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Journal en français facile RFI, Journal en français facile 18/08/2022 20h00 GMT

Journal en français facile 18/08/2022 20h00 GMT

Clémentine Pawlotsky : Merci d'écouter RFI. Il est 22h00 à Paris, 23h00 à Lviv.

Bonsoir à tous, bienvenue dans votre Journal en français facile, présenté ce soir avec Sylvie Berruet, bonsoir Sylvie !

Sylvie Berruet : Bonsoir Clémentine, bonsoir à tous.

Clémentine Pawlotsky : Endommager la centrale nucléaire de Zaporijjia serait un suicide. C'est l'avertissement lancé par le patron de l'ONU. Il était aujourd'hui en Ukraine. Antonio Guterres a rencontré le président Volodymyr Zelenski et son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan.

Sylvie Berruet : Le dialogue entre la Serbie et le Kosovo dans l'impasse. Les dirigeants des deux pays n'ont pas trouvé d'accord. Ils étaient à Bruxelles, pour tenter d'apaiser les tensions.

Clémentine Pawlotsky : Toujours pas de revendication, après un attentat à Kaboul, en Afghanistan. Une puissante explosion a retenti hier soir dans une Mosquée de la capitale. L'attaque a fait plusieurs dizaines de victimes.

Sylvie Berruet : Et nous irons aux États-Unis où le sort d'une jeune fille de 16 ans scandalise, indigne. La justice de Floride l'empêche d'avorter.

-----

SB : Le président ukrainien a donc reçu son homologue turc et le patron de l'ONU.

CP : Oui, la rencontre entre Volodymir Zelenski, Recep Tayyip Erdogan et Antonio Guterres s'est tenue à Lviv, dans l'ouest de l'Ukraine. Les trois dirigeants ont évoqué la guerre avec la Russie. Deux sujets en particulier ont été abordés. D'abord, les exportations de céréales ukrainiennes, dans le monde. Et puis, les récents bombardements de la centrale nucléaire de Zaporidjia. Cette réunion était l'occasion de rappeler que les attaques autour de la centrale pourraient avoir de très graves conséquences. Martin Chabal.

« Nous ne voulons pas vivre un nouveau Tchernobyl », s'inquiète le président turc, Recep Tayyip Erdogan. Si aucune solution n'a pu être trouvée lors de cette réunion tripartite, chaque représentant y est allé de son message d'alerte. Antonio Guterres s'est montré ferme sur le sujet et tire une nouvelle fois la sonnette d'alarme : « Tout dégât potentiel à Zaporijjia serait un suicide ». Il se dit préoccupé par la situation et a de nouveau appelé à une démilitarisation de la centrale, occupée par l'armée russe mais que les deux camps s'accusent de bombarder. Bien que cette réunion n'est débouchée sur aucun accord, Volodymyr Zelensky a estimé que la première visite de son homologue turc dans le pays était un « message puissant de soutien ». C'est avec lui que Kiev a négocié la reprise des exportations de céréales, autre point qui a été évoqué à Lviv. Le 25e bâtiment chargé de céréales est d'ailleurs sur le point de partir et d'autres devraient suivre. Le secrétaire général de l'ONU a promis d'intensifier les exportations avant l'arrivée de l'hiver. Elles sont cruciales pour de nombreux pays d'Afrique. Explications de Martin Chabal.

Et on l'apprend à l'instant : quatre fortes explosions ont été entendues aux abords de la base aérienne militaire russe de Belbek – c'est près de Sebastopol, la principale ville de Crimée sous occupation russe.

Sachez par ailleurs que deux villages russes ont été évacués aujourd'hui, à cause d'un incendie dans un dépôt de munitions, près de la frontière ukrainienne.

SB : De nouvelles discussions entre la Serbie et le Kosovo auront lieu dans les prochains jours.

CP : C'est le chef de la diplomatie européenne, Josep Borell, qui l'annonce. Le président serbe Aleksandar Vucic et le premier ministre kosovar Albin Kurti se sont rencontrés aujourd'hui à Bruxelles, en Belgique. Ces négociations, elles sont menées sous l'égide, sous la houlette, de l'Union européenne. Elles doivent permettre d'apaiser les tensions entre les deux pays. Mais pour l'instant, aucun accord n'a été trouvé. Correspondance de Laurent Rouy, à Belgrade.

