Anne Dorval comédienne dans le film ''Jalouse''
On peut la voir dans le film français Jalouse, voici Anne Dorval!
♪ Maudite jalousie Ça en est rendu une maladie ♪
♪ J'ai hâte d'en être guéri ♪ ♪ Oui j'ai hâte d'en avoir fini ♪ ♪ Maudite jalousie ♪
♪ Quand je suis jaloux J'ai honte pis j'm'haïs ♪ (applaudissements)
Je me sens... je me...je me sens... je me sens mal à l'aise. Es-tu heureuse dans...
Je suis impressionnée.
C'est moi qui suis impressionné. Ah!
mais mon Dieu, c'est pas possible, eille! C'est un honneur, pour vrai, pour moi aussi, là. Eille moi, je suis tellement impressionnée!
Criquette Rockwell!
Oui, c'est Criquette! Vous êtes avec Criquette!
Oui, mais je suis un peu changée depuis.
J'ai changé mon look. Anne, on pourra te voir dans le film français Jalouse.
Tu tiens le rôle de la meilleure amie de Karin Viard,
qui joue une femme qui devient jalouse de sa propre fille de 18 ans, puis de tout ce qui bouge autour d'elle. On te regarde dans un extrait.
Manon!
En tout cas franchement, c'était réussi ce soir. Ouais.
Tout le monde m'a dit à quel point ma fille était belle et merveilleuse. Et moi, rien.
Ah!
Je suis encore pas mal, non?
Mais arrête avec ça, tu sais très bien!
Non, puis je suis pas con.
Mais non, t'es pas con! J'ai quand même fait normale sup, merde! C'est sûr! Alors quoi, donc, faut être débile pour se faire inviter aux Maldives?
Et l'autre là, qui se la pétait. «C'est un cas de trident!» Elle sait même pas ce que c'est qu'un trident. Tiens, passe-moi la bouteille!
Oh non, c'est bon pour cesoir. T'as assez bu là! Ça va!
(applaudissements)
Anne!
Avec un petit accent français
Oui!
Bien oui!
Et c'est la première chose qu'on remarque, ton accent français qui est parfait. Est-ce que tu as bluffé les Français?
Est-ce qu'ils t'ont cru? Bien... ils m'ont cru, oui, ils m'ont dit que j'avais pas beaucoup d'accent. Bien voilà!
Alors du coup, j'ai dit : bien, c'est super, ça tombe bien, comme je joue dans un film français. Bien voilà!
Et que je joue une Française.
Oui!
Bien voilà!
Parce que dans Mommy, là, tu jouais une québécoise?
Ah bien, voilà, ils ont rien compris, ils avaient besoin de sous-titres dans celui-là.
À l'autre bout du spectre. C'est deux mondes, hein Mais écoute, en 2015, t'as eu ton premier grand rôle au cinéma français dans le film Réparer les vivants. Tu jouais le rôle d'une femme en attente d'une greffe de cœur et les critiques ont été dithyrambiques. On regarde un extrait, à la française.
Ah bien voyons! Bien oui, bien oui! Mon Dieu!
Très bonne nouvelle, les données du coeur sont parfaites.
Vous pouviez pas espérer mieux.
Il vient de loin ce coeur?
Ça on n'a pas le droit de savoir, maman. Et c'est un homme ou une femme? Bon... on va vous préparer.
Je vais pas pouvoir vous opérer en manteau moi.
On va juste attendre Sam, il devrait pas tarder, hein Maxime?
Non, ça va pas être possible.
Il faut que vous preniez une douche antiseptique.
Euh... je vais juste attendre Sam, hein?
Claire...Vous allez pas nous faire un caprice.
Dire au revoir à mon fils, vous trouvez que c'est un caprice? (applaudissements)
Qu'est-ce qui arrive avec toi? Est-ce que tu vas nous quitter pour faire comme toutes nos bonnes chanteuses et t'en aller en France? Bien voyons donc, bien non! Non?
Bien moi, je suis jamais partie d'ici, j'y vais en France, sporadiquement comme ça, bing boum, des petits aller-retour, pif pouf, puis je reviens toujours ici.
Mais il me semble...
Parce que ma vie est ici, mes enfants sont ici, mes amis, ma vie sociale...
Non! Non, non...
Mais encore beaucoup de rôles là-bas?
Bien, j'ai beaucoup de propositions qui sont pas nécessairement intéressantes, là, il y a des rôles qui sont intéressants, puis des fois, je peux pas partir,
parce que c'est trop long, puis j'ai desc ontrats ici aussi, puis il y a d'autres rôles que, bon, j'ai l'impression de les avoir déjà joués, donc, c'est pas vraiment intéressant pour moi, puis... Mais on m'en a offert plus tout de suite après Mommy, là, c'est sûr que... Bien oui!
