Journal en français facile 28 septembre 2018
Hugo Lanoë : 22h à Paris à l'écoute de RFI, 20h en temps universel. Bonsoir à toutes et à tous et bienvenue dans votre Journal en français facile que j'ai le plaisir de présenter ce soir avec Mehdi Meddeb. Bonsoir Mehdi !
Mehdi Meddeb : Bonsoir Hugo, bonsoir à tous !
HL : Au sommaire de cette édition : aux États-Unis, le candidat de Donald Trump, Brett Kavanaugh fait un premier pas vers la Cour Suprême. La commission sénatoriale a approuvé sa candidature. Mais le vote final pour être retardé pour permettre au FBI d'enquêter sur les accusations d'agressions sexuelles qui pèsent contre lui.
MM : Nous irons ensuite en Indonésie, où un tsunami a frappé l'île de Célèbes. C'est la conséquence d'un séisme de magnitude 7.5 qui a secoué la région ce vendredi.
HL : La terre a également tremblé au large des Antilles où se trouve Emmanuel Macron. Actuellement en Guadeloupe, le président de la République française cherche à rassurer les habitants qui n'ont pas accès à l'eau courante.
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MM : Le juge américain Brett Kavanaugh remporte donc une première bataille.
HL : La commission judiciaire du Sénat a voté en faveur de sa nomination à la Cour suprême. À seulement 53 ans, ce proche de Donald Trump est en passe de devenir magistrat à vie à la plus haute juridiction des États-Unis. Problème : Brett Kavanaugh est accusé de tentative de viol, lorsqu'il était au lycée, par une femme : Christine Blasey Ford. Ce qui n'a pas empêché les 11 sénateurs républicains de voter aujourd'hui pour sa nomination. Les 10 démocrates eux s'y sont opposés. Anastasia Becchio bonsoir. Il reste encore une étape à passer : l'ensemble des sénateurs doivent à leur tour voter en début de semaine prochaine, mais ce vote pourrait être retardé.
Les démocrates l'avaient réclamé, mais c'est un sénateur de la majorité qui a obtenu une enquête du FBI. Juste avant le vote sur la nomination du juge Kavanaugh, le républicain modéré Jeff Flake a surpris tout le monde en s'adressant à ses collègues de la commission judiciaire pour regretter que le pays se déchire autour de cette affaire et plaider en faveur d'une enquête. « Nous devons nous assurer que toutes les vérifications sont faites pour une nomination aussi importante », a expliqué le sénateur, laissant entendre qu'il pourrait se désolidariser de la majorité républicaine lors du vote en plénière, si son souhait n'était pas respecté. Un peu plus tôt dans la journée, il a violemment été pris à partie par des jeunes femmes victimes d'agression sexuelle dans les couloirs du sénat. Ce grand critique de Donald Trump détient peut-être la clé du scrutin qui se tiendra à l'issue de l'enquête. Les républicains disposent de 51 sièges contre 49 pour les démocrates et deux autres sénatrices de la majorité qui défendent le droit à l'avortement pourraient être tentées de voter contre le juge très conservateur. À la demande de la commission sénatoriale, Donald Trump a ordonné une enquête complémentaire du FBI sur le juge Kavanaugh. Le président américain confiant sur les chances de son poulain. Lorsqu'un journaliste lui a demandé s'il avait en tête d'autres noms pour la Cour suprême, il répondu qu'il n'y avait pas pensé, « même un petit peu ».
HL : Merci Anastasia Becchio du service international de RFI.
MM : On reste aux États-Unis Hugo puisque Facebook dit avoir été victime d'une cyberattaque, c'est-à-dire d'un piratage informatique.
HL : 50 millions de comptes d'utilisateurs ont été compromis, altérés par des hackers, des pirates qui naviguent sur l'internet. La faille de sécurité a été corrigée hier soir selon le patron du 1er réseau social au monde... Mais Marck Zuckerberg n'est cependant pas capable de déterminer si ces 50 millions de comptes ont été détournés ou si des informations privées ont été rendues accessibles. Une chose est sûre Mehdi : suite à ces annonces, le titre Facebook à la bourse de Wall Street a chuté de plus de 3 % ce vendredi en milieu de séance.
MM : Et puisqu'on parle économie Hugo, les bourses européennes ont terminé leur journée dans le rouge aujourd'hui... en cause : le projet budgétaire de l'Italie.
HL : À titre d'exemple la bourse de milan a perdu près de 4 points ce vendredi. La coalition populiste au pouvoir en Italie s'est engagée hier jeudi à maintenir le déficit à 2,4 % du Produit Intérieur Brut pour trois ans… c'est trois fois plus que l'objectif fixé par le précédent gouvernement. Autre conséquence : l'Union européenne est irritée, énervée par cette annonce. Les financiers, eux, s'inquiètent puisque la dette publique italienne dépasse désormais les 132 % du PIB.
MM : C'est l'autre grand titre de l'actualité : deux mois après une série de tremblement de terre qui a tué plus 500 personnes. Le centre des îles des Célèbes en Indonésie frappé par un tsunami ce vendredi en fin de journée.
HL : La ville de Palu est la principale affectée par le raz-de-marée consécutif a un séisme de magnitude de 7,5 sur l'échelle de Richter survenu plus tôt dans la journée. Séisme qui a provoqué de nombreuses coupures d'électricité. Le point sur la situation à Jakarta avec Joël Bronner.
