#52 Marianne & Serge - This and That, Part 1
Serge : hello, salut Marianne !
Marianne : bonjour Serge !
Serge : alors, comment va ?
Marianne : oh, çà va… çà va bien.
J'ai plein de choses à me mettre dans la tête avec les cours et j'ai un peu de mal. Serge : oui au bout d'un moment on sature. Marianne : ben c'est que je suis… en ce moment j'étudie sur le civique et il y a trois leçons, et là j'en suis au deuxième, et c'est la constitution des Etats-Unis. Oh, c'est très intéressant, mais donc çà explique le début de… la constitution, comment çà a été crée et puis même avant, c'est même remonté du temps des Anglais, comment le système politique a changé là-bas même en douze cent et quelques… parce que les Américains, d'origine, beaucoup viennent de l'Angleterre. Et puis, ben là je dois me rappeler les différents articles, les amendements de la constitution et… alors j'ai revu tout çà et bon, çà a l'air d »aller, c'est rentré... et oui… mais non, çà passe pas, parce que… Serge : ah c'est pas évident… Marianne : avant de passer l'examen, y a des petits tests, c'est des auto-examens et donc y a des articles et des amendements qui ont été mélangés avec les numéros… et à côté, il faut relier avec ce à quoi çà correspond… Serge : alors le dixième tiens, qu'est-ce qu'il dit le dixième ? Marianne : de quoi, article ou amendement ?
Serge : amendement… je ne sais pas ce qu'il dit, mais je sais que… j'en ai entendu parlé à la télé ou je sais plus où, le dixième apparemment… je crois que… bon ils sont tous importants, mais celui-là apparemment il avait l'air important, ils en faisaient souvent référence, et ainsi que le cinquième. J'ai une amie américaine qui m'a appris une expression… si on te pose une question et puis que… bon ben tu veux pas répondre, la réponse c'est de dire : « I take the fifth », c'est-à-dire, je prends le cinquième, sous-entendu le cinquième amendement… Marianne : c'est quand une personne ne peut pas témoigner contre elle-même. Serge : d'où l'expression, quand tu n'as pas envie de répondre à une question, quand on te pose une question un peu… peut-être personnelle je suppose… I take the fifth, sous-entendu, et bien selon l'amendement numéro cinq, et bien je n'ai rien à vous dire. Donc tu vois, tu me le confirmes.
Marianne : oui, on ne peut pas témoigner contre soi-même… le dixième ?...
Serge : faudra que tu révises tout çà…
Marianne : oh oui mais je sais, quand je l'ai revu le test là j'ai… oh non, c'est pas rentré… Serge : c'est clair que… j'imagine, si on devait déjà apprendre la notre de constitution, c'est toujours très compliqué toutes ces constitutions… Marianne : ben les amendements, il y en a eu dix… y en a eu plusieurs qui ont été rajoutés… les articles, je crois qu'il y en a sept… Serge : et pourtant ils ont mis du temps à se mettre d'accord sur cette constitution là… Marianne : et bien j'ai vu, a peu près cent jours. Serge : oui, c'est quand ils ont fait les treize premiers Etats… quand ils ont crée la première confédération ? Marianne : non en fait, tout au départ, c'était les articles de la confédération qui a été faite… et la constitution a été faite… peut-être cinq ans après… au départ, moi je croyais que… bon y a eu la déclaration d'indépendance et puis après ils ont fait la constitution, mais non, entre deux il y a eu les articles de la confédération, mais quand j'ai lu çà, et puis c'est pour çà que la constitution a été faite, parce que les articles ne donnaient pas vraiment de pouvoir à l'Etat et moi, çà me fait penser, c'était comme un navire qui n'avait pas de capitaine à bord… parce que c'était, y avait personne qui pouvait, qui avait vraiment de pouvoir, c'était une assemblée de différents états mais y avait personne pour obtenir de l'argent, régler les problèmes… Serge : ton histoire de capitaine, çà me rappelle quelque chose… çà s'est passé y a pas si longtemps dans la… dans notre propre gouvernement ! Justement, c'est ce que Sarko a dit, il a répondu à ses ministres qui apparemment sont un petit peu à cran, il y a un petit peu de dissension, c'est le moins qu'on puisse dire, au niveau des ministres et… devant l'inquiétude, il a dit : « mais vous oubliez qu'il y a un capitaine à la barre », il parlait de lui bien sûr, sous-entendu, ne vous faites pas de souci… et donc l'opposition, enfin les média et entre autre l'opposition, se sont un peu emparé de cette phrase qu'il aurait dite, en disant, le problème c'est que tu as le capitaine justement qui attire l'attention de ses ministres en disant il y a un capitaine à bord, mais il se trouve que les ministres eux ils sont en train de regarder la tempête qu'il y a à l'extérieure et c'est ce qui les inquiète un peu plus. Si tu veux, le capitaine à bord, c'est bien joli mais ils en ont un petit peu rien à faire parce que il savent que le capitaine, contre la tempête, il pourra rien faire bien sûr. Marianne : oui mais quand il