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Poésie, HUYSMANS, J.K. : Similitudes

HUYSMANS, J.K. : Similitudes

Et se trémoussant sur ses jambes cagneuses, sur ses jambes emmaillotées de tricots mi-partie rouges, mi-partie jaunes, le Nain évasa en un large rire sa bouche cruellement ravie, & soulevant les tentures me montra du doigt les étranges beautés qui se pressaient derrière le rideau & s'avançaient vers moi, les unes à la suite des autres. Ce furent d'abord des tiédeurs vagues, des vapeurs mourantes d'héliotrope & d'iris, de verveine & de réséda qui me pénétrèrent avec ce charme si bizarrement plaintif des ciels nébuleux d'automne, des blancheurs phosphoriques de lunes dans leur plein & des femmes semblables à celles que Hamon a peintes dans son « triste rivage » ; des figures indécises, aux contours flottants, aux cheveux d'un blond de centre, au teint rosé bleuâtre des hortensias, aux jupes irisées de lueurs qui s'effacent, s'avancèrent, tout embaumées, & se fondirent dans ces teintes dolentes des vieilles soies, dans ces relents apaisés et comme assoupis des vieilles poudres enfermées, durant de longues années, loin du jour, dans les tiroirs de commodes à ventre. Puis la vision s'envola & une odeur fine de bergamote & de frangipane, de moss roses & de chypre, de maréchale & de foin, qui traînait, ça & là, mettant comme une de ces touches sensuelles de Fragonard, un papillottage de rose dans ce concert de fadeurs exquises, jaillit, pimpante, énamourée, cheveux poudrés de neige, yeux caressants & lutins, grands falbalas couleur d'azur & de fleur de pêcher, puis s'effaça peu à peu & s'évanouit complétement. A la maréchale, au foin, à l'héliotrope, à l'iris, à toute cette palette de nuances lascives ou calmées, succédèrent des tons plus vifs, des couleurs enhardies, des odeurs fortes : le santal, le havane, le magnolia, les parfums des créoles & des noires. Après les fluides légers, les glacis vaporeux, les senteurs caressantes & ensommeillées, après les roses faibles, les bleus mourants, les surjets de couleurs, les réveillons des tropiques, crièrent bêtement les rabâcheries vulgaires : lourdeurs des ocres, pesanteur des gros verts, épaisseur des bruns, tristesse des gris, bleuissement noir des ardoises ; & de lourds effluves de seringat, de jacinthe, de Portugal, rirent de toute leur face béatement radieuse, de toute leur face de beautés banales, aux cheveux noirs & pommadés, aux joues laquées de rouge et rechampies de talc, aux jupes tombant sans grâce le long de corps veules & gras. Puis vinrent des apparitions spectrales, des enfantements de cauchemars, des hantises d'hallucination, se détachant sur des fonds tempêtueux, sur des fonds de vert-de-gris sulfuré, nageant dans des brumes de pistache, dans des bleus de phosphore, des beautés affolées & mornes, trempant leurs appâts étranges dans la sourde tristesse des violets, dans l'amertume brûlante des orangés, des femmes d'Edgard Poë & de Baudelaire, des poses tourmentées, des lèvres cruellement saignantes, des yeux battus par d'ardentes nostalgies, agrandis par des joies surhumaines, des Gorgones, des Titanides, des femmes extra-terrestres, laissant couler de leurs jupes fastueuses des parfums innommés, des souffles d'alanguissement & de fureur qui serrent les tempes & déroutent & culbutent la raison mieux que la vapeur des chanvres, des figures du grand maître moderne, d'Eugène Delacroix. Ces évocations d'un autre monde, ces embrasements sauvages, ces tonalités crépusculaires, ces émanations surexcitées, disparurent à leur tour, & un hallali de couleurs éclata, prestigieux, inouï. Un ruissellement d'étincelles de pourpre, une fanfare de senteurs décuplées & portées à leur densité suprême, une marche triomphale, un éblouissement d'apothéose parurent dans le cadre de la porte, & des déesses, étalant sur leurs jupes somptueuses toute la fougue, toute la magnificence, toute l'exaltation des rouges, depuis le sang carminé