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RFI: Journal en Français Facile, Journal en français facile 21/06/2020 20h00 GMT

Journal en français facile 21/06/2020 20h00 GMT

Merci d'écouter RFI, il est 22h à Paris, 20h en temps universel. Julien Coquelle Roëhm : L'heure de retrouver comme tous les soirs votre Journal en français facile avec à la Une : - Donald Trump qui a retrouvé hier ses partisans, mais ils n'étaient pas aussi nombreux que prévu pour son premier meeting électoral après trois mois de crise du coronavirus. Le président américain a parlé à beaucoup de sièges vides et vous l'entendrez c'est peut-être à cause de jeunes qui auraient commandé des tickets sans vouloir vraiment s'y rendre. - en Arabie Saoudite, la plupart des restrictions contre le coronavirus ont été levées ce matin, mais le couvre-feu reste en place à La Mecque.

- et puis des camions de pompiers tout neufs promis aux villes où l'on votera beaucoup le weekend prochain en Pologne. Le gouvernement espère un taux de participation très élevé.

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JCR : La semaine prochaine au premier tour de la présidentielle, il attendait 20 000 personnes dans la salle où il s'exprimait, mais les pompiers de Tulsa dans l'Oklahoma, évoquent plutôt 6 200 spectateurs. Il avait prévu de faire un deuxième discours pour ceux qui ne pourraient pas rentrer, mais quelques minutes avant la scène extérieure a été démontée face à une place vide. Donald Trump a relancé hier sa campagne électorale pour se faire réélire à Tulsa dans l'Oklahoma devant une salle à moitié vide. Le président et sa campagne ont accusé les médias et ses opposants qui manifestaient non loin de là. Mais depuis ce matin la presse américaine évoque une autre explication. Donald Trump aurait été victime d'un sabotage d'internautes. Loubna Anaki.

Le mot d'ordre aurait été donné sur le réseau social TikTok, très populaire chez les moins de 25 ans. Une consigne : commander en masse des tickets pour le meeting de Donald Trump, sans y aller le Jour J. Ce matin, des dizaines de vidéos montrant des internautes en train de se moquer du président américain ont été partagées sur les réseaux sociaux. On y voit certains prétexter une séance de bricolage ou une balade avec leur chat comme raison de leur absence hier. Une campagne très bien organisée et soutenue par les millions de fans de KPop, la pop sud-coréenne. Ils étaient déjà très investis ces dernières semaines dans le mouvement Black Lives Matter. Selon le New York Times qui reprend l'information, ces jeunes maîtrisent parfaitement les réseaux sociaux et leurs algorithmes et savent donner de la visibilité à leurs campagnes internet. Le tout est tout de même resté discret pour éviter d'éveiller les soupçons des organisateurs du meeting avant sa tenue hier. Si ces jeunes estiment avoir saboté le retour en campagne de Donald Trump, il est difficile de mesurer l'effet exact de leur campagne. Ce qui est certain, c'est que le président américain, qui s'était vanté du fait que plus d'un million de personnes avaient demandé des tickets pour son meeting de Tulsa, a moyennement apprécié de se retrouver devant une salle à moitié vide. JCR : Et malgré les sièges vides, Donald Trump a fait le spectacle comme d'habitude et créé la polémique comme souvent après quatre semaines de manifestations aux États-Unis. Il s'est une nouvelle fois présenté comme le président de « la loi et de l'ordre » et s'en est pris à son adversaire à la présidentielle Joe Biden qu'il qualifie de « marionnette » de la gauche radicale et de la Chine et qu'il accuse de n'avoir jamais rien fait en 50 ans de vie politique alors que son pays est toujours le plus touché au monde par le coronavirus. Le président américain a déclaré qu'il avait demandé aux autorités sanitaires de ralentir la cadence des dépistages pour éviter que les chiffres ne grimpent trop vite, mais la Maison Blanche assure aujourd'hui qu'il plaisantait. De l'autre côté du monde, l'Arabie saoudite a levé ce matin les restrictions mises en place contre le coronavirus. Le Royaume enregistre pourtant un nombre élevé de nouveaux cas chaque jour. Parmi ses voisins du Golfe, l'Arabie saoudite est d'ailleurs le pays le plus touché par la pandémie avec plus de 150 000 contaminations et aussi plus de 1 200 décès liés à la maladie. Les précisions de notre correspondant dans la région, Nicolas Keraudren.

