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French in Action Part 2, Leçon 47 - Quelle variété !

Leçon 47 - Quelle variété !

(Nos cinq amis sont réunis chez les Belleau pour parler de leur voyage.)

Jean-Michel: Alors, où on va?

Hubert: Où va-t-on? Mais partout! On va aller partout! On va voir la France entière, telle que l'ont faite la nature, deux mille ans d'histoire, et nos quarante rois.

Jean-Michel: Tes quarante rois et la sueur du peuple, oui! Et les géants de 93!

Marie-Laure: C'est qui, les géants de 93?

Jean-Michel: Les grands hommes de la Révolution française! Tu sais, Danton, Robespierre, des grands, des purs, des durs.

Hubert: Des monstres assoiffés de sang! Il faut absolument que vous voyiez nos campagnes françaises, soignées comme des jardins, nos magnifiques forêts, nos sites incomparables: les aiguilles de Chamonix, le cirque de Gavarnie, les gorges du Verdon et celles du Tarn, les calanques de Cassis, les Baux-de-Provence.

Mireille: Mais il faut surtout qu'il voie nos cathédrales.

Robert: Mais j'ai déjà vu Notre-Dame!

Mireille: Et tu crois que quand tu en as vu une, tu les as toutes vues?

Robert: On a aussi vu Chartres.

Mireille: Pfeuh! Mais deux cathédrales, mais ce n'est rien! Il y a des centaines d'églises à voir!

Hubert: Amiens et sa nef, Strasbourg et sa flèche, Reims où tous nos rois ont été sacrés, Bourges et ses vitraux, le Mont-Saint-Michel et sa merveille.

Marie-Laure: Et ses marées qui avancent à la vitesse d'un cheval au galop.

Mireille: Et la cathédrale d'Albi avec ses énormes murailles de petites briques roses.

Hubert: Toutes les merveilleuses églises romanes, Vézelay, Parayle-Monial, Saint-Benoît-sur-Loire, Poitiers, Conques, Saint-Nectaire.

Colette: Saint-Nectaire, là où on fait le fromage!

Hubert: Toutes les églises fortifiées: Agde, les Saintes-Maries-de-laMer, Luz.

Mireille: Et toutes les églises modernes! Yvetot, l'église du plateau d'Assy, celle de Cocteau, Royan, Ronchamp.

Hubert: Et puis, il faut que vous voyiez nos châteaux: Champ, Chambord, Chaumont, Chantilly.

Colette: Chantilly, hmmm . . . la crème chantilly.

Hubert: Châteaudun, Chenonceau, Chinon, Valençay.

Colette: Là où on fait le fromage de chèvre.

Hubert: Anet, Amboise, Angers, Azay-le-Rideau, Blois, Fontainebleau.

Colette: Ah, Fontainebleau! Le fromage à la crème.

Hubert: Loches, Langeais, Pierrefonds, Saumur.

Colette: Saumur, là où il y a le vin.

Hubert: Et une des meilleures écoles de cavalerie du monde!

Robert: Tout ça m'a l'air fort intéressant, passionnant, admirable, mais il me semble que ça fait beaucoup! On ne va pas pouvoir aller partout.

Mireille: Oh, mais tu sais, la France n'est pas bien grande!

Marie-Laure: Juste un millième des terres des bergers.

Mireille: E-mer-gées! Au-dessus de la mer!

Marie-Laure (vexée): Evidemment! Si ce n'est pas au-dessus de la mer, ce n'est pas une terre!

Mireille: La France est un peu plus petite que le Texas.

Hubert: Mais quelle variété! Quelle richesse! Il y a de tout en France!

Robert: Ouais, mais j'étais en train de penser: on va être plutôt serrés à cinq dans votre Méhari. On va avoir les articulations rouillées! Je me demande si ce ne serait pas mieux de faire ça à vélo, histoire de faire un peu d'exercice.

Mireille: Oh, oui, la France à vélo, ce ne serait pas mal! Cécile et son mari ont fait les châteaux de la Loire à vélo quand ils étaient fiancés, et ils ont trouvé ça formidable. Il faut dire que la vallée de la Loire, ça va tout seul, surtout en descendant! Mais grimper le col du Tourmalet ou de l'Iseran . . .

Marie-Laure (imbattable en géographie): 2.770 mètres!

Mireille: Ça, c'est une autre histoire!

Jean-Michel: C'est qu'on en a, des montagnes, en France!

Marie-Laure: Les Alpes, les Pyrénées, le Jura, les Ardennes, le massif des Vosges, le Massif Central.

Mireille: Et tu en oublies un: en Bretagne.

Marie-Laure: Ah, oui! Le Massif Américain!

