Journal en français facile 23 décembre 2016
Maïwenn Bordron : Merci d'écouter RFI, il est 21h à Paris, une heure de moins en temps universel. C'est l'heure de votre journal en français facile avec vous, Xavier Besson. Bonsoir !
Xavier Besson : Bonsoir Maïwenn, bonsoir à tous.
MB : A la une de l'actualité, un vote historique du Conseil de Sécurité de l'ONU. Après la décision des Etats-Unis de ne pas utiliser leur droit de veto, les Nations Unies adoptent un texte qui réclame l'arrêt des activités de colonisation d'Israël. On retrouve dans quelques minutes noTRE correspondant, à Washington.
XB : En Allemagne, la menace terroriste est toujours là. Angela Merkel, la chancelière allemande, s'est exprimée après la mort du principal suspect, Anis Amri. Elle se veut rassurante sur les moyens mis en place pour protéger la population, vous l'entendrez. MB : C'est un tournant dans la guerre en Syrie. Le régime contrôle désormais la totalité de la ville d'Alep. Mais les combats entre les forces progouvernementales et la rébelion se poursuivent dans d'autres régions du pays. XB : Un vaccin contre le virus Ebola. L'OMS, l'Organisation Mondiale de la Santé, annonce qu'il serait même efficace à 100 %. Plus d'explications dans ce journal ! ---------------------------------------------------------
XB : Le Conseil de sécurité de l'ONU vient d'adopter un projet de résolution réclamant l'arrêt des Colonies israéliennes sur des territoires palestiniens. MB : Bonsoir Jean-Louis Pourtet, vous êtes en direct de Washington.
C'est une première, les Etats-Unis n'ont pas utilisé leur droit de véto, ils se sont abstenus ! L'abstention est historique. Dans le passé, Les Etats-Unis ont toujours soutenu Israel en opposant leur veto a toute résolution du conseil de sécurité hostile à l'Etat hébreu. Lors d'une résolution identique condamnant la colonisation des territoires palestiniens en 2011, Washington avait bloqué son adoption en utilisant son droit de veto. Mais depuis les relations entre Barack Obama et Benjamin Netanyahou se sont sont sérieusement détériorées, même si les Etats-Unis n'ont jamais réduit leur assistance militaire à Israel. Barack Obama n'a jam ais caché sa désapprobation à l'égard des colonies de peuplement qui ont constitué un obstacle majeur à ses efforts pour parvenir à un accord pouvant conduire à la solution des deux Etats. En laissant adopter la resolution d'aujourd'hui, il envoie un dernier message à Netanyahou pour condamner cette politique. C'est aussi une façon de compliquer un peu plus la tache de son successeur qui a clairement indiqué sa sympathie pour la droite israélienne, qui a nommé un ambassadeur pro-colonies et qui veut transférer l'ambassade américaine de Tel Aviv à Jérusalem. Donald Trump a pesé de tout son poids sur l'administration Obama pour qu'elle s'oppose à la resolution egyptienne et il s'était entretenu avec le président Sissi qui jeudi avait demandé le report du vote. Dans un tweet, le président élu a déjà prévenu l'ONU qu'après le 20 janvier, les choses allaient changer. Et le président de la Chambre Paul Ryan a qualifié l'abstention américaine de honte pour les Etats-Unis. MB : Le texte initial avait été proposé hier par l'Egypte, mais Israël a sollicité l'aide du futur président des Etats-Unis. Le Caire a finalement demandé à ce que le vote du texte soit reporté. Et c'est quatre autres pays qui sont aujourd'hui à l'initiative du projet de résolution : la Nouvelle-Zélande, la Malaisie, le Sénégal et le Venezuela. XB : La Russie continue ses opérations de rapprochement avec les Etats-Unis. Donald Trump vient de recevoir une lettre du président russe, Vladimir Poutine.
MB : Le président élu des Etats-Unis publie son contenu aujourd'hui. Son homologue russe écrit notamment qu'il souhaite restaurer une bonne coopération entre Washington et Moscou. L'arrivée de Donald Trump à la tête des Etats-Unis pourraient améliorer les relations entre les deux pays, qui n'ont jamais été aussi mauvaises depuis la guerre froide. XB : La chancelière Angela Merkel, de plus en plus critiquée après l'attentat de Berlin. Certes, Anis Amri, le principal suspect, a été abattu à Milan par la police italienne, dans la nuit de jeudi à vendredi. Mais la menace terroriste reste toujours élevée en Allemagne.
MB : Les autorités allemandes ont annoncé qu'elles cherchaient d'éventuels complices d'Anis Amri. L'auteur présumé de l'attentat devait être expulsé vers la Tunisie, son pays d'origine, depuis plusieurs mois. Sa demande d'asile avait été refusée. Alors, pour rassurer la population, Angela Merkel a promis de revoir tout le dispositif de sécurité en Allemagne.
Ecoutez-là
En cette fin de semaine nous pouvons être soulagés qu'un danger imminent soit écarté. Mais le danger terroriste est toujours là, comme c'est le cas depuis de longues années. Nous le savons tous. Pour moi comme pour l'ensemble du gouvernement, la plus haute tâche de l'Etat est de protéger ses citoyens. En ces temps de défis importants, nous faisons tout ce qui est humainement possible pour que notre Etat soit un Etat fort. Pour garantir la sécurité de tous, nous devons continuer à travailler de façon intensive. Vous pouvez nous faire confiance que nous le faisons.
