Journal en français facile 30 juillet 2019
Marie Casadebaig : Bonsoir et bienvenue dans votre journal en français facile. J'ai le plaisir de le présenter avec Sébastien Duhamel. Bonsoir Sébastien.
Sébastien Duhamel : Bonsoir Marie, bonsoir tout le monde.
MC : À la Une de l'actualité, la découverte du corps de Steve, dans la Loire à Nantes. Le jeune homme était porté disparu après l'intervention de la police, pour arrêter un concert, le soir de la Fête de la musique.
SD : Le maire de Moscou a eu des propos très fermes après la manifestation interdite de samedi. Il a prévenu que l'ordre sera respecté.
MC : Et puis, l'appel à l'aide du chef du Programme des Nations unies pour le développement, après une mission au Yémen. Il décrit une situation humanitaire très grave dans ce pays et pas assez de moyens pour l'aider.
-----
SD : Le corps retrouvé, hier soir, dans la Loire à Nantes, dans le nord-ouest de la France est bien celui de Steve.
MC : Steve Maia Caniço, 24 ans, était porté disparu depuis le 21 juin. Dans la nuit, la police était intervenue sur les bords du fleuve pour arrêter un concert de musique techno. Quinze personnes étaient tombées à l'eau. Quatorze ont pu en sortir. Selon l'enquête de l'IGPN, la police des polices, il n'y a pas de lien entre l'action des policiers et la mort de Steve. Mais le procureur a ouvert une information judiciaire contre X pour homicide involontaire. Cela signifie qu'il y aura une enquête pour savoir s'il y a des responsables à ce drame. Depuis la disparition de Steve, ses proches ont mené des actions pour réclamer la vérité. Ils en ont organisé une nouvelle, aujourd'hui, en plein centre-ville de Nantes. Le reportage de Maxime Jaglin.
[Transcription manquante]
SD : De nouveaux affrontements à Hong Kong, entre manifestants et policiers.
MC : Les forces de l'ordre ont utilisé du gaz au poivre pour essayer de mettre fin à un rassemblement devant un commissariat. Une quarantaine de manifestants sont emprisonnés à l'intérieur.
SD : Le maire de Moscou prévient l'opposition qu'il ne laissera pas les manifestants plonger la capitale russe dans l'anarchie.
MC : Sergueï Sobianine est intervenu à la télévision pour avertir que l'ordre était une priorité pour lui, trois jours après une manifestation interdite à Moscou. Les autorités russes ont décidément choisi la sévérité et la répression. Une soixantaine de personnes ont été condamnées depuis hier. À Moscou, la correspondance de Daniel Vallot.
La première interview donnée par le maire de Moscou depuis la manifestation de samedi donne le ton. Sergueï Sobianine remercie la police « obligée », selon lui, de faire usage de la force contre les manifestants, et il dénonce l'anarchie, le désordre et le non-respect des lois dont auraient fait preuve les dirigeants de l'opposition et leurs partisans. Même son de cloche du côté du parquet général, qui demande une réaction « sévère » en cas de nouvelle manifestation non autorisée. Enfin autre signe de fermeté de la part des autorités russes : l'ouverture d'une enquête pour « troubles massifs » une procédure qui pourrait entraîner des peines de prison très lourdes, jusqu'à 15 années de détention. Manifestement, les autorités ont décidé de tout faire pour réduire au silence l'opposition. Ses principaux dirigeants sont actuellement derrière les barreaux, ils ont été condamnés à des peines allant de 10 à 30 jours de prison. L'un de ses représentants a même été arrêté ce mardi alors qu'il sortait d'une réunion avec la mairie. Réunion dont l'objectif était de parvenir à un accord sur la prochaine manifestation. Selon toute vraisemblance, le rassemblement qui doit avoir lieu samedi prochain ne recevra pas d'autorisation. Et devrait donner lieu à une nouvelle vague massive d'arrestations. Daniel Vallot, Moscou, RFI.
SD : L'actualité en Afrique. Au Soudan, tous les établissements scolaires vont fermer demain. Aucune date n'a été décidée pour leur réouverture.
MC : Cette décision a été prise par les autorités soudanaises après la mort de cinq personnes, hier, dont quatre lycéens à El Obeid, une ville de centre du pays. Ce mardi, des centaines de jeunes ont manifesté à Khartoum la capitale, pour accuser les Forces de soutien rapide, un groupe de paramilitaires.
