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Madame Bovary de Gustave Flaubert, Première Partie, 4

Première Partie, 4

Les conviés arrivèrent de bonne heure dans des voitures, carrioles à un cheval, chars à bancs à deux roues, vieux cabriolets sans capote, tapissières à rideaux de cuir, et les jeunes gens des villages les plus voisins dans des charrettes où ils se tenaient debout, en rang, les mains appuyées sur les ridelles pour ne pas tomber, allant au trot et secoués dur.

Il en vint de dix lieues loin, de Goderville, de Normanville, et de Cany. On avait invité tous les parents des deux familles, on s'était raccommodé avec les amis brouillés, on avait écrit à des connaissances perdues de vue depuis longtemps. De temps à autre, on entendait des coups de fouet derrière la haie ; bientôt la barrière s'ouvrait : c'était une carriole qui entrait. Galopant jusqu'à la première marche du perron, elle s'y arrêtait court, et vidait son monde, qui sortait par tous les côtés en se frottant les genoux et en s'étirant les bras. Les dames, en bonnet, avaient des robes à la façon de la ville, des chaînes de [ 36 ] montre en or, des pèlerines à bouts croisés dans la ceinture, ou de petits fichus de couleur attachés dans le dos avec une épingle, et qui leur découvraient le cou par derrière. Les gamins, vêtus pareillement à leurs papas, semblaient incommodés par leurs habits neufs (beaucoup même étrennèrent ce jour-là la première paire de bottes de leur existence), et l'on voyait à côté d'eux, ne soufflant mot dans la robe blanche de sa première communion rallongée pour la circonstance, quelque grande fillette de quatorze ou seize ans, leur cousine ou leur sœur aînée sans doute, rougeaude, ahurie, les cheveux gras de pommade à la rose, et ayant bien peur de salir ses gants. Comme il n'y avait point assez de valets d'écurie pour dételer toutes les voitures, les messieurs retroussaient leurs manches et s'y mettaient eux-mêmes. Suivant leur position sociale différente, ils avaient des habits, des redingotes, des vestes, des habits-vestes : – bons habits, entourés de toute la considération d'une famille, et qui ne sortaient de l'armoire que pour les solennités ; redingotes à grandes basques flottant au vent, à collet cylindrique, à poches larges comme des sacs ; vestes de gros drap, qui accompagnaient ordinairement quelque casquette cerclée de cuivre à sa visière ; habits-vestes très courts, ayant dans le dos deux boutons rapprochés comme une paire d'yeux, et dont les pans semblaient avoir été coupés à même un seul bloc, par la hache du charpentier. Quelques-uns encore (mais ceux-là, bien sûr, devaient dîner au bas bout de la table) portaient des blouses de cérémonie, c'est-à-dire dont le col était rabattu sur les épaules, le dos [ 37 ] froncé à petits plis et la taille attachée très bas par une ceinture cousue. Et les chemises sur les poitrines bombaient comme des cuirasses !

