Journal en français facile 26 juillet 2019
Adrien Delgrange : L'heure de retrouver votre journal en français facile. Ce soir, je suis accompagné de Sylvie Berruet pour vous le présenter. Bonsoir Sylvie.
Sylvie Berruet : Bonsoir Adrien, bonsoir à tous.
AD : À la Une de ce journal, « Plus jamais ça » ont scandé, ont crié, des milliers de personnes en France à Rouen et en Guinée à Conakry pour dénoncer la mort de Mamoudou Barry.
Des milliers de manifestants se sont rassemblés, aujourd'hui, à l'aéroport de Hong Kong pour sensibiliser les voyageurs au mouvement de contestation qui agite Hong Kong depuis près de deux mois.
Dans ce journal aussi, nous nous intéresserons aux amabilités de Donald Trump à Emmanuel Macron. C'est le moins que l'on puisse dire, le président américain évoque la « stupidité -la bêtise- du président français », nous verrons à quel sujet dans quelques instants.
La fin des espoirs français au Tour de France, je vous parle de cyclisme. Le Colombien Egan Bernal nouveau maillot jaune, dans une étape du Tour interrompue à 19km de l'arrivée pour cause de chute de grêles.
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SB : Pour commencer ce journal, c'est peut-être une manière de sortir de la crise entre l'Iran et les États-Unis. Le secrétaire d'État américain est prêt à se rendre en Iran.
AD : Alors que la tension monte entre les deux pays depuis le retrait des États-Unis de l'accord sur le nucléaire et les sanctions économiques imposées par les États-Unis à l'Iran. Mike Pompeo, interviewé sur la télévision Bloomberg, a ajouté qu'il était prêt, également, à se rendre en Iran, mais aussi à apparaître sur la télévision iranienne.
« J'aimerais avoir la chance de m'adresser au peuple iranien. Je l'ai déjà dit précédemment. Le ministre des Affaires étrangères iranien peut venir ici. Il circule dans New York, dans la plus belle ville des États-Unis. Il parle aux médias, il parle au public américain. Il peut diffuser la propagande iranienne sur les ondes américaines. J'aimerais avoir la chance d'aller en Iran. Non pas pour faire de la propagande, mais pour dire la vérité à la population iranienne sur ce qu'ont fait leurs gouvernants et combien cela a nui à l'Iran. Je pense qu'ils ne me le permettront pas, parce qu'ils connaissent la vérité eux aussi. » AD : Le secrétaire d'État américain, Mike Pompeo. Des propos traduits par Romain Lemaresquier.
SB : La taxe votée par la France sur les GAFA, les géants du numérique, ne passe pas pour Donald Trump.
AD : Et il le fait savoir ce soir sur Twitter. « Nous allons annoncer prochainement une mesure réciproque -c'est-à-dire la même mesure- importante en réponse à la stupidité d'Emmanuel Macron », a écrit le président américain. Il veut notamment augmenter la taxe américaine sur les exportations de vins français et ajoute même : « J'ai toujours dit que le vin américain était meilleur que le vin français. » SB : À Hong Kong, ce samedi, un grand rassemblement est prévu pour protester contre les gangs des triades. AD : Ce sont des mafieux qui veulent rendre justice par eux-mêmes. Ils s'opposent aux manifestants qui, eux, sont en faveur de la démocratie. Et pour cela, ils auraient violemment battu des manifestants, dimanche dernier, dans une station de métro de Hong Kong. La police hongkongaise a d'ailleurs été très critiquée pour sa lenteur à intervenir, ce n'est pas le jugement d'aujourd'hui qui va changer l'image du policier. Plusieurs d'entre eux, des policiers, condamnés pour violences envers un manifestant lors du mouvemente en 2014 ont vu leur peine de prison réduite par la justice. Christophe Paget.
À l'automne 2014, Ken Tsang, un travailleur social, est traîné, menottes aux poignets, par un groupe de policiers en civil jusqu'à un parc, où est roué de coup. Mais une télévision locale filme la scène, et sept policiers sont condamnés à deux ans de prison pour, explique le juge, « faire un exemple », afin que des policiers ne commettent plus ce genre d'actes. Les sept hommes sont libérés sous caution, en attendant le résultat de leur appel, délivré ce matin. Verdict : la condamnation de deux des policiers est annulée. Certes, ils faisaient partie de l'escadron, mais expliquent les juges, la victime n'a pas pu les reconnaître sur les photos et les vidéos. Les peines des cinq autres policiers sont réduites à 18, 16 ou 15 mois. Là encore, les juges soulignent que la victime a été piétinée et frappée pendant longtemps alors qu'elle était couchée sans défense sur le sol, ce qui a entraîné des blessures graves au visage, au cou, sur le thorax, sur le dos. Ce qui a aussi ébranlé la foi de tous envers les forces de police de Hong Kong et l'État de droit. Pour autant, estiment-ils, les peines de deux ans de prison étaient « manifestement excessives ». La victime, Ken Tsang, a estimé que ce jugement allait entraîner encore plus de mécontentement dans la population hongkongaise.
