TRUMP À LA MAISON-BLANCHE - Épisode 1 - YouTube
Salut, c'est Hugo. Aujourd'hui, on revient sur le premier mois de Donald Trump à la Maison Blanche.
*musique*
Le 19 janvier, vous n'avez pas pu passer à côté, c'était la cérémonie d'investiture,
le jour où Donald Trump est officiellement devenu le nouveau président des États-Unis.
Et le moins que l'on puisse dire c'est que depuis le 19 janvier, il s'est passé beaucoup beaucoup de choses.
Alors, qu'a fait Donald Trump de son premier mois
à la Maison Blanche ? C'est ce qu'on va essayer de voir aujourd'hui.
Les premiers jours de mandat, c'est en général les moments
très agités où le président élu n'hésite pas à utiliser des décrets présidentiels
pour mettre en place des mesures qui lui tient particulièrement à cœur.
En effet, aucune des mesures de Trump que je vais vous présenter dans cette vidéo ne sont passées
par le pouvoir législatif.
Les décrets présidentiels ou "executive orders" en anglais,
ce sont des décrets signés par le Président qui visent à indiquer la direction
que doit prendre le gouvernement fédéral des Etats-Unis.
Ce qu'il faut noter, c'est que ces décrets peuvent être bloqués de deux façons :
soit par le Congrès donc le pouvoir législatif,
soit par la Justice qui peut juger un décret anticonstitutionnel.
Alors, voyons voir ce qu'a fait Trump de son premier mois.
L'un des terrains de prédilection de Trump, c'est l'immigration et ça n'a pas changé à son arrivée à la Maison Blanche.
Vous le savez, il souhaite construire un réel mur entre les Etats-Unis et le Mexique
Cette mesure, il ne l'a pas abandonnée.
Il a annoncé que la construction débuterait dans les prochains mois
et que ce serait le Mexique qui paierait pour le mur.
Immédiatement, le président du Mexique Enrique Pena Nieto
a répondu qu'il ne paierait pas pour le mur
et a annulé sa visite officielle aux Etats-Unis qui était prévue.
Il y a quelques jours, Donald Trump a aussi affirmé que la Maison Blanche
recenserait et publierait la liste des crimes commis par des immigrés illégaux dans plusieurs villes des Etats-Unis.
Cette annonce, vous l'imaginez, a suscité l'indignation de nombreuses associations
de défense des droits de l'Homme du pays.
Mais la mesure la plus forte de Donald Trump contre l'immigration,
vous en avez très probablement entendu parler,
c'est ce décret qui vise à interdire l'entrée aux États-Unis de personnes provenant de plusieurs pays.
Les personnes venant de l'Iran, de l'Iraq, de la Libye, de Somalie, du Soudan, de Syrie ou du Yémen
se voyaient ainsi interdire l'accès aux États-Unis
même s'ils détenaient un visa, ce pour les 3 prochains mois.
Ce décret a mené à une très grande confusion dans les aéroports américains, alors
que des réfugiés ou détenteurs de visa n'étaient pas autorisés à sortir de l'aéroport.
Surtout, il a mené à une vague de mobilisation d'américains favorables à l'accueil de réfugiés
dans plusieurs aéroports et villes du pays.
Un autre point de ce décret mettait fin au plan d'aide aux réfugiés syriens alors que les États-Unis
accueillaient moins de 15 000 réfugiés cette année,
contre 300 000 par exemple en Allemagne.
Mais ce décret, comme vous le savez peut-être, a fini par être bloqué par la Justice,
malgré les contestations de Donald Trump.
Au moment où je tourne cette vidéo, Donald Trump a donc annoncé la mise en place et la rédaction
d'un nouveau décret anti-immigration.
Affaire à suivre.
Sur l'environnement aussi, Donald Trump a porté très clairement sa vision des choses.
Trump croit pas trop, pas du tout en fait, au réchauffement climatique.
En 2012, à titre d'exemple, il déclarait dans un tweet, toujours en ligne,
que le réchauffement climatique n'ait qu'une invention de la Chine
pour rendre l'industrie des États-Unis moins compétitive.
Sans surprise, Donald Trump a donc annoncé qu'il nommerait un climatosceptique
niant l'influence humaine sur le réchauffement climatique
à la tête de l'Agence de protection de l'environnement.
Je vous en avais déjà parlé dans ma vidéo sur le bilan de Barack Obama,
Donald Trump est fermement opposé à la réforme de santé d'Obama, qu'on appelle l'Obamacare.
Le 20 janvier, le lendemain donc de son investiture,
il a donc signé un décret visant à limiter l'impact et l'effet de l'Obamacare
en limitant les dépenses pour cette mesure.
Sur la politique internationale, il faut le dire, les débuts ont été quand même assez chaotiques.