Tout le monde était tondu à neuf, les oreilles s'écartaient des têtes, on était rasé de près ; quelques-uns même qui s'étaient levés dès avant l'aube, n'ayant pas vu clair à se faire la barbe, avaient des balafres en diagonale sous le nez, ou, le long des mâchoires, des pelures d'épiderme larges comme des écus de trois francs, et qu'avait enflammées le grand air pendant la route, ce qui marbrait un peu de plaques roses toutes ces grosses faces blanches épanouies. La mairie se trouvant à une demi-lieue de la ferme, on s'y rendit à pied, et l'on revint de même, une fois la cérémonie faite à l'église. Le cortège, d'abord uni comme une seule écharpe de couleur, qui ondulait dans la campagne, le long de l'étroit sentier serpentant entre les blés verts, s'allongea bientôt et se coupa en groupes différents, qui s'attardaient à causer. Le ménétrier allait en tête, avec son violon empanaché de rubans à la coquille ; les mariés venaient ensuite, les parents, les amis tout au hasard, et les enfants restaient derrière, s'amusant à arracher les clochettes des brins d'avoine, ou à se jouer entre eux, sans qu'on les vît. La robe d'Emma, trop longue, traînait un peu par le bas ; de temps à autre, elle s'arrêtait pour la tirer, et alors délicatement, de ses doigts gantés, elle enlevait les herbes rudes avec les petits dards des chardons, pendant que Charles, les mains vides, attendait qu'elle eût fini. Le père Rouault, un chapeau de soie neuf sur la tête et les parements de son [ 38 ] habit noir lui couvrant les mains jusqu'aux ongles, donnait le bras à Mme Bovary mère. Quant à M. Bovary père, qui, méprisant au fond tout ce monde-là, était venu simplement avec une redingote à un rang de boutons d'une coupe militaire, il débitait des galanteries d'estaminet à une jeune paysanne blonde. Elle saluait, rougissait, ne savait que répondre. Les autres gens de la noce causaient de leurs affaires ou se faisaient des niches dans le dos, s'excitant d'avance à la gaieté ; et, en y prêtant l'oreille, on entendait toujours le crin-crin du ménétrier qui continuait à jouer dans la campagne. Quand il s'apercevait qu'on était loin derrière lui, il s'arrêtait à reprendre haleine, cirait longuement de colophane son archet, afin que les cordes grinçassent mieux, et puis il se remettait à marcher, abaissant et levant tour à tour le manche de son violon, pour se bien marquer la mesure à lui-même. Le bruit de l'instrument faisait partir de loin les petits oiseaux. C'était sous le hangar de la charretterie que la table était dressée. Il y avait dessus quatre aloyaux, six fricassées de poulets, du veau à la casserole, trois gigots, et, au milieu, un joli cochon de lait rôti, flanqué de quatre andouilles à l'oseille. Aux angles, se dressait l'eau-de vie dans des carafes. Le cidre doux en bouteilles poussait sa mousse épaisse autour des bouchons, et tous les verres, d'avance, avaient été remplis de vin jusqu'au bord. De grands plats de crème jaune, qui flottaient d'eux-mêmes au moindre choc de la table, présentaient, dessinés sur leur surface unie, les chiffres des nouveaux époux en arabesques de [ 39 ] nonpareille. On avait été chercher un pâtissier à Yvetot, pour les tourtes et les nougats. Comme il débutait dans le pays, il avait soigné les choses ; et il apporta, lui-même, au dessert, une pièce montée qui fit pousser des cris. À la base, d'abord, c'était un carré de carton bleu figurant un temple avec portiques, colonnades et statuettes de stuc tout autour, dans des niches constellées d'étoiles en papier doré ; puis se tenait au second étage un donjon en gâteau de Savoie, entouré de menues fortifications en angélique, amandes, raisins secs, quartiers d'oranges ; et enfin, sur la plate-forme supérieure, qui était une prairie verte où il y avait des rochers avec des lacs de confitures et des bateaux en écales de noisettes, on voyait un petit Amour, se balançant à une escarpolette de chocolat, dont les deux poteaux étaient terminés par deux boutons de rose naturels, en guise de boules, au sommet. Jusqu'au soir, on mangea. Quand on était trop fatigué d'être assis, on allait se promener dans les cours ou jouer une partie de bouchon dans la grange ; puis on revenait à table. Quelques-uns, vers la fin, s'y endormirent et ronflèrent. Mais, au café, tout se ranima ; alors on entama des chansons, on fit des tours de force, on portait des poids, on passait sous son pouce, on essayait à soulever les charrettes sur ses épaules, on disait des gaudrioles ; on embrassait les dames. Le soir, pour partir, les chevaux gorgés d'avoine jusqu'aux naseaux, eurent du mal à entrer dans les brancards ; ils ruaient, se cabraient, les harnais se cassaient, leurs maîtres juraient ou riaient ; et toute la nuit, au clair de la lune, par [ 40 ] les routes du pays, il y eut des carrioles emportées qui couraient au grand galop, bondissant dans les saignées, sautant par-dessus les mètres de cailloux, s'accrochant aux talus, avec des femmes qui se penchaient en dehors de la portière pour saisir les guides. Ceux qui restèrent aux Bertaux passèrent la nuit à boire dans la cuisine.

Les enfants s'étaient endormis sous les bancs. La mariée avait supplié son père qu'on lui épargnât les plaisanteries d'usage. Cependant, un mareyeur de leurs cousins (qui même avait apporté, comme présent de noces, une paire de soles) commençait à souffler de l'eau avec sa bouche par le trou de la serrure, quand le père Rouault arriva juste à temps pour l'en empêcher, et lui expliqua que la position grave de son gendre ne permettait pas de telles inconvenances. Le cousin, toutefois, céda difficilement à ces raisons. En dedans de lui-même, il accusa le père Rouault d'être fier, et il alla se joindre dans un coin à quatre ou cinq autres des invités qui, ayant eu par hasard plusieurs fois de suite à table les bas morceaux des viandes, trouvaient aussi qu'on les avait mal reçus, chuchotaient sur le compte de leur hôte et souhaitaient sa ruine à mots couverts. Mme Bovary mère n'avait pas desserré les dents de la journée. On ne l'avait consultée ni sur la toilette de la bru, ni sur l'ordonnance du festin ; elle se retira de bonne heure. Son époux, au lieu de la suivre, envoya chercher des cigares à Saint-Victor et fuma jusqu'au jour, tout en buvant des grogs au kirsch, mélange inconnu à la [ 41 ] compagnie, et qui fut pour lui comme la source d'une considération plus grande encore. Charles n'était point de complexion facétieuse, il n'avait pas brillé pendant la noce. Il répondit médiocrement aux pointes, calembours, mots à double entente, compliments et gaillardises que l'on se fit un devoir de lui décocher dès le potage. Le lendemain, en revanche, il semblait un autre homme.

