Journal en français facile 24 mai 2018
Aurélien Devernoix : Merci d'écouter RFI, il est 22h à Paris, 20h en Temps universel, l'heure de votre Journal en français facile et à mes côtés pendant ce journal, Sylvie Berruet, bonsoir Sylvie.
Sylvie Berruet : Bonsoir.
AD : À la Une de l'actualité de ce jeudi 24 mai, l'annulation par Donald Trump du sommet États-Unis — Corée du Nord qui aurait dû se tenir dans trois semaines à Singapour. En cause des déclarations de Pyongyang.
SB : L'Italie a un nouveau président du conseil, mais pas encore de gouvernement. Giuseppe Conte consulte les partis politiques italiens. Dans les rues du pays, les avis sont partagés sur l'avenir du futur cabinet de coalition.
AD : Et puis le tournoi de tennis de Roland Garros débute lundi à Paris. Et le tirage au sort n'a pas été tendre avec les joueurs français nous dira Eric Mamruth.
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SB : Donald Trump a donc annulé le sommet avec Kim Jong Un prévu le 12 juin à Singapour.
AD : La raison : l'hostilité affichée Pyongyang selon le président américain. C'est la déclaration de la vice-ministre nord-coréenne des Affaires étrangères, qui a scellé le sort de cette rencontre historique. Elle avait qualifié ce matin d'« idiots » et « stupides » de récent propos du vice-président américain Mike Pence. Inadmissible pour Donald Trump qui a annoncé dans une lettre adressée au dirigeant nord-coréen. La correspondance à Washington d'Anne Corpet.
« J'attendais avec impatience de vous voir, mais je trouve que cette rencontre prévue de longue date est inopportune pour le moment », annonce le président américain dans son courrier. Donald Trump évoque l'hostilité affichée par Pyongyang, affiche sa déception, mais également l'espoir de renouer avec Kim Jong un : « J'avais le sentiment que nous étions en train de construire un merveilleux dialogue. J'espère vivement vous rencontrer un jour. N'hésitez pas à m'appeler... » écrit-il. Mais le président américain n'oublie pas d'affirmer sa supériorité lorsqu'il ajoute : « Vous évoquez vos capacités nucléaires, mais les nôtres sont si massives et puissantes que je prie Dieu qu'elles ne seront jamais utilisées. » Peu après la diffusion de ce courrier le président américain s'est d'ailleurs exprimé, sur un ton nettement presque martial : Donald Trump a expliqué avoir consulté James Mattis, son ministre de la défense et a affirmé que l'armée américaine, la plus puissante du monde était prête à intervenir si nécessaire. Le président américain a réitéré ses exigences : il demande la fin de la menace nucléaire en Corée du Nord. Donald Trump a conclu son intervention par un appel au dirigeant nord-coréen : Si Kim Jong un choisit de dialoguer et d'agir de manière constructive, je l'attends.
SB : Et les réactions se multiplient depuis l'annonce de cette annulation.
AD : Antonio Guterres s'est dit profondément préoccupé. Le secrétaire général de l'ONU a appelé Washington et Pyongyang à poursuivre leur dialogue. Le président sud-coréen a, lui, fait part de ses profonds regrets. Moon Jae In a par ailleurs convoqué une réunion d'urgence avec notamment son chef des services secrets et son ministre de la réunification.
SB : Vladimir Poutine a regretté de son côté l'annulation du sommet.
AD : Le président russe a fait part de sa déception lors de la conférence de presse donnée ce soir à Saint-Pétersbourg aux côtés d'Emmanuel Macron en visite pour deux jours en Russie... Le chef de l'État français lui aussi contrarié par la décision de Donald Trump.
[Transcription manquante]
SB : La Russie qui a démenti toute responsabilité dans le crash du vol MH17 de la Malaysian Airlines au-dessus de l'Ukraine il y a 4 ans.
