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Le bouchon de cristal, Maurice Leblanc, XI. — La Croix de Lorraine (1)

XI. — La Croix de Lorraine (1)

D'un coup, pour ainsi dire sans transition, Lupin, lorsque le repas fut fini, recouvra toute sa maîtrise et toute son autorité. L'heure n'était plus aux plaisanteries et il ne devait plus céder à ce besoin de surprendre les gens par des coups de théâtre et des tours de magie. Puisqu'il avait découvert le bouchon de cristal dans la cachette, prévue par lui en toute certitude, puisqu'il possédait la liste des vingt-sept, il s'agissait maintenant de jouer la fin de la partie sans retard. Jeu d'enfant, certes, et ce qui restait à faire n'offrait aucune difficulté. Encore fallait-il apporter à ces actes définitifs de la promptitude, de la décision et une clairvoyance infaillible. La moindre faute était irrémédiable. Lupin le savait, mais son esprit, si étrangement lucide, avait examiné toutes les hypothèses. Et ce n'étaient plus que des gestes et des mots mûrement préparés, qu'il allait exécuter et prononcer. — Grognard, le commissionnaire attend boulevard Gambetta avec sa charrette et la malle que nous avons achetée. Amène-le ici et fais monter la malle. Si on te demande quelque chose à l'hôtel, tu diras que c'est pour la dame qui habite au 130. Puis, s'adressant à son autre compagnon : — Le Ballu, retourne au garage et prends livraison de la limousine. Le prix est convenu, 10,000 francs. Tu achèteras une casquette et une lévite de chauffeur et tu amèneras l'auto devant la porte. — L'argent, patron. Lupin saisit un portefeuille qu'on avait retiré du veston de Daubrecq et trouva une liasse énorme de billets de banque. Il en détacha dix.

— Voici dix mille francs. Il paraît que notre ami a gagné la forte somme au Cercle. Va, Le Ballu.

Les deux hommes s'en allèrent par la chambre de Clarisse. Lupin profita d'un moment où Clarisse Mergy ne le regardait pas pour empocher le portefeuille, et cela avec une satisfaction profonde. — L'affaire ne sera pas trop mauvaise, se dit-il. Tous frais payés, j'y retrouverai largement mon compte, et ce n'est pas fini. S'adressant à Clarisse Mergy, il lui demanda : — Vous avez une valise ?

— Oui, une valise que j'ai achetée en arrivant à Nice, ainsi qu'un peu de linge et des objets de toilette, puisque j'ai quitté Paris à l'improviste. — Préparez tout cela. Puis descendez au bureau. Dites que vous attendez votre malle, qu'un commissionnaire l'apporte de la consigne et que vous êtes obligée de la défaire et de la refaire dans votre chambre. Puis annoncez votre départ.

Resté seul, Lupin examina Daubrecq attentivement, puis il fouilla dans toutes les poches et fit main basse sur tout ce qui lui parut présenter un intérêt quelconque.

Grognard revint le premier. La malle, une grande malle d'osier recouverte en moleskine noire, fut déposée dans la chambre de Clarisse. Aidé de Clarisse et de Grognard, Lupin transporta Daubrecq et le plaça dans cette malle, bien assis, mais la tête courbée pour qu'il fût possible de rabattre le couvercle. — Je ne dis pas que ce soit aussi confortable qu'une couchette de wagon-lit, mon cher député, observa Lupin. Mais cela vaut tout de même mieux qu'un cercueil. Au moins il y a de l'air pour respirer. Trois petits trous sur chaque face. Plains-toi !

Puis débouchant un flacon :

— Encore un peu de chloroforme ? Tu as l'air d'adorer cela… Il imbiba de nouveau le masque, tandis que, sur ses ordres, Clarisse et Grognard calaient le député avec du linge, des couvertures de voyage et des coussins, qu'on avait eu la précaution d'entasser dans la malle. — Parfait ! dit Lupin. Voilà un colis qui ferait le tour du monde. Fermons et bouclons.

Le Ballu arrivait en chauffeur.

— L'auto est en bas, patron. — Bien, dit-il. À vous deux, descendez la malle. Il serait dangereux de la confier aux garçons d'hôtel. — Mais si on nous rencontre ?