MB : Angela Merkel, la chancelière allemande. Elle a également affirmé qu'elle s'était entretenue par téléphone avec le président tunisien Béji Caid Essebsi. Elle veut accélérer les expulsions des ressortissants de ce pays n'ayant pas obtenu le droit d'asile en Allemagne. XB : Les deux pirates de l'air, qui ont détourné un avion libyen vers Malte, se sont rendus. On vient d'apprendre que les armes qu'ils portaient étaient factices, c'est-à-dire fausses. MB : Selon le ministre des affaires étrangères du gouvernement d'union nationale libyen, il s'agit de deux partisans de l'ancien régime de Mouammar Kadafi qui réclamaient l'asile politique sur l'île maltaise. L'avion assurait un vol entre Sebbah, dans le sud-ouest de la Libye, et Tripoli. Il s'est posé à l'aéroport de La valette, la capitale maltaise avec 115 personnes à bord. Les pirates ont fini par libérer leurs otages, après des heures de négociations.
XB : Un "engin potentiellement explosif", découvert devant le siège d'une association turque à Brusselles. Des médias locaux évoquent une bonbonne de gaz.
MB : Le service de déminage a été appelé dans le quartier de Schaerbeek. Selon le porte parole du parquet, il n'y a plus de danger pour la population. La police scientifique continue d'analyser le contenu du colis suspect. XB : Une victoire éclatante pour Bachar Al Assad et une lourde défaite pour la rébellion. Le régime syrien a repris la ville d'Alep, avec l'aide de ses alliés russes et iraniens. MB : Les forces progouvernementales se sont déployées aujourd'hui dans les quartiers récemment pris aux rebelles, après l'évacuation forcée de dizaines de milliers de civils. Mais la guerre n'est pas fini pour autant.Les combats se concentrent désormais dans d'autres zones de la Syrie, Daniel Vallot. En perdant Alep, la rébellion va se concentrer désormais sur des positions rurales, situées principalement dans le nord et dans le centre du pays. La rébellion reste présente dans la province d'Alep, dans la campagne qui se trouve à l'ouest et au nord de la ville, elle reste présente également dans la province de Homs. Dans la banlieue de Damas, elle conserve des positions même si elle est de plus en plus affaiblie dans ce secteur. Dans le sud, elle contrôle un territoire situé le long de la frontière avec la Jordanie. Enfin deux zones vont avoir désormias une importance considérable : d'abord le territoire conquis récemment avec l'aide de la Turquie, dans le nord du pays, au détriment de l'organisation de l'Etat Islamique. Ensuite la province d'Idlib, située entre Alep et Damas, c'est là que se retrouvent concentrées désormais l'esentiel des forces rebelles. Plusieurs dizaines de milliers de combattants les plus radicaux, les plus fanatiques également : bien plus encore qu'à Alep c'est la composante islamiste de la rébellion syrienne qui occupe le terrain dans cette province d'Idlib...et c'est là sans doute que se jouera la prochaine grande bataille, dans le conflit syrien. MB : Une trentaine de soldats pro-régime ont été tués jeudi soir par le groupe Etat Islamique, près de Palmyre dans le centre de la Syrie. Une information de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme. XB : Au Gabon, l'opposant Jean Ping invite la police et l'armée à le rejoindre dans son combat contre la réélection du président Ali Bongo. Il s'est exprimé dans un discours qui a mis fin à 5 jours de mobilisation avec ses partisans. MB : Jean Ping refuse de reconnaître la victoire de son rival, à l'élection présidentielle qui a eu lieu il y a quatre mois. Selon les résultats officiels, Ali Bongo a été réélu de justesse avec 49,80 %, avec un écart de cinq mille cinq cents quatre-vingt quatorze voix.
XB : La République Démocratique du Congo, toujours dans l'impasse politique. MB : Les négociations se prolongent entre l'opposition et le pouvoir. Le président Joseph Kabila reste à la tête du pays, alors que son mandat est terminé depuis trois jours. La constitution ne l'autorise pas à se représenter et l'élection présidentielle a été reportée. XB : C'est une avancée médicale majeure ! Un vaccin serait efficace jusqu'à 100 % contre le virus Ebola, qui a déjà tué plus de 11 000 personnes en Afrique de l'Ouest MB : Une annonce de l'Organisation Mondiale de la Santé aujourd'hui. Le vaccin vient du Canada et pourrait être disponible rapidement, Victoire Faure.
En 2015, alors que la maladie sévit en Afrique de l'Ouest... Une étude est menée en Guinée (c'est dans ce pays que l'épidémie s'est propagée, deux ans plus tôt). Près de 12 000 personnes y ont participé : la moitié s'est vu injecté le vaccin, l'autre non. Le résultat est plus que convainquant car parmi les quelques 6 000 personnes vaccinées. Aucune n'a contracté le virus Ebola, dix jours après la vaccination. Dans le groupe des "non-vaccinés", en revanche., 23 malades. Si le vaccin semble très efficace il reste encore des inconnues, notamment sur la durée de la protection. Les chercheurs ne savent pas encore si le vaccin est toujours actif, six mois après son injection. Reste aussi à déterminer si les jeunes enfants ainsi que les femmes enceintes peuvent recevoir ce vaccin en toute sécurité. C'est désormais l'américain Merck qui a acheté les droits de commercialisation. Le processus d'approbation des vaccins prend habituellement une décennie. Mais le laboratoire s'est engagé à garantir la disponibilité de 300 000 doses de vaccin (en cas d'urgence). MB : Les précisions de Victoire Faure. Il est 21h10 à Paris, une heure de moins en temps universel.
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