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Bram Stoker - Dracula, Part (35)

Part (35)

Mais je ne dois pas sauter d'étapes, et poursuivre ma narration. Je relevai dûment Van Helsing dans sa surveillance de Lucy. Nous voulions qu'Arthur aille également se reposer, mais il refusa d'abord. Ce ne fut que lorsque je lui dis que nous aurions besoin de son aide pendant la journée, et que nous ne devions pas tous nous écrouler de fatigue, ce dont Lucy pouvait avoir à souffrir, qu'il accepta d'y aller. Van Helsing se montra très gentil avec lui. « Venez, mon enfant », dit-il, « venez avec moi. Vous êtes malade et faible, et vous avez eu à supporter une grande douleur mentale, sans compter ce prélèvement dans vos forces vives que nous avons dû opérer. Vous ne devez pas rester seul; car la solitude est pleine de peurs et d'alarmes. Venez au salon, où il y a un bon feu, et deux sofas. Vous prendrez l'un, et moi l'autre, et notre sympathie nous apportera du réconfort, même si nous ne parlons pas, et même si nous dormons. » Arthur s'en alla avec lui, jetant un dernier regard désespéré sur le visage de Lucy, qui reposait sur son oreiller, presque plus blanc que le drap. Elle reposait parfaitement immobile, et je regardai attentivement autour de moi pour vérifier que tout était comme il le fallait. Je voyais que le changement de pièce n'avait rien retranché à la détermination du Professeur à faire usage de l'ail; les bords de la fenêtre en étaient garnis, et autour du cou de Lucy, par-dessus le mouchoir de soie fine que Van Helsing lui avait fait garder, se trouvait une grosse couronne de ces mêmes fleurs odorantes. Lucy respirait de manière quelque peu stertoreuse, et son visage était au plus mal, parce que sa bouche ouverte montrait ses gencives blanches. Ses dents, dans la lumière crépusculaire et incertaine, semblaient encore plus longues et plus acérées que le matin - et tout particulièrement ses canines, qui paraissaient encore allongées par un méchant jeu de lumière. Je m'assis près d'elle, et elle s'agita dans son sommeil. Au même instant me parvint le bruit sourd de quelque chose bruissant ou se cognant contre la fenêtre. Je m'y rendis sans faire de bruit, et soulevai le rideau par un coin. C'était la pleine lune, et je pus voir que le bruit était causé par une grande chauve-souris qui tournoyait - sans doute attirée par la lumière, même si celle- ci était faible - et qui, de loin en loin, tapait contre la vitre avec ses ailes. Quand je regagnai mon siège, je me rendis compte que Lucy avait légèrement bougé et avait arraché les fleurs d'ail de son cou. Je les replaçai, aussi bien que je pus, et m'assis auprès d'elle. Elle se réveilla à cet instant, et je lui donnai à manger, comme Van Helsing l'avait prescrit. Elle ne mangea que peu, et encore, avec langueur. L'instinct de survie, qui avait accompagné sa lutte lors de toute sa maladie, semblait l'avoir abandonnée. Une chose me frappa : au moment où la conscience lui revint, elle pressa les fleurs d'ail contre elle. Il était vraiment très étrange que lorsqu'elle plongeait dans son état léthargique, avec sa respiration stertoreuse, elle repoussât les fleurs, alors que lorsqu'elle s'éveillait, elle les serrât contre elle. Il était impossible que je fisse erreur là-dessus, car dans les longues heures qui suivirent, il lui arriva à de nombreuses reprises de s'endormir et de s'éveiller, et elle répéta les mêmes gestes à chaque fois. A six heures Van Helsing vint pour la relève. Arthur avait fini par s'assoupir, et il l'avait miséricordieusement laissée dormir. Quand il vit le visage de Lucy, je pus entendre le sifflement de son souffle, et il me dit dans un murmure impérieux : « Tirez les rideaux, je veux de la lumière! » Puis il se pencha, et, son visage effleurant celui de Lucy, il l'examina consciencieusement. Il retira les fleurs et souleva le mouchoir de soie de sa gorge. Et, ce faisant, il sursauta, et je pus l'entendre éructer: « Mein Gott! » comme s'il étouffait. Je me penchai également pour regarder, et un étrange frisson me parcourut. Les blessures de sa gorge avaient totalement disparu. Pendant cinq minutes entières, Van Helsing resta immobile, à la fixer, avec son visage le plus dur. Enfin, il se tourna vers moi et dit calmement : « Elle est en train de mourir. Cela ne sera plus long maintenant. Cela fera une énorme différence, croyez-moi, qu'elle meure consciente ou dans son sommeil. Allez réveiller ce pauvre garçon, et dites-lui de venir assister à sa fin; il nous fait confiance, et nous le lui avons promis. » J'allai dans la salle à manger et le réveillai. Il fut un peu confus pendant un moment, mais lorsqu'il vit la lumière du soleil percer à travers les volets, il pensa qu'il avait dormi trop tard, et exprima son angoisse. Je l'assurai que Lucy était toujours endormie, mais lui dis le plus gentiment possible que Van Helsing et moi-même craignions que sa fin ne fût proche. Il se couvrit le visage