J'ai eu pas mal d'offres, mais là, j'en ai encore quelques-unes, mais tu sais, c'est pas... On va pas virer fou, là! T'as pas pu suivre les Olympiques cette année? Qu'est-ce que tu faisais? Bien j'étais au Vietnam, je tournais un film. Qui est un film du cinéaste Jean-Philippe Duval, ça s'appelle 14 jours, 12 nuits, où tu tiens le rôle principal, et le film raconte l'histoire d'une océanographe qui a perdu sa fille d'origine vietnamienne dans un accident et un an plus tard, elle décide partir en pèlerinage au Vietnam pour tenter de comprendre d'où venait sa fille. Oui!
Anne, on a des images du film, rapidement.
Ah mon Dieu!
Que j'ai rien vu, moi, je viens de le tourner ce film-là. Ton équipe nous a envoyé des images.
Ah oui, hein, ça a l'air de quoi? Bien, tu vas voir!
J'ai-tu l'air d'un gros dindon? Oui, un peu.
Ah mon Dieu, j'ai si peur, je déteste me voir. J'hais ça pour tuer. Bon, bien, ferme tes yeux puis on va le regarder. Manon!
Oh, mon Dieu!
♪ (chant doux) ♪ (applaudissements)
J'étais de loin, ça va. Les images sont magnifiques
Les images sont belles.
C'est jamais simple de tourner à l'étranger. Non.
T'étais au Vietnam. Comment ça s'est passé? (petit rire)
C'est un petit choc culturel, quand même, je dois dire. Et il y a toutes sortes de petites bibittes, des petites choses.
Oui, qu'on a pas ici. Qu'on a pas ici. Nous, on a d'autres bibittes. On a d'autres bibittes auxquelles on est habitués. Chaque pays a ses bibittes.
Moi, des lézards dans ma chambre qui font des petites crottes à côté de mes valises,
ça, j'aime pas ça. Ah?
Non! Non non non non non,
Et des rats dans des cuisines, ça j'aime pas ça non plus. Et qu'est-ce que j'ai vu aussi? Ah, j'ai vu toutes sortes de choses, j'ai vu une vache sur un scooter, écoute! Une grosse vache sur un tout petit scooter.
Ça a aucun sens tout ce que j'ai vu! Est-ce qu'elle conduisait ou elle était seulement passagère? Elle était passagère, elle était ficelée, mais elle était bien vivante.
J'ai vu, écoute, il y avait, on tournait dans un orphelinat à un moment donné, il y avait une porcherie juste à côté, puis là,
on s'approchait de la fête du Têt, alors il fallait qu'ils égorgent huit cochons cette journée-là. Devant toi?
Bien pas devant moi, mais je les entendais.
Ah oui?
Je suis arrivée sur le plateau, j'entends des petits cochons hurler, mais un cri d'horreur, là, bon, j'ai éclaté en sanglots, j'ai fait : moi je quitte le pays. Là, je sais pas, ça sera pas possible, là, c'est pas possible. Arrêtons le massacre, une autre journée, mais pas là, là, je tourne, j'ai besoin d'air, je... Ça fait qu'ils ont arrêté. On va parler du Bye bye.
Oh, le Bye bye!
Depuis deux ans, tu nous jettes par terre Anne Dorval.
Ah, t'es donc bien fin! Avec tes imitations dans le Bye bye.
Moi qui ai déjà donné, je suis très impressionné par ta performance,
entre autres aux Bye bye 2016 et 2017, t'as imité Melania Trump. Manon!
Ah mon Dieu!
Minou!
C'est parce que je suis en pleine réunion, Melamidou. Excuse de te déranger, c'est parce que je sais pas quels rideaux choisir pour la chambre à coucher. Bien OK, facile, lequel est le plus cher?
Bien c'est celui-là. Oh!
Mais lui est plus laid.
OK d'abord. Prends le plus laid, on dépensera plus ailleurs.
OK minou, et dépêche-toi de finir.
Je veux faire graber mon pussy.
(applaudissements)
Toujours winner ça, un grabbage de pussy.
Dans le dernier Bye Bye, on se souvient autant de ton imitation de Kim Jong-un que de Giovanni Apollo ou de Anne-France Goldwater.
Manon!
Oh!
c'est ma préférée. Oui, moi aussi.
Mais pourquoi les deux animateurs sont mâles?
Cette émission est une insulte pour la femme.
Changez de poste!