— Eh bien, quoi, Le Ballu, n'es-tu pas chauffeur ? Tu portes la malle de ta patronne ici présente, la dame du 130, qui descend également, qui monte dans son auto… et qui m'attend deux cents mètres plus loin. Grognard, tu l'aideras à charger. Ah ! Auparavant, fermons la porte de communication.

Lupin passa dans l'autre chambre, ferma l'autre battant, mit le verrou, puis sortit et prit l'ascenseur. Au bureau, il prévint :

— M. Daubrecq a été appelé en hâte à Monte-Carlo. Il me charge de vous avertir qu'il ne rentrera qu'après-demain. Qu'on lui garde sa chambre. D'ailleurs, toutes ses affaires y sont. Voici la clef.

Il s'en alla tranquillement et rejoignit l'automobile, où il trouva Clarisse qui se lamentait : — Mais jamais nous ne serons à Paris demain matin ! C'est de la folie ! La moindre panne…

— Aussi, dit-il, vous et moi nous prenons le train… C'est plus sûr… L'ayant fait monter dans un fiacre, il donna ses dernières instructions aux deux hommes. — Cinquante kilomètres à l'heure en moyenne, n'est-ce pas ? Vous conduirez et vous vous reposerez chacun à son tour. De la sorte, il vous est possible d'être à Paris demain soir lundi vers les six ou sept heures du soir. Mais ne forcez pas l'allure. Si je garde Daubrecq, ce n'est pas que j'aie besoin de lui pour mes projets, c'est comme otage… et puis par précaution… Je tiens à l'avoir sous la main pendant quelques jours. Donc soignez-le, le cher homme… Quelques gouttes de chloroforme toutes les trois ou quatre heures. C'est sa passion. En route, Le Ballu… Et toi, Daubrecq, ne te fais pas trop de bile là-haut. Le toit est solide… Si tu as mal au cœur, ne te gêne pas… En route, Le Ballu !

Il regarda l'auto qui s'éloignait, puis se fit conduire dans un bureau de poste où il rédigea une dépêche ainsi conçue : Monsieur Prasville, préfecture de police, Paris. Individu retrouvé. Vous apporterai le document demain matin onze heures. Communication urgente. — Clarisse.

À deux heures et demie, Clarisse et Lupin arrivaient en gare.

— Pourvu qu'il y ait de la place ! dit Clarisse qui s'alarmait de tout. — De la place ! Mais nos sleepings sont retenus.

— Par qui ?

— Par Jacob… par Daubrecq.

— Comment ?

— Dame !… Au bureau de l'hôtel on m'a remis une lettre qu'un exprès venait d'apporter pour Daubrecq. C'étaient les deux sleepings que Jacob lui envoyait. En outre j'ai sa carte de député. Nous voyagerons donc sous le nom de M. et Mme Daubrecq, et l'on aura pour nous tous les égards qui sont dus à notre rang. Vous voyez, chère madame, tout est prévu.

Le trajet, cette fois, sembla court à Lupin. Interrogée par lui, Clarisse raconta tout ce qu'elle avait fait durant ces derniers jours. Lui-même expliqua le miracle de son irruption dans la chambre de Daubrecq, au moment où son adversaire le croyait en Italie.

— Un miracle, non, dit-il. Mais cependant il y eut en moi, quand je quittai San Remo pour Gênes, un phénomène d'ordre spécial, une sorte d'intuition mystérieuse qui me poussa d'abord à sauter du train — et Le Ballu m'en empêcha — et ensuite à me précipiter vers la portière, à baisser la glace et à suivre des yeux le portier de l'Ambassadeur's Palace, qui m'avait transmis votre message. Or, à cette minute même, ledit portier se frottait les mains d'un air tellement satisfait que, sans autre motif, subitement, je compris tout : j'étais roulé, j'étais roulé par Daubrecq, comme vous l'étiez vous-même. Des tas de petits faits me vinrent à l'esprit. Le plan de l'adversaire m'apparut tout entier. Une minute de plus et le désastre était irrémédiable. J'eus, je l'avoue, quelques instants de véritable désespoir, à l'idée que je n'allais pas pouvoir réparer toutes les erreurs commises. Cela dépendait simplement de l'horaire des trains, qui me permettrait, ou ne me permettrait pas, de retrouver en gare de San-Remo l'émissaire de Daubrecq. Cette fois, enfin, le hasard nous fut favorable. Nous n'étions pas descendus à la première station qu'un train passa pour la France. Quand nous arrivâmes à San-Remo l'homme était là. J'avais bien deviné. Il n'avait plus sa casquette ni sa redingote de portier, mais un chapeau et un veston. Il monta dans un compartiment de seconde classe. Désormais la victoire ne faisait plus de doute.

