FRANC-MAÇONNERIE 2009-11-23
La presse nous apprend que Dan Brown, cet auteur qui s'est fait notamment connaître par son roman sur le code de Vinci, s'intéresse maintenant à la franc-maçonnerie. Cette compagnie ancienne des Francs-maçons en a fasciné plus d'un. Il s'agit d'une association, même si elle a essaimé en plusieurs branches, qui travaille dans le sens d'une recherche philosophique et sociale pour améliorer les conditions d'existence des sociétés humaines.
Mais elle se présente, en même temps, comme une société secrète. On sait qu'elle existe, qu'elle est influente, mais elle travaille sans qu'on la voie, en tout cas publiquement et officiellement. D'autre part, on dit souvent que ses membres s'entraident et se soutiennent. C'est bien pour ça que son action et son existence sont si commentées, donnent lieu a tant de hypothèses plus ou moins imaginaires. C'est pour ça aussi qu'elle est parfois vilipendée, calomniée ou jalousée. D'ailleurs parfois, on leur donne des sobriquets péjoratifs le plus souvent : les franc-mac', les frères la gratouille parce que l'on disait qu'ils se reconnaissaient entre eux en se serrant les mains d'une certaine façon. Tout cela explique les emplois figurés du mot franc-maçonnerie. On l'emploie parfois pour désigner un groupe de personnes liées depuis longtemps, et qui s'aident, se rendent service, se communiquent des informations, travaillent les uns avec les autres. Les anciens d'une école, ceux qui se sont connus dans tel mouvement associatif ou politique, qui ont milité ensemble peuvent former un réseau informel, qui fonctionne en solidarité. On pourra donc parler de la franc-maçonnerie des anciens de telle institution ou de telle entreprise.
Mais pourquoi donc ce genre de confrérie a-t-il pris ce nom. Au départ, il s'agissait bien de maçons : des maîtres dans leur artisanat, puis des architectes, indépendants, qui se faisaient reconnaître là où ils voyageaient à l'aide de signe, d'un genre de code secret. Franc signifie donc au départ libre, et proposant ses services au gré de ses voyages et déplacements.
L'adjectif maçonnique est uniquement réservé à un sens qui a un rapport avec la franc-maçonnerie. On ne parlera pas d'un travail maçonnique à propos d'un mur à remonter. En revanche on parle de symboles maçonniques : équerre et fils à plomb par exemple qui évoquent bien se savoir-faire du maçon ou de l'architecte ; on parle des loges maçonniques qui désignent les structures, l'organisation de l'association. Et on parle même d'art maçonnique, notamment pour la musique de Mozart.
Coproduction du Centre national de Documentation Pédagogique. http://www.cndp.fr/