de ses mains, et tomba à genoux à côté du sofa, où il resta peut-être une minute, le visage enfoui, priant, tandis que ses épaules étaient secouées de douleur. Je le pris par la main et l'aidai à se relever. « Venez », dis-je, « mon cher ami, rassemblez tout votre courage, cela sera mieux et plus facile pour elle. » Quand nous arrivâmes dans la chambre de Lucy, je pus voir que Van Helsing avait, avec sa prévoyance habituelle, tout arrangé et mis en ordre pour que les choses aient un air convenable. Il avait même brossé les cheveux de Lucy, qui reposaient sur l'oreiller dans leurs boucles familières et lumineuses. Quand nous entrâmes elle ouvrit les yeux, et murmura doucement : « Arthur ! Oh, mon amour, je suis si heureuse que vous soyez venu ! » Il s'apprêtait à l'embrasser, quand Van Helsing le repoussa en arrière. « Non », murmura-t-il. « Pas encore. Tenez sa main, cela la réconfortera davantage. » Arthur prit sa main et s'agenouilla près d'elle, qui avait retrouvé tout son attrait, les douces lignes de son visage soulignant la beauté angélique de ses yeux. Petit à petit, ses yeux se fermèrent, et elle s'endormit. Pendant un moment sa poitrine se souleva doucement, son souffle entrant et sortant comme celui d'un enfant fatigué. Alors, insensiblement, arriva l'étrange métamorphose que j'avais déjà remarquée pendant la nuit. Son souffle devint stertoreux, la bouche s'ouvrit, et les gencives pâles, rétractées, firent paraître les dents plus longues et plus acérées que jamais. D'une manière somnambulique, vague, inconsciente, elle ouvrit les yeux, qui étaient maintenant ternes et durs à la fois, et dit d'une voix câline, voluptueuse, telle que je ne l'avais jamais entendue sortir de ses lèvres : « Arthur ! Oh mon amour, je suis si heureuse que vous soyez venu ! Embrassez-moi ! » Arthur se précipita pour l'embrasser, mais à cet instant Van Helsing qui, comme moi, avait été alerté par sa voix, fondit sur lui, l'attrapa par le cou avec une force furieuse dont je ne l'imaginais pas capable, et le projeta presque à travers la pièce. « Je vous le défends, pour votre vie ! » cria-t-il « pour votre âme éternelle et pour la sienne ! » Et il se tint entre eux comme un lion aux abois. Arthur était si complètement pris au dépourvu qu'il ne sut pendant un moment que dire ou que faire; et avant qu'une impulsion violente pût s'emparer de lui, il se rappela la situation, et attendit, silencieux. Je gardai mes yeux fixés sur Lucy, tout comme Van Helsing, et nous vîmes un spasme de rage passer comme une ombre sur son visage; les dents acérées s'entrechoquèrent. Puis ses yeux se fermèrent, et elle respira lourdement. Très peu de temps après, elle ouvrit des yeux qui avaient retrouvé toute leur douceur, et, sortant une pauvre main pâle et maigre, elle prit la grande main brune de Van Helsing et, l'attirant à elle, elle l'embrassa. « Mon véritable ami », dit-elle, d'une voix faible, mais vibrante d'une douleur insupportable, « Mon véritable ami, et le sien aussi ! Oh, protégez-le, et donnez-moi la paix ! » « Je le jure », dit-il solennellement, agenouillé auprès d'elle et une main levée, comme quelqu'un qui prête serment. Puis il se tourna vers Arthur et lui dit : « Venez, mon enfant, prenez sa main dans la vôtre, et embrassez-la sur le front, une unique fois. » Leurs yeux se rencontrèrent plutôt que leurs lèvres; et c'est ainsi qu'ils se séparèrent. Les yeux de Lucy se fermèrent; et Van Helsing, qui avait tout observé de près, prit le bras d'Arthur, et l'écarta. « C'est fini », dit Van Helsing. « Elle est morte. » Je pris Arthur par le bras, et l'accompagnai dans la salle à manger, où il s'assit, et couvrit son visage de ses mains, sanglotant d'une manière qui me fendit le cœur.

