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Bram Stoker - Dracula, Part (54)

Part (54)

Si vous ne nous aidez pas dans les efforts que nous faisons pour trouver la meilleure solution, comment pourrons-nous accomplir ce que vous nous demandez ? Soyez raisonnable, et aidez-nous. Si c'est en notre pouvoir, alors nous vous aiderons. » Renfield secoua à nouveau la tête en disant : « Dr. Van Helsing, je n'ai rien à dire. Votre argumentation est sans faille, et si j'étais libre de parler je n'hésiterais pas un instant, mais je ne suis pas mon propre maître en cette matière. Je ne peux que vous demander de me faire confiance. Si j'essuie un refus, alors ce ne sera pas moi qui en porterai la responsabilité. » Je pensai qu'il était maintenant temps de mettre fin à cette scène, dont je ne savais si elle devenait trop grave ou trop comique. J'allai vers la porte, en disant tout simplement :

« Venez, mes amis. Nous avons du travail. Bonne nuit. » Toutefois, tandis que je me dirigeais vers la porte, un nouveau changement se produisit chez le patient. Il se déplaça vers moi si rapidement, que pendant un instant je craignis qu'il ne tentât à nouveau de me tuer. Mais mes peurs étaient sans fondement : il ne fit que joindre les deux mains d'un air implorant, et il me supplia à nouveau. Se rendant compte que ces émotions excessives le desservaient, car elles nous ramenaient plutôt à nos anciennes relations, il devint encore plus démonstratif. Je lançai un regard à Van Helsing, et lus dans ses yeux la confirmation de mes propres convictions. Alors, mes manières devinrent encore plus distantes, et même fermes, et je lui dis que ses efforts étaient tout à fait vains. J'avais déjà vu chez lui cette excitation croissante quand il faisait une demande à laquelle il avait auparavant beaucoup réfléchi, par exemple, quand il avait voulu un chat, et je m'attendais à le voir réagir de la même façon : une résignation maussade. Mais je me trompais : lorsqu'il comprit que sa demande était sans espoir, il fut pris d'une réelle frénésie. Il tomba à genoux, et leva les mains, les tordant en une plaintive supplication, puis se lança dans des argumentations sans fin, des larmes coulant sur ses joues, et tout son visage exprimant la plus vive émotion : « Je vous supplie, Dr. Seward, oh, je vous implore de me laisser sortir immédiatement. Envoyez-moi où vous voudrez et comme vous le voudrez, envoyez des surveillants avec moi avec des fouets et des chaînes, qu'ils m'enfilent une camisole de force, qu'ils me menottent, qu'ils me mettent des fers aux pieds, qu'on me jette même en prison, mais laissez-moi sortir d'ici. Vous ne savez pas ce que vous faites en me gardant ici. Du fond du cœur, du fond de mon âme, vous ne savez pas à qui vous faites du tort, ni comment, et je ne puis pas vous le dire. Malheur à moi ! Je ne puis le dire. Au nom de tout ce que vous avez de plus sacré, au nom de tout ce que vous aimez, au nom de votre amour perdu, au nom de votre espoir qui, lui, vit encore, au nom du Tout-Puissant, faites-moi sortir d'ici et sauvez mon âme du péché ! N'entendez-vous pas ? Ne comprenez-vous pas ? Comprendrez-vous un jour ? Ne voyez-vous pas que je suis sain d'esprit et que je vous parle sérieusement ? Que je ne suis pas un fou en pleine crise, mais un homme lucide qui lutte pour sauver son âme ? Oh, écoutez-moi ! Ecoutez-moi ! Laissez- moi partir ! Laissez-moi partir ! Laissez-moi partir ! » Je pensais que plus cette scène durerait longtemps, plus il s'exciterait, et que cela finirait par une nouvelle crise. Alors je le pris par la main pour le relever. « Venez » lui dis-je sévèrement. « Ca suffit, nous en avons assez entendu. Allez au lit et essayez de vous calmer. » Il s'arrêta soudain et me regarda intensément pendant quelques instants. Alors, sans un mot, il se leva et alla s'asseoir sur le bord de son lit. Comme les fois précédentes, il allait maintenant s'effondrer, comme je l'avais prédit. Quand, le dernier, je