Personne ne parle d'échec, mais ça y ressemble pourtant. Jeudi, les dirigeants serbe et kosovar, qui ne s'étaient pas rencontrés depuis plus d'un an, ne sont parvenus à Bruxelles à aucun accord. Il faut pourtant éviter la reprise des incidents dans le nord du Kosovo, à majorité serbe. L'interdiction controversée des cartes d'identité et des plaques d'immatriculation serbes par Pristina pourrait intervenir dès le 1er septembre. Visiblement, le Premier ministre kosovar Albin Kurti tient à sa mesure discriminatoire, au nom d'un principe de réciprocité qu'il façonne à sa guise. En face, le président serbe Aleksandar Vucic est resté tout aussi inflexible, même s'il a annoncé une rencontre aux contours flous dimanche, avec les représentants serbes du Kosovo. Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borell, a averti que les deux partis seraient entièrement responsables, en cas d'escalade sur le terrain. Il garde pourtant espoir d'arriver à un accord avant le 1er septembre. Les représentants serbe et kosovar pourraient continuer les discussions vendredi à Bruxelles. Ils se sont en tous cas engagés à continuer le dialogue ces prochains jours. Laurent Rouy, Belgrade, RFI.

SB : Les pompiers luttent toujours contre les flammes en Algérie.

CP : Oui, une vingtaine de feux de forêt sont toujours actifs, principalement dans le nord du pays. Ces incendies sont liés à la sécheresse et à une chaleur intense, très forte. Ils ravagent, ils détruisent tout sur leur passage. Au moins 38 personnes sont mortes, selon le dernier bilan. Des familles se sont notamment retrouvées piégées dans un autocar.

SB : Et ce nouvel attentat dans une mosquée de Kaboul, en Afghanistan.

CP : Au moins 21 personnes ont été tuées, 33 autres ont été blessées. La puissante explosion s'est produite hier, à l'heure de la prière du soir. Cette attaque intervient alors que le régime taliban vient de célébrer le 1er anniversaire de son retour au pouvoir. Et pour l'instant, aucune revendication. À Kaboul, Sonia Ghezali.

L'explosion a eu lieu au coeur de l'édifice religieux au moment de la prière du soir dirigée par le mollah Amir Mohammad Kabuli. Des vidéos amateurs prises dans la mosquée quelques minutes après l'explosion et postées sur les réseaux sociaux montrent la puissance de la déflagration. Les tapis de prière sont couverts de sang, des corps déchiquetés jonchent le sol. L'hôpital Emergency, qui prend en charge à Kaboul les blessés de guerre, a indiqué avoir reçu 27 victimes hier soir, dont des enfants, le plus jeune étant âgé de 7 ans. La mosquée se situe dans le nord-ouest de la capitale afghane, dans une zone résidentielle. Cette attaque rappelle celle qui a été perpétrée il y a une semaine dans une école coranique. Un kamikaze s'était fait explosé dans l'établissement tuant notamment un chef religieux. L'attaque avait été revendiquée par le groupe État islamique en Afghanistan, qui continue de s'attaquer régulièrement aux minorités chiites, ainsi qu'aux Soufis et aux Sikhs qu'ils considèrent comme hérétiques. Sonia Ghezali, Kaboul, RFI.

SB : Aux États-Unis, maintenant, Clémentine, le suspect de l'attaque contre l'écrivain Salman Rushdie plaide non coupable.

CP : Hadi Matar, 24 ans, est accusé d'avoir poignardé l'auteur des versets sataniques. Il a été arrêté immédiatement après les faits. C'était vendredi dernier, lors d'une conférence. Il est actuellement jugé devant un tribunal de Mayville, dans l'État de New-York. Il doit à nouveau comparaitre devant la justice le 7 septembre.

SB : On en vient à cette affaire qui indigne aux États-Unis.

CP : Une Cour d'appel de Floride a maintenu une décision qui empêche une adolescente d'avorter. La jeune fille a 16 ans. La Cour estime qu'elle n'est pas assez mature. Plusieurs élus démocrates ont fait part de leur colère. Ils dénoncent une guerre faite aux femmes en Floride. Christophe Paget.