SD : La libération d'un blogueur mauritanien.
MC : Mohamed Ould Mkhaitir avait été condamné à mort en 2014 pour apostasie. Ça veut dire qu'il avait critiqué la religion musulmane. Son avocate précise qu'il a dû quitter Nouakchott, la capitale pour des raisons de sécurité.
SD : Au Yémen, le Programme des Nations unies pour le développement lance un nouvel appel à la paix.
MC : Depuis 2015 et le début du conflit entre les forces du gouvernement et la rébellion houthie, la situation humanitaire du pays est très grave. Le chef du programme des Nations unies, Achim Steiner, a passé plusieurs jours au Yémen. Il a rendu publique ses conclusions hier. Il demande une mobilisation beaucoup plus importante de la part de la communauté internationale, Clara Losi.
Comment aider les populations à se reconstruire ? C'est la question que s'est posée Achim Steiner après sa visite de cinq jours au Yémen. À Hodeïda, le port est détruit et les importations impossibles. Une situation catastrophique pour le pays estime l'administrateur du Programme des Nations Unies pour le développement : « Le pays a reculé de 20 ans, soit deux décennies de développement perdu. C'est le prix de la guerre. Et c'est un coup non seulement pour l'économie et la nation, mais aussi pour le peuple yéménite. » Aujourd'hui, 11 millions de Yéménites sont dépendants des aides de la communauté internationale pour vivre. C'est une pression énorme pour les Nations unies, explique Achim Steiner : « Cette année, les promesses de dons humanitaires étaient proches de trois millions de dollars. Nous sommes dans la seconde partie de l'année et seulement près d'un 1 million de dollars ont été récoltés. Cela veut dire que, malgré la situation désespérée, les promesses ne se réalisent pas, moins de 36 % des fonds promis par les pays pour cette opération d'urgence ne nous sont pas parvenus. » Pour l'administrateur du PNUD, il est urgent que les forces du gouvernement et les rebelles houthis prennent leur responsabilité face à l'ampleur du conflit. Depuis 2015, la guerre au Yémen a provoqué la pire crise humanitaire au monde.
SD : Aux États-Unis, le parti démocrate organise un deuxième débat pour sa primaire, c'est-à-dire le processus qui va permettre au parti de choisir son candidat pour l'élection présidentielle de 2020.
MC : Qui va affronter Donald Trump ? C'est la question qui se pose. Dix candidats vont débattre ce soir à Détroit, notamment ceux qui ont les positions politiques les plus à gauche, Elizabeth Warren et Bernie Sanders. Dix autres le feront demain soir, dont Joe Biden et Kamala Harris. Ces échanges sont retransmis sur la chaîne de télévision CNN.
SD : Au Mexique, le gouvernement veut relever son économie.
MC : Il y a un mois et demi, la Banque centrale du pays annonçait que la croissance serait plus basse que prévu. On est loin des promesses du nouveau président Lopez Obrador. Depuis cette annonce, le ministre des Finances a changé. Et il a dévoilé ce lundi, ses mesures pour améliorer la situation. Emeline Vin.
Le ministre des Finances débloque l'équivalent de plus de 25 milliards de dollars, financé par la Banque du développement et le Fonds national des infrastructures, entre autres. Arturo Herrera n'a pas donné de nombreux détails sur ses mesures de renforcement de l'économie, mais il évoque la construction de nouvelles infrastructures et des dispositifs d'encouragement à investir et à consommer. Les appels d'offres contenus dans ce « programme de soutien au dynamisme de l'économie » ne sont pas nouveaux. Ils étaient en fait programmés pour 2020. Pourquoi les avoir avancés et accompagnés de nouveaux crédits ? Pour faire face, d'après Arturo Herrera, au contexte de ralentissement de l'économie mondiale. Rien à voir, selon le ministre, avec la publication des prévisions de croissance ce mercredi. Les analystes s'attendent à une situation proche de la récession. Au premier trimestre, l'économie a déjà reculé de 0.2 %. Alors que le président Andres Manuel Lopez Obrador, entré en fonction en décembre, a promis une croissance de 2 % en 2019.
MC : Les explications d'Emeline Vin.
C'est la fin de ce journal en français facile. Merci Sébastien Duhamel de m'avoir accompagné.
SD : Merci à vous.
MC : Ce journal, vous pouvez le réécouter sur notre site savoirs.rfi.fr.