— Mais… comment ?… dit Clarisse, qui, malgré les pensées qui l'obsédaient, s'intéressait au récit de Lupin. — Comment je suis revenu jusqu'à vous ? Mon Dieu, en ne lâchant plus le sieur Jacob, tout en le laissant libre de ses actions, certain que j'étais qu'il rendrait compte de sa mission à Daubrecq. De fait, ce matin, après une nuit passée dans un petit hôtel de Nice, il rencontra Daubrecq sur la promenade des Anglais. Ils causèrent assez longtemps. Je les suis. Daubrecq regagne son hôtel, installe Jacob dans un des couloirs du rez-de-chaussée, en face du bureau téléphonique, et prend l'ascenseur. Dix minutes plus tard, je savais le numéro de sa chambre, et je savais qu'une dame habitait, depuis la veille, la chambre voisine, le numéro 130. « Je crois que nous y sommes, dis-je à Grognard et à Le Ballu. » Je frappe légèrement à votre porte. Aucune réponse. Et la porte était fermée à clef.

— Eh bien, dit Clarisse ?

— Eh bien, nous l'avons ouverte. Pensez-vous donc qu'il n'y ait qu'une seule clef au monde qui puisse faire fonctionner une serrure ? J'entre donc dans votre chambre, personne. Mais la porte de communication est entre-bâillée. Je me glisse par là. Dès lors un simple rideau me séparait de vous, de Daubrecq… et du paquet de tabac que j'apercevais sur le marbre de la cheminée. — Vous connaissiez donc la cachette ?

— Une perquisition dans le cabinet de travail de Daubrecq à Paris m'avait fait constater la disparition de ce paquet de tabac. En outre…

— En outre ?

— Je savais, par certains aveux arrachés à Daubrecq dans la Tour des Deux-Amants, que le mot Marie détenait la clef de l'énigme. Or ce n'était que le début d'un autre mot que je devinai, pour ainsi dire, au moment même où me frappait l'absence du paquet de tabac. — Quel mot ?

— Maryland… du tabac maryland, le seul que fume Daubrecq.

Et Lupin se mit à rire.

— Est-ce assez bête, hein ? Et, en même temps, comme c'est malin de la part de Daubrecq ! On cherche partout, on fouille partout ! N'ai-je pas dévissé les douilles de cuivre des ampoules électriques pour voir si elles n'abritaient pas un bouchon de cristal ! Mais comment aurais-je eu l'idée, comment un être quelconque, si perspicace qu'il fût, aurait-il eu l'idée de déchirer la bande d'un paquet de maryland, bande apposée, collée, cachetée, timbrée, datée par l'État, sous le contrôle des Contributions Indirectes ? Pensez donc ! l'État complice d'une telle infamie ! L'administration des Contributions Indirectes se prêtant à de pareilles manœuvres. Non ! mille fois non ! La Régie peut avoir des torts. Elle peut fabriquer des allumettes qui ne flambent pas, et des cigarettes où il y a des bûches de Noël. Mais de là à supposer qu'elle est de mèche avec Daubrecq pour soustraire la liste des vingt-sept à la curiosité légitime du gouvernement, ou aux entreprises d'Arsène Lupin, il y a un précipice ! Remarquez qu'il suffisait, pour introduire là-dedans le bouchon de cristal, de peser un peu sur la bande, comme l'a fait Daubrecq, de la rendre plus lâche, de l'enlever, de déplier le papier jaune, d'écarter le tabac, puis de remettre tout en ordre. Remarquez, de même, qu'il nous eût suffi, à Paris, de prendre ce paquet dans nos mains et de l'examiner pour découvrir la cachette. N'importe ! Le paquet en lui-même, le bloc de maryland confectionné, approuvé par l'État et par l'administration des contributions indirectes, cela c'était chose sacrée, intangible, insoupçonnable ! Et personne ne l'ouvrit. Et Lupin conclut :

— C'est ainsi que ce démon de Daubrecq laisse traîner depuis des mois sur sa table, parmi ses pipes et parmi d'autres paquets de tabac non éventrés, ce paquet de tabac intact. Et nulle puissance au monde n'eût pu susciter dans aucun esprit l'idée même confuse d'interroger ce petit cube inoffensif.