C'est lui plutôt que l'on eût pris pour la vierge de la veille, tandis que la mariée ne laissait rien découvrir où l'on pût deviner quelque chose. Les plus malins ne savaient que répondre, et ils la considéraient, quand elle passait près d'eux, avec des tensions d'esprit démesurées. Mais Charles ne dissimulait rien. Il l'appelait ma femme, la tutoyait, s'informait d'elle à chacun, la cherchait partout, et souvent il l'entraînait dans les cours, où on l'apercevait de loin, entre les arbres, qui lui passait le bras sous la taille et continuait à marcher à demi penché sur elle, en lui chiffonnant avec sa tête la guimpe de son corsage. Deux jours après la noce, les époux s'en allèrent : Charles, à cause de ses malades, ne pouvait s'absenter plus longtemps. Le père Rouault les fit reconduire dans sa carriole et les accompagna lui-même jusqu'à Vassonville. Là, il embrassa sa fille une dernière fois, mit pied à terre et reprit sa route. Lorsqu'il eut fait cent pas environ, il s'arrêta, et, comme il vit la carriole s'éloignant, dont les roues tournaient dans la poussière, il poussa un gros soupir. Puis il se rappela ses noces, son temps d'autrefois, la première grossesse de sa femme ; il était bien joyeux, lui aussi, [ 42 ] le jour qu'il l'avait emmenée de chez son père dans sa maison, quand il la portait en croupe en trottant sur la neige ; car on était aux environs de Noël et la campagne était toute blanche ; elle le tenait par un bras, à l'autre était accroché son panier ; le vent agitait les longues dentelles de sa coiffure cauchoise, qui lui passaient quelquefois sur la bouche, et, lorsqu'il tournait la tête, il voyait près de lui, sur son épaule, sa petite mine rosée qui souriait silencieusement, sous la plaque d'or de son bonnet. Pour se réchauffer les doigts, elle les lui mettait, de temps en temps, dans la poitrine. Comme c'était vieux tout cela ! Leur fils, à présent, aurait trente ans ! Alors il regarda derrière lui, il n'aperçut rien sur la route. Il se sentit triste comme une maison démeublée ; et, les souvenirs tendres se mêlant aux pensées noires dans sa cervelle obscurcie par les vapeurs de la bombance, il eut bien envie un moment d'aller faire un tour du côté de l'église. Comme il eut peur, cependant, que cette vue ne le rendît plus triste encore, il s'en revint tout droit chez lui. M.

et Mme Charles arrivèrent à Tostes, vers six heures. Les voisins se mirent aux fenêtres pour voir la nouvelle femme de leur médecin.

La vieille bonne se présenta, lui fit ses salutations, s'excusa de ce que le dîner n'était pas prêt, et engagea Madame, en attendant, à prendre connaissance de sa maison.

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Première Partie, 4 Erster Teil, 4 Part 1, 4 Prima parte, 4 Primeira parte, 4

Les conviés arrivèrent de bonne heure dans des voitures, carrioles à un cheval, chars à bancs à deux roues, vieux cabriolets sans capote, tapissières à rideaux de cuir, et les jeunes gens des villages les plus voisins dans des charrettes où ils se tenaient debout, en rang, les mains appuyées sur les ridelles pour ne pas tomber, allant au trot et secoués dur. |||||||||||||||||||||||Tapisserien|||||||||||||||||||||||||Hände|||||||||||||| |the invited||||||||carriages||||||benches|||||||hood|carriages|||||||||||||neighbors||||||themselves|||in|||||||sides|||||going||||shaken|