Mireille: Armoricain!

Marie-Laure: Armoricain? Qu'est-ce que c'est que ça?

Mireille: Euh, ça veut dire breton. L'Armorique, c'est la Bretagne. On ne t'a pas appris ça, en géographie?

Marie-Laure (détournant la question): Oh, mais ce n'est pas très haut, alors, ça ne compte pas!

Colette: Oui, ce ne sont pas les montagnes qui manquent; et moi, je tiens absolument à aller en montagne. Je commence à en avoir assez de la plaine de l'Ile-de-France.

Marie-Laure: C'est où, l'Ile-de-France?

Mireille: Eh bien, ici! Paris, Provins, c'est dans l'Ile-de-France.

Marie-Laure: Mais ce n'est pas une île!

Mireille: Mais ça ne fait rien, ça s'appelle comme ça.

Jean-Michel: Moi aussi, j'en ai marre de la plaine; j'en ai ras le bol. Je veux aller faire de la montagne.

Hubert: Eh bien, c'est entendu! Pas de problème! On ira dans le Massif Central; mes parents ont une propriété dans le Cantal.

Colette: Là où on fait le fromage!

Jean-Michel: Bien sûr! Le Massif Central, c'est de la montagne à vaches. (À Hubert) C'est ce que tu appelles de la montagne, toi? Il faut aller au moins dans les Pyrénées!

Hubert: Les Pyrénées? Mais il n'y a plus de Pyrénées, mon cher ami!

Jean-Michel: Il n'y a plus de Pyrénées! (Non!) Ah! Encore une stupidité de ton Louis XIV!

(Marie-Laure les regarde d'un air étonné; elle ne comprend plus.)

Mireille (à Marie-Laure): Mais oui, tu as étudié ça en histoire, non? Tu sais bien, la paix des Pyrénées, en 1659. Louis XIV avait signé un traité avec l'Espagne, et il a dit: “Voilà, maintenant on est amis, copains-copains, il n'y a plus de problème. Rien ne sépare plus la France de l'Espagne; c'est comme s'il n'y avait plus de Pyrénées!”

Jean-Michel: Il n'y a plus de Pyrénées! Ah, elle est bien bonne, celle-là! Ah, c'est la meilleure de l'année! Il n'y a plus de Pyrénées! Allez donc demander aux coureurs du Tour de France quand ils se tapent le col d'Aubisque et le col du Tourmalet dans la même étape! Remarquez que moi, à choisir, je crois que je préfère les Alpes, c'est plus haut: la Meije (3.983 mètres), le Mont-Blanc (4.807 mètres).

Hubert: 4.810!

Mireille: Mais allons, Hubert, où es-tu allé chercher ça? Tout le monde sait que le Mont-Blanc n'a que 4.807 mètres! N'est-ce pas, Marie-Laure? Le Mont-Blanc, altitude?

Marie-Laure: 4.807 mètres!

Mireille: Tu vois!

Hubert: Moi, on m'a toujours appris 4.810. Je sais que de mauvais Français, qui n'avaient pas le sens de la grandeur, ont essayé de le rabaisser à 4.807; mais ça, moi, je ne l'accepterai jamais.

Jean-Michel: Cocorico!

Mireille (ouvrant une carte): Bon, ouais, parlons peu, parlons bien. Où va-t-on?

Jean-Michel: Je propose de faire le tour de la France dans le sens inverse des aiguilles d'une montre. Première étape: Lille, Roubaix, Tourcoing.

Colette: Le Nord? Oh, non, encore de la plaine, des champs, des mines, des usines. Qu'est-ce qu'il y a à avoir?

Jean-Michel: Mais le peuple, Mademoiselle! La vraie France, la France qui travaille!

Colette: Oui, mais pour la gastronomie, le Nord, ce n'est pas formidable. Si on commençait par la Normandie, plutôt? Là, au moins, on mange bien. Le camembert, la crème fraîche, le beurre d'Isigny, la sole normande, le canard rouennais, les tripes à la mode de Caen.

Tous: Hmm. Va pour la Normandie!

(Pendant que les jeunes gens discutent de leur voyage, derrière la fenêtre apparaît l'homme en noir. Il lave les carreaux. Bizarre, bizarre. Personne ne le remarque, sauf Marie-Laure qui l'observe, un peu intriguée.)

Hubert: Départ lundi matin à l'aube. Première étape, Rouen!

Jean-Michel: Non, Tourcoing!

Tous: Rouen!

Jean-Michel: Tourcoing!

Tous: Rouen!

Leçon 47 - Quelle variété ! Lektion 47 - Was für eine Vielfalt! Lesson 47 - What variety! Lição 47 - Que variedade!