D'abord, le mandat Trump avait débuté par des mesures très osées et polémiques
telle que la volonté de transférer l'ambassade américaine en Israël
de Tel Aviv à Jérusalem.
C'est un sujet très sensible. Les Palestiniens revendiquant l'est de Jérusalem
comme la capitale du pays auquel ils aspirent.
Or, symboliquement, le transfert de l'ambassade américaine à Jérusalem
voudrait dire en quelque sorte que Jérusalem est à part entière la capitale d'Israël.
Mais ces derniers jours, Donald Trump a reculé, en tout cas, mis en suspens cette mesure
qu'il défendait pourtant depuis longtemps.
L'autre manœuvre de Donald Trump en politique étrangère concerne Taïwan.
En effet, en décembre, Donald Trump avait décidé d'appeler la présidente de Taïwan,
Tsai Ing-wen.
Dis comme ça, ça peut paraître assez anecdotique mais ça ne l'est pas du tout.
En effet, le territoire de Taïwan est revendiqué par la République populaire de Chine.
Et depuis de nombreuses années, pour ne pas créer de tensions,
les États-Unis évitent d'avoir de réelles relations diplomatiques avec Taïwan.
Mais là-aussi, Donald Trump a reculé après une discussion avec le Président chinois
en réaffirmant l'idée d'une Chine unique, à savoir le fait que Taïwan appartient à la Chine.
Enfin, le 23 janvier, Donald Trump a signé un décret remettant en cause le droit à l'avortement dans le monde entier.
En effet, ce décret vise à interdire le financement des ONG internationales qui soutiennent le droit à l'avortement
Deux jours avant ce décret, des centaines de milliers de femmes aux États-Unis et dans le monde entier
étaient descendues dans la rue contre les positions de Trump sur le droit des femmes.
Mais Donald Trump, c'est aussi une opposition très forte aux médias mainstream des États-Unis.
Donald Trump : Let's go. Let's go.
Go ahead
Quiet. Quiet.
Go ahead. She's asking a question. Don't be rude.
Don't be rude.
Don't be rude. No, I'm not gonna give you a ... I am not going to give you a question.
You are fake news.
Go ahead.
Go ahead.
La vidéo que vous venez de voir c'est Donald Trump qui refuse de donner la parole à un journaliste de CNN
qui l'accuse de faire du "fake news".
Ce terme de "fake news" est à l'origine utilisé contre Donald Trump
accusé de diffuser de fausses rumeurs et de fausses informations de façon volontaire.
Comme il l'avait fait durant sa campagne, Trump s'attaque ici à de très nombreux médias
dont notamment CNN et le New York Times
qui ont adopté, ces dernières semaines, une position critique vis-à-vis Donald Trump.
Bref, un climat de très grande tension entre les médias qui ne soutiennent pas Donald Trump et la Maison Blanche.
Les prochains mois vont donc être extrêmement intéressants.
On va voir si jamais Donald Trump va réussir à garder sa ligne très controversée
qu'il adopte finalement depuis le début de la campagne présidentielle
ou bien si à l'épreuve de la réalité du pouvoir,
il va modérer ses propos.
C'est tout pour cette vidéo ! J'espère qu'elle vous aura plu.
Et si c'est le cas, je vous invite à liker massivement cette vidéo
et puis surtout à me dire dans les commentaires ce que vous en pensez.
C'est un format que je peux reproduire de façon mensuelle si jamais ils vous intéressent.
Bien sûr, c'est pas une vidéo où je peux être totalement exhaustif,
je ne peux pas parler de toutes les mesures et de tout ce qui s'est passé pendant un mois,
mais ça me semble pas mal de faire un récap' mensuel sur les points principaux.
Si vous êtes intéressé-e- par ce qui se passe aux États-Unis,
je vous ai préparé une liste de compte twitter à suivre.
Mais je vous conseille surtout de suivre Alexandra Saviana
elle fait partie de la team de Radio Londres
et fait un taff formidable dans le couverture du mandat de Donald Trump.
Bref, à suivre absolument.
Pendant qu'on y est et que je vous parle de tous les comptes à suivre,
je vous conseille aussi de suivre Clément Lanot. Aujourd'hui, il est juste derrière la caméra.
C'est lui qui réalise les vidéos sur la chaîne mais il est aussi énormément sur le terrain pour Radio Londres.
Bref, un compte à suivre.
Je crois que j'ai tout dit. Pensez à vous abonner massivement si ce n'est pas encore le cas.
Vous êtes de plus en plus nombreux, ça fait extrêmement plaisir.
Vous retrouvez dans la description des liens pour en savoir plus.
Si jamais vous avez des questions, n'hésitez pas à les mettre dans les commentaires.
Et nous, on se dit à très vite.
*musique*