des laques jusqu'aux flambes du capucine, jusqu'aux splendeurs glorieuses des saturnes & des cinabres, tout le faste, tout le rutilement, tout l'éclat des jaunes, depuis les chrômes pâlis jusqu'aux gommes-cutte, aux jaunes de mars, aux ocres d'or, aux cadmium, s'avancèrent, chairs purpurines & débordées, crinières rousses & sablées de poudre d'or, lèvres voraces, yeux en braises, soufflant des haleines furieuses de patchouli & d'ambre, de musc & d'opoponax, des haleines terrifiantes, des lourdeurs de serres chaudes, des allégro, des cris, des autodafé, des fournaises de rouge & de jaune, des incendies de couleurs & de parfums. Et le Nain ricanait, bubulant, roulant ses yeux jaunes & ronds, sifflant entre ses dents mal distribuées : « as-tu compris les similitudes, les vraies similitudes des parfums & des couleurs ? tiens, regarde maintenant. » Et les draperies s'envolèrent à son geste. Les couleurs primordiales, le jaune, le rouge, le bleu ; les parfums, pères des odeurs composées, le musc tonkin, la tubéreuse, l'ambre ; parurent & s'unirent devant moi en un long baiser. A mesure que les lèvres se touchaient, les tons faiblissaient, les senteurs se mouraient ; comme le phénix qui renaît de ses cendres, ils allaient revivre sous une autre forme, sous la forme des teintes dérivées des parfums originaires. Au rouge & au jaune succéda l'orangé, au jaune & au bleu, le vert, au rose & au bleu, le violet, les non-couleurs même, le noir, le blanc, parurent à leur tour & de leurs bras enlacés tomba lourdement la couleur grise, une grosse pitaude qu'un baiser rapide du bleu dégrossit & affina en une Cydalise rêveuse ; la teinte de gris-perle. Et de même que les tons se fondaient & renaissaient différents, les essences se mêlèrent perdant leur origine propre, se transformant, suivant la vivacité ou la langueur des caresses en des descendances multiples ou rares : maréchale, à base de musc, d'ambre, de tubéreuse, de cassie, jasmin & d'orange, frangipane extraite de la bergamote & de la vanille, du safran & des baumes de musc & d'ambre, jockey-club issu de l'accouplement de la tubéreuse & de l'orange, de la mousseline & de l'iris, de la lavande & du miel. Et d'autres… d'autres… nuances du lilas & du souffre, du saumon & des bruns pâle, des cinabres & des cobalts verts, d'autres… d'autres… le bouquet, la mousseline, le nard, éclataient & fumaient à l'infini, claires, foncées, subtiles, lourdes. Je me réveillai - plus rien. - Seule, au pied de mon lit, Icarée, ma chatte, avait relevé son cuissot de droite & léchait avec sa langue de rose, sa robe de poils roux. *J.-K. Huysmans*

HUYSMANS, J.K. HUYSMANS, J.K.: Ähnlichkeiten HUYSMANS, J.K.: Similarities HUYSMANS, J.K.: Similitudes HUYSMANS, J.K.: Somiglianze ヒュイスマンズ、J.K.:類似点 HUYSMANS, J.K.: 유사점 HUYSMANS, J.K.: Semelhanças Хьюисманс, Дж. К.: Сходства HUYSMANS, J.K.: Benzerlikler 许斯曼,J.K.:相似之处 : Similitudes : Similarities

Et se trémoussant sur ses jambes cagneuses, sur ses jambes emmaillotées de tricots mi-partie rouges, mi-partie jaunes, le Nain évasa en un large rire sa bouche cruellement ravie, & soulevant les tentures me montra du doigt les étranges beautés qui se pressaient derrière le rideau & s'avançaient vers moi, les unes à la suite des autres. And fluttering on her legs, on her legs swaddled with half-part red knits, half yellow part, the Dwarf with a wide laugh laughed his mouth wildly ravished, and lifting the hangings pointed to the strange beauties that were crowded Behind the curtain & advancing towards me, one after the other. そして、半分赤、半分黄色のニットに身を包んだ両足を震わせながら、ドワーフはひどく嬉しそうに口を大きく開けて笑い、垂れ幕を持ち上げて、カーテンの向こうに群がる奇妙な美女たちを私に見せ、次から次へと私に向かって進んできた。 