Journal en français facile 27 juillet 2017
Marie Casadebaig : Bonjour et bienvenue dans ce journal en français facile, présenté avec Céline Pellarin. Bonjour Céline.
Céline Pellarin : Bonjour Marie, bonjour à tous.
MC : À la une, Jérusalem où la tension reste très forte alors qu'Israël a retiré le matériel de sécurité qu'il avait installé aux entrées de l'esplanade des mosquées.
CP : La compagnie aérienne colombienne Avianca annule ses vols vers le Venezuela. Elle estime que les mesures de sécurité ne sont pas réunies. Le Venezuela connaît son deuxième jour de grève générale.
MC : En Grèce, l'Union européenne lance un programme pour que les migrants puissent vivre dans des appartements plutôt que dans des camps.
CP : Et puis dans le Sud-Est de la France, le principal incendie est maîtrisé. Les personnes, qui ont dû quitter leur domicile, vont pouvoir rentrer chez elle.
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MC : De nouveaux affrontements près de l'esplanade des mosquées, ce lieu saint pour les musulmans et les juifs, à Jérusalem. Ces affrontements ont opposé les forces de l'ordre israéliennes et des musulmans venus pour prier. Il y aurait une cinquantaine de blessés.
CP : Cela faisait quinze jours que les fidèles refusaient de se rendre sur l'esplanade parce qu'Israël avait installé du matériel de sécurité aux entrées. Les manifestations et les violences s'étaient multipliées. L'état hébreu a finalement retiré ce matériel, aujourd'hui. Mais la tension est toujours très forte. Le reportage de Marine Vlahovic à Jérusalem.
Ils font le V de la victoire et pénètrent par milliers sur l'esplanade des mosquées. Certains ont les larmes aux yeux. Tous sont sûrs d'avoir fait plier Israël remarque Omar Issawi : « C'est une victoire. Depuis 1967, nous n'avons gagné aucune guerre contre Israël, et cette crise et bien on peut la considérer comme une guerre », mais une victoire incomplète. Car la police israélienne bloque toujours une des portes d'accès du lieu saint. La porte de la rédemption, c'est là où a eu lieu l'attaque le 14 juillet dernier qui a coûté la vie à deux policiers israéliens. Un lieu chargé de symbole. Sous la pression de la foule, les garde-frontières ouvrent et ferment les portes. Avant de disperser les fidèles sans ménagement. « Les gens voulaient juste rentrer, ils n'ont rien lancé, mais la police a commencé à jeter des grenades assourdissantes. » Tapis de prière sur l'épaule, Oussama Salameh est effaré par la violence déployée contre les fidèles « Qu'est-ce que nous avons ? Des bombes, des ceintures explosives ? Non nous n'avons rien de tout ça. Nous avons juste nos tapis de prière. » Des heurts qui se sont étendus à l'intérieur même du lieu saint Marien Vlahovic, Jérusalem, RFI.
MC : Au cours de ces deux dernières de tension, trois Israéliens ont été tués en Cisjordanie occupée. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu souhaite que le tueur, un jeune palestinien, subisse la peine de mort. Il a précisé que les juges allaient décider, mais qu'il voulait donner son avis, lors d'une rencontre avec les proches des victimes.
CP : Au Venezuela, le gouvernement interdit les manifestations contre le projet de modification de la constitution du président Nicolas Maduro. Malgré tout, l'opposition appelle à un grand rassemblement demain. Et aujourd'hui, de nombreux Vénézuéliens ont respecté, pour la deuxième journée de suite, la grève générale.
MC : La pression est donc forte sur les épaules des autorités vénézuéliennes. Il y a la population, mais aussi les États-Unis qui ont voté des sanctions contre des personnalités et aujourd'hui la compagnie Avianca. La compagnie aérienne colombienne a annoncé qu'elle arrêtait de faire voler ses avions entre la Colombie et le Venezuela. Les explications de Romain Lemaresquier.
Annoncée ce mercredi par la direction d'Avianca, la suspension des vols à destination du Venezuela en provenance de Bogota et de Lima au Pérou ne devait débuter que le 16 août. Mais ce jeudi matin, la compagnie colombienne a décidé d'accélérer le processus. Plus aucun vol d'Avianca ne desservira Caracas pour la première fois depuis plus de 60 ans à compter de ce jeudi. Cette décision a été prise à cause de difficultés opérationnelles constatées ces dernières heures, selon un communiqué de la compagnie. Avianca précise que les personnes ayant acheté un billet pour cette semaine seront placées sur d'autres vols et que le reste des clients qui ont acheté un billet pour des dates ultérieures peuvent se faire rembourser. Ce n'est pas la première compagnie aérienne à mettre fin à son activité au Venezuela. Air Canada et Aeromexico l'avaient fait en 2014, Alitalia en 2015 et Lufthansa, GOL et Latam en 2016. Plus récemment c'est la compagnie américaine United Airlines qui a mis un terme à ces vols. Quant aux autres compagnies étrangères qui continuent de desservir le Venezuela, la plupart ont réduit la fréquence de leurs vols, à l'image d'Air France, American Airlines ou encore la compagnie espagnole Iberia.