n'y a pas de capitaine c'est encore pire. Serge : oui c'est encore pire, mais je veux dire, quand il y a une grosse tempête, tu sais, le capitaine… voilà et le problème c'est que là y a une grosse tempête actuellement et le problème c'est que elle est pas prêt d'arrêter apparemment, je viens de lire un gros titre, je me suis arrêté aux gros titres parce que çà fait tellement peur tous ces gros titres que j'ose même plus aller dans le détail. Ils parlaient de Ford qui serait prêt à déposer le bilan, enfin disons… non general Motors pardon, qui serait, qui évoque la possibilité d'une liquidation, sachant que c'est un des trois grands, les « big three » aux Etats-Unis et y a pas de raison que les autres ne suivent pas, et le secteur automobile là-bas comme en France, comme en Europe, comme partout dans le monde, il doit prendre environ dix pour cent de la masse salariale, des travailleurs… imagine si… si tout ces… grosses entreprises de voitures, déposent le bilan, c'est pas dix pour cent de chômeur qu'on va avoir, c'est… on va arriver à des trente, quarante pour cent. Je ne sais plus combien il y en avait eu en 29 mais…
Marianne : oui, c'était ce que j'étais en train de penser… Serge : mais ils étaient monté…
Marianne : oui çà devait être autour de 25, 28 pour cent.
Serge : oui, ils étaient montés assez haut aux Etats-Unis… le problème c'est qu'on demande souvent se comparer entre les deux crises, mais le problème c'est que y a rien de comparable, ni dans la crise, ni dans les moyens pour la guérir. La crise est différente même si la bourse a chuté… la chute de la bourse, c'est qu'un effet de la crise, mais les raisons de la crise elles sont autres et puis si on veut appliquer les méthodes qu'on avait appliquées à ce moment-là, c'est pas la peine, çà ne marchera pas, c'est pas du tout la même chose, on ne vit plus dans le même monde… Marianne : non et puis en plus après y a eu la seconde guerre mondiale.
Serge : oui mais à la limite, bon c'est triste mais çà a été un bien… pour l'économie, puisqu'il a fallu tout reconstruire… c'est vrai, c'est triste à dire mais bon, le problème du chômage il avait été réglé à ce moment-là… Marianne : ben tout reconstruire à ce moment-là…
Serge : avec toute les pertes qu'il y a eu… Marianne : ce qu'il y a c'est que le entreprises ont tourné à plein régime pour… Serge : parce qu'en fait les Etats-Unis… çà tournait à plein régime pour pouvoir fournir en matériel tout les pays du monde, mais tout le monde est en guerre là, enfin c'est plus une guerre armée, militaire, c'est une guerre économique et donc le problème c'est que les Etats-Unis sont plus là pour faire marcher la boutique, puisque le problème il vient quand même de, il vient d'eux au départ et puis çà s'est étendu partout alors bon… je sais pas trop… mais bon, ton histoire de capitaine, çà m'a rappelé… le capitaine, il a du boulot en ce moment entre nos départements d'outre-mer, je crois que çà fait feu de tout bois. Marianne : oui y a la tempête et le feu à bord…
Serge : y a du boulot là, je lui laisse sa place… je préfère la mienne…
Marianne : et quand il y a un problème, les rats quittent le navire !
Serge : oui mais le capitaine il est sensé partir en dernier, j'espère qu'il va y penser ! Marianne : en tout cas ! enfin… je saute d'un sujet à l'autre… j'essaie de changer avec cette histoire d'amendements et d'articles que je ne retiens même pas… je crois que j'ai même pas retenu la moitié, mais enfin çà fait que quelques jours que je suis dessus donc il va falloir que.. que je fasse çà. Mais il y a une chose que j'ai appris parce que il y a aussi détaillé les personnes qui ont aidé à écrire cette constitution et… j'ai appris, c'est que Thomas Jefferson était… Serge : était le deuxième président lui, non ?
Marianne : troisième, et John Adams qui est le quatrième...
Serge : oui, y avait eu son fils à Adams je crois qui a été le cinquième non ? Je crois bien qu'il y a eu deux Adams à la suite, et y avait le père et le fils... Marianne : pas à la suite, je crois qu'il y a eu deux Adams, mais pas à la suite… Serge : je croyais que son fils avait pris la suite un peu comme les Bush… enfin non les Bush y a une interruption entre mais bon…
Marianne : non, non, y en a eu deux, mais c'était pas à la suite et c'était pas… Serge : parce que le premier c'était quoi, Washington ? Après y a eu Jefferson ? Ah non, troisième Jefferson, alors le deuxième… Ha le deuxième il est connu ! Je me souviens plus… Jefferson le troisième, Adams le quatrième etc…
Marianne : etc…
Serge : et le dernier je m'en souviens, c'est Obama ! Marianne : comment se rappeler de tout çà aussi… y a je ne sais combien de… c'est çà les cours, il faut que j'apprenne du premier au dernier président mais tu vois je me rappelle même pas du deuxième ! Serge : 44, y en a eu 44, un truc comme çà, c'est le 44ème Obama non ? Ecoute, je ne connais déjà pas les nôtres.