Changez de poste!
(applaudissements)
Bien faut dire que la matière première est intéressante.
La matière première est formidable.
C'est sûr qu'il y a beaucoup, beaucoup de stock, oui. Mais si tu croises Anne-France Goldwater ou Lise Payette ou Danièle Henkel,
ou Sophie Grégoire-Trudeau, ou France Beaudoin ou Mélanie Joly, ou Martine Ouellet,vas-tu être gênée?
Oui.
Je serais gênée probablement sans raison, parce que c'est pas méchant, mais, mais... Eille, moi je me souviens, quand Hélène Bourgeois-Leclerc m'a imitée, je paranoïais tellement, là. J'ai fait : voyons, je suis donc bien niaiseuse, je suis donc bien pas intelligente.
Je voulais plus sortir de chez moi.
Parce que t'avais été imitée. Oui, tu sais, je me suis dit :
le Québec en entier s'est moqué de moi, c'est bien la preuve que j'ai 2 de quotient. C'est pas possible, je suis pas intelligente, j'ai pas de talent, je suis... je vais rester chez nous.
Puis, je l'avais vue Hélène, puis j'ai dit : tu m'haïs-tu? Elle a dit : bien voyons, t'es-tu tombée ça tête. Puis je me suis rendu compte en le faisant après,
en faisant le Bye bye qu'on peut pas comprendre... Quand on se fait imiter, c'est une affaire, puis quand on imite, c'est une autre affaire, puis c'est deux mondes qui peuvent pas se croiser. C'est... oui. Je pense que quand tu aimes la personne que tu imites, t'es encore meilleure. Bien...
Je dirais pas ça.
Je le sais pas.
Moi, Anne-France Goldwater, je l'aime pas, je l'haïs pas, je la connais pas du tout, je l'ai jamais rencontrée. Elle est de même tout le temps.
Mais... mais j'avais du plaisir à l'imiter, parce que c'est un terreau fertile, on peut se le dire. Bien effectivement.
On peut dire ça.
Elle est très, très, inspirante.
Bien oui.
Oh, là, là, là, là.
Étonnamment, un de tes personnages les plus marquants est celui du looser avec une coupe Longueuil que l'on a vu pour la première fois dans le Bye bye 2016 et pour notre plus grand bonheur, il est revenu dans le Bye bye 2017.
Oui, oui.
Et consécration, on l'a même vu sur les réseaux sociaux en photo bombing avec Justin Trudeau et sa famille lors du désormais célèbre voyage en Inde.
C'est pas vrai. C'est bien drôle. Oui.
Je l'avais pas vu. Est-ce que tu t'en fais parler beaucoup de ton looser? Je m'en suis fait parler beaucoup. Ça, c'est drôle. Je trouve que ceux d'en avant sont encore plus drôle. Mais ça, c'est vraiment un personnage qui s'est improvisé à la dernière seconde. La première année, j'ai fouillé dans un sac de perruques, puis j'ai dit : ah, je vais prendre celle-là!
Puis on m'avait fait des dents aussi, fait que j'ai dit : ah! ça va bien aller avec ces dents-là.
Puis avec le costume, puis avec toute la face, bien,
le personnage est venu avec, mais ça s'est vraiment fait en deux secondes. Est-ce qu'il a un nom, ce personnage-là? Non, il n'a pas de nom. Mais sur le plateau ils l'appelaient Crotte de nez, parce qu'il avait l'air de ça. Mais c'est pas son nom officiel. C'est quand même bon. Non, ils l'ont appelé Crotte de nez, pauvre ti-chou. Mais as-tu un projet de long métrage avec lui en France, par exemple?
Avec ce personnage?
Je penserais pas, non.
Les rocambolesques aventures de Crotte de nez en France.
Crotte de nez.
Non, je penserais pas.
Est-ce que tu seras de retour dans le prochain Bye bye?
Bien, j'aimerais ça, mais bon, il est encore tôt pour en parler, mais écoute, si tout le monde est là, je sais pas...
J'aimerais ça, tu sais, tant qu'à faire! J'en ai fait deux, pourquoi pas trois. Bien oui.
Bouclons la boucle, mais bon, j'ai pas rien signé. On n'en a pas parlé encore vraiment, ça fait que... Mais ça va probablement se faire, là? D'un coup... À moins qu'ils me flushent, mais ça serait bête que tu m'en parles. On veut Crotte de nez, non, non.
Crotte, il va être là à chaque année, mon Dieu! Oh, là, là!
Anne, tu joues dans le film Jalouse. Entrevue Jalouse.
♪ Jalouse jalouse Jalouse jalouse ♪
En amour, es-tu jalouse?