[Transcription manquante]

JCR : Chez le voisin yéménite, les séparatistes du sud ont pris aujourd'hui le contrôle de l'île de Socotra, c'est un point stratégique important notamment pour sa présence face à la Corne de l'Afrique près de l'entrée sud de la mer Rouge et d'importantes routes commerciales. De quoi affaiblir encore le gouvernement en guerre contre les rebelles Houthis du nord du Yémen. Les séparatistes et le pouvoir yéménite ont de plus en plus de mal à appliquer l'accord de partage du pouvoir dans les zones qu'ils contrôlent. Leur accord de paix s'est effondré fin avril et les séparatistes ont proclamé dans la foulée, l'autonomie du sud du pays. En Pologne, il ne reste plus qu'une semaine avant le premier tour de la présidentielle et l'écart se resserre. Face à face, le président sortant conservateur favori pour sa réélection et son principal concurrent libéral, le maire de Varsovie. Au premier tour, Ande-jéille Duda devancerait de 10 points Rafal Tchasse-kove-ski selon les sondages. Mais au second tour, les deux hommes sont au coude-à-coude. Alors, pour faire la différence, le gouvernement, allié du président use de tous les moyens pour convaincre les électeurs : déjà d'aller voter, et si possible pour le chef de l'État, jusqu'à offrir des camions de pompiers aux villes où l'on votera le plus. Explications, Thomas Giraudeau.

Les autorités le savent. La clé du scrutin est dans ces campagnes et ces petites villes, de moins de 20 000 habitants. Des zones périphériques où les conservateurs au pouvoir et Andrzej Duda ont construit leurs récentes victoires. Le PiS y a obtenu ses meilleurs scores, plus de 50 % des voix aux législatives, l'an dernier. Et le chef de l'État ferait de même dès le premier tour de la présidentielle selon des sondages. Alors, il faut pousser le plus possible de ces électeurs aux urnes. Quitte à user des moyens publics. Avec « Bitwa o wozy », « la bataille pour les véhicules », le ministère de l'Intérieur offre ainsi un camion de pompiers tout neuf à 16 petites communes, une par région, où le taux de participation aux présidentielles sera le plus élevé. L'exécutif se justifie : ces petites villes n'ont souvent pas les moyens d'acheter de tels équipements ni d'organiser des campagnes pour inciter leurs habitants à aller voter. Mais l'opposition et des commentateurs y voient une manœuvre. L'ancien chef de la Commission électorale parle d'action inappropriée. Et l'ex-Premier ministre socialiste Marek Belka dénonce le fait qu'un véhicule qui sauve des vies soit utilisé à des fins politiques. Thomas Giraudeau, Varsovie, RFI.

JCR : Et du côté de la Serbie, on votait aujourd'hui pour les législatives. Le président Aleksandar Vucic de prendre une bonne partie du parlement. Le SNS pourrait obtenir 50 % des voix selon les derniers sondages. Les principaux partis avaient appelé à boycotter le scrutin, c'est-à-dire à ne pas aller voter, mais une vingtaine de petits partis se sont quand même présentés à la fermeture des bureaux de vote. Le taux de participation était estimé à 45 %, c'est 7 points de moins qu'aux législatives de 2016. Et puis, lui était une grande figure de la gauche israélienne et un spécialiste du fascisme, Zeev Sternhell est mort aujourd'hui à 85 ans. Militant engagé pour la paix avec les Palestiniens, il n'hésitait pas à critiquer son pays et provoquait souvent la colère à Jérusalem. Son portrait signé Michel Paul.

Originaire de Pologne et l'un des rares rescapés de la Shoah dans sa famille c'est, seul, que Zeev Sternhell s'installe en Israël après des études secondaires à Avignon en France. Officier dans l'armée israélienne, sioniste convaincu il devient professeur à l'Université hébraïque de Jérusalem et se spécialise dans l'étude du fascisme et notamment de ses racines françaises. Depuis l'occupation des territoires palestiniens Zeev Sternhell devient très critique de la politique de son pays. Il est notamment l'un des créateurs du mouvement Shalom Akhshav, la Paix maintenant. Et dans le quotidien libéral haaretz il publie régulièrement des articles souvent controversés. Si les Palestiniens faisaient preuve de plus de clairvoyance, ils concentreraient leurs actions contre les colonies au lieu de s'en prendre à des femmes et des enfants en territoire israélien, écrit-il notamment en pleine période d'attentats. Et dans une tribune au quotidien Le Monde il affirme : en Israël pousse un racisme proche du nazisme à ses débuts. En septembre 2008 un extrémiste juif dépose une bombe devant son domicile à Jérusalem. Zeev Sternhell est légèrement blessé.

JCR : Et c'est ainsi que se termine ce Journal en français facile, merci à vous de l'avoir suivi. Vous pouvez le retrouver et le lire sur le site de RFI Savoirs on s'y retrouve quand vous voulez !