Ce furent d'abord des tiédeurs vagues, des vapeurs mourantes d'héliotrope & d'iris, de verveine & de réséda qui me pénétrèrent avec ce charme si bizarrement plaintif des ciels nébuleux d'automne, des blancheurs phosphoriques de lunes dans leur plein & des femmes semblables à celles que Hamon a peintes dans son « triste rivage » ; des figures indécises, aux contours flottants, aux cheveux d'un blond de centre, au teint rosé bleuâtre des hortensias, aux jupes irisées de lueurs qui s'effacent, s'avancèrent, tout embaumées, & se fondirent dans ces teintes dolentes des vieilles soies, dans ces relents apaisés et comme assoupis des vieilles poudres enfermées, durant de longues années, loin du jour, dans les tiroirs de commodes à ventre. It was at first vague lukewarmness, the dying vapors of heliotrope and iris, of verbena and reseda, which penetrated me with the charm so strangely plaintive of the nebulous skies of autumn, of the phosphoric whiteness of moons in their fullness. women like those whom Hamon painted in his "sad shore"; indecisive figures, with floating contours, hair of a center blond, with a bluish rosy complexion of hydrangeas, with iridescent skirts of light that fade, advanced, all embalmed, and melted into those grim hues of the old silks, in those soothing and sleepy hints of old powders locked up, for many years, far from the day, in drawers chest of drawers. Al principio eran vagas tibiezas, vapores moribundos de heliotropo e iris, verbena y reseda que me penetraban con ese encanto extrañamente lastimero de cielos nebulosos de otoño, blancuras fosfóricas de lunas en su plenitud y mujeres parecidas a las que Hamon pintó en su "Orilla triste"; figuras indecisas, de contornos flotantes, con cabellos de un centro rubio, con la tez rosa azulada de las hortensias, con faldas irisadas de fulgores desvanecidos, se presentaban, todas embalsamadas, y se fundían en estos tintes dolientes de sedas viejas, en estos olores apaciguados y como adormecidos de polvos viejos encerrados, durante largos años, lejos del día, en los cajones de cofres de vientre. 最初はぼんやりとしたぬるさ、ヘリオトロープやアイリス、バーベナやレセダの消え入りそうな蒸気が、茫漠とした秋の空の妙に清らかな魅力で私を包み込んだ;浮遊感のある輪郭、センター分けの金髪、紫陽花のような青みがかったピンクの顔色、消え入りそうな輝きを放つ虹色のスカートをまとった優柔不断な姿が、香ばしく、古い絹織物の憂いを帯びた色合いに溶け込み、長い間、日の光から遠く離れた腹蔵の引き出しにしまい込まれていた古い粉の、まるで眠気を誘うかのような香りに包まれていた。 Puis la vision s'envola & une odeur fine de bergamote & de frangipane, de moss roses & de chypre, de maréchale & de foin, qui traînait, ça & là, mettant comme une de ces touches sensuelles de Fragonard, un papillottage de rose dans ce concert de fadeurs exquises, jaillit, pimpante, énamourée, cheveux poudrés de neige, yeux caressants & lutins, grands falbalas couleur d'azur & de fleur de pêcher, puis s'effaça peu à peu & s'évanouit complétement. Then the vision flew away, and a fine smell of bergamot & frangipane, pink moss & cyprus, marechale & hay, which dragged, here and there, like one of those sensual touches of Fragonard, a papillottage of rose in this concert of exquisite faders, springs forth, spruce up, enamored, hair powdered with snow, caressing eyes and goblins, big furbelows of azure blue and peach blossom, then gradually faded away and vanished completely. A la maréchale, au foin, à l'héliotrope, à l'iris, à toute cette palette de nuances lascives ou calmées, succédèrent des tons plus vifs, des couleurs enhardies, des odeurs fortes : le santal, le havane, le magnolia, les parfums des créoles & des noires. Marechal, hay, heliotrope, iris, this whole palette of lascivious or calm nuances, were followed by brighter tones, bolder colors, strong scents: sandalwood, havana, magnolia, the perfumes of Creoles & blacks. Al mariscal, al heno, al heliotropo, al iris, a toda esta paleta de matices lascivos o tranquilos, siguieron tonos más vivos, colores más audaces, olores fuertes: sándalo, habano, magnolia, los perfumes de las criollas y las negras. Après les fluides légers, les glacis vaporeux, les senteurs caressantes & ensommeillées, après les roses faibles, les bleus mourants, les surjets de couleurs, les réveillons des tropiques, crièrent bêtement les rabâcheries vulgaires : lourdeurs des ocres, pesanteur des gros verts, épaisseur des bruns, tristesse des gris, bleuissement noir des ardoises ; & de