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RFI: Journal en Français Facile, Journal en français facile 12/09/2020 20h00 GMT

Journal en français facile 12/09/2020 20h00 GMT

#Français de l'actualité Loic Bussières : 22h à Paris, 2h de moins en temps universel. Bonsoir et bienvenue si vous nous rejoignez pour votre Journal en français facile. Journal que je vous présente ce soir en compagnie de Zéphyrin Kouadio. Bonsoir Zéphyrin.

Zéphyrin Kouadio : Bonsoir Loic, bonsoir à tous.

LB : À la une de cette édition : l'état d'urgence désormais décrété dans le camp de Moria en Grèce. Le camp de réfugiés ravagés par un incendie cette semaine, des milliers de personnes sont sans abri depuis quatre jours.

ZK : Un accord de normalisation entre Israël et Bahrein synonyme de feu vert pour des relations diplomatiques. Le Président américain applaudit. On y revient dans un instant.

LB : Et puis en France, la rentrée en ordre dispersé des gilets jaunes. Des manifestations peu suivies, après une parenthèse dûe au Covid.

----

ZK : Tout d'abord la situation sur l'Ile de Lesbos en Grèce après le double incendie, cette semaine, dans un camp de réfugiés. LB : Le camp de demandeurs d'asile de Moria où l'état d'urgence est désormais déclaré. L'immense majorité des presque 13 000 personnes qui y étaient hébergés vivent aujourd'hui à la rue. Les autorités installent à présent un nouveau camp de tentes d'une capacité provisoire de 3 000 places. Mais de nombreux demandeurs d'asile protestent à l'idée de se retrouver enfermés dans un nouveau camp et n'attendent qu'une chose : pouvoir quitter l'île. Sur place, le reportage de Joël Bronner.

Sur le bord de la route qui mène de Mytilène, la capitale de Lesbos, à l'ancien camp calciné de Moria, ils sont des milliers de demandeurs d'asile éparpillés absolument partout. Régulièrement, des manifestations de colère de plusieurs dizaines de personnes démarrent, avant de souvent s'achever dans la fumée des gaz lacrymogènes. Masque sur le visage, un jeune Afghan est assis au bord de la route. Il a les yeux fixés, de l'autre côté d'un grillage, sur les dizaines de nouvelles tentes qui viennent d'être installées par les autorités grecques. Cela fait plus d'un an qu'il vivait à Moria. « Je m'appelle Sadek. Je suis arrivé ici le 11 juillet 2019. J'ai 24 ans. Maintenant, je dors à la rue, près du supermarché Lidl un peu plus loin. Je ne veux pas aller dans ce nouveau camp, c'est encore moins bien que le camp de Moria. Il y avait des tas de problèmes à Moria, mais ici il n'y a rien du tout à part des tentes. Je ne sais pas quoi attendre, je suis complètement perdu pour l'instant. » Au bord de la route, nombreux sont les réfugiés qui expriment leur opposition à un retour dans un nouveau camp. Leur espoir c'est la liberté comme ils le disent, loin de l'île de Lesbos. Joël Bronner, Lesbos, RFI.

ZK : Ça se passe également en Grèce, le pays va lancer un « important » programme d'achats d'armes. LB : Avec notamment l'acquisition de 18 chasseurs de fabrication française Rafale ainsi que des frégates et des hélicoptères. C'est ce que précise le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis qui prévoit aussi de recruter 15 000 soldats supplémentaires et de financer davantage son industrie de défense. Des annonces qui interviennent alors que la tension monte avec le voisin turc en Méditerranée orientale. Les deux pays sont engagés dans un bras de fer pour le contrôle de zones riches en hydrocarbures.