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Journal en français facile 21/06/2020 20h00 GMT

Merci d'écouter RFI, il est 22h à Paris, 20h en temps universel. Please listen to RFI, it is 10 p.m. in Paris, 8 p.m. universal time. Julien Coquelle Roëhm : L'heure de retrouver comme tous les soirs votre Journal en français facile avec à la Une : - Donald Trump qui a retrouvé hier ses partisans, mais ils n'étaient pas aussi nombreux que prévu pour son premier meeting électoral après trois mois de crise du coronavirus. Le président américain a parlé à beaucoup de sièges vides et vous l'entendrez c'est peut-être à cause de jeunes qui auraient commandé des tickets sans vouloir vraiment s'y rendre. - en Arabie Saoudite, la plupart des restrictions contre le coronavirus ont été levées ce matin, mais le couvre-feu reste en place à La Mecque. ||||||||||||||||||||||||Mecca

- et puis des camions de pompiers tout neufs promis aux villes où l'on votera beaucoup le weekend prochain en Pologne. Le gouvernement espère un taux de participation très élevé.

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JCR : La semaine prochaine au premier tour de la présidentielle, il attendait 20 000 personnes dans la salle où il s'exprimait, mais les pompiers de Tulsa dans l'Oklahoma, évoquent plutôt 6 200 spectateurs. Il avait prévu de faire un deuxième discours pour ceux qui ne pourraient pas rentrer, mais quelques minutes avant la scène extérieure a été démontée face à une place vide. ||||||||||||||||||||||||dismantled||||| Donald Trump a relancé hier sa campagne électorale pour se faire réélire à Tulsa dans l'Oklahoma devant une salle à moitié vide. Le président et sa campagne ont accusé les médias et ses opposants qui manifestaient non loin de là. Mais depuis ce matin la presse américaine évoque une autre explication. Donald Trump aurait été victime d'un sabotage d'internautes. |||||||of internet users Loubna Anaki.

Le mot d'ordre aurait été donné sur le réseau social TikTok, très populaire chez les moins de 25 ans. Une consigne : commander en masse des tickets pour le meeting de Donald Trump, sans y aller le Jour J. Ce matin, des dizaines de vidéos montrant des internautes en train de se moquer du président américain ont été partagées sur les réseaux sociaux. On y voit certains prétexter une séance de bricolage ou une balade avec leur chat comme raison de leur absence hier. Une campagne très bien organisée et soutenue par les millions de fans de KPop, la pop sud-coréenne. Ils étaient déjà très investis ces dernières semaines dans le mouvement Black Lives Matter. Selon le New York Times qui reprend l'information, ces jeunes maîtrisent parfaitement les réseaux sociaux et leurs algorithmes et savent donner de la visibilité à leurs campagnes internet. Le tout est tout de même resté discret pour éviter d'éveiller les soupçons des organisateurs du meeting avant sa tenue hier. Si ces jeunes estiment avoir saboté le retour en campagne de Donald Trump, il est difficile de mesurer l'effet exact de leur campagne. Ce qui est certain, c'est que le président américain, qui s'était vanté du fait que plus d'un million de personnes avaient demandé des tickets pour son meeting de Tulsa, a moyennement apprécié de se retrouver devant une salle à moitié vide. ||||||||||||||||||||||||||||||moderately|||||||||| JCR : Et malgré les sièges vides, Donald Trump a fait le spectacle comme d'habitude et créé la polémique comme souvent après quatre semaines de manifestations aux États-Unis. Il s'est une nouvelle fois présenté comme le président de « la loi et de l'ordre » et s'en est pris à son adversaire à la présidentielle Joe Biden qu'il qualifie de « marionnette » de la gauche radicale et de la Chine et qu'il accuse de n'avoir jamais rien fait en 50 ans de vie politique alors que son pays est toujours le plus touché au monde par le coronavirus. Le président américain a déclaré qu'il avait demandé aux autorités sanitaires de ralentir la cadence des dépistages pour éviter que les chiffres ne grimpent trop vite, mais la Maison Blanche assure aujourd'hui qu'il plaisantait. ||||||||||||||||screenings|||||||climb|||||||||| De l'autre côté du monde, l'Arabie saoudite a levé ce matin les restrictions mises en place contre le coronavirus. Le Royaume enregistre pourtant un nombre élevé de nouveaux cas chaque jour. Parmi ses voisins du Golfe, l'Arabie saoudite est d'ailleurs le pays le plus touché par la pandémie avec plus de 150 000 contaminations et aussi plus de 1 200 décès liés à la maladie. Les précisions de notre correspondant dans la région, Nicolas Keraudren.