Il en vint de dix lieues loin, de Goderville, de Normanville, et de Cany. ||||||||Goderville||Normanville|||Cany He came from ten leagues away, from Goderville, Normanville, and Cany. On avait invité tous les parents des deux familles, on s'était raccommodé avec les amis brouillés, on avait écrit à des connaissances perdues de vue depuis longtemps. |||||||||||versöhnt||||verfeindet||||||||||| ||invited|||||||||reconciled||||estranged||||||||||| De temps à autre, on entendait des coups de fouet derrière la haie ; bientôt la barrière s'ouvrait : c'était une carriole qui entrait. |||||||lashes||whip||||||||||cart||entered Galopant jusqu'à la première marche du perron, elle s'y arrêtait court, et vidait son monde, qui sortait par tous les côtés en se frottant les genoux et en s'étirant les bras. ||||||||||||||||||||||||||||dehnte|| ||||step||||||||||world|||||||||rubbing||knees|||stretching|| Galloping to the first step of the steps, she stopped short, and emptied her world, which came out from all sides, rubbing their knees and stretching their arms. Les dames, en bonnet, avaient des robes à la façon de la ville, des chaînes de [ 36 ] montre en or, des pèlerines à bouts croisés dans la ceinture, ou de petits fichus de couleur attachés dans le dos avec une épingle, et qui leur découvraient le cou par derrière. ||||||||||||||||||||pelerines|||crossed|||||||shawls|||||||||pin|||||||| The ladies in bonnets wore city-style dresses, gold watch chains, pilgrims with crossed ends in their belts, or small colored scarves tied in the back with a pin, and who discovered their necks from behind. Les gamins, vêtus pareillement à leurs papas, semblaient incommodés par leurs habits neufs (beaucoup même étrennèrent ce jour-là la première paire de bottes de leur existence), et l'on voyait à côté d'eux, ne soufflant mot dans la robe blanche de sa première communion rallongée pour la circonstance, quelque grande fillette de quatorze ou seize ans, leur cousine ou leur sœur aînée sans doute, rougeaude, ahurie, les cheveux gras de pommade à la rose, et ayant bien peur de salir ses gants. |||gleichermassen||||||||||||einweihen|||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||rougeaude|verwirrt||||||||||||||von|| |children|dressed||||||inconvenienced|||||||wore in||||||||boots||||||||||not|speaking||||||||||lengthened||||||girl||||||||||sister|older|||red-faced|bewildered|||greasy||pomade|||rose||||||dirty||gloves Comme il n'y avait point assez de valets d'écurie pour dételer toutes les voitures, les messieurs retroussaient leurs manches et s'y mettaient eux-mêmes. |||||||Knechte|||||||||krempelten||||||| As|they|there|was||||valets|||unhitch||||||rolled up||||||| As there were not enough stable boys to unharness all the carriages, the gentlemen rolled up their sleeves and did it themselves. Suivant leur position sociale différente, ils avaient des habits, des redingotes, des vestes, des habits-vestes : – bons habits, entourés de toute la considération d'une famille, et qui ne sortaient de l'armoire que pour les solennités ; redingotes à grandes basques flottant au vent, à collet cylindrique, à poches larges comme des sacs ; vestes de gros drap, qui accompagnaient ordinairement quelque casquette cerclée de cuivre à sa visière ; habits-vestes très courts, ayant dans le dos deux boutons rapprochés comme une paire d'yeux, et dont les pans semblaient avoir été coupés à même un seul bloc, par la hache du charpentier. ||||||||||Reitmäntel||||||||||||||||||||||||Solennitäten|||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||| |||social|||||||frock coats|||||jackets|||surrounded||||||family||||||||||solemnities|frock coats|||basques|floating||||collar|cylindrical||||||||||||||||circled||copper||||||||||||||brought together||||||||tails||||||||||||axe|| According to their different social positions, they wore different types of clothing: good clothes, surrounded by the respect of a family, only taken out of the wardrobe for special occasions; overcoats with long tails fluttering in the wind, with a cylindrical collar and large pocket like bags; jackets made of thick cloth, usually paired with a cap with a copper ring around its visor; very short jackets with two buttons close together in the back like a pair of eyes, and the tails seemed to have been cut from a single block with a carpenter's axe. Quelques-uns encore (mais ceux-là, bien sûr, devaient dîner au bas bout de la table) portaient des blouses de cérémonie, c'est-à-dire dont le col était rabattu sur les épaules, le dos [ 37 ] froncé à petits plis et la taille attachée très bas par une ceinture cousue. ||||||||were supposed|||||||||||||||||||||||||||||||||||||||sewn Some others (but of course, they had to dine at the lower end of the table) wore ceremonial smocks, with the collar folded on the shoulders, the back gathered in small folds, and the waist tied very low with a sewn belt. Et les chemises sur les poitrines bombaient comme des cuirasses ! ||||||wölbten|||Brustpanzer ||||||bulged|||cuirasses

