Journal en français facile 23 février 2019
Loïc Bussières : 21h à Paris, 1h de moins en temps universel. Bonsoir et bienvenue si vous nous rejoignez pour cette nouvelle édition de votre Journal en français facile. Journal que je vous présente en compagnie de Namoury Dosso. Bonsoir Namoury.
Namoury Dosso : Bonsoir.
LB : À la une : la situation très fragile de part et d'autre de la frontière entre la Colombie et le Venezuela. La Colombie où des camions d'aide humanitaire sont bloqués depuis deux semaines. L'un d'entre eux a vraisemblablement pu passer, via le Brésil.
ND : Nous irons en Inde également dans ce journal dans la région du Cachemire indien où la répression s'intensifie. Les détails dans un instant.
LB : L'ouverture à Paris du salon de l'agriculture. Il était inauguré ce matin par Emmanuel Macron, le chef de l'État qui est encore, après une douzaine d'heures, présent Porte de Versailles.
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ND : Tout d'abord la situation au Venezuela et cette annonce il y a une heure à peine de Nicola Maduro. Le Président en exercice annonce la rupture des relations diplomatiques avec la Colombie.
LB : La Colombie où plusieurs camions d'aide humanitaire à destination du Venezuela sont bloqués depuis deux semaines. Un convoi considéré par Nicolas Maduro comme une intervention armée américaine qui ne dit pas son nom. L'opposant et président par intérim autoproclamé, Juan Guaido, avait lui promis que ces camions se rendraient quoiqu'il arrive au Venezuela au plus tard ce samedi. Il y a donc une grande tension de part et d'autre de la frontière, notamment à Cucuta du côté colombien où l'on retrouve Marie-Eve Detoeuf. J'évoquais l'engagement de Juan Guaido à l'instant : est-ce que les camions bloqués du côté colombien parviennent à franchir la frontière pour se rendre au Venezuela ?
[Transcription manquante]
LB : Par ailleurs Juan Guaido a annoncé qu'un premier camion d'aide humanitaire était parvenu au Venezuela via le Brésil malgré l'ordre donné par Nicolas Maduro de maintenir la frontière fermée.
ND : À la une également, la répression qui s'intensifie en Inde dans la région du Cachemire.
LB : Le Cachemire indien où des dizaines de sympathisants et leader de groupes séparatistes ont été arrêtés la nuit dernière. New Delhi a également envoyé 10 000 militaires supplémentaires hier dans cette région disputée par le Pakistan, et où un attentat suicide contre l'armée indienne a fait 40 morts la semaine dernière. Une mobilisation qui soutient la thèse d'une offensive militaire indienne en représailles à cet attentat. Correspondance Antoine Guinard.
Le leader du Font du Libération du Jammu et Cachemire Yasin Malik a été un des premiers leaders indépendantistes place en détention vendredi soir. La police a également arrêté plusieurs cadres du Jamaat-e-islami, dont son chef Abdul Hamid Fayaz. Cette organisation politico-religieuse fait partie d'une coalition de groupe séparatiste, constamment dans la ligne de mire de New Delhi au Cachemire. La police affirme de son cote que ces arrestations font partie de la routine a la suite d'incidents violents, dans la poudrière qu'est le Cachemire. Le leader de la coalition séparatiste a lui déclaré que cette vague d'arrestations risquait de déstabiliser davantage la région. Annonce dès vendredi dernier par le Premier ministre indien Narendra Modi, une riposte militaire de l'Inde semble désormais imminente après l'attentat du 14 février contre l'armée indienne, le plus meurtrier depuis 30 ans au Cachemire. Perpétré par un kamikaze Cachemirien de 20 ans, il a été revendiqué par un groupe terroriste base au Pakistan. Côté pakistanais, on se prépare à une offensive militaire indienne, alors que New Delhi achemine à grande vitesse ses troupes vers le Cachemire.
ND : Les Nigérians étaient appelés aux urnes ce samedi pour la présidentielle.