[Transcription manquante]

JCR : Chez le voisin yéménite, les séparatistes du sud ont pris aujourd'hui le contrôle de l'île de Socotra, c'est un point stratégique important notamment pour sa présence face à la Corne de l'Afrique près de l'entrée sud de la mer Rouge et d'importantes routes commerciales. De quoi affaiblir encore le gouvernement en guerre contre les rebelles Houthis du nord du Yémen. Les séparatistes et le pouvoir yéménite ont de plus en plus de mal à appliquer l'accord de partage du pouvoir dans les zones qu'ils contrôlent. Leur accord de paix s'est effondré fin avril et les séparatistes ont proclamé dans la foulée, l'autonomie du sud du pays. En Pologne, il ne reste plus qu'une semaine avant le premier tour de la présidentielle et l'écart se resserre. Face à face, le président sortant conservateur favori pour sa réélection et son principal concurrent libéral, le maire de Varsovie. Au premier tour, Ande-jéille Duda devancerait de 10 points Rafal Tchasse-kove-ski selon les sondages. ||||||would lead||||||||| Mais au second tour, les deux hommes sont au coude-à-coude. Alors, pour faire la différence, le gouvernement, allié du président use de tous les moyens pour convaincre les électeurs : déjà d'aller voter, et si possible pour le chef de l'État, jusqu'à offrir des camions de pompiers aux villes où l'on votera le plus. Explications, Thomas Giraudeau.

Les autorités le savent. La clé du scrutin est dans ces campagnes et ces petites villes, de moins de 20 000 habitants. Des zones périphériques où les conservateurs au pouvoir et Andrzej Duda ont construit leurs récentes victoires. Le PiS y a obtenu ses meilleurs scores, plus de 50 % des voix aux législatives, l'an dernier. Et le chef de l'État ferait de même dès le premier tour de la présidentielle selon des sondages. Alors, il faut pousser le plus possible de ces électeurs aux urnes. Quitte à user des moyens publics. Avec « Bitwa o wozy », « la bataille pour les véhicules », le ministère de l'Intérieur offre ainsi un camion de pompiers tout neuf à 16 petites communes, une par région, où le taux de participation aux présidentielles sera le plus élevé. L'exécutif se justifie : ces petites villes n'ont souvent pas les moyens d'acheter de tels équipements ni d'organiser des campagnes pour inciter leurs habitants à aller voter. Mais l'opposition et des commentateurs y voient une manœuvre. L'ancien chef de la Commission électorale parle d'action inappropriée. Et l'ex-Premier ministre socialiste Marek Belka dénonce le fait qu'un véhicule qui sauve des vies soit utilisé à des fins politiques. Thomas Giraudeau, Varsovie, RFI.

JCR : Et du côté de la Serbie, on votait aujourd'hui pour les législatives. Le président Aleksandar Vucic de prendre une bonne partie du parlement. Le SNS pourrait obtenir 50 % des voix selon les derniers sondages. Les principaux partis avaient appelé à boycotter le scrutin, c'est-à-dire à ne pas aller voter, mais une vingtaine de petits partis se sont quand même présentés à la fermeture des bureaux de vote. Le taux de participation était estimé à 45 %, c'est 7 points de moins qu'aux législatives de 2016. Et puis, lui était une grande figure de la gauche israélienne et un spécialiste du fascisme, Zeev Sternhell est mort aujourd'hui à 85 ans. Militant engagé pour la paix avec les Palestiniens, il n'hésitait pas à critiquer son pays et provoquait souvent la colère à Jérusalem. Son portrait signé Michel Paul.

Originaire de Pologne et l'un des rares rescapés de la Shoah dans sa famille c'est, seul, que Zeev Sternhell s'installe en Israël après des études secondaires à Avignon en France. Officier dans l'armée israélienne, sioniste convaincu il devient professeur à l'Université hébraïque de Jérusalem et se spécialise dans l'étude du fascisme et notamment de ses racines françaises. Depuis l'occupation des territoires palestiniens Zeev Sternhell devient très critique de la politique de son pays. Il est notamment l'un des créateurs du mouvement Shalom Akhshav, la Paix maintenant. Et dans le quotidien libéral haaretz il publie régulièrement des articles souvent controversés. Si les Palestiniens faisaient preuve de plus de clairvoyance, ils concentreraient leurs actions contre les colonies au lieu de s'en prendre à des femmes et des enfants en territoire israélien, écrit-il notamment en pleine période d'attentats. Et dans une tribune au quotidien Le Monde il affirme : en Israël pousse un racisme proche du nazisme à ses débuts. En septembre 2008 un extrémiste juif dépose une bombe devant son domicile à Jérusalem. Zeev Sternhell est légèrement blessé.

JCR : Et c'est ainsi que se termine ce Journal en français facile, merci à vous de l'avoir suivi. Vous pouvez le retrouver et le lire sur le site de RFI Savoirs on s'y retrouve quand vous voulez !