XI. — La Croix de Lorraine (1) XI. - The Cross of Lorraine (1)

D'un coup, pour ainsi dire sans transition, Lupin, lorsque le repas fut fini, recouvra toute sa maîtrise et toute son autorité. |||||||||||||recuperó||||||| Suddenly, almost without transition, Lupin, when the meal was over, regained all his composure and all his authority. L'heure n'était plus aux plaisanteries et il ne devait plus céder à ce besoin de surprendre les gens par des coups de théâtre et des tours de magie. It was no longer time for joking and he should no longer give in to this need to surprise people with theatrical gestures and magic tricks. Puisqu'il avait découvert le bouchon de cristal dans la cachette, prévue par lui en toute certitude, puisqu'il possédait la liste des vingt-sept, il s'agissait maintenant de jouer la fin de la partie sans retard. Since he had discovered the crystal stopper in the hiding place, planned by him with absolute certainty, since he possessed the list of the twenty-seven, it was now a matter of playing the end of the game without delay. Jeu d'enfant, certes, et ce qui restait à faire n'offrait aucune difficulté. Child's play, indeed, and what remained to be done presented no difficulty. Encore fallait-il apporter à ces actes définitifs de la promptitude, de la décision et une clairvoyance infaillible. |||||||definitivos|||||||||| However, it was necessary to bring to these final actions promptness, decisiveness, and infallible foresight. La moindre faute était irrémédiable. The slightest mistake was irreparable. Lupin le savait, mais son esprit, si étrangement lucide, avait examiné toutes les hypothèses. Lupin knew this, but his mind, so strangely lucid, had examined every hypothesis. Et ce n'étaient plus que des gestes et des mots mûrement préparés, qu'il allait exécuter et prononcer. ||||||||||cuidadosamente|||||| And they were nothing but carefully prepared gestures and words that he was going to execute and pronounce. Y eran solo gestos y palabras cuidadosamente preparados que iba a ejecutar y pronunciar. — Grognard, le commissionnaire attend boulevard Gambetta avec sa charrette et la malle que nous avons achetée. ||||||||||the||||| ||comisionista|||bulevar Gambetta||||||baúl|||| - Grognard, the messenger is waiting on Gambetta Boulevard with his cart and the trunk we bought. - Grognard, el comisionado está esperando en el bulevar Gambetta con su carreta y el baúl que hemos comprado. Amène-le ici et fais monter la malle. Bring him here and have him load the trunk. Tráelo aquí y haz subir el baúl. Si on te demande quelque chose à l'hôtel, tu diras que c'est pour la dame qui habite au 130. |||||||||will say|||||||| If someone asks you for something at the hotel, you say it's for the lady who lives in 130. Puis, s'adressant à son autre compagnon : Then, addressing his other companion: — Le Ballu, retourne au garage et prends livraison de la limousine. ||||||||||limusina - Le Ballu, go back to the garage and take delivery of the limousine. Le prix est convenu, 10,000 francs. The price is agreed, 10,000 francs. Tu achèteras une casquette et une lévite de chauffeur et tu amèneras l'auto devant la porte. ||||||jacket||||||||| |comprarás|||||levita de chófer|||||llevarás|||| You'll buy a chauffeur's cap and a levite and bring the car to the front door. — L'argent, patron. - The money, boss. Lupin saisit un portefeuille qu'on avait retiré du veston de Daubrecq et trouva une liasse énorme de billets de banque. ||||||||||||||paquete de billetes||||| Lupin seized a wallet that had been removed from Daubrecq's jacket and found a huge stack of banknotes. Il en détacha dix. ||desprendió| He took out ten of them.

— Voici dix mille francs. Il paraît que notre ami a gagné la forte somme au Cercle. It seems that our friend won a large sum at the Circle. Va, Le Ballu. Go, Le Ballu.