quittai la chambre, il me lança, d'une voix calme et posée : « J'espère, Dr. Seward, que vous me ferez au moins la justice de reconnaître, plus tard, que j'ai fait ce que j'ai pu pour vous convaincre, ce soir. » Chapitre 19 Journal de Jonathan Harker 1er octobre, cinq heures Je partis avec les autres pour notre expédition le cœur léger, car je crois que je n'avais jamais vu Mina si forte et si sereine. Je suis si heureux qu'elle ait consenti à rester en retrait et à nous laisser, nous les hommes, faire le travail. D'une certaine façon, c'était terrible pour moi qu'elle ait participé le moins du monde à cette terrible affaire, mais maintenant que sa tâche est accomplie, et que grâce à son énergie, à son intelligence et à ses capacités d'anticipation, tous les évènements ont été rassemblés de manière à être pleinement intelligibles, elle peut considérer qu'elle a fait ce qu'elle avait à faire, et qu'elle peut donc maintenant nous laisser agir. Nous étions tous, je crois, un peu perturbés par la scène avec Mr. Renfield. Quand nous sortîmes de sa chambre, nous restâmes silencieux. Une fois dans le bureau, Mr. Morris dit au Dr. Seward : « Dites donc, Jack, si cet homme n'essayait pas de nous faire un coup de bluff, alors c'est l'aliéné le plus sain d'esprit que j'aie jamais vu. Je n'en suis pas certain, mais je crois bien qu'il a en tête quelque chose de sérieux, et si c'est le cas, c'était un coup dur pour lui de ne pas avoir sa chance. » Lord Godalming et moi gardâmes le silence, mais le Dr. Van Helsing ajouta : « Ami John, vous connaissez mieux que moi les aliénés, et j'en suis heureux, car je crains bien que si ç'avait été à moi de décider, je l'aurais relâché, du moins avant qu'il ne fasse sa dernière crise d'hystérie. Mais nous en apprenons tous les jours, et dans notre tâche présente, nous ne devons rien laisser au hasard, comme dirait mon ami Quincey. Tout est donc pour le mieux. » Le Dr. Seward sembla leur répondre à tous deux, d'un ton rêveur : « Je ne sais pas, mais je suis d'accord avec vous… Si cet homme avait été un aliéné ordinaire, j'aurais pris le risque de lui faire confiance, mais il semble si inextricablement lié au Comte que je crains de mal faire en lui répondant favorablement. Je n'ai pas oublié qu'il m'avait supplié, avec la même ferveur, pour avoir un chat, et que peu après, il essayait de m'ouvrir la gorge avec ses dents. De plus, il appelle le Comte son « seigneur et maître », et peut-être veut-il sortir pour pouvoir l'aider de quelque façon diabolique. Ce monstre a déjà les loups et les rats, ainsi que ses semblables à ses côtés, alors je pense qu'il ne reculerait pas devant le fait d'utiliser un respectable aliéné. Sans doute, Renfield parlait sérieusement. J'espère simplement que nous avons fait au mieux. Ce genre de choses, qui vient s'ajouter à la besogne que nous avons commencée, aurait de quoi vous briser les nerfs. » Le Professeur s'avança, et, posant la main sur son épaule, lui dit de sa voix grave et amicale : « Ami John, n'ayez aucune crainte. Nous essayons de faire notre devoir dans cette terrible et triste affaire ; nous ne pouvons que faire ce qui nous paraît le mieux. Que pouvons-nous espérer de plus, si ce n'est la miséricorde du Seigneur ? » Lord Godalming avait disparu pendant quelques minutes, mais il était maintenant de retour. Il portait un sifflet d'argent et nous dit : « Cet endroit est peut-être plein de rats, et dans ce cas, voici qui nous protégera. » Après avoir franchi le mur, nous nous dirigeâmes vers la maison, prenant soin de rester dans l'ombre des arbres lorsque le clair de lune éclairait la pelouse. Quand nous atteignîmes le porche, le professeur ouvrit sa sacoche et en sortit de nombreux objets, qu'il déposa sur le seuil en quatre petits tas, à l'évidence un pour chacun d'entre nous. Puis il dit : « Mes amis, nous allons affronter un terrible danger, et nous allons avoir besoin d'armes de toutes sortes. Notre ennemi n'est pas seulement un