BIPARTISME 2010-05-08
Les élections britanniques ont surpris. D'abord, parce que leur résultat est inattendu, pas très clair : personne n'a vraiment la victoire. Mais surtout, parce que les habitudes ont changé. Le bipartisme du Royaume-Uni a été mis à mal, ce n'est plus l'image principale de la situation politique britannique. Qu'est-ce que c'est que ce bipartisme ? Le fait que deux grands partis se partagent les voix des électeurs, et qu'ils se succèdent au pouvoir. Jusqu'à maintenant, et depuis très longtemps, le pouvoir était exercé par le Parti travailliste ou par le Parti conservateur. Et le premier ministre appartenait à l'une de ces deux formations. Les autres partis étaient presque symboliques ; en tout cas il ne pouvait envisager sérieusement la victoire ; ils ne pouvaient même pas envisager sérieusement de peser lourd sur le résultat de l'élection. C'est bien ça qu'on appelle le bipartisme, un système à deux partis. Avec l'arrivée des Libéraux-Démocrates, tout ça change, même si on ne peut pas encore conclure qu'on est dans un système tripartite, c'est-à-dire à trois partis. Est-ce que c'est ce qu'on appelle le multipartisme ? Pas exactement. Le multipartisme est la situation d'un pays qui n'est pas soumis au parti unique. Dans de nombreux états, les partis politiques sont interdits, ou leur existence est rendue presque impossible, à l'exception du parti qui détient le pouvoir. Sortir de cette situation, c'est accéder au multipartisme, qu'on ait deux, trois ou davantage de partis différents. Retrouvez Les mots de la semaine dans les journaux en français facile du week-end. Chaque semaine, Yvan Amar répond aux questions d'un auditeur.