Les deux hommes s'en allèrent par la chambre de Clarisse. The two men left through Clarisse's room. Lupin profita d'un moment où Clarisse Mergy ne le regardait pas pour empocher le portefeuille, et cela avec une satisfaction profonde. ||||||||||||meterse en bolsillo|||||||| Lupin took advantage of a moment when Clarisse Mergy wasn't looking to pocket the wallet, and did so with deep satisfaction. — L'affaire ne sera pas trop mauvaise, se dit-il. — The deal won't be too bad, he thought. Tous frais payés, j'y retrouverai largement mon compte, et ce n'est pas fini. All expenses paid, I will easily make a profit, and it's not over yet. S'adressant à Clarisse Mergy, il lui demanda : Addressing Clarisse Mergy, he asked her: — Vous avez une valise ? - Do you have a suitcase?

— Oui, une valise que j'ai achetée en arrivant à Nice, ainsi qu'un peu de linge et des objets de toilette, puisque j'ai quitté Paris à l'improviste. ||||||||||||||laundry||||||||||in| ||||||||||||||ropa||||||||||| - Yes, a suitcase that I bought when I arrived in Nice, as well as some clothes and toiletries, since I left Paris unexpectedly. — Préparez tout cela. Puis descendez au bureau. Dites que vous attendez votre malle, qu'un commissionnaire l'apporte de la consigne et que vous êtes obligée de la défaire et de la refaire dans votre chambre. |that||||||||||||||||||||||||| |||||baúl|||la trae|||||||||||||||||| Say that you are waiting for your trunk, that a porter will bring it from the left luggage office and that you are forced to unpack and repack it in your room. Puis annoncez votre départ. Then announce your departure.

Resté seul, Lupin examina Daubrecq attentivement, puis il fouilla dans toutes les poches et fit main basse sur tout ce qui lui parut présenter un intérêt quelconque. ||||||||registró|||||||||||||||||| Left alone, Lupin examined Daubrecq carefully, then he searched through all the pockets and took everything that seemed of any interest to him.

Grognard revint le premier. Grognard returned first. La malle, une grande malle d'osier recouverte en moleskine noire, fut déposée dans la chambre de Clarisse. |||||of wicker||||||||||| |||||de mimbre|||molesquín|||||||| The trunk, a large wicker trunk covered in black moleskin, was placed in Clarisse's room. Aidé de Clarisse et de Grognard, Lupin transporta Daubrecq et le plaça dans cette malle, bien assis, mais la tête courbée pour qu'il fût possible de rabattre le couvercle. ||||||||||||||||sitting|||||||||||| |||||||||||||||||pero|||inclinada||||||Cerrar||tapa With the help of Clarisse and Grognard, Lupin carried Daubrecq and placed him in this trunk, sitting comfortably but with his head bent so that the lid could be closed. Ayudado por Clarisse y Grognard, Lupin transportó a Daubrecq y lo colocó en este baúl, sentado cómodamente, pero con la cabeza inclinada para que fuera posible cerrar la tapa. — Je ne dis pas que ce soit aussi confortable qu'une couchette de wagon-lit, mon cher député, observa Lupin. "I'm not saying it's as comfortable as a sleeper berth, my dear deputy," Lupin remarked. — No digo que sea tan cómodo como un camarote de un tren cama, mi querido diputado, observó Lupin. Mais cela vaut tout de même mieux qu'un cercueil. |||||||than a| ||||||||ataúd But that's still better than a coffin. Pero aún así, es mejor que un ataúd. Au moins il y a de l'air pour respirer. At least there is air to breathe. Trois petits trous sur chaque face. Three small holes on each side. Plains-toi ! ¡Quéjate!| Complain!

Puis débouchant un flacon : |||frasco Then opening a bottle:

— Encore un peu de chloroforme ? - A little more chloroform? Tu as l'air d'adorer cela… |||de adorar| You seem to love it... Il imbiba de nouveau le masque, tandis que, sur ses ordres, Clarisse et Grognard calaient le député avec du linge, des couvertures de voyage et des coussins, qu'on avait eu la précaution d'entasser dans la malle. |empapó|||||||||||||colocaban|||||ropa de cama|||||||||||||||| Er tränkte die Maske erneut, während Clarisse und Grognard auf seinen Befehl hin den Abgeordneten mit Wäsche, Reisedecken und Kissen, die vorsichtshalber in den Koffer gepackt worden waren, ausstatteten. He soaked the mask again, while, on his orders, Clarisse and Grognard propped up the deputy with linens, travel blankets, and cushions that had been carefully stacked in the trunk. — Parfait ! - Perfect! dit Lupin. Voilà un colis qui ferait le tour du monde. ||paquete|||||| Here is a package that would travel around the world. Fermons et bouclons. Cerramos||cerremos y aseguremos Let's close and buckle up. Cerremos y aseguremos.