Tout le monde était tondu à neuf, les oreilles s'écartaient des têtes, on était rasé de près ; quelques-uns même qui s'étaient levés dès avant l'aube, n'ayant pas vu clair à se faire la barbe, avaient des balafres en diagonale sous le nez, ou, le long des mâchoires, des pelures d'épiderme larges comme des écus de trois francs, et qu'avait enflammées le grand air pendant la route, ce qui marbrait un peu de plaques roses toutes ces grosses faces blanches épanouies. |||||||||sich entfernten|||||rasiert|||||||||||||||||||||||Balafres||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||| |||||||||were receding||||||||||||||||||||||||||||slashes||||||||||||skins|of skin|||||||||||||||||||marbled|||||||||||blossomed Everyone was shorn new, the ears parted from the heads, we were shaved closely; some even who had risen before dawn, not having seen a clear beard, had slashes diagonally under the nose, or, along the jaws, skin peels as broad as crowns of three francs, and which the open air had ignited during the journey, which marbled a little pink plates all these large white faces blossomed. La mairie se trouvant à une demi-lieue de la ferme, on s'y rendit à pied, et l'on revint de même, une fois la cérémonie faite à l'église. Le cortège, d'abord uni comme une seule écharpe de couleur, qui ondulait dans la campagne, le long de l'étroit sentier serpentant entre les blés verts, s'allongea bientôt et se coupa en groupes différents, qui s'attardaient à causer. ||||||||||||||||||||||||||||||||||lingered|| Le ménétrier allait en tête, avec son violon empanaché de rubans à la coquille ; les mariés venaient ensuite, les parents, les amis tout au hasard, et les enfants restaient derrière, s'amusant à arracher les clochettes des brins d'avoine, ou à se jouer entre eux, sans qu'on les vît. ||||||||geschmückt|||||Schale|||||||||||||||||||||||||||||||||| |fiddler|||||||plumed||||||||||||||||||||||||||bells||||||||||||| La robe d'Emma, trop longue, traînait un peu par le bas ; de temps à autre, elle s'arrêtait pour la tirer, et alors délicatement, de ses doigts gantés, elle enlevait les herbes rudes avec les petits dards des chardons, pendant que Charles, les mains vides, attendait qu'elle eût fini. |||||||||||||||||||||||||||||||||||ärts||chardons|||||||||| ||||||||||||||||||||||||||gloved|||||rough||||thorns||thistles|||||||||| Le père Rouault, un chapeau de soie neuf sur la tête et les parements de son [ 38 ] habit noir lui couvrant les mains jusqu'aux ongles, donnait le bras à Mme Bovary mère. |||||||||||||||||||||||Nägel||||||| |||||||||||||trimmings||||||||||||||||| Quant à M. Bovary père, qui, méprisant au fond tout ce monde-là, était venu simplement avec une redingote à un rang de boutons d'une coupe militaire, il débitait des galanteries d'estaminet à une jeune paysanne blonde. ||||||||||||||||||||einem|||||||||||||||| ||||||contemptuous|||||||||||||||||||||he||||of a tavern||||| As for M. Bovary father, who, despising all these people, had simply come with a frock coat with a row of buttons of a military cut, he was spouting gallantry from a little young peasant girl. Elle saluait, rougissait, ne savait que répondre. She saluted, blushed, did not know what to answer. Les autres gens de la noce causaient de leurs affaires ou se faisaient des niches dans le dos, s'excitant d'avance à la gaieté ; et, en y prêtant l'oreille, on entendait toujours le crin-crin du ménétrier qui continuait à jouer dans la campagne. ||||||||||||||Nischen|||||||||||||||||||||||||||| ||||||||||||were making||||||getting excited|||||||||||||||||||||||| Quand il s'apercevait qu'on était loin derrière lui, il s'arrêtait à reprendre haleine, cirait longuement de colophane son archet, afin que les cordes grinçassent mieux, et puis il se remettait à marcher, abaissant et levant tour à tour le manche de son violon, pour se bien marquer la mesure à lui-même. |||||||||||||||||||||||grinsten|||||||||||||||||||||||||||| |||||||||||||would wax|||rosin|||||||squeaked|||||||||||||||||||||||||||| Le bruit de l'instrument faisait partir de loin les petits oiseaux. C'était sous le hangar de la charretterie que la table était dressée. It was under the cart shed that the table was set. Il y avait dessus quatre aloyaux, six fricassées de poulets, du veau à la casserole, trois gigots, et, au milieu, un joli cochon de lait rôti, flanqué de quatre andouilles à l'oseille. ||||||||||||||||||||||Spanferkel|||||||Andouilles||der Sauerampfer There|||||aloyaux||fricassees||||||||||||||||of||||||andouilles||the sorrel On top were four sirloin steaks, six chicken fricassees, veal in a pan, three legs, and