esprit. Souvenez-vous qu'il a la force de vingt hommes, et que si nos propres nuques et nos propres gorges sont ordinaires, et donc peuvent être brisées ou écrasées, les siennes ne sont pas sensibles à la force brute. Un homme fort, ou un groupe d'hommes dont la force réunie surpasserait la sienne, peuvent dans certaines conditions le contenir, mais ne sauraient le blesser comme lui pourrait les blesser. Nous devons, en conséquence, nous protéger contre tout contact avec lui. Gardez ceci près de votre cœur – et tandis qu'il parlait, il montra un petit crucifix d'argent et me le tendis, car j'étais juste côté de lui. Passez ces fleurs autour de votre cou – et il me tendit un collier de fleurs d'ail séchées. Pour nos autres adversaires plus terrestres, utilisez ce revolver, et ce couteau, et, dans tous les cas, ces petites lampes électriques que vous pouvez attacher à votre veste, et par-dessus tout, ceci, que nous ne devrons pas désacraliser en vain. » C'était un morceau d'hostie, qu'il mit dans une enveloppe qu'il me donna. Tous les autres avaient reçu le même équipement. « Maintenant » dit-il, « Ami

John, où est le passe-partout ? Si nous pouvons ouvrir ainsi cette porte, nous n'aurons pas besoin de briser une fenêtre, comme ce fut le cas chez Miss Lucy. » Le Dr. Seward essaya un ou deux passe-partout, et sa dextérité de chirurgien lui fut très utile pour cette opération. Il en trouva un qui convenait, et après quelques manipulations, il put faire jouer le verrou, qui tourna dans un craquement rouillé. Nous poussâmes sur la porte, faisant craquer les gonds usés, et elle s'ouvrit lentement. Cela me rappela immédiatement le récit fait par le Dr. Seward de l'ouverture de la tombe de Miss Westenra ; et j'imagine que la même idée frappa mes compagnons, car tous se reculèrent. Le Professeur fut le premier à avancer, franchissant la porte. « In manus tuas, Domine ! » dit-il, se signant tandis qu'il franchissait le seuil. Nous refermâmes la porte derrière nous, de peur qu'après avoir allumé nos lampes, nous pûmes attirer l'attention depuis la route. Le Professeur vérifia la serrure avec attention, afin de s'assurer que nous ne pourrions l'ouvrir de l'intérieur si jamais nous devions sortir en urgence. Puis, nous allumâmes tous nos lampes, et commençâmes nos recherches. La lumière de nos petites lampes nous révélait toutes sortes de formes curieuses, quand elles projetaient aux murs les grandes ombres de nos corps, ou quand les faisceaux se croisaient. Je ne pouvais ôter de mon esprit l'impression qu'il y avait une présence parmi nous. Je suppose que c'était une réminiscence de ma terrible expérience en Transylvanie que ces lieux sinistres réveillaient en moi. Sans doute ce sentiment était-il partagé par mes compagnons : en effet je remarquai qu'ils se retournaient au moindre bruit et à chaque nouvelle ombre qu'ils apercevaient, comme je le faisais moi-même. Tout l'endroit était recouvert d'une couche de poussière qui semblait atteindre, sur le sol, plusieurs pouces d'épaisseur, sauf là où nous pouvions voir de récentes traces de pas laissées par des souliers cloutés. Les murs étaient couverts d'un duvet de poussière, et dans les coins s'accumulaient de grosses toiles d'araignées sur lesquelles la saleté s'était accumulée, et qui, déchirées sous leur propre poids, ressemblaient à des tentures en lambeaux. Sur une table dans le hall, se trouvait un gros trousseau de clés, portant chacune une étiquette jaunie par le temps. Elles avaient été utilisées plusieurs fois, car on pouvait voir sur la table des traces dans la couche de poussière, similaires à celles que laissa le Professeur en s'emparant du trousseau. Il se tourna vers moi et dit : « Vous connaissez cet endroit, Jonathan. Vous en avez copié les plans, et vous le connaissez en tout cas mieux que nous. Comment pouvons-nous nous rendre à la chapelle ? » J'avais une idée de la direction, même si lors de ma précédente visite, je n'avais pas pu y accéder.

