où il y a toujours plus d'inégalités. Ainsi l'ONG Oxfam annonce qu'aujourd'hui 26 milliardaires possèdent autant d'argent que la moitié la plus pauvre de l'humanité.
SB : En France, Alexandre Benalla a été entendu pendant deux heures par une commission du Sénat.
RA : La commission qui enquête sur cette affaire qui met en cause l'ancien collaborateur du Président Emmanuel Macron. En septembre cette commission avait entendu une première fois Alexandre Benalla, pour évoquer des faits de violence commis sur des manifestants. Nouvelle audience ce lundi, sur un autre point de l'enquête : l'utilisation par Alexandre Benalla de ses passeports diplomatiques après son licenciement par l'Élysée. Utilisation jugée frauduleuse, c'est-à-dire illégale. Alexandre Benalla s'est défendu cet après-midi, affirmant que dans un premier temps il avait bien rendu ses passeports, avant que ceux-ci lui soient renvoyés. On écoute Alexandre Benalla.
[Transcription manquante]
RA : Alexandre Benalla qui reconnaît une erreur. Propos recueillis par Julien Chavanne. Difficile pour les sénateurs de faire parler l'ancien collaborateur d'Emmanuel Macorn, car celui-ci a évoqué l'instruction judiciaire en cours pour éviter de répondre aux questions. Alexandre Benalla qui est mis en examen.
SB : Et puis on n'a jamais fait aussi peu d'enfants en Chine.
RA : Ce sont les chiffres officiels : l'an dernier la Chine a enregistré son taux de natalité le plus faible depuis 1949. Les explications à Pékin de Stéphane Lagarde.
Ce n'est plus un recul, c'est quasi un effondrement. 15 millions de naissances en Chine en 2018, c'est deux millions de bébés en mois que l'année précédente. À ce rythme-là, selon les experts chinois la population de l'empire du milliard et ½ pourrait commencer à décroître à partir de 2027. Le baby-boom tant attendu n'est donc pas venu. Le relâchement du contrôle des naissances en 2013 et l'autorisation d'avoir un deuxième enfant pour les parents étant eux même le seul enfant du foyer, la fin officielle de la politique de l'enfant unique deux ans plus tard n'y a rien changé. Le coût de la vie dans les grandes villes et surtout de l'éducation dissuade aujourd'hui une majorité de jeunes couples de sortir du modèle de la famille ternaire, un papa, une maman et un enfant, qui a été imposé a trois générations de chinois. Une courbe démographique qui a le sourire à l'envers, une pyramide des âges qui pourrait bientôt avoir une forme de champignon comme les voisins japonais et sud-coréens, si rien n'est fait le vieillissement rapide de la population chinoise risque d'avoir un impact négatif sur la croissance de la deuxième économie du monde. Stéphane Lagarde Pékin RFI.
SB : Enfin en tennis il y aura un Français en 1/4 de finale de l'Open d'Australie.
RA : Il s'agit de Lucas Pouille qui réalisé une belle performance en battant le Croate Borna Coric, 12e mondial en 4 sets. À suivre la nuit prochaine l'Espagnol Rafael Nadal opposé à l'espoir du tennis américain Frances Tiafoe. Et puis le Grec Tsitsipas tombeur de Roger Federer en 1/8e de finale affrontera l'Espagnol Bautista Agut.