lourds effluves de seringat, de jacinthe, de Portugal, rirent de toute leur face béatement radieuse, de toute leur face de beautés banales, aux cheveux noirs & pommadés, aux joues laquées de rouge et rechampies de talc, aux jupes tombant sans grâce le long de corps veules & gras. After the light fluids, the vaporous glazes, the caressing & sleepy scents, after the faint pinks, the dying blues, the splashes of color, the awakenings of the tropics, came the foolish cries of vulgar claptrap: the heaviness of ochres, the heaviness of heavy greens, the thickness of browns, the sadness of grays, the black blueness of slates; & heavy effluvia of seringat, hyacinth, Portugal, laughed with all their blissfully radiant face, with all their face of banal beauties, with black & pomaded hair, cheeks lacquered with red and rechampied with talc, skirts falling gracelessly along veiled & fat bodies. Puis vinrent des apparitions spectrales, des enfantements de cauchemars, des hantises d'hallucination, se détachant sur des fonds tempêtueux, sur des fonds de vert-de-gris sulfuré, nageant dans des brumes de pistache, dans des bleus de phosphore, des beautés affolées & mornes, trempant leurs appâts étranges dans la sourde tristesse des violets, dans l'amertume brûlante des orangés, des femmes d'Edgard Poë & de Baudelaire, des poses tourmentées, des lèvres cruellement saignantes, des yeux battus par d'ardentes nostalgies, agrandis par des joies surhumaines, des Gorgones, des Titanides, des femmes extra-terrestres, laissant couler de leurs jupes fastueuses des parfums innommés, des souffles d'alanguissement & de fureur qui serrent les tempes & déroutent & culbutent la raison mieux que la vapeur des chanvres, des figures du grand maître moderne, d'Eugène Delacroix. Puis vinrent des apparitions spectrales, des enfantements de cauchemars, des hantises d'hallucination, se détachant sur des fonds tempêtueux, sur des fonds de vert-de-gris sulfuré, nageant dans des brumes de pistache, dans des bleus de phosphore, des beautés affolées & mornes, trempant leurs appâts étranges dans la sourde tristesse des violets, dans l'amertume brûlante des orangés, des femmes d'Edgard Poë & de Baudelaire, des poses tourmentées, des lèvres cruellement saignantes, des yeux battus par d'ardentes nostalgies, agrandis par des joies surhumaines, des Gorgones, des Titanides, des femmes extra-terrestres, laissant couler de leurs jupes fastueuses des parfums innommés, des souffles d'alanguissement & de fureur qui serrent les tempes & déroutent & culbutent la raison mieux que la vapeur des chanvres, des figures du grand maître moderne, d'Eugène Delacroix. Ces évocations d'un autre monde, ces embrasements sauvages, ces tonalités crépusculaires, ces émanations surexcitées, disparurent à leur tour, & un hallali de couleurs éclata, prestigieux, inouï. These otherworldly evocations, these wild conflagrations, these crepuscular tones, these overexcited emanations, disappeared in their turn, & a hallali of colors burst forth, prestigious, unheard-of. Estas evocaciones de otro mundo, estas llamaradas salvajes, estos tonos crepusculares, estas emanaciones sobreexcitadas, desaparecieron a su vez, & estalló un hallali de colores, prestigioso, inaudito. Un ruissellement d'étincelles de pourpre, une fanfare de senteurs décuplées & portées à leur densité suprême, une marche triomphale, un éblouissement d'apothéose parurent dans le cadre de la porte, & des déesses, étalant sur leurs jupes somptueuses toute la fougue, toute la magnificence, toute l'exaltation des rouges, depuis le sang carminé des laques jusqu'aux flambes du capucine, jusqu'aux splendeurs glorieuses des saturnes & des cinabres, tout le faste, tout le rutilement, tout l'éclat des jaunes, depuis les chrômes pâlis jusqu'aux gommes-cutte, aux jaunes de mars, aux ocres d'or, aux cadmium, s'avancèrent, chairs purpurines & débordées, crinières rousses & sablées de poudre d'or, lèvres voraces, yeux