Part (54) Anteil (54) Part (54) Parte (54)

Si vous ne nous aidez pas dans les efforts que nous faisons pour trouver la meilleure solution, comment pourrons-nous accomplir ce que vous nous demandez ? If you don't help us in our efforts to find the best solution, how can we accomplish what you ask of us? Soyez raisonnable, et aidez-nous. Be reasonable and help us. Si c'est en notre pouvoir, alors nous vous aiderons. ||||||||will help If it's in our power, we'll help you. » Renfield secoua à nouveau la tête en disant : « Dr. Van Helsing, je n'ai rien à dire. Votre argumentation est sans faille, et si j'étais libre de parler je n'hésiterais pas un instant, mais je ne suis pas mon propre maître en cette matière. |argumentation|||||||||||wouldn't hesitate|||||||||||||| Je ne peux que vous demander de me faire confiance. Si j'essuie un refus, alors ce ne sera pas moi qui en porterai la responsabilité. |I wipe||refusal||||||||||| If I'm turned down, it won't be my fault. » Je pensai qu'il était maintenant temps de mettre fin à cette scène, dont je ne savais si elle devenait trop grave ou trop comique. "I thought it was now time to put an end to this scene, which I didn't know whether it was becoming too serious or too comical. J'allai vers la porte, en disant tout simplement : I went|||||||

« Venez, mes amis. Nous avons du travail. Bonne nuit. » Toutefois, tandis que je me dirigeais vers la porte, un nouveau changement se produisit chez le patient. "However, as I headed for the door, a new change occurred in the patient. Il se déplaça vers moi si rapidement, que pendant un instant je craignis qu'il ne tentât à nouveau de me tuer. |||||||||||||||tried||||| Mais mes peurs étaient sans fondement : il ne fit que joindre les deux mains d'un air implorant, et il me supplia à nouveau. |||||foundation||||||||||||||||| But my fears were groundless: he simply clasped both hands together imploringly, and begged me again. Se rendant compte que ces émotions excessives le desservaient, car elles nous ramenaient plutôt à nos anciennes relations, il devint encore plus démonstratif. ||||||||hindered||||||||||||||demonstrative Je lançai un regard à Van Helsing, et lus dans ses yeux la confirmation de mes propres convictions. Alors, mes manières devinrent encore plus distantes, et même fermes, et je lui dis que ses efforts étaient tout à fait vains. ||||||distant||||||||||||||| Then my manner became even more distant, even firm, and I told him that his efforts were all in vain. J'avais déjà vu chez lui cette excitation croissante quand il faisait une demande à laquelle il avait auparavant beaucoup réfléchi, par exemple, quand il avait voulu un chat, et je m'attendais à le voir réagir de la même façon : une résignation maussade. I'd already seen this growing excitement in him when he made a request he'd previously given a lot of thought to, for example, when he'd wanted a cat, and I expected him to react in the same way: sullen resignation. Mais je me trompais : lorsqu'il comprit que sa demande était sans espoir, il fut pris d'une réelle frénésie. But I was wrong: when he realized that his request was hopeless, he was seized with a real frenzy. Il tomba à genoux, et leva les mains, les tordant en une plaintive supplication, puis se lança dans des argumentations sans fin, des larmes coulant sur ses joues, et tout son visage exprimant la plus vive émotion : « Je vous supplie, Dr. Seward, oh, je vous implore de me laisser sortir immédiatement. |||||||||twisting||||||||||arguments||||||||||||||||||||||||||||||| Envoyez-moi où vous voudrez et comme vous le voudrez, envoyez des surveillants avec moi avec des fouets et des chaînes, qu'ils m'enfilent une camisole de force, qu'ils me menottent, qu'ils me mettent des fers aux pieds, qu'on me jette même en prison, mais laissez-moi sortir d'ici. ||||||||||||||||||||||put me in|||||||handcuff|||||||||||||||||| Send me wherever and however you like, send overseers with me with whips and chains, let them put me in a straitjacket, handcuff