in the middle a pretty roast suckling pig, flanked by four sorrel sorrels. Aux angles, se dressait l'eau-de vie dans des carafes. Le cidre doux en bouteilles poussait sa mousse épaisse autour des bouchons, et tous les verres, d'avance, avaient été remplis de vin jusqu'au bord. |cider||||||||||||||||||||wine|| The cider in bottles pushed its thick foam around the corks, and all the glasses, in advance, had been filled with wine to the brim. De grands plats de crème jaune, qui flottaient d'eux-mêmes au moindre choc de la table, présentaient, dessinés sur leur surface unie, les chiffres des nouveaux époux en arabesques de [ 39 ] nonpareille. ||||||||||||||||||||||||||||arabesques||nonpareil Large plates of yellow cream, which floated by themselves at the slightest shock from the table, presented, drawn on their plain surface, the figures of the new spouses in arabesques of [39] nonpareille. On avait été chercher un pâtissier à Yvetot, pour les tourtes et les nougats. |||||pastry chef|||||pies|||nougats Comme il débutait dans le pays, il avait soigné les choses ; et il apporta, lui-même, au dessert, une pièce montée qui fit pousser des cris. ||||||||||||||||||||||ließ||| À la base, d'abord, c'était un carré de carton bleu figurant un temple avec portiques, colonnades et statuettes de stuc tout autour, dans des niches constellées d'étoiles en papier doré ; puis se tenait au second étage un donjon en gâteau de Savoie, entouré de menues fortifications en angélique, amandes, raisins secs, quartiers d'oranges ; et enfin, sur la plate-forme supérieure, qui était une prairie verte où il y avait des rochers avec des lacs de confitures et des bateaux en écales de noisettes, on voyait un petit Amour, se balançant à une escarpolette de chocolat, dont les deux poteaux étaient terminés par deux boutons de rose naturels, en guise de boules, au sommet. ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||Schaukel||||||Säulen|||||||||||||| |||||||||||||||||||||||||constellated|||||||||||||||||||small||||||||||||||||||||||||||||||||||||hulls||||saw||||||||||||||||||two||||||||balls|| Jusqu'au soir, on mangea. Quand on était trop fatigué d'être assis, on allait se promener dans les cours ou jouer une partie de bouchon dans la grange ; puis on revenait à table. Quelques-uns, vers la fin, s'y endormirent et ronflèrent. ||||||||schlugen ||||||fell asleep||snored Mais, au café, tout se ranima ; alors on entama des chansons, on fit des tours de force, on portait des poids, on passait sous son pouce, on essayait à soulever les charrettes sur ses épaules, on disait des gaudrioles ; on embrassait les dames. |||||lebte|||entete||||||||||||||||||||||||||||||gaudrioles|||| |||||||||||one||||||||||one||||thumb|||||||||||||jokes|||| Aber im Café wurde alles wieder lebendig; dann begann man mit Liedern, man machte Kunststücke, hob Gewichte, ließ sie unter seinem Daumen hindurchgehen, versuchte, die Wagen auf die Schultern zu heben, machte Witze; man umarmte die Damen. But in the cafe everything revived; so we started singing, we did tricks, we carried weights, we passed under his thumb, we tried to lift the carts on his shoulders, we said gaudrioles; we kissed the ladies. Le soir, pour partir, les chevaux gorgés d'avoine jusqu'aux naseaux, eurent du mal à entrer dans les brancards ; ils ruaient, se cabraient, les harnais se cassaient, leurs maîtres juraient ou riaient ; et toute la nuit, au clair de la lune, par [ 40 ] les routes du pays, il y eut des carrioles emportées qui couraient au grand galop, bondissant dans les saignées, sautant par-dessus les mètres de cailloux, s'accrochant aux talus, avec des femmes qui se penchaient en dehors de la portière pour saisir les guides. ||||||gesättigt|Hafer||Nüstern||||||||||||bockten|||||||||||||||||||||||||||||emportées||||||bockend|||Schnitte||||||||||talus||||||||||||||| ||||||gorged|||||||||||||were kicking||reared||||||||||||||||||||||||||||carriages||||||||||trenches||||||||||||||||||||||||| Am Abend, um abzureisen, hatten die mit Hafer gefüllten Pferde bis zu den Nüstern Schwierigkeiten, in die Geschirre zu kommen; sie bockten, bäumten sich auf, die Geschirre rissen, ihre Herren fluchten oder lachten; und die ganze Nacht, im Mondschein, liefen auf den Straßen des Landes Kutschen, die im Galopp davonraste, in die Schlitze sprangen, über die Meter von Steinen sprangen, an den Böschungen hingen, mit Frauen, die sich aus dem Fenster lehnten, um die Zügel zu greifen. Ceux qui restèrent aux Bertaux passèrent la nuit à boire dans la cuisine. Diejenigen, die bei den Bertaux blieben, verbrachten die Nacht damit, in der Küche zu trinken.