Marianne : oui
Serge : je connais les derniers mais…
Marianne : si çà se trouve, y a des Américains qui ne savent même pas la constitution complète, comment elle est faite, les présidents du premier au dernier est-ce qu'ils le savent ? Serge : oh y a de grandes chances qu'il y en a qui ne connaissent pas puisque c'est quand même… je pense qu'ils ont les mêmes problèmes que nous… combien y a d'élèves chez nous qui connaissent tous les… tu sais, nous quand on faisait le, quand on accueillait à l'époque quand y avait encore le service militaire en France, le service militaire obligatoire, donc tous les deux mois y avait une nouvelle classe qui arrivait… la classe, ben c'était les gens du même âge qui était enrôlés, enfin incorporés pour faire leur service national de un an, et donc on faisait une petite évaluation de leur niveau, c'était... çà permettait un peu de, d'évaluer le niveau d'instruction des Français, et donc on demandait en quelle république on était, en autre, y avait de tout, je me demande si y en a même pas même qui pensaient qu'on était dans une royauté, alors de là après à se souvenir tous les présidents, donc j'imagine qu'aux Etats-Unis y doit y avoir le même problème… Marianne : Mais en fait je crois que t'as raison quand même, je crois que Jefferson c'était le deuxième… Serge : je sais pas mais je sais qu'il est bien placé, il est sur le podium… Marianne : Washington c'est sûr, c'est le premier ! Serge : Ah oui çà c'est sûr ! Marianne : Jefferson, oui c'est peut-être le deuxième. Dans ce cas-là, ce serait Jefferson le deuxième, Adams le troisième…
Serge : Non, non, il me semble qu'il y en un entre, qui est connu mais le nom m'échappe… Marianne : oui, y aurait…
Serge : C'est peut-être Adams… Marianne : Washington, Jefferson, Adams et Madison…
Serge : Madison comme la danse ?
Marianne : James Madison ? Ne me demande pas après hein ! Donc oui, j'ai appris c'est que Jefferson et Adams, sont morts tous les deux le même jour, et à cinquante ans, jour pour jour après la signature de la déclaration d'indépendance… Serge : ben si on te pose la question tu vois, tu te feras pas coller là-dessus !
Marianne : j'ai dit tiens, c'est intéressant. Serge : eh bien écoute…
Marianne : Ah, t'as cherché ? Serge : Ecoute, on a faux !
Marianne : Ah bon !
Serge : on a faux, enfin on a faux… euh… disons que tu as plus raison que moi. Bon effectivement, Washington est le premier, bon çà, on avait raison… le deuxième c'est John Adams et Jefferson est bien le numéro trois… Marianne : John Adams ! Serge : donc il est sur le podium… et après tu as Madison, tu as raison… et après y a le fameux James Monroe et le John Quincy Adams qui à mon avis devait être le fils de Adams, du John, mais je suis pas sûr. Mais donc c'est Washington, Adams, Jefferson. Voilà le podium.
Marianne : Ah oui !
Serge : Tiens je vais voir par curiosité, je vais voir où ils s'arrêtent… Ah ! ben moi ils arrêtent à Georges W. Bush ! Ils ont pas mis encore Barack Obama.
Marianne : je suis curieuse…
Serge : ben tu vois moi j'arrive à me souvenir jusqu'à, en remontant dans le temps… je vais jusqu'à Hoover en 29-33, après le nom il m'est totalement inconnu. Coolidge, après y a Harding, Wilson… Woodrow ! Ah si Woodrow Wilson, bon çà c'était pendant la première guerre mondiale, donc celui-là… ce serait intéressant de poser la question, combien y a d'Américains qui connaissent tous les… tous leurs présidents, dans l'ordre hein, parce que bon, citer les noms… on va y arriver mais… parce que y a des noms quand même qui sont vraiment… tu sais, Abraham Lincoln, Grant… Marianne : ben je crois que c'était… Jackson, parait que c'était un bon président. Je crois que çà devait être le premier qui était issu de… ou qui était pour le peuple. Les autres aussi mais… je crois que A Jackson c'était un bon, pendant sa présidence… Serge : bon y'en a qui ont des drôles de trognes mais y en a qui ont des têtes sympathiques. Y en a, ils font peur un peu.