AD : Moscou rejette les conclusions des enquêteurs internationaux qui ont annoncé aujourd'hui avoir déterminé que le missile ayant frappé l'avion avait été tiré depuis une base militaire russe située à Koursk, située à quelques dizaines de kilomètres de la frontière ukrainienne. L'explosion de l'appareil en vol avait coûté la vie à 298 personnes, en majorité des Néerlandais.
SB : En Syrie, la coalition internationale dément avoir mené des frappes aériennes contre des positions du régime près de Deir Ezzor dans l'est du pays.
AD : Ces bombardements auraient coûté la vie à 12 membres des forces pro-gouvernementales. Le régime syrien et la coalition combattent le Groupe État islamique dans cette région. Par ailleurs des dépôts d'armes appartenant au Hezbollah libanais ont été visés par des missiles près de l'aéroport militaire de Dabaa. Une frappe attribuée à Israël.
SB : Le Liban où la continuité politique est de mise.
AD : Après Nabih Berri réélu à la tête du Parlement hier, les députés ont décidé de maintenir leur confiance à Saad Hariri au poste de chef de gouvernement. Son parti avait pourtant subi un sérieux revers aux élections législatives, perdant un tiers de ses sièges.
SB : En Italie, au lendemain de sa nomination officielle comme président du Conseil, Giuseppe Conte s'active à former un gouvernement.
AD : Une tâche ardue, difficile, car les deux principaux partis du pays, la Ligue et le Mouvement 5 étoiles, se disputent les postes ministériels malgré leur alliance. Les Italiens de leur côté sont partagés entre espoir de changement et crainte pour l'avenir... Le reportage à Rome d'Éric Sénanque.
Alors que les tractations vont bon train sur la future répartition des portefeuilles dans le gouvernement Conte, les Italiens ne ferment pas les yeux sur les difficultés à venir, après 80 jours de vide à la tête du gouvernement, Monica est médecin dans un hôpital du centre de Rome... En jeu, la répartition des postes de ministres à commencer par l'Intérieur ou l'économie. Matteo Salvini et Luigi di Maio les veulent. La perspective de voir le chef de l'extrême droite europhobe mettre la main sur la politique migratoire du pays ne rassure guère de nombreux Italiens, comme Francesca... « C'est très préoccupant, un nom comme Matteo Salvini au ministère de l'Intérieur, on connaît tous les positions de la Ligue sur l'immigration, et moi j'ai peur que le Mouvement 5 étoiles s'aplatisse devant les idées de ceux qui vont mener la politique migratoire ». Mais avec l'arrivée de Conte, certains n'hésitent pas à saluer l'avènement d'une troisième république, pour reprendre les mots de Luigi Di Maio. L'Italie surtout peut reprendre sa souveraineté et tenir bon face à une Europe qui l'a souvent tancé explique Alessandro, électeur 5 étoiles. « Je trouve que l'ingérence du gouvernement français ou allemand est très antipathique sur des questions qui les regardent jusqu'à un certain point. Jamais l'Italie ne se serait permise de commenter, critiquer le vote d'un autre pays souverain ». « L'avocat du peuple » comme s'est présenté Giuseppe Conte est attendu d'ici quelques jours au Quirinal avec une liste de ministres à soumettre au président Mattarella.
SB : En France débute lundi le tournoi de tennis de Roland Garros.
AD : Les meilleurs joueurs et joueuses du monde sont au rendez-vous excepté Roger Federer. Le tirage au sort a eu lieu ce jeudi soir. Il a été plutôt favorable au grand favori de l'épreuve côté masculin, Rafael Nadal et beaucoup moins pour les Français, Eric Mamruth.
[Transcription manquante]
AD : Et puis en football, troisième victoire consécutive pour l'équipe féminine de l'Olympique Lyonnais en finale de la Ligue des Champions. Les Lyonnaises ont battu le club allemand de Wolfsburg 4 buts à 1 après prolongations. Il est bientôt 22 h 10 à Paris, merci à vous Sylvie Berruet de m'avoir accompagné.