SB : En Tunisie, plusieurs centaines de personnes, hommes, femmes et enfants se sont rassemblées devant l'hôpital militaire où est mort hier le président tunisien Béji Caïd Essebsi à l'âge de 92 ans.
AD : Ils voulaient rendre hommage à celui qui a dirigé le pays pendant sa phase de transition démocratique après la révolution de 2011. Sachez qu'avant les funérailles de demain, ils s'étaient rassemblés, aujourd'hui, devant l'hôpital militaire pour demain, ces obsèques en présence de plusieurs dirigeants internationaux dont le président français Emmanuel Macron.
SB : Parlons à présent de Mamoudou Barry. Des hommages aujourd'hui en France à Rouen et en Guinée à Conakry.
AD : Il était enseignant à l'Université de Rouen, père de deux enfants. Il a été mortellement agressé, vendredi dernier, dans la soirée, près de Rouen. Une semaine après sa mort, l'émotion est toujours aussi vive en Normandie et en Guinée. « Plus jamais ça » ont scandé des centaines de personnes. À Conakry, un rassemblement a eu lieu ce matin devant l'ambassade de France. À 6 000 km de Conakry, l'épouse et le frère de Mamoudou Barry avaient organisé une marche blanche où près de 1 400 personnes y ont participé.
SB : Retour sur les conséquences de la canicule en France, hier. Le cocktail : sécheresse et fortes températures, un cocktail qui a causé de nombreux incendies.
AD : Plusieurs milliers d'hectares de culture sont partis en fumée, notamment en Normandie, dans la région Centre, en Lorraine, ou encore en Île-de-France. Aucune victime, mais des champs et des forêts brûlées, comme à La Forêt-le-Roi, c'est le nom de cette commune dans l'Essonne, à environ 60 km au sud de Paris. Où s'est rendu notre envoyé spécial, David Baché.
« - Ça noircit les pieds. Ça noircit les pieds, exactement. Donc les résidus de la paille qui ont été brûlés, on voit la terre complètement desséchée, crevassée. » Plus de trente années que l'on n'avait pas connu un tel incendie dans le secteur. 160 hectares sont partis en fumée, sur un rayon de plus de huit kilomètres. La chaleur est la cause, mais on ignore ce qui a provoqué la première étincelle. Marie-Ange Gangnebien, maire du village de la Forêt-le-Roi : « Ça va très vite. Que ce soit derrière un engin agricole ou un morceau de verre… - Un morceau de verre qui fait loupe ?Voilà. Et en plus, il y avait beaucoup de vent, du coup ça s'est propagé très facilement. » 80 pompiers, 17 véhicules ont été mobilisés pendant près de huit heures pour venir à bout des flammes. Les agriculteurs eux-mêmes ont participé à l'effort. Car sur les 160 hectares brûlés, il y a des zones boisées, il y a surtout 120 hectares de cultures. Mais le pire a été évité à quelques jours près : « Heureusement, la moisson avait été faite sur ces champs. Ce n'est que les chaumes qui ont brûlé, on va dire, ce qui restait après la récolte. - Les craintes sont davantage pour les champs qui n'ont pas encore étaient récoltés ? C'est ça. Il y a encore quelques champs de colza qui restent encore debout, mais c'est bientôt terminé. - Il faut juste espérer qu'il n'y ait pas de nouveau départ de feu d'ici là. Et qu'il y ait moins de vent pour clore cet incendie qui fume encore à certains endroits, notamment dans les bois. » La zone est toujours sous étroite surveillance, pour éviter tout nouvel incendie. David Baché, La Forêt-le-Roi, RFI.
SB : La fin des espoirs français au Tour de France. Le Colombien Egan Bernal est le nouveau maillot jaune.
AD : Ça s'est passé dans la montagne, aujourd'hui, les Alpes, l'étape du jour interrompue à 19 km de l'arrivée, un manteau blanc a recouvert la route, en fait c'est de la grêle qui est tombée sur les Alpes. Du coup, ils ont dû annuler l'étape, du moins pour la fin de la journée. Ce qui n'a pas réussi à Julian Alaphilippe puisqu'il a perdu le maillot jaune dans l'ascension de ce col de l'Iseran. Il est, ce soir, deuxième au classement à 48 secondes du Colombien. L'autre espoir français, Thibault Pinot, a abandonné pour cause de blessures à la cuisse. Il n'y a donc plus d'espoir français avant l'arrivée après-demain à Paris. Enfin, nous venons d'apprendre que les organisateurs écourtent l'étape de demain, ils réduisent son parcours pour cause de mauvais temps. 59 kilomètres entre Albertville et Val Thorens au lieu des 130 kilomètres prévus initialement.