Je retournai dans la chambre, et trouvai Van Helsing contemplant cette pauvre Lucy, et son visage était plus ferme que jamais. Un changement était survenu sur le corps de la jeune fille. La mort lui avait restitué une part de sa beauté; car son front et ses joues avaient retrouvé leurs lignes fluides; même les lèvres avaient perdu leur pâleur mortelle. C'était comme si le sang, qui n'était plus nécessaire pour faire battre le cœur, avait reflué pour rendre la dureté de la mort moins horrible. « Nous pouvions croire qu'elle était mourante lorsqu'elle dormait, Et endormie, lorsqu'elle mourut. » Je demeurai à côté de Van Helsing et dis : « Eh bien, pauvre fille, elle aura malgré tout trouvé la paix, à la fin ! » Il se tourna vers moi, et dit avec une profonde solennité : « Non, hélas ! Il n'en est pas ainsi. Ce n'est que le commencement ! » Quand je lui demandai ce qu'il voulait dire, il se contenta de secouer la tête et répondit : « Nous ne pouvons rien faire de plus pour le moment. Wait and see. » CHAPITRE 13 Journal du Dr. Seward – suite Les funérailles furent organisées pour le surlendemain, afin que Lucy et sa mère pussent être inhumées ensemble. Je m'occupai de toutes les sinistres formalités, et l'entrepreneur des pompes funèbres fit la preuve que tous ses employés se trouvaient affligés – ou doués - de la même obséquieuse suavité dont il avait lui-même fait montre. Même la femme qui prépara le corps me fit remarquer, en toute confidence, et comme s'adressant à un confrère, quand elle sortit de la chambre mortuaire : « Elle fait une très belle morte, Sir. C'est un privilège de s'occuper d'elle. Ce n'est pas exagéré de dire qu'elle fera honneur à notre établissement ! » Je remarquai que Van Helsing ne s'éloignait jamais. La désorganisation qui régnait dans la maison rendait cela possible. Il n'y avait aucun parent dans le voisinage, et comme Arthur devait rentrer le lendemain pour assister aux funérailles de son père, nous n'avions pas la possibilité de prévenir ceux qui auraient dû être avertis. Dans ces circonstances, Van Helsing et moi- même décidâmes de fouiller parmi les papiers de la maison. Il insista pour examiner lui-même les documents de Lucy. Je lui demandai pourquoi : je croyais qu'étant étranger, il pouvait ne pas être parfaitement averti des détails de la loi anglaise, et pourrait ainsi, par ignorance, causer quelques difficultés. Il me répondit : « Je sais, je sais. Vous oubliez que je suis juriste, aussi bien que médecin. Mais il n'est pas question ici de loi. Vous le saviez, quand vous avez dit qu'il fallait éviter une enquête. Il y a beaucoup plus que cela à éviter. Peut-être trouverons-nous des papiers plus… comme ceci. » Et tout en parlant, il sortit de sa poche le mémorandum que Lucy avait gardé sur elle, et qu'elle avait déchiré dans son sommeil. « Si vous trouvez quoi que ce soit à propos de l'avoué de feue Mrs. Westenra, mettez tous les papiers sous scellés, et écrivez-lui dès ce soir. Quant à moi, je vais fouiller toute la nuit cette chambre, ainsi que l'ancienne chambre de Miss Lucy, pour voir ce que je pourrai trouver. Il ne serait pas bon que ses pensées intimes tombent entre des mains étrangères.