ZK : Et puis au Mali, la charte de transition présentée ce soir à Bamako à l'issue de trois jours de discussion. LB : Le texte fixe la durée de la transition à 18 mois et charge un comité formé par les militaires de désigner un président pour diriger cette transition. Le rapporteur de la réunion désigné par la junte assurent que le document, est adopté, de fait, par acclamation, mais d'ores et déjà des représentants du M5, le mouvement qui a mené pendant des mois la contestation contre l'ancien président conteste le procédé. ZK : Un mois après l'accord de paix entre les Émirats arabes unis et Israël, une autre monarchie du Golfe normalise ses relations avec l'État Hébreux. Il s'agit du petit royaume de Bahreïn. LB : C'est le président américain qui a annoncé hier cette nouvelle qu'il qualifie d'historique. Donald Trump, fait d'ailleurs pression sur les autres pays du Golfe afin d'obtenir une normalisation de leurs relations. Mais cela risque d'être très compliqué avec l'Arabie saoudite estime Fatiha Dazi Heni. Elle est spécialiste de la région. Écoutez ses explications.

[Transcription manquante]

LB : Fatiha Dazi Heni, chercheuse spécialiste du Golfe et du Moyen-Orient à l'institut de recherche stratégique de l'École militaire, contactée par Sami Boukhelifa. ZK : La BID, la Banque interaméricaine de développement, doit désigner ce week-end un nouveau président.

LB : Depuis sa création dans les années 1950, la plus importante banque régionale de développement au monde a toujours été dirigée par un Latino-Américain. Mais à la surprise générale, Donald Trump a décidé au début de l'été de rompre cette habitude sans prévenir personne. Le président américain envoie son propre candidat dans la course à la présidence de la BID. Et non le moindre : il s'agit de Mauricio Claver Carone, l'un de ses proches. Une option qui est loin de faire l'unanimité au sein de l'institution. Stefanie Schüler.

Ce week-end, les 48 représentants des pays actionnaires de la BID n'auront pas le choix entre plusieurs noms. Pour occuper le poste de président de cette importante institution multilatérale, il n'y a qu'un seul candidat en lice : Mauricio Claver-Carone. Ce Cubano-Américain est depuis quatre ans l'architecte de la politique de Donald Trump en Amérique latine. Il est l'origine de la position dure de Washington vis-à-vis de Cuba et du Venezuela. Et ces dernières semaines il n'a pas hésité à s'en prendre violemment aux dirigeants latino-américains qui se sont opposé à son arrivée à la tête de la BID. Au sein des pays latino-américains mais aussi en Europe les craintes sont en effet grandes : Mauricio Claver-Carone a d'ores et déjà annoncé que la lutte contre le réchauffement climatique ou encore celle pour l'égalité homme-femme ne feront pas partie de ses priorités. La principale mission de ce proche de Donald Trump sera tout autre à savoir : contrer l'influence grandissante de la Chine en Amérique latine, dont elle est devenue l'un des principaux partenaires commerciaux. Pour empêcher l'ascension du premier américain à la tête de la BID, plusieurs pays membres pourraient faire le choix de ne pas participer au conseil d'administration ce week-end. Il faut en effet un quorum de deux tiers des votants pour procéder au vote.

ZK : À la une en France, le retour dans les rues des gilets jaunes.

LB : Un retour timide après des mois de pause forcée, contexte sanitaire oblige. Plusieurs manifestations étaient organisées dans les principales villes de l'Hexagone en tête desquelles Paris, où plusieurs cortèges défilaient simultanément par petits groupes. Loin des rassemblements des débuts du mouvement même si les participants affichent une modification intacte : à l'image d'Amina, gilet jaunes qui s'exprime au micro RFI de Lucie Bouteloup. [Transcription manquante]

LB : En bref, lui n'a pas de gilet, mais un maillot jaune. Le slovène Primoz Roglic conserve la tête du classement du Tour de France à l'issu de la 14e étape remportée par le Danois Soren Kragh Andersen. ZK : Et puis lui était assis il y a une semaine dans la même voiture que le directeur du Tour, Jean Castex sort ce soir de l'isolement. LB : Le Premier ministre est « négatif » au Covid-19 après un second dépistage réalisé aujourd'hui. Il était considéré comme cas contact de Christian Prudhomme, lui-même testé positif.


