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Journal en français facile RFI, Journal en français facile 31/08/2022 20h00 GMT

Journal en français facile 31/08/2022 20h00 GMT

Romain Auzouy : Vous écoutez RFI il est 22h à Paris, 20h en temps universel. Bonsoir à tous, bienvenue dans votre Journal en français facile présenté ce soir en compagnie de Sébastien Duhamel. Bonsoir Sébastien.

Sébastien Duhamel : Bonsoir Romain, bonsoir à tous.

RA : À la une ce soir : nombreuses réactions à la mort de Mikhaïl Gorbatchev. Le dernier dirigeant de l'URSS est décédé à l'âge de 91 ans. Les hommages sont importants en Occident tandis qu'en Russie les commentaires sont très sobres. Mikhaïl Gorbatchev sera enterré samedi à Moscou.

SD : Il y a un an, le retrait des dernières forces de la coalition en Afghanistan. Aujourd'hui, les talibans au pouvoir ont célébré cet anniversaire.

RA : Et puis l'imam Iquioussen toujours en fuite. Réputé proche des Frères musulmans. La France souhaite son expulsion vers le Maroc. Mais Rabat complique la procédure. ------

SD : Réactions et hommages au lendemain de la mort de Mikhaïl Gorbatchev.

RA : Le dernier dirigeant de l'URSS décédé à l'âge de 91 ans. Les hommages sont forts en Occident où Mikhaël Gorbatchev est considéré comme celui qui a rapproché l'Est et l'Ouest du monde. Ainsi le président américain Joe Biden salue un « leader rare » qui laisse « un monde plus sûr ». Et puis émotion en Allemagne : Mikhaël Gorbatchev a permis la chute du mur de Berlin en 1989 et ainsi la réunification de l'Allemagne (le fait que l'Allemagne ne soit à nouveau plus qu'un pays). L'ex-chancelière Angela Merkel a tout simplement dit que Gorbatchev avait « changé » sa vie « de manière fondamentale ». En Russie, les réactions sont beaucoup plus mesurées, car la chute de l'URSS est d'abord considérée comme un échec. Et donc Mikhaïl Gorbatchev l'artisan de cet échec. On peut donc citer le message très sobre du président russe Vladimir Poutine publié par le Kremlin : « Mikhaïl Gorbatchev est un politicien et un homme d'État qui a eu une grande influence sur l'évolution de l'Histoire du monde. » En fin de journée, on a appris que Mikhaïl Gorbatchev serait enterré samedi aux côtés de sa femme Raïssa dans un cimetière du sud-ouest de Moscou. Cimetière dans lequel notre correspondante Anissa El Jabri s'est rendue. Reportage.

Le long d'une route de la capitale où les voitures vrombissent, de hauts murs rouges. Une fois franchis, partout des fleurs et des plantes et des arbres, des visiteurs aussi. Monuments funéraires, chapelles, Novodiévitchi c'est le cimetière le plus prestigieux de Moscou. Le parcourir, c'est feuilleter des pages prestigieuses de l'histoire du pays. Les artistes russes les plus célèbres Chostakovitch, Prokofiev, mais aussi l'organisateur de l'exécution de la famille impériale russe y sont enterrés. Au bout d'une des allées centrales, la tombe de Raïssa Gorbatchev, l'épouse tant aimée du dernier dirigeant de l'Union soviétique. Sans attendre qu'il y soit inhumé, quelques Moscovites s'y sont rendus aujourd'hui, le plus souvent très peu bavards, sauf deux femmes, la cinquantaine : « J'avais 7 ans quand il est devenu secrétaire général du parti communiste. Je ne me souviens pas de tout. Ce n'était pas une période facile pour mes parents, mais quand je me souviens de ces moments si chaleureux, de ce sentiment de liberté, quand tant de choses étaient possibles. Aujourd'hui, avec sa mort, j'ai le sentiment que ça y est, tout le travail qu'il avait commencé est juste jeté à terre sous nos yeux ». Et quand on demande si des funérailles d'État doivent être organisées : « Qui a besoin d'un magnifique enterrement ? Gorbatchev ? Il n'a plus besoin de rien maintenant. Qui en a besoin exactement ? Le gouvernement actuel ? De toute façon, s'ils en ont besoin, ils le feront sans rien nous demander ». Anissa El Jabri, Moscou, RFI.