Le Ballu arrivait en chauffeur. The Ballu was arriving as a driver. El Ballu llegaba como conductor.

— L'auto est en bas, patron. - El auto está abajo, jefe. — Bien, dit-il. À vous deux, descendez la malle. Il serait dangereux de la confier aux garçons d'hôtel. — Mais si on nous rencontre ?

— Eh bien, quoi, Le Ballu, n'es-tu pas chauffeur ? ||||||||conductor Tu portes la malle de ta patronne ici présente, la dame du 130, qui descend également, qui monte dans son auto… et qui m'attend deux cents mètres plus loin. You're carrying the trunk of your boss here, the lady in 130, who's also coming down, getting into her car... and waiting for me a couple of hundred meters down the road. Grognard, tu l'aideras à charger. ||le ayudarás|| Ah ! Auparavant, fermons la porte de communication.

Lupin passa dans l'autre chambre, ferma l'autre battant, mit le verrou, puis sortit et prit l'ascenseur. Lupin went into the other room, closed the other door, locked it, then left and took the elevator. Au bureau, il prévint : |||advirtió

— M. Daubrecq a été appelé en hâte à Monte-Carlo. — Mr. Daubrecq was urgently summoned to Monte-Carlo. Il me charge de vous avertir qu'il ne rentrera qu'après-demain. He asked me to inform you that he will not be returning until the day after tomorrow. Qu'on lui garde sa chambre. His room is to be kept for him. D'ailleurs, toutes ses affaires y sont. In fact, all his belongings are there. Voici la clef.

Il s'en alla tranquillement et rejoignit l'automobile, où il trouva Clarisse qui se lamentait : He left quietly and joined the car, where he found Clarisse lamenting: — Mais jamais nous ne serons à Paris demain matin ! - But we will never be in Paris tomorrow morning! C'est de la folie ! This is madness! La moindre panne…

— Aussi, dit-il, vous et moi nous prenons le train… C'est plus sûr… |dijo||||||||||| — Also, he said, you and I are taking the train... It's safer... L'ayant fait monter dans un fiacre, il donna ses dernières instructions aux deux hommes. |||||carriage|||||||| |||||carruaje de alquiler|||||||| Having him get into a cab, he gave his final instructions to the two men. — Cinquante kilomètres à l'heure en moyenne, n'est-ce pas ? — Fifty kilometers per hour on average, right? Vous conduirez et vous vous reposerez chacun à son tour. |conducirán||||descansarán|||| You will drive and rest in turns. De la sorte, il vous est possible d'être à Paris demain soir lundi vers les six ou sept heures du soir. In this way, it is possible for you to be in Paris tomorrow evening, Monday around six or seven o'clock in the evening. Mais ne forcez pas l'allure. But do not rush. Si je garde Daubrecq, ce n'est pas que j'aie besoin de lui pour mes projets, c'est comme otage… et puis par précaution… Je tiens à l'avoir sous la main pendant quelques jours. |||||||||||||||||Rehén|||||||||||||| If I keep Daubrecq, it's not that I need him for my projects, it's as a hostage... and then as a precaution... I want to have him on hand for a few days. Donc soignez-le, le cher homme… Quelques gouttes de chloroforme toutes les trois ou quatre heures. |Cuídenlo|||||||||||||| A few drops of chloroform every three or four hours. C'est sa passion. It's his passion. En route, Le Ballu… Et toi, Daubrecq, ne te fais pas trop de bile là-haut. ||||||Daubrecq||||||||| |||||||||||||preocupes demasiado|| On the road, Le Ballu... And you, Daubrecq, don't worry too much up there. Le toit est solide… Si tu as mal au cœur, ne te gêne pas… En route, Le Ballu ! The roof is solid... If you feel sick, don't hesitate... On the road, Le Ballu!