Journal en français facile 12/09/2020 20h00 GMT Journal in easy French 12/09/2020 20h00 GMT Jornal em francês fácil 12/09/2020 20h00 GMT

#Français de l'actualité Loic Bussières : 22h à Paris, 2h de moins en temps universel. Bonsoir et bienvenue si vous nous rejoignez pour votre Journal en français facile. Journal que je vous présente ce soir en compagnie de Zéphyrin Kouadio. Bonsoir Zéphyrin.

Zéphyrin Kouadio : Bonsoir Loic, bonsoir à tous.

LB : À la une de cette édition : l'état d'urgence désormais décrété dans le camp de Moria en Grèce. Le camp de réfugiés ravagés par un incendie cette semaine, des milliers de personnes sont sans abri depuis quatre jours.

ZK : Un accord de normalisation entre Israël et Bahrein synonyme de feu vert pour des relations diplomatiques. Le Président américain applaudit. On y revient dans un instant.

LB : Et puis en France, la rentrée en ordre dispersé des gilets jaunes. Des manifestations peu suivies, après une parenthèse dûe au Covid.

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ZK : Tout d'abord la situation sur l'Ile de Lesbos en Grèce après le double incendie, cette semaine, dans un camp de réfugiés. LB : Le camp de demandeurs d'asile de Moria où l'état d'urgence est désormais déclaré. L'immense majorité des presque 13 000 personnes qui y étaient hébergés vivent aujourd'hui à la rue. Les autorités installent à présent un nouveau camp de tentes d'une capacité provisoire de 3 000 places. Mais de nombreux demandeurs d'asile protestent à l'idée de se retrouver enfermés dans un nouveau camp et n'attendent qu'une chose : pouvoir quitter l'île. Sur place, le reportage de Joël Bronner.

Sur le bord de la route qui mène de Mytilène, la capitale de Lesbos, à l'ancien camp calciné de Moria, ils sont des milliers de demandeurs d'asile éparpillés absolument partout. Régulièrement, des manifestations de colère de plusieurs dizaines de personnes démarrent, avant de souvent s'achever dans la fumée des gaz lacrymogènes. Masque sur le visage, un jeune Afghan est assis au bord de la route. Il a les yeux fixés, de l'autre côté d'un grillage, sur les dizaines de nouvelles tentes qui viennent d'être installées par les autorités grecques. Cela fait plus d'un an qu'il vivait à Moria. « Je m'appelle Sadek. Je suis arrivé ici le 11 juillet 2019. J'ai 24 ans. Maintenant, je dors à la rue, près du supermarché Lidl un peu plus loin. Je ne veux pas aller dans ce nouveau camp, c'est encore moins bien que le camp de Moria. Il y avait des tas de problèmes à Moria, mais ici il n'y a rien du tout à part des tentes. Je ne sais pas quoi attendre, je suis complètement perdu pour l'instant. » Au bord de la route, nombreux sont les réfugiés qui expriment leur opposition à un retour dans un nouveau camp. Leur espoir c'est la liberté comme ils le disent, loin de l'île de Lesbos. Joël Bronner, Lesbos, RFI.

ZK : Ça se passe également en Grèce, le pays va lancer un « important » programme d'achats d'armes. LB : Avec notamment l'acquisition de 18 chasseurs de fabrication française Rafale ainsi que des frégates et des hélicoptères. C'est ce que précise le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis qui prévoit aussi de recruter 15 000 soldats supplémentaires et de financer davantage son industrie de défense. Des annonces qui interviennent alors que la tension monte avec le voisin turc en Méditerranée orientale. Les deux pays sont engagés dans un bras de fer pour le contrôle de zones riches en hydrocarbures.