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Mais je ne dois pas sauter d'étapes, et poursuivre ma narration. But I mustn't skip any steps, and get on with my storytelling. Je relevai dûment Van Helsing dans sa surveillance de Lucy. I duly relieved Van Helsing in his surveillance of Lucy. Ho debitamente sollevato Van Helsing dalla sorveglianza di Lucy. Nous voulions qu'Arthur aille également se reposer, mais il refusa d'abord. We wanted Arthur to go and rest too, but he refused at first. Volevamo che anche Arthur andasse a riposare, ma all'inizio si è rifiutato. Ce ne fut que lorsque je lui dis que nous aurions besoin de son aide pendant la journée, et que nous ne devions pas tous nous écrouler de fatigue, ce dont Lucy pouvait avoir à souffrir, qu'il accepta d'y aller. It wasn't until I told him we'd need his help during the day, and that we shouldn't all collapse from exhaustion, which Lucy might have to suffer, that he agreed to go. Van Helsing se montra très gentil avec lui. « Venez, mon enfant », dit-il, « venez avec moi. Vous êtes malade et faible, et vous avez eu à supporter une grande douleur mentale, sans compter ce prélèvement dans vos forces vives que nous avons dû opérer. You're ill and weak, and you've had to endure a great deal of mental pain, not to mention the drain on your strength that we've had to make. Vous ne devez pas rester seul; car la solitude est pleine de peurs et d'alarmes. You don't have to stay alone; for solitude is full of fears and alarms. Venez au salon, où il y a un bon feu, et deux sofas. Vous prendrez l'un, et moi l'autre, et notre sympathie nous apportera du réconfort, même si nous ne parlons pas, et même si nous dormons. You'll take one, and I'll take the other, and our sympathy will bring us comfort, even if we don't speak, and even if we sleep. » Arthur s'en alla avec lui, jetant un dernier regard désespéré sur le visage de Lucy, qui reposait sur son oreiller, presque plus blanc que le drap. Elle reposait parfaitement immobile, et je regardai attentivement autour de moi pour vérifier que tout était comme il le fallait. She lay perfectly still, and I looked around carefully to make sure everything was as it should be. Je voyais que le changement de pièce n'avait rien retranché à la détermination du Professeur à faire usage de l'ail; les bords de la fenêtre en étaient garnis, et autour du cou de Lucy, par-dessus le mouchoir de soie fine que Van Helsing lui avait fait garder, se trouvait une grosse couronne de ces mêmes fleurs odorantes. |||||||||||||||||||the garlic|||||||||||||||||||||||||||||||||||||| I could see that the change of room had taken nothing away from the Professor's determination to use garlic; the edges of the window were lined with it, and around Lucy's neck, over the fine silk handkerchief Van Helsing had made her keep, was a large wreath of the same fragrant flowers. Lucy respirait de manière quelque peu stertoreuse, et son visage était au plus mal, parce que sa bouche ouverte montrait ses gencives blanches. ||||||stertorous|||||||||||||||| Lucy was breathing somewhat stertorously, and her face was at its worst, because her open mouth showed her white gums. Ses dents, dans la lumière crépusculaire et incertaine, semblaient encore plus longues et plus acérées que le matin - et tout particulièrement ses canines, qui paraissaient encore allongées par un méchant jeu de lumière. His teeth, in the uncertain twilight, seemed even longer and sharper than in the morning - especially his canines, which seemed further elongated by a nasty play of light. Je m'assis près d'elle, et elle s'agita dans son sommeil. Au même instant me parvint le bruit sourd de quelque chose bruissant ou se cognant contre la fenêtre. At the same moment, I heard the muffled sound of something rustling or banging against the window. Je m'y rendis sans faire de bruit, et soulevai le rideau par un coin. I went in quietly and lifted the curtain in one corner. C'était