me, put irons on my feet, even throw me in prison, but let me out of here. Vous ne savez pas ce que vous faites en me gardant ici. You don't know what you're doing keeping me here. Du fond du cœur, du fond de mon âme, vous ne savez pas à qui vous faites du tort, ni comment, et je ne puis pas vous le dire. From the bottom of my heart, from the bottom of my soul, you don't know who you're hurting, or how, and I can't tell you. Malheur à moi ! Woe is me! Je ne puis le dire. I can't say. Au nom de tout ce que vous avez de plus sacré, au nom de tout ce que vous aimez, au nom de votre amour perdu, au nom de votre espoir qui, lui, vit encore, au nom du Tout-Puissant, faites-moi sortir d'ici et sauvez mon âme du péché ! In the name of all that is most sacred, in the name of all that you love, in the name of your lost love, in the name of your hope which still lives, in the name of the Almighty, get me out of here and save my soul from sin! N'entendez-vous pas ? Ne comprenez-vous pas ? Comprendrez-vous un jour ? Ne voyez-vous pas que je suis sain d'esprit et que je vous parle sérieusement ? Can't you see I'm sane and serious? Que je ne suis pas un fou en pleine crise, mais un homme lucide qui lutte pour sauver son âme ? Oh, écoutez-moi ! Ecoutez-moi ! Laissez- moi partir ! Laissez-moi partir ! Laissez-moi partir ! » Je pensais que plus cette scène durerait longtemps, plus il s'exciterait, et que cela finirait par une nouvelle crise. "I thought that the longer this scene went on, the more excited he would get, and that it would end in another crisis. Alors je le pris par la main pour le relever. So I took him by the hand and lifted him up. « Venez » lui dis-je sévèrement. "Come," I said sternly. « Ca suffit, nous en avons assez entendu. Allez au lit et essayez de vous calmer. » Il s'arrêta soudain et me regarda intensément pendant quelques instants. Alors, sans un mot, il se leva et alla s'asseoir sur le bord de son lit. Comme les fois précédentes, il allait maintenant s'effondrer, comme je l'avais prédit. |||||||collapse|||| Quand, le dernier, je quittai la chambre, il me lança, d'une voix calme et posée : « J'espère, Dr. Seward, que vous me ferez au moins la justice de reconnaître, plus tard, que j'ai fait ce que j'ai pu pour vous convaincre, ce soir. When I last left the room, he said in a calm, collected voice: "I hope, Dr. Seward, that you will at least do me the justice to acknowledge, later on, that I did what I could to convince you tonight. » Chapitre 19 Journal de Jonathan Harker 1er octobre, cinq heures Je partis avec les autres pour notre expédition le cœur léger, car je crois que je n'avais jamais vu Mina si forte et si sereine. |||||||||||||||||||||||||||||||||serene Je suis si heureux qu'elle ait consenti à rester en retrait et à nous laisser, nous les hommes, faire le travail. ||||||consented||||withdraw|||||||||| D'une certaine façon, c'était terrible pour moi qu'elle ait participé le moins du monde à cette terrible affaire, mais maintenant que sa tâche est accomplie, et que grâce à son énergie, à son intelligence et à ses capacités d'anticipation, tous les évènements ont été rassemblés de manière à être pleinement intelligibles, elle peut considérer qu'elle a fait ce qu'elle avait à faire, et qu'elle peut donc maintenant nous laisser agir. ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||of anticipation||||||||||||intelligible||||||||||||||||||| Nous étions tous, je crois, un peu perturbés par la scène avec Mr. Renfield. |||||||perturbed|||||| Quand nous sortîmes de sa chambre, nous restâmes silencieux. Une fois dans le bureau, Mr. Morris dit au Dr. Seward : « Dites donc, Jack, si cet homme n'essayait pas de nous faire un coup de bluff, alors c'est l'aliéné le plus sain d'esprit que j'aie jamais vu. |||||||||||||||||wasn't trying||||||||bluff|||the insane|||||||| Once in the office, Mr. Morris says to Dr. Seward: "Say, Jack, if that man wasn't trying to call our bluff, then he's the sanest lunatic I've ever seen. Je n'en suis pas