CP : Moscou a répondu au projet de nouvelles sanctions américaines envers la Russie. Le Congrès américain a voté pour. Reste au sénat de valider cette mesure. Vladimir Poutine, le président russe, prévient qu'il réagira au comportement des États-Unis. Le président russe dénonce la montée de l'hystérie anti-russe à Washington.
MC : La Grèce, où beaucoup de migrants arrivent, va recevoir plus d'argent de l'Union européenne. Bruxelles va lancer un nouveau programme pour l'accueil et l'intégration des réfugiés. Cela signifie le doublement de l'aide d'urgence. Le Haut-Commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés, qui était en charge d'un premier programme de ce type, recevra ainsi 151 millions d'euros supplémentaires.
CP : L'idée est d'en finir avec les camps et d'accueillir les étrangers dans des appartements comme dans la plupart des pays du nord de l'Europe, les explications de Charlotte Stiévenard.
D'ici la fin de l'année, 30 000 réfugiés devraient être logés dans des appartements en Grèce. Le ministre grec de l'Immigration Iannis Mouzalas a salué l'initiative qui permettra de décharger le gouvernement qui a géré jusqu'à 43 camps et les ferme peu à peu : « Comment peut-on faire de l'intégration et avoir des endroits comme Malakasa, Softex, Derveni, Scherso avec 4000 personnes 5000 personnes parfois dans des tentes, avec des couvertures. Désormais, nous en avons les moyens. » En plus d'un logement indépendant, les réfugiés auront une allocation qui dépendra de la taille des familles. Pour Cristos Stylianidis, le commissaire européen à l'aide humanitaire et à la réaction aux crises, ces financements profiteront à tout le monde : « Ils aident la société locale, ils aident les petites entreprises familiales, ils aident les fournisseurs de service et en plus, les propriétaires d'appartements ont un revenu. En ce qui concerne les contribuables européens, c'est une façon plus efficace d'utiliser leur argent. » Plus efficace que de l'investir dans des camps peu adaptés à une vision à long terme. Pour le Haut-Commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés, ces financements sont les bienvenus alors que la première phase d'un programme similaire devait se terminer cette année.
MC : Pour répondre à la crise migratoire, Emmanuel Macron, lui, veut pouvoir créer des centres de demande d'asile en Italie, en Afrique et en particulier en Libye. Des centres où les étrangers pourraient faire des démarches administratives, pour voir s'ils ont le droit de venir ou non en France. En Libye, la présidence française a précisé que la situation ne le permettait pas encore, mais qu'une mission de travail allait commencer là-bas à la fin du mois d'août.
CP : Les chantiers navals de Saint Nazaire dans l'ouest de la France, un site où l'on construit des bateaux, va passer sous le contrôle de l'État français, le temps de trouver un accord avec l'Italie. Rome a refusé de partager ce contrôle, alors que le précédent gouvernement lui avait proposé d'être le principal propriétaire. Le ministre français de l'Économie va se rendre en Italie mardi prochain pour en discuter à nouveau avec les autorités.
MC : Le vent est moins fort dans le sud-est de la France. Les incendies, qui ont brûlé plus de 7 000 hectares de végétation, sont bientôt maîtrisés. Résultat; les 10 000 personnes, qui ont dû quitter leur maison à Bormes-les-Mimosa vont pouvoir rentrer chez eux. Ces personnes ont dû passer deux nuits dans un bâtiment de la mairie. Le reportage de notre envoyé spécial, Pierre Olivier.
C'est l'annonce du soulagement. Après avoir passé plus de 48h dans le gymnase de Bormes-les-Mimosas, chacun est très heureux à l'idée de retrouver son camping. « On se prépare à faire la fête ce soir parce ça fait deux nuits un petit peu compliquées. On s'en va. On dort pas, ça fait deux nuits qu'on ne dort pas ou pratiquement pas, mais là, je pense pour la bonne cause, on ne pas dormir ce soir. » Las barrages routiers sont levés et vient le moment tant attendu de retrouver ses affaires. Thierry Carnel a les larmes aux yeux. « J'ai embrassé ma caravane tellement j'étais content. Ça fait du bien de retrouver sa petite caravane et tout… "Rien n'a bougé ?" Non, non, rien n'a bougé. Bon ça sent un petit peu le brûlé, mais ce n'est pas grave. » Très vite, l'ambiance revient dans le camping. « Bon on va se prendre un apéro. » C'est aussi l'heure de constater les ravages du feu sur l'environnement. « Il n'y a qu'un seul côté du camping qui n'a pas brûlé. Et les trois côtés, derrière à notre droite et en face, tout est brûlé. Donc on l'a échappé belle. Mais on va bien dormir ce soir. » Grâce au sang-froid des pompiers, aucun camping n'a été touché. Pierre Olivier, à Bormes-les-Mimosas, RFI.
CP : Une première médaille pour la France aux championnats du monde de natation de Budapest.
MC : Mehdi Metella a obtenu le bronze sur le 100 mètres. La compétition a été remportée par l'américain Caeleb Dressel.