la pleine lune, et je pus voir que le bruit était causé par une grande chauve-souris qui tournoyait - sans doute attirée par la lumière, même si celle- ci était faible - et qui, de loin en loin, tapait contre la vitre avec ses ailes. |||||||||||||||||||||||||||||||||||||far|||||||wings Quand je regagnai mon siège, je me rendis compte que Lucy avait légèrement bougé et avait arraché les fleurs d'ail de son cou. ||||||||||||||||strappato via|||||| Quando tornai al mio posto, mi accorsi che Lucy si era leggermente spostata e si era strappata i fiori d'aglio dal collo. Je les replaçai, aussi bien que je pus, et m'assis auprès d'elle. I replaced them, as best I could, and sat down beside her. Le sostituii come meglio potevo e mi sedetti accanto a lei. Elle se réveilla à cet instant, et je lui donnai à manger, comme Van Helsing l'avait prescrit. Elle ne mangea que peu, et encore, avec langueur. L'instinct de survie, qui avait accompagné sa lutte lors de toute sa maladie, semblait l'avoir abandonnée. Une chose me frappa : au moment où la conscience lui revint, elle pressa les fleurs d'ail contre elle. One thing struck me: as consciousness returned, she pressed the garlic flowers against her. Il était vraiment très étrange que lorsqu'elle plongeait dans son état léthargique, avec sa respiration stertoreuse, elle repoussât les fleurs, alors que lorsqu'elle s'éveillait, elle les serrât contre elle. It was really very strange that when she was in her lethargic state, with her stertorous breathing, she pushed the flowers away, whereas when she woke up, she held them close to her. Il était impossible que je fisse erreur là-dessus, car dans les longues heures qui suivirent, il lui arriva à de nombreuses reprises de s'endormir et de s'éveiller, et elle répéta les mêmes gestes à chaque fois. |||||||||||||||followed||||||||||||||||||||| It was impossible for me to be wrong about this, because in the long hours that followed, she repeatedly fell asleep and woke up, repeating the same gestures each time. Era impossibile che mi sbagliassi, perché nelle lunghe ore successive si addormentò e si svegliò molte volte, ripetendo ogni volta gli stessi gesti. A six heures Van Helsing vint pour la relève. At six o'clock Van Helsing came to relieve us. Arthur avait fini par s'assoupir, et il l'avait miséricordieusement laissée dormir. Arthur had finally dozed off, and mercifully let her sleep. Quand il vit le visage de Lucy, je pus entendre le sifflement de son souffle, et il me dit dans un murmure impérieux : « Tirez les rideaux, je veux de la lumière! When he saw Lucy's face, I could hear the hiss of his breath, and he said in an imperious whisper, "Draw the curtains, I want light! » Puis il se pencha, et, son visage effleurant celui de Lucy, il l'examina consciencieusement. "Then he bent down, and, his face brushing Lucy's, examined her conscientiously. Il retira les fleurs et souleva le mouchoir de soie de sa gorge. Et, ce faisant, il sursauta, et je pus l'entendre éructer: « Mein Gott! |||||||||burp|| And as he did so, he gasped, and I could hear him belch: "Mein Gott! » comme s'il étouffait. Je me penchai également pour regarder, et un étrange frisson me parcourut. I also leaned over to look, and a strange shiver ran through me. Les blessures de sa gorge avaient totalement disparu. Pendant cinq minutes entières, Van Helsing resta immobile, à la fixer, avec son visage le plus dur. For five whole minutes, Van Helsing remained motionless, staring at her with his hardest face. Enfin, il se tourna vers moi et dit calmement : « Elle est en train de mourir. Cela ne sera plus long maintenant. Non ci vorrà molto. Cela fera une énorme différence, croyez-moi, qu'elle meure consciente ou dans son sommeil. It will make a huge difference, believe me, whether she dies conscious or in her sleep. Allez réveiller ce pauvre garçon, et dites-lui de venir assister à sa fin; il nous fait confiance, et nous le lui avons promis. Go and