SD : La mort de Mikhaïl Gorbatchev intervient dans le contexte de la guerre en Ukraine qui se poursuit.

RA : Et toute l'attention est désormais tournée vers la ville de Zaporijjia dans le sud de l'Ukraine, au coeur des combats, et où une mission de l'AIEA est arrivée aujourd'hui. L'AIEA c'est l'Agence internationale pour l'énergie atomique et elle se déplace à Zaporijjia car une centrale atomique se trouve dans cette ville, ce qui fait craindre un accident nucléaire. L'objectif de la mission sera donc de sécuriser les lieux. Elle doit atteindre le site demain jeudi.

SD : Et puis une décision prise sur la question des visas accordés aux Russes en Europe.

RA : Les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne étaient réunis à Prague hier et aujourd'hui. Ce qui a été décidé, c'est une suspension de l'accord sur l'assouplissement du régime des visas. En d'autres mots : l'UE et la Russie s'était mis d'accord en 2007 pour faciliter l'obtention de visas russes en Europe. Cet accord est donc suspendu, pour les ressortissants russes, il sera donc plus difficile d'obtenir un visa pour l'Europe.

SD : Il y a un an, un avion décollait de l'aéroport de Kaboul en Afghanistan avec son bord les derniers militaires américains.

RA : Un départ qui marquait le retrait total des forces de la coalition dans une Afghanistan aux mains des talibans. Aujourd'hui, ces derniers ont célébré cet anniversaire, des centaines de partisans se sont en effet rassemblés sur la place Massoud dans la capitale afghane. Des parades également en voiture. Une joie qui tranche avec les sentiments américains : un an après le retrait, les États-Unis sont en effet restés très discrets sur cette date anniversaire. Nicolas Falez.

C'est par un simple communiqué de la Maison Blanche, la semaine dernière, que l'administration Biden a marqué cette année écoulée. Dans ce texte, le Président des États-Unis rend d'abord hommage aux 13 soldats américains et aux 100 civils afghans tués le 26 août 2021 dans l'attentat perpétré aux abords de l'aéroport de Kaboul, en plein retrait américain. Durant ces jours de chaos, il était difficile pour les États-Unis de ne pas apparaître en échec, après 20 ans de présence en Afghanistan, des dizaines de milliers de victimes parmi les civils et les combattants et des sommes colossales dépensées pour tenter de bâtir un état afghan qui s'est finalement effondré en quelques semaines face aux talibans. Les images choc de l'été dernier ont fait chuter la popularité de Joe Biden. Un an plus tard, le président américain assure que depuis le départ d'Afghanistan, son pays a redoublé d'efforts dans la lutte contre le terrorisme, notamment en tuant le chef d'Al Qaida Ayman Al Zawahiri, il y a tout juste un mois à Kaboul.

SD : Cette question en France, où se trouve l'imam Hassan Iquioussen ?

RA : Imam marocain de 58 ans, mais vivant en France, réputé proche des Frères musulmans. Hier, le Conseil d'État a donné son accord pour une expulsion vers le Maroc. Mais depuis, il est introuvable. Les autorités françaises disent croire qu'il a fui en Belgique. L'affaire devient complexe, car le Maroc aurait décidé de suspendre le laissez-passer consulaire. Or c'est ce laissez-passer qui doit permettre son expulsion. Explications Frédérique Genot.

Au tout début du mois, avant même que le tribunal administratif se prononce sur l'expulsion de l'imam Iquioussen, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, remerciait le Maroc pour la délivrance d'un laissez-passer consulaire. Ce document indispensable à toute reconduite à la frontière. Il a une validité de trente jours. Changement de ton ce mercredi. Le Maroc n'aurait pas l'intention de délivrer un laissez-passer à l'imam. Et cela, parce qu'il n'y aurait pas eu de concertation avec les autorités marocaines. La décision d'expulser l'imam Iquioussen serait unilatérale. Récemment, la France a réduit de moitié les visas octroyés aux Marocains, (précisément parce que le Maroc, comme l'Algérie ou la Tunisie, ne délivreraient pas suffisamment de laisser passer permettant d'accueillir leurs ressortissants expulsés.) Dans l'entourage de Gérald Darmanin, on s'étonne qu'un pays puisse reconnaitre la nationalité d'un de ses ressortissants un jour, et ne plus la reconnaitre le lendemain.