« Dans quel monde une personne de 16 ans est trop immature pour se faire avorter mais assez mature pour porter et élever un enfant ? », s'est indignée Joyce Beatty, une élue démocrate de l'Ohio. Sur les réseaux sociaux, certains appellent à boycotter la Floride. En juin, la Cour suprême des États-Unis est revenue sur la garantie constitutionnelle du droit à l'avortement. Depuis, une dizaine d'États républicains l'ont interdit dans presque tous les cas. La Floride, elle, a changé sa loi, pour interdire l'avortement après 15 semaines de grossesse et non plus 24. L'adolescente déboutée ce lundi n'est enceinte que de dix semaines, mais comme elle est mineure, elle avait besoin du consentement d'un de ses parents, or ils sont tous les deux décédés. Elle a donc demandé une dérogation à la règle, expliquant qu'elle est encore à l'école, qu'elle n'a pas de travail, et que le père de l'enfant ne peut pas l'aider. Mais ce lundi, la Cour d'appel a confirmé un premier jugement, estimant qu' « elle n'a pas établi qu'elle était suffisamment mature pour décider d'avorter ou pas ». Lois Frankel, une élue démocrate du Massachussetts, a dénoncé « un exemple dangereux et terrifiant de la guerre faite aux femmes en Floride », et a appelé à combattre pour « la santé, la sécurité et la liberté des femmes ».

SB : Le Vatican n'enquêtera pas sur les accusations d'agression sexuelle qui visent un cardinal canadien.

CP : Effectivement, le pape François estime qu'il n'y a pas suffisamment d'éléments pour ouvrir une enquête contre Marc Ouellet. Ce cardinal canadien de 78 ans est accusé d'agression sexuelle dans son pays. La plaignante affirme avoir subi des attouchements inappropriés entre 2008 et 2010. Ces accusations ont été rendues publiques avant-hier, c'est-à-dire trois semaines après la visite du pape François au Canada.

SB : Enfin, on a appris le décès de l'un des plus célèbres poètes somaliens.

CP : Mohamed Ibrahim Warsame, connu sous le nom de « Hadraawi ». Il était surnommé « le Shakespeare somalien ». Il est décédé aujourd'hui à 79 ans, dans la région séparatiste du Somaliland, où il vivait. Le président de la Somalie, Hassan Cheikh Mohamoud, salue la mémoire d' « un des intellectuels somaliens qui s'est efforcé de contribuer à la prise de conscience du peuple somalien ».


Journal en français facile 18/08/2022 20h00 GMT Journal en français facile 18/08/2022 20h00 GMT

Clémentine Pawlotsky : Merci d'écouter RFI. Il est 22h00 à Paris, 23h00 à Lviv.

Bonsoir à tous, bienvenue dans votre__ Journal en français facile__, présenté ce soir avec Sylvie Berruet, bonsoir Sylvie !

Sylvie Berruet : Bonsoir Clémentine, bonsoir à tous.

Clémentine Pawlotsky : Endommager la centrale nucléaire de Zaporijjia serait un suicide. C'est l'avertissement lancé par le patron de l'ONU. Il était aujourd'hui en Ukraine. Antonio Guterres a rencontré le président Volodymyr Zelenski et son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan.

Sylvie Berruet : Le dialogue entre la Serbie et le Kosovo dans l'impasse. Les dirigeants des deux pays n'ont pas trouvé d'accord. Ils étaient à Bruxelles, pour tenter d'apaiser les tensions.

Clémentine Pawlotsky : Toujours pas de revendication, après un attentat à Kaboul, en Afghanistan. Une puissante explosion a retenti hier soir dans une Mosquée de la capitale. L'attaque a fait plusieurs dizaines de victimes.

Sylvie Berruet : Et nous irons aux États-Unis où le sort d'une jeune fille de 16 ans scandalise, indigne. La justice de Floride l'empêche d'avorter.

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SB : Le président ukrainien a donc reçu son homologue turc et le patron de l'ONU.

CP : Oui, la rencontre entre Volodymir Zelenski, Recep Tayyip Erdogan et Antonio Guterres s'est tenue à Lviv, dans l'ouest de l'Ukraine. Les trois dirigeants ont évoqué la guerre avec la Russie. Deux sujets en particulier ont été abordés. D'abord, les exportations de céréales ukrainiennes, dans le monde. Et puis, les récents bombardements de la centrale nucléaire de Zaporidjia. Cette réunion était l'occasion de rappeler que les attaques autour de la centrale pourraient avoir de très graves conséquences. Martin Chabal.