wake up this poor boy, and tell him to come and see his end; he trusts us, and we've promised him that. Vai a svegliare questo povero ragazzo e digli di venire a vedere la sua fine; si fida di noi e glielo abbiamo promesso. » J'allai dans la salle à manger et le réveillai. "I went into the dining room and woke him up. Il fut un peu confus pendant un moment, mais lorsqu'il vit la lumière du soleil percer à travers les volets, il pensa qu'il avait dormi trop tard, et exprima son angoisse. He was a little confused for a moment, but when he saw the sunlight breaking through the shutters, he thought he'd slept too late, and expressed his anguish. Je l'assurai que Lucy était toujours endormie, mais lui dis le plus gentiment possible que Van Helsing et moi-même craignions que sa fin ne fût proche. I assured him that Lucy was still asleep, but told him as gently as I could that Van Helsing and I feared her end was near. Gli ho assicurato che Lucy stava ancora dormendo, ma gli ho detto con la massima delicatezza possibile che Van Helsing e io temevamo che la sua fine fosse vicina. Il se couvrit le visage

de ses mains, et tomba à genoux à côté du sofa, où il resta peut-être une minute, le visage enfoui, priant, tandis que ses épaules étaient secouées de douleur. of his hands, and fell to his knees beside the sofa, where he remained for perhaps a minute, his face buried, praying, while his shoulders shook with pain. Je le pris par la main et l'aidai à se relever. « Venez », dis-je, « mon cher ami, rassemblez tout votre courage, cela sera mieux et plus facile pour elle. "Come," I said, "my dear friend, muster up all your courage, it will be better and easier for her. » Quand nous arrivâmes dans la chambre de Lucy, je pus voir que Van Helsing avait, avec sa prévoyance habituelle, tout arrangé et mis en ordre pour que les choses aient un air convenable. "When we arrived in Lucy's room, I could see that Van Helsing had, with his usual foresight, arranged everything so that it looked just right. Il avait même brossé les cheveux de Lucy, qui reposaient sur l'oreiller dans leurs boucles familières et lumineuses. He'd even brushed Lucy's hair, which rested on the pillow in its familiar, luminous curls. Quand nous entrâmes elle ouvrit les yeux, et murmura doucement : « Arthur ! Oh, mon amour, je suis si heureuse que vous soyez venu ! Oh, my love, I'm so glad you've come! » Il s'apprêtait à l'embrasser, quand Van Helsing le repoussa en arrière. "He was about to kiss her, when Van Helsing pushed him back. "Stava per baciarla quando Van Helsing lo ha respinto. « Non », murmura-t-il. « Pas encore. Tenez sa main, cela la réconfortera davantage. Holding her hand will comfort her even more. » Arthur prit sa main et s'agenouilla près d'elle, qui avait retrouvé tout son attrait, les douces lignes de son visage soulignant la beauté angélique de ses yeux. "Arthur took her hand and knelt beside her, who had regained all her attractiveness, the soft lines of her face emphasizing the angelic beauty of her eyes. Petit à petit, ses yeux se fermèrent, et elle s'endormit. Pendant un moment sa poitrine se souleva doucement, son souffle entrant et sortant comme celui d'un enfant fatigué. For a moment his chest heaved gently, his breath coming in and out like that of a tired child. Per un attimo il suo petto si gonfiò dolcemente, il suo respiro entrò ed uscì come quello di un bambino stanco. Alors, insensiblement, arriva l'étrange métamorphose que j'avais déjà remarquée pendant la nuit. Son souffle devint stertoreux, la bouche s'ouvrit, et les gencives pâles, rétractées, firent paraître les dents plus longues et plus acérées que jamais. D'une manière somnambulique, vague, inconsciente, elle ouvrit les yeux, qui étaient maintenant ternes et durs à la fois, et dit d'une voix câline, voluptueuse, telle que je ne l'avais jamais entendue sortir de ses lèvres : « Arthur ! ||||||||||||||||||||||caressing||||||||||||| In a somnambulistic, vague, unconscious