SD : Également en France, de bonnes nouvelles concernant l'économie.

RA : C'est assez inattendu en raison de la situation difficile avec les conséquences de la guerre en Ukraine. Mais la croissance a rebondi au deuxième trimestre, +0.5%. Il y a plusieurs explications à cela et en premier lieu Alexis Bédu, la bonne consommation des ménages.

Les Français ont puisé dans leurs économies. L'inflation galopante les pousse à être prudent sur leurs dépenses, mais les ménages ont plus consommé qu'au 1er trimestre. Les achats de services repartent à la hausse. Ce qui permet de redonner un coup d'accélérateur à l'économie. Cette croissance plus forte que prévu s'explique également par la bonne tenue du commerce extérieur. Les importations ont reculé de 0,6 % au deuxième trimestre, tandis que les exportations ont bondi de 0,8 % grâce, entre autres, à la hausse des services de transport et aux fortes dépenses des voyageurs étrangers en France +8,6 %. L'inquiétude première en France comme ailleurs. C'est l'inflation. La hausse des prix à la consommation risque de s'intensifier cet automne, même si elle s'établissait à 5,8% au mois d'août, en légère baisse après son niveau record de juillet. Si le gouvernement écarte tout risque de récession, mettant en avant « la capacité de résistance » de l'économie française, les prévisions de croissance pour cette année sont à la baisse. 2,3%.

RA : Enfin, la Mostra de Venise s'est ouverte ce soir. C'est le plus ancien festival de cinéma au monde et l'un des plus importants. Et pour ouvrir cette 79e édition, la Française Catherine Deneuve, invitée d'honneur, a reçu un Lion d'Or pour l'ensemble de sa carrière

Journal en français facile 31/08/2022 20h00 GMT Zeitung in leichtem Französisch 31/08/2022 20:00 GMT Journal in easy French 31/08/2022 20h00 GMT Diario en francés fácil 31/08/2022 20h00 GMT Jornal em francês fácil 31/08/2022 20h00 GMT

Romain Auzouy :  Vous écoutez RFI il est 22h à Paris, 20h en temps universel. Bonsoir à tous, bienvenue dans votre Journal en français facile présenté ce soir en compagnie de Sébastien Duhamel. Bonsoir Sébastien.

Sébastien Duhamel : Bonsoir Romain, bonsoir à tous.

RA : À la une ce soir : nombreuses réactions à la mort de Mikhaïl Gorbatchev. Le dernier dirigeant de l'URSS est décédé à l'âge de 91 ans. Les hommages sont importants en Occident tandis qu'en Russie les commentaires sont très sobres. Mikhaïl Gorbatchev sera enterré samedi à Moscou.

SD : Il y a un an, le retrait des dernières forces de la coalition en Afghanistan. Aujourd'hui, les talibans au pouvoir ont célébré cet anniversaire.

RA : Et puis l'imam Iquioussen toujours en fuite. Réputé proche des Frères musulmans. La France souhaite son expulsion vers le Maroc. Mais Rabat complique la procédure. ------

SD : Réactions et hommages au lendemain de la mort de Mikhaïl Gorbatchev.

RA : Le dernier dirigeant de l'URSS décédé à l'âge de 91 ans. Les hommages sont forts en Occident où Mikhaël Gorbatchev est considéré comme celui qui a rapproché l'Est et l'Ouest du monde. Tributes are strong in the West where Mikhaël Gorbachev is considered to be the one who brought the East and West of the world closer together. Ainsi le président américain Joe Biden salue un « leader rare » qui laisse « un monde plus sûr ». Et puis émotion en Allemagne : Mikhaël Gorbatchev a permis la chute du mur de Berlin en 1989 et ainsi la réunification de l'Allemagne (le fait que l'Allemagne ne soit à nouveau plus qu'un pays). L'ex-chancelière Angela Merkel a tout simplement dit que Gorbatchev avait « changé » sa vie « de manière fondamentale ». En Russie, les réactions sont beaucoup plus mesurées, car la chute de l'URSS est d'abord considérée comme un échec. Et donc Mikhaïl Gorbatchev l'artisan de cet échec. On peut donc citer le message très sobre du président russe Vladimir Poutine publié par le Kremlin : « Mikhaïl Gorbatchev est un politicien et un homme d'État qui a eu une grande influence sur l'évolution de l'Histoire du monde. » En fin de journée, on a appris que Mikhaïl Gorbatchev serait enterré samedi aux côtés de sa femme Raïssa dans un cimetière du sud-ouest de Moscou. Cimetière dans lequel notre correspondante Anissa El Jabri s'est rendue. Reportage.