Les enfants s'étaient endormis sous les bancs. La mariée avait supplié son père qu'on lui épargnât les plaisanteries d'usage. |||suppliziert|||||ersparten||Scherze| The bride had begged her father to spare her the usual jokes. Cependant, un mareyeur de leurs cousins (qui même avait apporté, comme présent de noces, une paire de soles) commençait à souffler de l'eau avec sa bouche par le trou de la serrure, quand le père Rouault arriva juste à temps pour l'en empêcher, et lui expliqua que la position grave de son gendre ne permettait pas de telles inconvenances. ||Fischer|||||||||||Hochzeit||||Sohlen|||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||Unannehmlichkeiten ||fishmonger|||cousins||||||||||||soles|||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||inconveniences Dennoch begann ein Markthändler ihrer Cousins (der sogar, als Hochzeitsgeschenk, ein Paar Seezungen mitgebracht hatte), mit dem Mund Wasser durch das Schlüsselloch zu blasen, als der Vater Rouault gerade rechtzeitig ankam, um ihn daran zu hindern, und ihm erklärte, dass die ernste Lage seines Schwiegersohns solche Unanständigkeiten nicht zuließ. However, a wholesaler of their cousins (who even had brought a pair of soles as a wedding present) was beginning to blow water with his mouth through the keyhole, when Father Rouault arrived just in time for the 'to prevent it, and explained to him that the serious position of his son-in-law did not allow such inconveniences. Le cousin, toutefois, céda difficilement à ces raisons. Der Cousin gab jedoch diesen Gründen nur schwer nach. The cousin, however, gave in to these reasons with difficulty. En dedans de lui-même, il accusa le père Rouault d'être fier, et il alla se joindre dans un coin à quatre ou cinq autres des invités qui, ayant eu par hasard plusieurs fois de suite à table les bas morceaux des viandes, trouvaient aussi qu'on les avait mal reçus, chuchotaient sur le compte de leur hôte et souhaitaient sa ruine à mots couverts. ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||chuchotaient||||||||||||| In sich selbst gab er dem Vater Rouault die Schuld, stolz zu sein, und er ging in eine Ecke, um sich zu vier oder fünf anderen Gästen zu gesellen, die zufällig mehrmals hintereinander am Tisch die minderwertigen Fleischstücke bekommen hatten und ebenfalls der Meinung waren, schlecht empfangen worden zu sein; sie tuschelten über ihren Gastgeber und wünschten ihm heimlich sein Verderben. Within himself, he accused Father Rouault of being proud, and he went to join in the corner four or five others of the guests who, having by chance had several times at table the low pieces of meat, also found that they had been badly received, whispered to their host's account and wished his ruin with covered words. Mme Bovary mère n'avait pas desserré les dents de la journée. |||||desselten||||| |||||loosened||||| Frau Bovary Mutter hatte den ganzen Tag über die Zähne nicht gelockert. Ms. Bovary's mother had not opened her teeth all day. On ne l'avait consultée ni sur la toilette de la bru, ni sur l'ordonnance du festin ; elle se retira de bonne heure. ||||||||||daughter-in-law||||||||||| Man hatte sie weder über die Toilette der Schwiegertochter noch über das Festtagsmenü konsultiert; sie zog sich früh zurück. Son époux, au lieu de la suivre, envoya chercher des cigares à Saint-Victor et fuma jusqu'au jour, tout en buvant des grogs au kirsch, mélange inconnu à la [ 41 ] compagnie, et qui fut pour lui comme la source d'une considération plus grande encore. ||||||||||||||||||||||grogs|||||||||||||||||||| Ihr Ehemann, anstatt ihr zu folgen, ließ Cigarillos in Saint-Victor holen und rauchte bis zum Morgen, während er Kirschgrogs trank, eine Mischung, die der Gesellschaft unbekannt war und die ihm wie die Quelle eines noch größeren Ansehens erschien. Her husband, instead of following her, sent for cigars in Saint-Victor and smoked until the day, while drinking grogs with kirsch, a mixture unknown to the [41] company, which was for him as the source of even greater consideration. Charles n'était point de complexion facétieuse, il n'avait pas brillé pendant la noce. Charles|||||facetious|it|||||| Charles war nicht von humorvoller Natur, er hatte während der Hochzeit nicht glänzen können. Charles was no facetious complexion, he had not shone during the wedding. Il répondit médiocrement aux pointes, calembours, mots à double entente, compliments et gaillardises que l'on se fit un devoir de lui décocher dès le potage. ||mäßig|||Kalauer|||||||Gaillardisen|||||||||dechocken|||Suppe |||to the||puns||||understanding|compliments||jokes|that||||||||unleash|||soup Er antwortete mittelmäßig auf die Scherze, Wortspiele, Doppeldeutigkeiten, Komplimente und derben Witze, die man sich zur Pflicht gemacht hatte, ihm bereits beim ersten Gang zuzuleiten. He responded poorly to the tips, puns, words with double understanding, compliments and gaillardises that we made it a point to uncheck him from the soup. Le lendemain, en revanche, il semblait un autre homme. Am nächsten Tag hingegen schien er ein anderer Mensch zu sein.