« Nous ne voulons pas vivre un nouveau Tchernobyl », s'inquiète le président turc, Recep Tayyip Erdogan. Si aucune solution n'a pu être trouvée lors de cette réunion tripartite, chaque représentant y est allé de son message d'alerte. Antonio Guterres s'est montré ferme sur le sujet et tire une nouvelle fois la sonnette d'alarme : « Tout dégât potentiel à Zaporijjia serait un suicide ». Il se dit préoccupé par la situation et a de nouveau appelé à une démilitarisation de la centrale, occupée par l'armée russe mais que les deux camps s'accusent de bombarder. Bien que cette réunion n'est débouchée sur aucun accord, Volodymyr Zelensky a estimé que la première visite de son homologue turc dans le pays était un « message puissant de soutien ». C'est avec lui que Kiev a négocié la reprise des exportations de céréales, autre point qui a été évoqué à Lviv. Le 25e bâtiment chargé de céréales est d'ailleurs sur le point de partir et d'autres devraient suivre. Le secrétaire général de l'ONU a promis d'intensifier les exportations avant l'arrivée de l'hiver. Elles sont cruciales pour de nombreux pays d'Afrique. Explications de Martin Chabal.

Et on l'apprend à l'instant : quatre fortes explosions ont été entendues aux abords de la base aérienne militaire russe de Belbek – c'est près de Sebastopol, la principale ville de Crimée sous occupation russe.

Sachez par ailleurs que deux villages russes ont été évacués aujourd'hui, à cause d'un incendie dans un dépôt de munitions, près de la frontière ukrainienne.

SB : De nouvelles discussions entre la Serbie et le Kosovo auront lieu dans les prochains jours.

CP : C'est le chef de la diplomatie européenne, Josep Borell, qui l'annonce. Le président serbe Aleksandar Vucic et le premier ministre kosovar Albin Kurti se sont rencontrés aujourd'hui à Bruxelles, en Belgique. Ces négociations, elles sont menées sous l'égide, sous la houlette, de l'Union européenne. Elles doivent permettre d'apaiser les tensions entre les deux pays. Mais pour l'instant, aucun accord n'a été trouvé. Correspondance de Laurent Rouy, à Belgrade.

Personne ne parle d'échec, mais ça y ressemble pourtant. Jeudi, les dirigeants serbe et kosovar, qui ne s'étaient pas rencontrés depuis plus d'un an, ne sont parvenus à Bruxelles à aucun accord. Il faut pourtant éviter la reprise des incidents dans le nord du Kosovo, à majorité serbe. L'interdiction controversée des cartes d'identité et des plaques d'immatriculation serbes par Pristina pourrait intervenir dès le 1er septembre. Visiblement, le Premier ministre kosovar Albin Kurti tient à sa mesure discriminatoire, au nom d'un principe de réciprocité qu'il façonne à sa guise. En face, le président serbe Aleksandar Vucic est resté tout aussi inflexible, même s'il a annoncé une rencontre aux contours flous dimanche, avec les représentants serbes du Kosovo. Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borell, a averti que les deux partis seraient entièrement responsables, en cas d'escalade sur le terrain. Il garde pourtant espoir d'arriver à un accord avant le 1er septembre. Les représentants serbe et kosovar pourraient continuer les discussions vendredi à Bruxelles. Ils se sont en tous cas engagés à continuer le dialogue ces prochains jours. Laurent Rouy, Belgrade, RFI.

SB : Les pompiers luttent toujours contre les flammes en Algérie.

CP : Oui, une vingtaine de feux de forêt sont toujours actifs, principalement dans le nord du pays. Ces incendies sont liés à la sécheresse et à une chaleur intense, très forte. Ils ravagent, ils détruisent tout sur leur passage. Au moins 38 personnes sont mortes, selon le dernier bilan. Des familles se sont notamment retrouvées piégées dans un autocar.

SB : Et ce nouvel attentat dans une mosquée de Kaboul, en Afghanistan.

CP : Au moins 21 personnes ont été tuées, 33 autres ont été blessées. La puissante explosion s'est produite hier, à l'heure de la prière du soir. Cette attaque intervient alors que le régime taliban vient de célébrer le 1er anniversaire de son retour au pouvoir. Et pour l'instant, aucune revendication. À Kaboul, Sonia Ghezali.