way, she opened her eyes, which were now dull and hard at the same time, and said in a cuddly, voluptuous voice, such as I had never heard come from her lips: "Arthur! Oh mon amour, je suis si heureuse que vous soyez venu ! Embrassez-moi ! » Arthur se précipita pour l'embrasser, mais à cet instant Van Helsing qui, comme moi, avait été alerté par sa voix, fondit sur lui, l'attrapa par le cou avec une force furieuse dont je ne l'imaginais pas capable, et le projeta presque à travers la pièce. "Arthur rushed to embrace him, but at that moment Van Helsing, who, like me, had been alerted by his voice, lunged at him, grabbed him by the neck with a furious force I'd never imagined him capable of, and almost threw him across the room. "Arthur si è precipitato in avanti per baciarlo, ma in quel momento Van Helsing, che, come me, era stato allertato dalla sua voce, è scattato su di lui, lo ha afferrato per il collo con una forza furiosa di cui non lo immaginavo capace, e lo ha quasi scagliato dall'altra parte della stanza. « Je vous le défends, pour votre vie ! "I forbid you, for your life! "Te lo proibisco, per la tua vita! » cria-t-il « pour votre âme éternelle et pour la sienne ! "he cried, "for your eternal soul and for his! » Et il se tint entre eux comme un lion aux abois. ||||||||||at bay "And he stood between them like a barking lion. E si mise in mezzo a loro come un leone in agguato". Arthur était si complètement pris au dépourvu qu'il ne sut pendant un moment que dire ou que faire; et avant qu'une impulsion violente pût s'emparer de lui, il se rappela la situation, et attendit, silencieux. Arthur was so completely caught off guard that for a moment he didn't know what to say or do; and before a violent impulse could seize him, he recalled the situation, and waited, silent. Je gardai mes yeux fixés sur Lucy, tout comme Van Helsing, et nous vîmes un spasme de rage passer comme une ombre sur son visage; les dents acérées s'entrechoquèrent. I kept my eyes fixed on Lucy, as did Van Helsing, and we saw a spasm of rage pass like a shadow across her face; sharp teeth clashed. Puis ses yeux se fermèrent, et elle respira lourdement. Très peu de temps après, elle ouvrit des yeux qui avaient retrouvé toute leur douceur, et, sortant une pauvre main pâle et maigre, elle prit la grande main brune de Van Helsing et, l'attirant à elle, elle l'embrassa. « Mon véritable ami », dit-elle, d'une voix faible, mais vibrante d'une douleur insupportable, « Mon véritable ami, et le sien aussi ! "My true friend," she said, in a voice weak but vibrating with unbearable pain, "My true friend, and his too! Oh, protégez-le, et donnez-moi la paix ! Oh, protect him, and give me peace! » « Je le jure », dit-il solennellement, agenouillé auprès d'elle et une main levée, comme quelqu'un qui prête serment. "I swear it," he said solemnly, kneeling beside her and one hand raised, like someone taking an oath. Puis il se tourna vers Arthur et lui dit : « Venez, mon enfant, prenez sa main dans la vôtre, et embrassez-la sur le front, une unique fois. Then he turned to Arthur and said: "Come, my child, take his hand in yours, and kiss it on the forehead, just once. » Leurs yeux se rencontrèrent plutôt que leurs lèvres; et c'est ainsi qu'ils se séparèrent. "Their eyes met rather than their lips; and so they parted. Les yeux de Lucy se fermèrent; et Van Helsing, qui avait tout observé de près, prit le bras d'Arthur, et l'écarta. Lucy's eyes closed, and Van Helsing, who had been watching everything closely, took Arthur's arm and pulled him away. « C'est fini », dit Van Helsing. « Elle est morte. » Je pris Arthur par le bras, et l'accompagnai dans la salle à manger, où il s'assit, et couvrit son visage de ses mains, sanglotant d'une manière qui me fendit le cœur. "I took Arthur by the arm, and accompanied him into the dining room, where he sat down, and covered his face with his hands, sobbing in a way that broke my heart.