C'est lui plutôt que l'on eût pris pour la vierge de la veille, tandis que la mariée ne laissait rien découvrir où l'on pût deviner quelque chose. ||||||taken|||virgin||||||||||||||||| Es war eher er, den man für die Jungfrau von gestern gehalten hätte, während die Braut nichts verriet, aus dem man etwas hätte erraten können. It was rather that one would have taken for the virgin of the day before, while the bride did not let anything discover where one could guess something. Les plus malins ne savaient que répondre, et ils la considéraient, quand elle passait près d'eux, avec des tensions d'esprit démesurées. ||||||||||||||||||Spannungen||übertrieben Die Scharfsinnigsten wussten nicht, was sie antworten sollten, und betrachteten sie, wenn sie an ihnen vorbeiging, mit überzogenem geistigen Spannung. The cleverest did not know what to answer, and they considered her, when she passed near them, with excessive mental tensions. Mais Charles ne dissimulait rien. |||dissimulierte| Aber Charles verbarg nichts. Il l'appelait ma femme, la tutoyait, s'informait d'elle à chacun, la cherchait partout, et souvent il l'entraînait dans les cours, où on l'apercevait de loin, entre les arbres, qui lui passait le bras sous la taille et continuait à marcher à demi penché sur elle, en lui chiffonnant avec sa tête la guimpe de son corsage. |||||duzte||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||chiffonnant|||||Guimpe||| |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||while||crumpling|||||gimp|||bodice Er nannte sie meine Frau, duzte sie, erkundigte sich bei jedem nach ihr, suchte sie überall und zog sie oft in den Höfen mit, wo man sie von weitem zwischen den Bäumen sah, wie er ihr den Arm um die Taille legte und halb gebückt mit ihr weiterging, während er mit seinem Kopf die Rüschen ihres Mieders verknitterte. He called her my wife, was familiar with her, asked everyone about her, looked for her everywhere, and often he dragged her into the courtyards, where we could see him from afar, between the trees, which passed his arm under her waist and continued walking half-bent over her, crumpling the gimp of her bodice with her head. Deux jours après la noce, les époux s'en allèrent : Charles, à cause de ses malades, ne pouvait s'absenter plus longtemps. ||||||||left||||||||||| Zwei Tage nach der Hochzeit gingen die Eheleute weg: Charles konnte wegen seiner Patienten nicht länger abwesend sein. Two days after the wedding, the couple went away: Charles, because of his patients, could not be absent any longer. Le père Rouault les fit reconduire dans sa carriole et les accompagna lui-même jusqu'à Vassonville. ||Rouault||||||||||||| Der Vater Rouault ließ sie in seiner Kutsche begleiten und begleitete sie persönlich bis nach Vassonville. Là, il embrassa sa fille une dernière fois, mit pied à terre et reprit sa route. ||||||||put||||||| Dort küsste er seine Tochter ein letztes Mal, setzte den Fuß auf den Boden und setzte seinen Weg fort. Lorsqu'il eut fait cent pas environ, il s'arrêta, et, comme il vit la carriole s'éloignant, dont les roues tournaient dans la poussière, il poussa un gros soupir. ||||||||||||||sich entfernte|||||||||||| Als er etwa hundert Schritte gemacht hatte, hielt er an und, als er sah, wie die Kutsche sich entfernte, deren Räder im Staub drehten, seufzte er tief. Puis il se rappela ses noces, son temps d'autrefois, la première grossesse de sa femme ; il était bien joyeux, lui aussi, [ 42 ] le jour qu'il l'avait emmenée de chez son père dans sa maison, quand il la portait en croupe en trottant sur la neige ; car on était aux environs de Noël et la campagne était toute blanche ; elle le tenait par un bras, à l'autre était accroché son panier ; le vent agitait les longues dentelles de sa coiffure cauchoise, qui lui passaient quelquefois sur la bouche, et, lorsqu'il tournait la tête, il voyait près de lui, sur son épaule, sa petite mine rosée qui souriait silencieusement, sous la plaque d'or de son bonnet. |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||к другой||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||| ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||Croupe||trottend||||||||||||||||||||||||||||||||||||||cauchoise|||||||||||||||||||||||||||||||||| |||||||||||||||||||||||||||||||||when|||||croup||trotting||||||||||||||||||||||||||||||wind||||||||Norman|||||||||||||||||||||||face||||||||||| Dann erinnerte er sich an seine Hochzeit, an seine frühere Zeit, an die erste Schwangerschaft seiner Frau; auch er war froh an dem Tag, als er sie von ihrem Vater in sein Haus brachte, als er sie auf dem Rücken im Schnee trug; denn es war um die Weihnachtszeit und die Landschaft war ganz weiß; sie hielt ihn am Arm, an dem anderen hing ihr Korb; der Wind spielte mit den langen Spitzen ihrer cauchoise Haube, die ihr manchmal über den Mund fielen, und als er den Kopf drehte, sah er neben sich, auf ihrer Schulter, ihr kleines rosiges Gesicht, das still lächelte, unter der goldenen Platte ihrer Haube. Pour se réchauffer les doigts, elle les lui mettait, de temps en temps, dans la poitrine. Um sich die Finger zu wärmen, steckte sie sie ihm von Zeit zu Zeit in die Brust. Comme c'était vieux tout cela ! Wie alt das alles schon war! How old it all was! Leur fils, à présent, aurait trente ans ! Ihr Sohn hätte jetzt dreißig Jahre alt sein! Their son, now, would be thirty years old! Alors il regarda derrière lui, il n'aperçut rien sur la route. Il se sentit triste comme une maison démeublée ; et, les souvenirs tendres se mêlant aux pensées noires dans sa cervelle obscurcie par les vapeurs de la bombance, il eut bien envie un moment d'aller faire un tour du côté de l'église. ||||||||||||||||||||obskuriert|||Dämpfe|||Bombance|||||||||||||| |||||||unfurnished||||||||||||brain|||||||feasting|||||||||||||| Comme il eut peur, cependant, que cette vue ne le rendît plus triste encore, il s'en revint tout droit chez lui. Da er jedoch Angst hatte, dass dieser Anblick ihn noch trauriger machen könnte, ging er direkt nach Hause zurück. M. M.

et Mme Charles arrivèrent à Tostes, vers six heures. und Mme Charles kamen gegen sechs Uhr in Tostes an. Les voisins se mirent aux fenêtres pour voir la nouvelle femme de leur médecin. |||machten||||||||||

La vieille bonne se présenta, lui fit ses salutations, s'excusa de ce que le dîner n'était pas prêt, et engagea Madame, en attendant, à prendre connaissance de sa maison.