(Nos cinq amis sont réunis chez les Belleau pour parler de leur voyage.)

Jean-Michel: Alors, où on va?

Hubert: Où va-t-on? Mais partout! On va aller partout! Hubert: Where are we going? But everywhere! We will go everywhere! On va voir la France entière, telle que l'ont faite la nature, deux mille ans d'histoire, et nos quarante rois. We are going to see the whole of France, as nature has made it, two thousand years of history, and our forty kings.

Jean-Michel: Tes quarante rois et la sueur du peuple, oui! Jean-Michel: Your forty kings and the sweat of the people, yes! Et les géants de 93!

Marie-Laure: C'est qui, les géants de 93?

Jean-Michel: Les grands hommes de la Révolution française! Tu sais, Danton, Robespierre, des grands, des purs, des durs.

Hubert: Des monstres assoiffés de sang! Il faut absolument que vous voyiez nos campagnes françaises, soignées comme des jardins, nos magnifiques forêts, nos sites incomparables: les aiguilles de Chamonix, le cirque de Gavarnie, les gorges du Verdon et celles du Tarn, les calanques de Cassis, les Baux-de-Provence.

Mireille: Mais il faut surtout qu'il voie nos cathédrales.

Robert: Mais j'ai déjà vu Notre-Dame!

Mireille: Et tu crois que quand tu en as vu une, tu les as toutes vues?

Robert: On a aussi vu Chartres.

Mireille: Pfeuh! Mais deux cathédrales, mais ce n'est rien! Il y a des centaines d'églises à voir!

Hubert: Amiens et sa nef, Strasbourg et sa flèche, Reims où tous nos rois ont été sacrés, Bourges et ses vitraux, le Mont-Saint-Michel et sa merveille.

Marie-Laure: Et ses marées qui avancent à la vitesse d'un cheval au galop.

Mireille: Et la cathédrale d'Albi avec ses énormes murailles de petites briques roses.

Hubert: Toutes les merveilleuses églises romanes, Vézelay, Parayle-Monial, Saint-Benoît-sur-Loire, Poitiers, Conques, Saint-Nectaire.

Colette: Saint-Nectaire, là où on fait le fromage!

Hubert: Toutes les églises fortifiées: Agde, les Saintes-Maries-de-laMer, Luz.

Mireille: Et toutes les églises modernes! Yvetot, l'église du plateau d'Assy, celle de Cocteau, Royan, Ronchamp.

Hubert: Et puis, il faut que vous voyiez nos châteaux: Champ, Chambord, Chaumont, Chantilly.

Colette: Chantilly, hmmm . . . la crème chantilly.

Hubert: Châteaudun, Chenonceau, Chinon, Valençay.

Colette: Là où on fait le fromage de chèvre.

Hubert: Anet, Amboise, Angers, Azay-le-Rideau, Blois, Fontainebleau.

Colette: Ah, Fontainebleau! Le fromage à la crème.

Hubert: Loches, Langeais, Pierrefonds, Saumur.

Colette: Saumur, là où il y a le vin.

Hubert: Et une des meilleures écoles de cavalerie du monde!

Robert: Tout ça m'a l'air fort intéressant, passionnant, admirable, mais il me semble que ça fait beaucoup! On ne va pas pouvoir aller partout.

Mireille: Oh, mais tu sais, la France n'est pas bien grande!

Marie-Laure: Juste un millième des terres des bergers.

Mireille: E-mer-gées! Au-dessus de la mer!

Marie-Laure (vexée): Evidemment! Si ce n'est pas au-dessus de la mer, ce n'est pas une terre!

Mireille: La France est un peu plus petite que le Texas.

Hubert: Mais quelle variété! Quelle richesse! Il y a de tout en France!

Robert: Ouais, mais j'étais en train de penser: on va être plutôt serrés à cinq dans votre Méhari. On va avoir les articulations rouillées! Je me demande si ce ne serait pas mieux de faire ça à vélo, histoire de faire un peu d'exercice.

Mireille: Oh, oui, la France à vélo, ce ne serait pas mal! Cécile et son mari ont fait les châteaux de la Loire à vélo quand ils étaient fiancés, et ils ont trouvé ça formidable. Il faut dire que la vallée de la Loire, ça va tout seul, surtout en descendant! Mais grimper le col du Tourmalet ou de l'Iseran . . .

Marie-Laure (imbattable en géographie): 2.770 mètres!

Mireille: Ça, c'est une autre histoire!

Jean-Michel: C'est qu'on en a, des montagnes, en France!

Marie-Laure: Les Alpes, les Pyrénées, le Jura, les Ardennes, le massif des Vosges, le Massif Central.