Ce soir en Indonésie, les télévisions d'information en continu diffusent en boucle les rares images qui proviennent pour l'heure du centre de l'île des Célèbes. Après un violent séisme, l'alerte au tsunami avait été officiellement levée par les autorités indonésiennes au bout d'une heure, peu avant qu'un vague - d'un mètre et demi à deux mètres de haut - ne déferle pourtant finalement sur la ville de Palu, qui compte près de 300 000 habitants. Plus tôt dans la journée, un séisme de magnitude 6,2 avait déjà secoué la même zone, provoquant plusieurs destructions et causant la mort d'au moins une personne. Cet été, entre la fin juillet et le mois d'août, une autre vague de tremblements de terre avait cette fois frappe l'île indonésienne de Lombok, causant la mort de plus de 500 personnes. À travers l'archipel indonésien, situé sur la ceinture de feu du Pacifique, où se rencontrent plusieurs plaques tectoniques, tout le monde se souvient du tsunami meurtrier de 2004, qui après un séisme de magnitude 9,3 s'est abattu sur les côtes d'Aceh, au nord de Sumatra et cause la mort de plus de 130 000 personnes dans la région. Joël Bronner, Jakarta, RFI.
HL : Et puis c'est un puissant typhon accompagné de rafales à 160 km/h, au centre et près de 220 km/h en périphérie qui se dirige vers les îles de l'extrême-sud du Japon. Il s'appelle Trami et c'est le 24e typhon a touché l'Asie cette année.
MM : 6 palestiniens dont deux adolescents ont été tués ce vendredi par les balles de l'armée israélienne.
HL : Cela s'est produit à la frontière entre la bande de Gaza et l'État Hébreux au cours de manifestations dans le cadre de la marche dite « du retour ». Depuis le 30 mars, des milliers de gazaouis protestent chaque vendredi en plusieurs points le long de l'enclave pour dénoncer le blocus, le boycott dont ils sont victimes. En près de 6 mois, au moins 193 Palestiniens ont été tués par Israël.
MM : Le parlement canadien a décidé de retirer la citoyenneté honoraire à la dirigeante birmane Aung San Suu Kyi qui lui avait été accordée en 2007.
HL : La citoyenneté canadienne honoraire est donnée à une personne par le gouverneur général du Canada, avec la permission du Parlement, aux citoyens étrangers pour leur mérite. C'est la première fois que les députés canadiens retirent cette citoyenneté. Le Premier ministre Justin Trudeau avait laissé entendre qu'il fallait agir dans ce sens, mais c'est un parti politique d'opposition qui a pris cette décision, comme l'explique notre correspondante Pascale Guéricolas.
Le Bloc québécois a proposé au Parlement qu'Aung San Suu Kyi ne fasse plus partie du très petit groupe de citoyens canadiens honoraires auquel appartiennent notamment le Dalaï-Lama et la jeune Pakistanaise Malala. Les députés et le gouvernement veulent ainsi dénoncer le silence de la dirigeante birmane face au génocide subi par les Rohingya. Ils n'acceptent pas que le Prix Nobel de la Paix ne prenne pas position face aux militaires qui commettent les massacres et avec lesquels elle partage le pouvoir. De son côté, la ministre canadienne des Affaires étrangères entend continuer à soutenir les Rohingya avec de l'aide humanitaire, tout en imposant des sanctions contre les généraux birmans. Le Canada souhaite également que les responsables des exactions contre ce peuple répondent de leurs actes devant un organisme international compétent. Les Canadiens se mobilisent aussi sur ce dossier. Plusieurs milliers de citoyens ont signé une pétition pour demander à ce qu'Aung Suu Kyi ne soit plus citoyenne honoraire du Canada. Pascal Guéricolas, Québec, RFI.
MM : Un sommet sur la Syrie aura peut-être lieu le mois prochain.
HL : C'est ce qu'a annoncé ce vendredi la chancelière allemande Angela Merkel qui recevait à Berlin le président turc Recep Tayyip Erdoğan qui poursuit sa visite d'Etat en Allemagne. Ce sommet réunirait les dirigeants français, allemand, turc et russe.
MM : La terre a tremblé ce vendredi matin aux Antilles à cause d'un séisme d'une magnitude 6.3 sur l'échelle de Richter.
HL : Pas d'alerte tsunami lancé, mais la forte secousse a parfois provoqué des scènes de paniques... elle a été ressentie jusqu'en Guadeloupe où se trouve le chef de l'état français Emmanuel Macron. Il était attendu par une population confrontée aux problèmes climatiques, avec les algues appelées Sargasses. Mais aussi à la difficulté d'avoir l'eau courante. Aujourd'hui encore, en 2018 en France, les habitants de plusieurs quartiers sont soumis à des coupures d'eau. À cause du mauvais état des canalisations, plus de 60 % de l'eau part dans la nature. Un mot de sport avant de se quitter avec du football et le match avancé de la huitième journée de ligue 1 le Championnat de France. Saint-Étienne reçoit en ce moment Monaco, 2-0 pour les verts on approche de la 68e minute de jeu. Pour l'heure il est 22h10 à Paris c'est la fin de votre Journal en français facile.