ZK : Et puis au Mali, la charte de transition présentée ce soir à Bamako à l'issue de trois jours de discussion. LB : Le texte fixe la durée de la transition à 18 mois et charge un comité formé par les militaires de désigner un président pour diriger cette transition. Le rapporteur de la réunion désigné par la junte assurent que le document, est adopté, de fait, par acclamation, mais d'ores et déjà des représentants du M5, le mouvement qui a mené pendant des mois la contestation contre l'ancien président conteste le procédé. ZK : Un mois après l'accord de paix entre les Émirats arabes unis et Israël, une autre monarchie du Golfe normalise ses relations avec l'État Hébreux. Il s'agit du petit royaume de Bahreïn. LB : C'est le président américain qui a annoncé hier cette nouvelle qu'il qualifie d'historique. Donald Trump, fait d'ailleurs pression sur les autres pays du Golfe afin d'obtenir une normalisation de leurs relations. Mais cela risque d'être très compliqué avec l'Arabie saoudite estime Fatiha Dazi Heni. Elle est spécialiste de la région. Écoutez ses explications.

[Transcription manquante]

LB : Fatiha Dazi Heni, chercheuse spécialiste du Golfe et du Moyen-Orient à l'institut de recherche stratégique de l'École militaire, contactée par Sami Boukhelifa. ZK : La BID, la Banque interaméricaine de développement, doit désigner ce week-end un nouveau président.

LB : Depuis sa création dans les années 1950, la plus importante banque régionale de développement au monde a toujours été dirigée par un Latino-Américain. Mais à la surprise générale, Donald Trump a décidé au début de l'été de rompre cette habitude sans prévenir personne. Le président américain envoie son propre candidat dans la course à la présidence de la BID. Et non le moindre : il s'agit de Mauricio Claver Carone, l'un de ses proches. Une option qui est loin de faire l'unanimité au sein de l'institution. Stefanie Schüler.

Ce week-end, les 48 représentants des pays actionnaires de la BID n'auront pas le choix entre plusieurs noms. Pour occuper le poste de président de cette importante institution multilatérale, il n'y a qu'un seul candidat en lice : Mauricio Claver-Carone. Ce Cubano-Américain est depuis quatre ans l'architecte de la politique de Donald Trump en Amérique latine. Il est l'origine de la position dure de Washington vis-à-vis de Cuba et du Venezuela. Et ces dernières semaines il n'a pas hésité à s'en prendre violemment aux dirigeants latino-américains qui se sont opposé à son arrivée à la tête de la BID. Au sein des pays latino-américains mais aussi en Europe les craintes sont en effet grandes : Mauricio Claver-Carone a d'ores et déjà annoncé que la lutte contre le réchauffement climatique ou encore celle pour l'égalité homme-femme ne feront pas partie de ses priorités. La principale mission de ce proche de Donald Trump sera tout autre à savoir : contrer l'influence grandissante de la Chine en Amérique latine, dont elle est devenue l'un des principaux partenaires commerciaux. Pour empêcher l'ascension du premier américain à la tête de la BID, plusieurs pays membres pourraient faire le choix de ne pas participer au conseil d'administration ce week-end. Il faut en effet un quorum de deux tiers des votants pour procéder au vote.

ZK : À la une en France, le retour dans les rues des gilets jaunes.

LB : Un retour timide après des mois de pause forcée, contexte sanitaire oblige. Plusieurs manifestations étaient organisées dans les principales villes de l'Hexagone en tête desquelles Paris, où plusieurs cortèges défilaient simultanément par petits groupes. Loin des rassemblements des débuts du mouvement même si les participants affichent une modification intacte : à l'image d'Amina, gilet jaunes qui s'exprime au micro RFI de Lucie Bouteloup. [Transcription manquante]

LB : En bref, lui n'a pas de gilet, mais un maillot jaune. Le slovène Primoz Roglic conserve la tête du classement du Tour de France à l'issu de la 14e étape remportée par le Danois Soren Kragh Andersen. ZK : Et puis lui était assis il y a une semaine dans la même voiture que le directeur du Tour, Jean Castex sort ce soir de l'isolement. LB : Le Premier ministre est « négatif » au Covid-19 après un second dépistage réalisé aujourd'hui. Il était considéré comme cas contact de Christian Prudhomme, lui-même testé positif.