Le long d'une route de la capitale où les voitures vrombissent, de hauts murs rouges. Une fois franchis, partout des fleurs et des plantes et des arbres, des visiteurs aussi. Monuments funéraires, chapelles, Novodiévitchi c'est le cimetière le plus prestigieux de Moscou. Le parcourir, c'est feuilleter des pages prestigieuses de l'histoire du pays. Les artistes russes les plus célèbres Chostakovitch, Prokofiev, mais aussi l'organisateur de l'exécution de la famille impériale russe y sont enterrés. Au bout d'une des allées centrales, la tombe de Raïssa Gorbatchev, l'épouse tant aimée du dernier dirigeant de l'Union soviétique. Sans attendre qu'il y soit inhumé, quelques Moscovites s'y sont rendus aujourd'hui, le plus souvent très peu bavards, sauf deux femmes, la cinquantaine : « J'avais 7 ans quand il est devenu secrétaire général du parti communiste. Je ne me souviens pas de tout. Ce n'était pas une période facile pour mes parents, mais quand je me souviens de ces moments si chaleureux, de ce sentiment de liberté, quand tant de choses étaient possibles. Aujourd'hui, avec sa mort, j'ai le sentiment que ça y est, tout le travail qu'il avait commencé est juste jeté à terre sous nos yeux ». Et quand on demande si des funérailles d'État doivent être organisées : « Qui a besoin d'un magnifique enterrement ? And when asked if a state funeral should be held: “Who needs a beautiful burial? Gorbatchev ? Il n'a plus besoin de rien maintenant. He doesn't need anything now. Qui en a besoin exactement ? Who exactly needs it? Le gouvernement actuel ? The current government? De toute façon, s'ils en ont besoin, ils le feront sans rien nous demander ». Anyway, if they need it, they will do it without asking us”. Anissa El Jabri, Moscou, RFI.

SD : La mort de Mikhaïl Gorbatchev intervient dans le contexte de la guerre en Ukraine qui se poursuit.

RA : Et toute l'attention est désormais tournée vers la ville de Zaporijjia dans le sud de l'Ukraine, au coeur des combats, et où une mission de l'AIEA est arrivée aujourd'hui. L'AIEA c'est l'Agence internationale pour l'énergie atomique et elle se déplace à Zaporijjia car une centrale atomique se trouve dans cette ville, ce qui fait craindre un accident nucléaire. L'objectif de la mission sera donc de sécuriser les lieux. Elle doit atteindre le site demain jeudi.

SD : Et puis une décision prise sur la question des visas accordés aux Russes en Europe.

RA : Les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne étaient réunis à Prague hier et aujourd'hui. Ce qui a été décidé, c'est une suspension de l'accord sur l'assouplissement du régime des visas. En d'autres mots : l'UE et la Russie s'était mis d'accord en 2007 pour faciliter l'obtention de visas russes en Europe. Cet accord est donc suspendu, pour les ressortissants russes, il sera donc plus difficile d'obtenir un visa pour l'Europe.

SD : Il y a un an, un avion décollait de l'aéroport de Kaboul en Afghanistan avec son bord les derniers militaires américains.

RA : Un départ qui marquait le retrait total des forces de la coalition dans une Afghanistan aux mains des talibans. Aujourd'hui, ces derniers ont célébré cet anniversaire, des centaines de partisans se sont en effet rassemblés sur la place Massoud dans la capitale afghane. Des parades également en voiture. Une joie qui tranche avec les sentiments américains : un an après le retrait, les États-Unis sont en effet restés très discrets sur cette date anniversaire. Nicolas Falez.