LB : Entre autres, puisqu'il s'agit d'un triple scrutin : législatif, sénatorial et présidentiel. Ce dernier s'annonce serré entre le sortant Muhammadu Buhari et son principal rival Atiku Abubakar. Pas de date officielle, mais les résultats sont attendus dans les 48 h.
ND : Un mot encore de l'actualité en Afrique avec la visite d'Édouard Philippe au Mali.
LB : Le Premier ministre y a annoncé 85 millions d'euros de nouvelles aides financières en faveur de Bamako. La France s'engage notamment à doubler rapidement son effort d'aide au développement.
ND : Emmanuel Macron avait, de son côté, rendez-vous Porte de Versailles, à Paris où il a inauguré ce matin le salon de l'agriculture.
LB : C'était sa 2e visite dans en tant que président de la République. Il a prévu d'y passer toute la journée et devrait même battre le record d'heures passées au parc des expositions. Sa visite a débuté il y a 12 heures par le pavillon des éleveurs dans une ambiance plutôt bon enfant comme a pu le constater notre envoyée spéciale Valérie Gas.
Quand Emmanuel Macron est entré dans le salon de l'agriculture, le comité d'accueil était plus tôt enthousiaste. Pas de gilets jaunes à l'horizon, même si Eric Drouet était signalé aux abords du salon. Interrogé sur cette présence, Emmanuel Macron n'a pas fait mine de s'en émouvoir et s'est même réjoui. « Je suis content qu'il découvre l'agriculture française », a dit Emmanuel Macron qui a marqué sa préoccupation face aux difficultés des agriculteurs dès son arrivée. Dans la foule maintenue à bonne distance, le passage du président a provoqué des échanges un peu vifs. Dans les allées du salon, Emmanuel Macron ne laisse pas indifférent. Valérie Gas avec Julien Boileau au salon de l'agriculture RFI.
ZK : En bref, le football et la 26e journée de Ligue 1.
LB : En ce moment, Guingamp affronte Angers, Amiens-Nice. Un peu plus tôt, le PSG a conforté sa première place au classement en dominant Nîmes 3-0. Et puis il y a du rugby également ce week-end avec la 3e journée du tournoi des VI Nations. Le XV de France s'est rassuré cet après-midi devant une modeste Écosse, Victoire 27-10 au Stade de France.
ZK : L'heure de retrouver Yvan Amar et son mot de la semaine.
LB : Yvan Amar qui se réinvente ce soir.
Réinventer la PAC ! C'est la formule qu'a prononcée Emmanuel Macron lors de sa visite au Salon de l'Agriculture qui vient d'ouvrir à Paris. Une formule qui fait mouche nous dit-on sur Rfi ! Mais que signifie-t-elle ? La PAC, on le sait c'est la politique agricole commune. L'expression est bien ancienne ! Et il s'agirait de la « réinventer ». Deux idées dans ce verbe évidemment : Inventer, et « ré » ! Inventer on sait bien ce que cela veut dire, et le mot s'oppose bien souvent à « découvrir » : non pas apercevoir et concevoir une réalité qui existait déjà. Mais au contraire, faire naître de son esprit une ou plusieurs idées dont on est le responsable, comme le parent ! Faire jaillir de son cerveau une idée qui n'existait pas avant. Et donc créer du neuf ! Le mot a cet avantage d'évoquer une façon de penser toute nouvelle. Deux idées sont donc importantes : imaginer et innover ! Faire du neuf, non pas avec du vieux, mais avec son imagination, ses capacités, ses possibilités de créer ! Et l'autre idée elle est dans le « ré -» bien sûr qui donne l'idée de ce qu'on fait à nouveau, pour la deuxième fois au moins. On sait que cette PAC elle a déjà un certain âge. Son existence n'est pas une mauvaise chose, mais telle qu'elle est, elle ne convient pas. Il en faut donc une toute nouvelle !