certain, mais je crois bien qu'il a en tête quelque chose de sérieux, et si c'est le cas, c'était un coup dur pour lui de ne pas avoir sa chance. I'm not sure, but I do believe he has something serious in mind, and if so, it was a blow to him not to get his chance. » Lord Godalming et moi gardâmes le silence, mais le Dr. Van Helsing ajouta : « Ami John, vous connaissez mieux que moi les aliénés, et j'en suis heureux, car je crains bien que si ç'avait été à moi de décider, je l'aurais relâché, du moins avant qu'il ne fasse sa dernière crise d'hystérie. "Lord Godalming and I remained silent, but Dr. Van Helsing added: "Friend John, you know more about the insane than I do, and I'm glad of that, because I'm afraid that if it had been up to me to decide, I would have released him, at least before he had his last fit of hysteria. Mais nous en apprenons tous les jours, et dans notre tâche présente, nous ne devons rien laisser au hasard, comme dirait mon ami Quincey. But we learn something new every day, and in our present task we must leave nothing to chance, as my friend Quincey would say. Tout est donc pour le mieux. » Le Dr. Seward sembla leur répondre à tous deux, d'un ton rêveur : « Je ne sais pas, mais je suis d'accord avec vous… Si cet homme avait été un aliéné ordinaire, j'aurais pris le risque de lui faire confiance, mais il semble si inextricablement lié au Comte que je crains de mal faire en lui répondant favorablement. |||||||||||dreamy|||||||||||||||||||||||||||||||inextricably||||||fear|||||||favorably "Dr. Seward seemed to reply to them both, dreamily: 'I don't know, but I agree with you... If this man had been an ordinary lunatic, I'd have taken the risk of trusting him, but he seems so inextricably linked to the Count that I fear I'm doing wrong by responding favorably to him. Je n'ai pas oublié qu'il m'avait supplié, avec la même ferveur, pour avoir un chat, et que peu après, il essayait de m'ouvrir la gorge avec ses dents. ||||||begged||||||||||||||||||||| De plus, il appelle le Comte son « seigneur et maître », et peut-être veut-il sortir pour pouvoir l'aider de quelque façon diabolique. Ce monstre a déjà les loups et les rats, ainsi que ses semblables à ses côtés, alors je pense qu'il ne reculerait pas devant le fait d'utiliser un respectable aliéné. |||||||||||||||||||||would retreat|||||||| This monster already has wolves and rats and his own kind on his side, so I don't think he'd flinch at using a respectable lunatic. Sans doute, Renfield parlait sérieusement. J'espère simplement que nous avons fait au mieux. Ce genre de choses, qui vient s'ajouter à la besogne que nous avons commencée, aurait de quoi vous briser les nerfs. ||||||add|||task|||||||||||nerves This kind of thing, on top of the work we've already started, would be enough to break your nerves. » Le Professeur s'avança, et, posant la main sur son épaule, lui dit de sa voix grave et amicale : « Ami John, n'ayez aucune crainte. ||||||||||||||||||||||fear "The Professor stepped forward, and, laying his hand on his shoulder, said in his deep, friendly voice: "Friend John, have no fear. Nous essayons de faire notre devoir dans cette terrible et triste affaire ; nous ne pouvons que faire ce qui nous paraît le mieux. We are trying to do our duty in this terrible and sad affair; we can only do what we think is best. Que pouvons-nous espérer de plus, si ce n'est la miséricorde du Seigneur ? ||||||||||mercy|| What more can we hope for but the Lord's mercy? » Lord Godalming avait disparu pendant quelques minutes, mais il était maintenant de retour. "Lord Godalming had disappeared for a few minutes, but was now back. Il portait un sifflet d'argent et nous dit : « Cet endroit est peut-être plein de rats, et dans ce cas, voici qui nous protégera. |||whistle||||||||||||||||||||will protect He was carrying a silver whistle and said, "This place may be full of rats, in which case this will protect us. » Après avoir franchi le mur, nous nous dirigeâmes vers la maison, prenant soin de