Marianne : Sur Internet y a des…
Serge : ben y a le petit médaillon en plus avec le portrait ou la photo.
Marianne : oui bon donc… il va falloir que… se rappeler les noms et les dates…
Serge : oui c'est dur d'apprendre des choses comme çà… Marianne : je pensais à çà tout à l'heure quand j'ai regardé les questions là… du test, ben non, il faut que je révise encore, je suis pas encore prête et je me disais aussi mais est-ce que les Américains ils savent çà ? Serge : tu connais les tiens toi, de présidents ? Bon les six derniers, çà va mais alors avant !
Marianne : Non
Serge : les noms je les connais, mais savoir qui était là et quand et comment, c'est différent. Marianne : ben c'est le podcast qu'on parlait, au Cambodge, les années 70 ou 79, on se demandait qui était… Serge : ben si, c'était VGE, çà c'est sûr, mais savoir après en quelle année exactement s'était passé les évènements… Marianne : voilà, ah et puis j'ai entendu une histoire… comme la dernière fois on a parlé des dictatures, des communistes et tout çà… et peut-être le lendemain ou le surlendemain, j'ai lu qu'il y a une histoire qui circule à Cuba… bon, imaginons la mort de Fidel Castro. Fidel Castro monte au paradis, et au paradis bien sûr, ils n'en veulent pas. Serge : Non !
Marianne : surprise ! Donc, ils l'envoient en enfer, et puis Castro il est pas trop… content d'être en enfer, donc pour gagner du temps, il dit au diable que… il a oublié ses valises au paradis. Donc le diable il envoie des petits diablotins au paradis, chercher les valises, mais le problème, c'est que les portes sont fermées. Donc, qu'est-ce qu'ils font tous les deux ? Ils escaladent le mur. Mais ils sont vus de l'intérieur du jardin du paradis, et il y a des anges qui sont là, ils regardent les deux diablotins faire… et y en a un qui dit à l'autre : « regarde-moi çà, çà fait même pas cinq minutes que Fidel Castro est en enfer, qu'il y a déjà des réfugiés ! Serge : çà, c'est une blague qui vient des Etats-Unis je suppose, non ? Marianne : je sais pas.
Serge : Ce qui est sûr qui circule à Cuba, c'est que… enfin à Cuba ou ailleurs, c'est que on est… y a des gens qui pensent qu'il est… effectivement qu'il est mort et qu'ils cachent sa mort parce qu'il a été pris… y a eu des photos de montrées du gouvernement, officiellement, pour montrer qu'il était bien vivant mais en fait, apparemment les photos ont été étudiées, et il se pourrait bien que se soit des photos truquées… Marianne : et là çà fait un certain temps qu'on n'entend plus parler de lui… Serge : oui, oui qu'on n'entend plus parler, qu'on ne le voit plus et effectivement, alors, pourquoi ils cachent sa mort… bon je veux bien que ce soit une icône là-bas, peut-être un peu moins maintenant mais à mon avis, ils pensent que… Marianne : pour maintenir le régime en place…
Serge : oui voilà, ils ont peut-être peur que tout s'écroule et puis… Marianne : çà peut déstabiliser.
Serge : je crois que à Cuba là-bas, si les deux petits diablotins ils sont partis pour se réfugier, c'est bien que y a quand même un gros problème, parce que l'histoire, elle est rigolote mais enfin, je pense que il y a un fond de vérité… quand on voit tous les Cubains qui cherchent asile, qui fuient, ou les équipes Cubaines, tu sais y a eu pas mal d'histoires dans le passé où des sélections d'athlètes Cubains, et entre autre, c'est arrivé chez les boxeurs qui étaient partis faire une tournée aux Etats-Unis, dans le cadre de la préparation, ils ne sont jamais revenus les mecs… et y a eu pas mal de cas comme çà, d'athlètes à Cuba, et ailleurs, dans d'autres pays, en général communistes, au hasard, allez savoir pourquoi… qui, à l'occasion de tournées, ben en profitaient pour prendre la poudre d'escampette et puis se réfugier, demander l'asile, c'est quand même significatif, y a pas de fumée sans feu. Si effectivement il est, il serait décédé… ils le cachent à mon avis oui pour éviter le chaos, parce que son frère n'a pas du tout l'aura que lui, a, même si bon… chacun a ses opinions… mais enfin il était certainement aimé d'une partie de la population et il avait un charisme, et son frère apparemment il est complètement transparent à côté de lui. Donc l'après Castro, effectivement je pense qu'ils ne savent pas comment, ils savent pas s'ils vont pouvoir le gérer, et comment… et peut-être bien qu'ils cachent pour çà… bon il est peut-être pas mort non plus mais… Marianne : non, il faut pas tuer les gens avant de…
Serge : non, non… avant d'avoir vendu la peau ! Non, çà n'a rien à voir !