L'explosion a eu lieu au coeur de l'édifice religieux au moment de la prière du soir dirigée par le mollah Amir Mohammad Kabuli. Des vidéos amateurs prises dans la mosquée quelques minutes après l'explosion et postées sur les réseaux sociaux montrent la puissance de la déflagration. Les tapis de prière sont couverts de sang, des corps déchiquetés jonchent le sol. L'hôpital Emergency, qui prend en charge à Kaboul les blessés de guerre, a indiqué avoir reçu 27 victimes hier soir, dont des enfants, le plus jeune étant âgé de 7 ans. La mosquée se situe dans le nord-ouest de la capitale afghane, dans une zone résidentielle. Cette attaque rappelle celle qui a été perpétrée il y a une semaine dans une école coranique. Un kamikaze s'était fait explosé dans l'établissement tuant notamment un chef religieux. L'attaque avait été revendiquée par le groupe État islamique en Afghanistan, qui continue de s'attaquer régulièrement aux minorités chiites, ainsi qu'aux Soufis et aux Sikhs qu'ils considèrent comme hérétiques. Sonia Ghezali, Kaboul, RFI.

SB : Aux États-Unis, maintenant, Clémentine, le suspect de l'attaque contre l'écrivain Salman Rushdie plaide non coupable.

CP : Hadi Matar, 24 ans, est accusé d'avoir poignardé l'auteur des versets sataniques. Il a été arrêté immédiatement après les faits. C'était vendredi dernier, lors d'une conférence. Il est actuellement jugé devant un tribunal de Mayville, dans l'État de New-York. Il doit à nouveau comparaitre devant la justice le 7 septembre.

SB : On en vient à cette affaire qui indigne aux États-Unis.

CP : Une Cour d'appel de Floride a maintenu une décision qui empêche une adolescente d'avorter. La jeune fille a 16 ans. La Cour estime qu'elle n'est pas assez mature. Plusieurs élus démocrates ont fait part de leur colère. Ils dénoncent une guerre faite aux femmes en Floride. Christophe Paget.

« Dans quel monde une personne de 16 ans est trop immature pour se faire avorter mais assez mature pour porter et élever un enfant ? », s'est indignée Joyce Beatty, une élue démocrate de l'Ohio. Sur les réseaux sociaux, certains appellent à boycotter la Floride. En juin, la Cour suprême des États-Unis est revenue sur la garantie constitutionnelle du droit à l'avortement. Depuis, une dizaine d'États républicains l'ont interdit dans presque tous les cas. La Floride, elle, a changé sa loi, pour interdire l'avortement après 15 semaines de grossesse et non plus 24. L'adolescente déboutée ce lundi n'est enceinte que de dix semaines, mais comme elle est mineure, elle avait besoin du consentement d'un de ses parents, or ils sont tous les deux décédés. Elle a donc demandé une dérogation à la règle, expliquant qu'elle est encore à l'école, qu'elle n'a pas de travail, et que le père de l'enfant ne peut pas l'aider. Mais ce lundi, la Cour d'appel a confirmé un premier jugement, estimant qu' « elle n'a pas établi qu'elle était suffisamment mature pour décider d'avorter ou pas ». Lois Frankel, une élue démocrate du Massachussetts, a dénoncé « un exemple dangereux et terrifiant de la guerre faite aux femmes en Floride », et a appelé à combattre pour « la santé, la sécurité et la liberté des femmes ».

SB : Le Vatican n'enquêtera pas sur les accusations d'agression sexuelle qui visent un cardinal canadien.

CP : Effectivement, le pape François estime qu'il n'y a pas suffisamment d'éléments pour ouvrir une enquête contre Marc Ouellet. Ce cardinal canadien de 78 ans est accusé d'agression sexuelle dans son pays. La plaignante affirme avoir subi des attouchements inappropriés entre 2008 et 2010. Ces accusations ont été rendues publiques avant-hier, c'est-à-dire trois semaines après la visite du pape François au Canada.

SB : Enfin, on a appris le décès de l'un des plus célèbres poètes somaliens.

CP : Mohamed Ibrahim Warsame, connu sous le nom de « Hadraawi ». Il était surnommé « le Shakespeare somalien ». Il est décédé aujourd'hui à 79 ans, dans la région séparatiste du Somaliland, où il vivait. Le président de la Somalie, Hassan Cheikh Mohamoud, salue la mémoire d' « un des intellectuels somaliens qui s'est efforcé de contribuer à la prise de conscience du peuple somalien ».