Euh... bien si on fait exprès pour me rendre jalouse, oui, je vais le devenir, là,
mais si on n'est pas trop agace-bizoune, normalement, je le serai pas. Non.
Tu passes une audition, t'as pas le rôle, es-tu jalouse de celle qui l'a? Non, je suis pas jalouse, je suis contente pour elle, je suis déçue pour moi,
puis je me dis que j'ai mal fait mon travail ou que j'ai pas ce qui faut, puis c'est ça. Je pleure, je me mets en boule, puis je pleure.
Est-ce que tu passes encore des auditions?
Non.
C'est ça. De quelle actrice es-tu professionnellement jalouse?
Et elle n'est pas obligée d'être vivante. Je suis très, très jalouse de toutes les actrices qui mesurent 5 pieds 10 et plus.
Ah oui!
Nicole Kidman, là, ce genre-là.
Je la déteste.
Oui.
Cate Blanchett aussi, je l'haïs pas mal avec ses robes puis sa petite face. Beaucoup de monde, Julia Roberts, elle m'écoeure, Charlize Theron, je l'haïs. Euh... il y en a plein, eille!
Je pourrais t'en nommer, là, la liste est longue. OK, ils ont juste besoin d'être longues, justement. Oui, des grandes jambes fatigantes.
Mais t'es pas jalouse. Non.
De quel acteur es-tu jalouse?
En fait, un rôle de gars que t'aurais aimé pouvoir jouer si t'avais été un homme? Cyrano, ça aurait été le fun, mais, voyons...
Dans Racine...
comment il s'appelle, Néron. Néron.
Néron.
T'aurais aimé ça jouer Néron? Un despote cruel.
Oui.
Et sanguinaire.
Ça, t'aurais aimé ça? Ah mon Dieu, j'aurais aimé ça, j'aurais aimé ça, j'aurais aimé ça. Pourquoi?
Pour faire sortir le méchant?
Le méchant, la méchanceté, la folie, la, la... le pouvoir,
ah! la manipulation, tout ça, là, toute cette affaire-là, c'est formidable jouer ça. Oui, puis c'est en toi en quelque part. Oui, probablement.
Es-tu jalouse du cachet des hommes avec qui tu joues?
Je le sais pas.
C'est des choses dont on ne discute pas. Non, mais c'est un sujet. C'est vrai? Entre nous. On discute jamais de ça, puis moi, bon, si mon agent me dit «j'ai négocié ça» puis je suis heureuse avec ça, bien, si elle est heureuse,
je vais être heureuse, là, c'est elle qui le sait. Puis mon agent est payée pour ça, pour s'assurer que... Que c'est ça. Bien là, à notoriété égale, on soit payé la même chose, que ce soit...
Mais si tu apprenais que c'était pas le cas, comme il arrive de ce temps-ci là. Oui.
Est-ce que tu serais...
Je serais pas jalouse, je serais en colère.
Oui.
Et je déteste les injustices, puis oui, je serais en colère.
C'est pas juste, c'est pas normal. Mais...En tout cas,
il me semble que j'ai toujours eu des compagnons de travail qui étaient sensibles à ça aussi, puis... Ils savent peut-être pas eux non plus?
Bien, comme avec Marc, à un moment donné, on a travaillé plusieurs fois ensemble,
Puis un moment donné on se le disait, puis...
Puis c'est ça qui est ça, fallait qu'on soit payés pas mal la même chose, tu sais, puis il était tout à fait d'accord. Ça dépend, hein, si je suis dans un film avec lui, puis j'ai un petit rôle de merde, puis qu'il a 120 jours de tournage... Bien oui.
Bien évidemment qu'il va être payé plus, j'espère, de la journée de tournage, mais sinon, oui, je pense que les hommes sont prêts à ça aussi,
ils sont malheureux de ça eux autres aussi, là, les acteurs, ils veulent pas que ce soit inéquitable.
T'as tout à fait raison. Est-ce que tu veux interpréter cette carte?
C'est un rôle, c'est quoi? C'est un mot ou... «Le plus grand rôle de ta carrière est sans contredit ton interprétation magistrale du personnage d'Anne Dorval dans le film de sa vie.» Encore une affaire. (applaudissements)
Mais je ne suis pas un personnage.
Oui!
(applaudissements)
Après la pause, Pina Arcamone, Monic Néron et Guy Ryan.
Je pense qu'on a perdu des heures précieuses au début. Et un enfant de 10 ans qui ne revient pas à la maison ne serait-ce qu'une heure ou deux, il s'est peut-être passé quelque chose de grave.