rester dans l'ombre des arbres lorsque le clair de lune éclairait la pelouse. "After crossing the wall, we headed for the house, taking care to stay in the shadows of the trees as the moonlight illuminated the lawn. Quand nous atteignîmes le porche, le professeur ouvrit sa sacoche et en sortit de nombreux objets, qu'il déposa sur le seuil en quatre petits tas, à l'évidence un pour chacun d'entre nous. ||reached||||||||||||||||||threshold||||||||||| When we reached the porch, the professor opened his satchel and took out a number of objects, which he placed on the threshold in four small piles, obviously one for each of us. Puis il dit : « Mes amis, nous allons affronter un terrible danger, et nous allons avoir besoin d'armes de toutes sortes. Then he said: "My friends, we're going to face a terrible danger, and we're going to need weapons of all kinds. Notre ennemi n'est pas seulement un esprit. Souvenez-vous qu'il a la force de vingt hommes, et que si nos propres nuques et nos propres gorges sont ordinaires, et donc peuvent être brisées ou écrasées, les siennes ne sont pas sensibles à la force brute. ||||||||||||||necks|||||||||||broken||crushed|||||||||| Remember that he has the strength of twenty men, and that while our own necks and throats are ordinary, and therefore can be broken or crushed, his are not susceptible to brute force. Un homme fort, ou un groupe d'hommes dont la force réunie surpasserait la sienne, peuvent dans certaines conditions le contenir, mais ne sauraient le blesser comme lui pourrait les blesser. |||||||||||||||||||contain|||||||||| A strong man, or a group of men whose combined strength would surpass his own, could under certain conditions contain him, but could not hurt him as he could hurt them. Nous devons, en conséquence, nous protéger contre tout contact avec lui. We must therefore protect ourselves from any contact with it. Gardez ceci près de votre cœur – et tandis qu'il parlait, il montra un petit crucifix d'argent et me le tendis, car j'étais juste côté de lui. Keep this close to your heart - and as he spoke, he held up a small silver crucifix and handed it to me, for I was right next to him. Passez ces fleurs autour de votre cou – et il me tendit un collier de fleurs d'ail séchées. Put these flowers around your neck - and he handed me a necklace of dried garlic flowers. Pour nos autres adversaires plus terrestres, utilisez ce revolver, et ce couteau, et, dans tous les cas, ces petites lampes électriques que vous pouvez attacher à votre veste, et par-dessus tout, ceci, que nous ne devrons pas désacraliser en vain. ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||de-sacralize|| For our other, more earthly adversaries, use this revolver, and this knife, and, in any case, those little electric lamps you can attach to your jacket, and above all, this, which we must not desecrate in vain. » C'était un morceau d'hostie, qu'il mit dans une enveloppe qu'il me donna. |||of the host|||||||| Tous les autres avaient reçu le même équipement. All the others had received the same equipment. « Maintenant » dit-il, « Ami

John, où est le passe-partout ? John, where's the master key? Si nous pouvons ouvrir ainsi cette porte, nous n'aurons pas besoin de briser une fenêtre, comme ce fut le cas chez Miss Lucy. If we can open this door, we won't have to break a window, as we did at Miss Lucy's. » Le Dr. Seward essaya un ou deux passe-partout, et sa dextérité de chirurgien lui fut très utile pour cette opération. "Dr. Seward tried a skeleton key or two, and his surgical dexterity came in very handy for this operation. Il en trouva un qui convenait, et après quelques manipulations, il put faire jouer le verrou, qui tourna dans un craquement rouillé. |||||was suitable||||manipulations||||||||||||rusty Nous poussâmes sur la porte, faisant craquer les gonds usés, et elle s'ouvrit lentement. |pushed|||||||hinges||||| Cela me rappela immédiatement le récit fait par le Dr. Seward de l'ouverture de la tombe de Miss Westenra ; et j'imagine