C'est par un simple communiqué de la Maison Blanche, la semaine dernière, que l'administration Biden a marqué cette année écoulée. Dans ce texte, le Président des États-Unis rend d'abord hommage aux 13 soldats américains et aux 100 civils afghans tués le 26 août 2021 dans l'attentat perpétré aux abords de l'aéroport de Kaboul, en plein retrait américain. Durant ces jours de chaos, il était difficile pour les États-Unis de ne pas apparaître en échec, après 20 ans de présence en Afghanistan, des dizaines de milliers de victimes parmi les civils et les combattants et des sommes colossales dépensées pour tenter de bâtir un état afghan qui s'est finalement effondré en quelques semaines face aux talibans. Les images choc de l'été dernier ont fait chuter la popularité de Joe Biden. Un an plus tard, le président américain assure que depuis le départ d'Afghanistan, son pays a redoublé d'efforts dans la lutte contre le terrorisme, notamment en tuant le chef d'Al Qaida Ayman Al Zawahiri, il y a tout juste un mois à Kaboul.

SD : Cette question en France, où se trouve l'imam Hassan Iquioussen ?

RA : Imam marocain de 58 ans, mais vivant en France, réputé proche des Frères musulmans. Hier, le Conseil d'État a donné son accord pour une expulsion vers le Maroc. Mais depuis, il est introuvable. Les autorités françaises disent croire qu'il a fui en Belgique. L'affaire devient complexe, car le Maroc aurait décidé de suspendre le laissez-passer consulaire. Or c'est ce laissez-passer qui doit permettre son expulsion. Explications Frédérique Genot.

Au tout début du mois, avant même que le tribunal administratif se prononce sur l'expulsion de l'imam Iquioussen, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, remerciait le Maroc pour la délivrance d'un laissez-passer consulaire. Ce document indispensable à toute reconduite à la frontière. Il a une validité de trente jours. Changement de ton ce mercredi. Le Maroc n'aurait pas l'intention de délivrer un laissez-passer à l'imam. Et cela, parce qu'il n'y aurait pas eu de concertation avec les autorités marocaines. La décision d'expulser l'imam Iquioussen serait unilatérale. Récemment, la France a réduit de moitié les visas octroyés aux Marocains, (précisément parce que le Maroc, comme l'Algérie ou la Tunisie, ne délivreraient pas suffisamment de laisser passer permettant d'accueillir leurs ressortissants expulsés.) Dans l'entourage de Gérald Darmanin, on s'étonne qu'un pays puisse reconnaitre la nationalité d'un de ses ressortissants un jour, et ne plus la reconnaitre le lendemain.

SD : Également en France, de bonnes nouvelles concernant l'économie.

RA : C'est assez inattendu en raison de la situation difficile avec les conséquences de la guerre en Ukraine. Mais la croissance a rebondi au deuxième trimestre, +0.5%. Il y a plusieurs explications à cela et en premier lieu Alexis Bédu, la bonne consommation des ménages.

Les Français ont puisé dans leurs économies. L'inflation galopante les pousse à être prudent sur leurs dépenses, mais les ménages ont plus consommé qu'au 1er trimestre. Les achats de services repartent à la hausse. Ce qui permet de redonner un coup d'accélérateur à l'économie. Cette croissance plus forte que prévu s'explique également par la bonne tenue du commerce extérieur. Les importations ont reculé de 0,6 % au deuxième trimestre, tandis que les exportations ont bondi de 0,8 % grâce, entre autres, à la hausse des services de transport et aux fortes dépenses des voyageurs étrangers en France +8,6 %. L'inquiétude première en France comme ailleurs. C'est l'inflation. La hausse des prix à la consommation risque de s'intensifier cet automne, même si elle s'établissait à 5,8% au mois d'août, en légère baisse après son niveau record de juillet. Si le gouvernement écarte tout risque de récession, mettant en avant « la capacité de résistance » de l'économie française, les prévisions de croissance pour cette année sont à la baisse. 2,3%.

RA : Enfin, la Mostra de Venise s'est ouverte ce soir. C'est le plus ancien festival de cinéma au monde et l'un des plus importants. Et pour ouvrir cette 79e édition, la Française Catherine Deneuve, invitée d'honneur, a reçu un Lion d'Or pour l'ensemble de sa carrière