Mireille: Et tu en oublies un: en Bretagne.

Marie-Laure: Ah, oui! Le Massif Américain!

Mireille: Armoricain!

Marie-Laure: Armoricain? Qu'est-ce que c'est que ça?

Mireille: Euh, ça veut dire breton. L'Armorique, c'est la Bretagne. On ne t'a pas appris ça, en géographie?

Marie-Laure (détournant la question): Oh, mais ce n'est pas très haut, alors, ça ne compte pas!

Colette: Oui, ce ne sont pas les montagnes qui manquent; et moi, je tiens absolument à aller en montagne. Je commence à en avoir assez de la plaine de l'Ile-de-France.

Marie-Laure: C'est où, l'Ile-de-France?

Mireille: Eh bien, ici! Paris, Provins, c'est dans l'Ile-de-France.

Marie-Laure: Mais ce n'est pas une île!

Mireille: Mais ça ne fait rien, ça s'appelle comme ça.

Jean-Michel: Moi aussi, j'en ai marre de la plaine; j'en ai ras le bol. Je veux aller faire de la montagne.

Hubert: Eh bien, c'est entendu! Pas de problème! On ira dans le Massif Central; mes parents ont une propriété dans le Cantal.

Colette: Là où on fait le fromage!

Jean-Michel: Bien sûr! Le Massif Central, c'est de la montagne à vaches. (À Hubert) C'est ce que tu appelles de la montagne, toi? Il faut aller au moins dans les Pyrénées!

Hubert: Les Pyrénées? Mais il n'y a plus de Pyrénées, mon cher ami!

Jean-Michel: Il n'y a plus de Pyrénées! (Non!) Ah! Encore une stupidité de ton Louis XIV!

(Marie-Laure les regarde d'un air étonné; elle ne comprend plus.)

Mireille (à Marie-Laure): Mais oui, tu as étudié ça en histoire, non? Tu sais bien, la paix des Pyrénées, en 1659. Louis XIV avait signé un traité avec l'Espagne, et il a dit: “Voilà, maintenant on est amis, copains-copains, il n'y a plus de problème. Rien ne sépare plus la France de l'Espagne; c'est comme s'il n'y avait plus de Pyrénées!”

Jean-Michel: Il n'y a plus de Pyrénées! Ah, elle est bien bonne, celle-là! Ah, c'est la meilleure de l'année! Il n'y a plus de Pyrénées! Allez donc demander aux coureurs du Tour de France quand ils se tapent le col d'Aubisque et le col du Tourmalet dans la même étape! Remarquez que moi, à choisir, je crois que je préfère les Alpes, c'est plus haut: la Meije (3.983 mètres), le Mont-Blanc (4.807 mètres).

Hubert: 4.810!

Mireille: Mais allons, Hubert, où es-tu allé chercher ça? Tout le monde sait que le Mont-Blanc n'a que 4.807 mètres! N'est-ce pas, Marie-Laure? Le Mont-Blanc, altitude?

Marie-Laure: 4.807 mètres!

Mireille: Tu vois!

Hubert: Moi, on m'a toujours appris 4.810. Je sais que de mauvais Français, qui n'avaient pas le sens de la grandeur, ont essayé de le rabaisser à 4.807; mais ça, moi, je ne l'accepterai jamais.

Jean-Michel: Cocorico!

Mireille (ouvrant une carte): Bon, ouais, parlons peu, parlons bien. Où va-t-on?

Jean-Michel: Je propose de faire le tour de la France dans le sens inverse des aiguilles d'une montre. Première étape: Lille, Roubaix, Tourcoing.

Colette: Le Nord? Oh, non, encore de la plaine, des champs, des mines, des usines. Qu'est-ce qu'il y a à avoir?

Jean-Michel: Mais le peuple, Mademoiselle! La vraie France, la France qui travaille!

Colette: Oui, mais pour la gastronomie, le Nord, ce n'est pas formidable. Si on commençait par la Normandie, plutôt? Là, au moins, on mange bien. Le camembert, la crème fraîche, le beurre d'Isigny, la sole normande, le canard rouennais, les tripes à la mode de Caen.

Tous: Hmm. Va pour la Normandie!

(Pendant que les jeunes gens discutent de leur voyage, derrière la fenêtre apparaît l'homme en noir. Il lave les carreaux. Bizarre, bizarre. Personne ne le remarque, sauf Marie-Laure qui l'observe, un peu intriguée.)

Hubert: Départ lundi matin à l'aube. Première étape, Rouen!

Jean-Michel: Non, Tourcoing!

Tous: Rouen!

Jean-Michel: Tourcoing!

Tous: Rouen!