que la même idée frappa mes compagnons, car tous se reculèrent. |||||||||||||||||||||||||||||||recoiled Le Professeur fut le premier à avancer, franchissant la porte. « In manus tuas, Domine ! |in your hands|you have|Lord "In manus tuas, Domine! » dit-il, se signant tandis qu'il franchissait le seuil. Nous refermâmes la porte derrière nous, de peur qu'après avoir allumé nos lampes, nous pûmes attirer l'attention depuis la route. Le Professeur vérifia la serrure avec attention, afin de s'assurer que nous ne pourrions l'ouvrir de l'intérieur si jamais nous devions sortir en urgence. ||checked||||||||||||||||||||| The Professor checked the lock carefully, to make sure we couldn't open it from the inside if we ever needed to get out in a hurry. Puis, nous allumâmes tous nos lampes, et commençâmes nos recherches. ||lit||||||| La lumière de nos petites lampes nous révélait toutes sortes de formes curieuses, quand elles projetaient aux murs les grandes ombres de nos corps, ou quand les faisceaux se croisaient. |||||||||||||||||||||||||||beams|| The light from our little lamps revealed all sorts of curious shapes, when they cast the great shadows of our bodies on the walls, or when the beams crossed. Je ne pouvais ôter de mon esprit l'impression qu'il y avait une présence parmi nous. |||remove||||||||||| I couldn't shake the feeling that there was a presence among us. Je suppose que c'était une réminiscence de ma terrible expérience en Transylvanie que ces lieux sinistres réveillaient en moi. |||||reminiscence||||||||||||| I suppose it was a reminiscence of my terrible experience in Transylvania that these sinister places awakened in me. Sans doute ce sentiment était-il partagé par mes compagnons : en effet je remarquai qu'ils se retournaient au moindre bruit et à chaque nouvelle ombre qu'ils apercevaient, comme je le faisais moi-même. No doubt this feeling was shared by my companions: indeed, I noticed that they turned around at the slightest noise and at every new shadow they saw, just as I did myself. Tout l'endroit était recouvert d'une couche de poussière qui semblait atteindre, sur le sol, plusieurs pouces d'épaisseur, sauf là où nous pouvions voir de récentes traces de pas laissées par des souliers cloutés. ||||||||||||||||of thickness||||||||||||||||studded The whole place was covered with a layer of dust that seemed to be several inches thick on the floor, except where we could see recent footprints left by studded shoes. Les murs étaient couverts d'un duvet de poussière, et dans les coins s'accumulaient de grosses toiles d'araignées sur lesquelles la saleté s'était accumulée, et qui, déchirées sous leur propre poids, ressemblaient à des tentures en lambeaux. ||||||||||||accumulated|||webs|||||dirt|||||||||||||drapes||rags The walls were covered with a downy layer of dust, and in the corners were thick cobwebs on which dirt had accumulated, and which, torn under their own weight, looked like tattered hangings. Sur une table dans le hall, se trouvait un gros trousseau de clés, portant chacune une étiquette jaunie par le temps. |||||||||||||||||yellowed||| On a table in the hall was a large bunch of keys, each bearing a label yellowed by time. Elles avaient été utilisées plusieurs fois, car on pouvait voir sur la table des traces dans la couche de poussière, similaires à celles que laissa le Professeur en s'emparant du trousseau. ||||||||||||||||||||||||||||seizing||trousseau They'd been used several times, as you could see marks in the dust layer on the table, similar to those left by the Professor when he took the keyring. Il se tourna vers moi et dit : « Vous connaissez cet endroit, Jonathan. Vous en avez copié les plans, et vous le connaissez en tout cas mieux que nous. Comment pouvons-nous nous rendre à la chapelle ? » J'avais une idée de la direction, même si lors de ma précédente visite, je n'avais pas pu y accéder. ||||||||||||||||||access "I had an idea of the direction, even though on my previous visit I hadn't been able to access it.