Je retournai dans la chambre, et trouvai Van Helsing contemplant cette pauvre Lucy, et son visage était plus ferme que jamais. I returned to the room to find Van Helsing staring at poor Lucy, his face as firm as ever. Un changement était survenu sur le corps de la jeune fille. A change had taken place on the girl's body. La mort lui avait restitué une part de sa beauté; car son front et ses joues avaient retrouvé leurs lignes fluides; même les lèvres avaient perdu leur pâleur mortelle. Death had restored some of her beauty; for her forehead and cheeks had regained their flowing lines; even her lips had lost their deathly pallor. C'était comme si le sang, qui n'était plus nécessaire pour faire battre le cœur, avait reflué pour rendre la dureté de la mort moins horrible. It was as if the blood, no longer needed to keep the heart beating, had flowed back to make the harshness of death less horrible. « Nous pouvions croire qu'elle était mourante lorsqu'elle dormait, Et endormie, lorsqu'elle mourut. "We could believe she was dying when she slept, And asleep, when she died. » Je demeurai à côté de Van Helsing et dis : « Eh bien, pauvre fille, elle aura malgré tout trouvé la paix, à la fin ! "I stood next to Van Helsing and said: "Well, poor girl, she'll have found peace after all! » Il se tourna vers moi, et dit avec une profonde solennité : « Non, hélas ! Il n'en est pas ainsi. Non è questo il caso. Ce n'est que le commencement ! » Quand je lui demandai ce qu'il voulait dire, il se contenta de secouer la tête et répondit : « Nous ne pouvons rien faire de plus pour le moment. "When I asked him what he meant, he just shook his head and replied, "There's nothing more we can do at the moment. Wait and see. » CHAPITRE 13 Journal du Dr. Seward – suite Les funérailles furent organisées pour le surlendemain, afin que Lucy et sa mère pussent être inhumées ensemble. Je m'occupai de toutes les sinistres formalités, et l'entrepreneur des pompes funèbres fit la preuve que tous ses employés se trouvaient affligés – ou doués - de la même obséquieuse suavité dont il avait lui-même fait montre. I took care of all the grim formalities, and the undertaker proved that all his employees were afflicted - or gifted - with the same obsequious suavity he himself had displayed. Même la femme qui prépara le corps me fit remarquer, en toute confidence, et comme s'adressant à un confrère, quand elle sortit de la chambre mortuaire : « Elle fait une très belle morte, Sir. C'est un privilège de s'occuper d'elle. Ce n'est pas exagéré de dire qu'elle fera honneur à notre établissement ! » Je remarquai que Van Helsing ne s'éloignait jamais. "I noticed that Van Helsing never strayed far. La désorganisation qui régnait dans la maison rendait cela possible. The disorganized state of the house made this possible. Il n'y avait aucun parent dans le voisinage, et comme Arthur devait rentrer le lendemain pour assister aux funérailles de son père, nous n'avions pas la possibilité de prévenir ceux qui auraient dû être avertis. There were no relatives in the neighborhood, and as Arthur had to return the next day to attend his father's funeral, we had no way of notifying those who should have been notified. Dans ces circonstances, Van Helsing et moi- même décidâmes de fouiller parmi les papiers de la maison. Il insista pour examiner lui-même les documents de Lucy. Je lui demandai pourquoi : je croyais qu'étant étranger, il pouvait ne pas être parfaitement averti des détails de la loi anglaise, et pourrait ainsi, par ignorance, causer quelques difficultés. I asked him why: I thought that, being a foreigner, he might not be fully aware of the details of English law, and might therefore, through ignorance, cause some difficulties. Il me répondit : « Je sais, je sais. Vous oubliez que je suis juriste, aussi bien que médecin. Mais il n'est pas question ici de loi. Vous le saviez, quand vous avez dit qu'il fallait éviter une enquête. You knew this when you said we should avoid an investigation. Il y a beaucoup plus que cela à éviter. There's much more to avoid. Peut-être trouverons-nous des papiers plus… comme ceci. Maybe we'll find more... like this. » Et tout en parlant, il sortit de sa poche le mémorandum que Lucy avait gardé sur elle, et qu'elle avait déchiré dans son sommeil. « Si vous trouvez quoi que ce soit à propos de l'avoué de feue Mrs. Westenra, mettez tous les papiers sous scellés, et écrivez-lui dès ce soir. ||||||||||the solicitor||deceased|||||||||||||| "If you find anything about the late Mrs. Westenra's solicitor, put all the papers under seal, and write to him this evening. Quant à moi, je vais fouiller toute la nuit cette chambre, ainsi que l'ancienne chambre de Miss Lucy, pour voir ce que je pourrai trouver. Il ne serait pas bon que ses pensées intimes tombent entre des mains étrangères. It wouldn't do for her private thoughts to fall into the hands of strangers.