en braises, soufflant des haleines furieuses de patchouli & d'ambre, de musc & d'opoponax, des haleines terrifiantes, des lourdeurs de serres chaudes, des allégro, des cris, des autodafé, des fournaises de rouge & de jaune, des incendies de couleurs & de parfums. Et le Nain ricanait, bubulant, roulant ses yeux jaunes & ronds, sifflant entre ses dents mal distribuées : « as-tu compris les similitudes, les vraies similitudes des parfums & des couleurs ? And the Dwarf sneered, bubbling, rolling his yellow & round eyes, hissing between his badly distributed teeth: "Have you understood the similarities, the true similarities of perfumes & colors? tiens, regarde maintenant. here, look now. » Et les draperies s'envolèrent à son geste. And the draperies flew away at his gesture. Les couleurs primordiales, le jaune, le rouge, le bleu ; les parfums, pères des odeurs composées, le musc tonkin, la tubéreuse, l'ambre ; parurent & s'unirent devant moi en un long baiser. The primordial colors, yellow, red, blue; the perfumes, fathers of compound scents, tonkin musk, tuberose, amber; appeared & united before me in a long kiss. A mesure que les lèvres se touchaient, les tons faiblissaient, les senteurs se mouraient ; comme le phénix qui renaît de ses cendres, ils allaient revivre sous une autre forme, sous la forme des teintes dérivées des parfums originaires. As the lips touched, the tones faded, the scents died away; like the phoenix rising from its ashes, they were going to live again in another form, in the form of the tints derived from the original perfumes. Au rouge & au jaune succéda l'orangé, au jaune & au bleu, le vert, au rose & au bleu, le violet, les non-couleurs même, le noir, le blanc, parurent à leur tour & de leurs bras enlacés tomba lourdement la couleur grise, une grosse pitaude qu'un baiser rapide du bleu dégrossit & affina en une Cydalise rêveuse ; la teinte de gris-perle. Red & yellow were followed by orange, yellow & blue by green, pink & blue by violet, even non-colors, black, white, appeared in their turn & from their entwined arms fell heavily the color gray, a large pitaude that a quick kiss of blue roughened & refined into a dreamy Cydalise; the hue of pearl-gray. Et de même que les tons se fondaient & renaissaient différents, les essences se mêlèrent perdant leur origine propre, se transformant, suivant la vivacité ou la langueur des caresses en des descendances multiples ou rares : maréchale, à base de musc, d'ambre, de tubéreuse, de cassie, jasmin & d'orange, frangipane extraite de la bergamote & de la vanille, du safran & des baumes de musc & d'ambre, jockey-club issu de l'accouplement de la tubéreuse & de l'orange, de la mousseline & de l'iris, de la lavande & du miel. And just as tones merged & were reborn different, essences mingled, losing their own origin and transforming, depending on the vivacity or languor of the caresses, into multiple or rare descendants: maréchale, based on musk, amber, tuberose, cassia, jasmine & orange, frangipane extracted from bergamot & vanilla, saffron & musk & amber balms, jockey-club from the mating of tuberose & orange, muslin & iris, lavender & honey. Et d'autres… d'autres… nuances du lilas & du souffre, du saumon & des bruns pâle, des cinabres & des cobalts verts, d'autres… d'autres… le bouquet, la mousseline, le nard, éclataient & fumaient à l'infini, claires, foncées, subtiles, lourdes. And others... others... shades of lilac & sulfur, salmon & pale browns, cinnabars & green cobalts, others... others... bouquet, muslin, nard, burst & smoked endlessly, clear, dark, subtle, heavy. Je me réveillai - plus rien. I woke up - nothing more. - Seule, au pied de mon lit, Icarée, ma chatte, avait relevé son cuissot de droite & léchait avec sa langue de rose, sa robe de poils roux. - Alone, at the foot of my bed, Icaree, my cat, had raised her right cuissot & licked with her pink tongue, her dress of red hair. *J.-K. *J.-K. Huysmans* Huysmans*