Il regarda l'auto qui s'éloignait, puis se fit conduire dans un bureau de poste où il rédigea une dépêche ainsi conçue : ||||||||||||||||redactó|||| He watched the car driving away, then had himself driven to a post office where he drafted a dispatch as follows: Monsieur Prasville, préfecture de police, Paris. Mr. Prasville, police prefecture, Paris. Individu retrouvé. Individual found. Vous apporterai le document demain matin onze heures. I'll bring you the document tomorrow morning at eleven. Communication urgente. Urgent communication. — Clarisse. — Clarisse.

À deux heures et demie, Clarisse et Lupin arrivaient en gare. ||||||||||estación de tren At two-thirty, Clarisse and Lupin arrived at the station.

— Pourvu qu'il y ait de la place ! — As long as there is room! dit Clarisse qui s'alarmait de tout. said Clarisse who worried about everything. — De la place ! — Room! Mais nos sleepings sont retenus. But our sleepings are booked.

— Par qui ? — By whom?

— Par Jacob… par Daubrecq. — By Jacob... by Daubrecq.

— Comment ?

— Dame !… Au bureau de l'hôtel on m'a remis une lettre qu'un exprès venait d'apporter pour Daubrecq. - At the hotel office, I was handed a letter that an express had just brought for Daubrecq. C'étaient les deux sleepings que Jacob lui envoyait. These were the two sleeping cars that Jacob sent her. En outre j'ai sa carte de député. Moreover, I have his deputy card. Nous voyagerons donc sous le nom de M. et Mme Daubrecq, et l'on aura pour nous tous les égards qui sont dus à notre rang. |viajaremos||||||||||||||||||||||| So we will travel under the name of Mr. and Mrs. Daubrecq, and we will be treated with all the respect due to our status. Vous voyez, chère madame, tout est prévu. As you can see, dear lady, everything is taken care of.

Le trajet, cette fois, sembla court à Lupin. This time, the journey seemed short to Lupin. Interrogée par lui, Clarisse raconta tout ce qu'elle avait fait durant ces derniers jours. Questioned by him, Clarisse told him everything she had done during the last few days. Lui-même expliqua le miracle de son irruption dans la chambre de Daubrecq, au moment où son adversaire le croyait en Italie. He himself explained the miracle of his unexpected arrival in Daubrecq's room, at the moment when his opponent thought he was in Italy.

— Un miracle, non, dit-il. — Not a miracle, he said. Mais cependant il y eut en moi, quand je quittai San Remo pour Gênes, un phénomène d'ordre spécial, une sorte d'intuition mystérieuse qui me poussa d'abord à sauter du train — et Le Ballu m'en empêcha — et ensuite à me précipiter vers la portière, à baisser la glace et à suivre des yeux le portier de l'Ambassadeur's Palace, qui m'avait transmis votre message. ||||||||||||||||||||de intuición misteriosa||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||| Aber dennoch gab es in mir, als ich von San Remo nach Genua fuhr, ein Phänomen besonderer Art, eine Art mysteriöse Intuition, die mich zuerst dazu brachte, aus dem Zug zu springen - und Le Ballu hielt mich davon ab - und dann zur Autotür zu eilen, das Glas herunterzulassen und mit den Augen dem Portier des Ambassadeur's Palace zu folgen, der mir Ihre Nachricht überbracht hatte. But nevertheless, when I left San Remo for Genoa, there was a special phenomenon within me, a kind of mysterious intuition that first made me want to jump off the train — Le Ballu stopped me — and then urged me to rush to the door, lower the window and follow with my eyes the doorman of the Ambassador's Palace, who had passed on your message. Or, à cette minute même, ledit portier se frottait les mains d'un air tellement satisfait que, sans autre motif, subitement, je compris tout : j'étais roulé, j'étais roulé par Daubrecq, comme vous l'étiez vous-même. |||||||||||||||||||||||||||||||lo estabas|| At that very moment, the said doorman was rubbing his hands in such a satisfied manner that, without any other reason, suddenly, I understood everything: I had been deceived, I had been deceived by Daubrecq, just like you were. Des tas de petits faits me vinrent à l'esprit. Lots of little facts came to my mind. Le plan de l'adversaire m'apparut tout entier. The opponent's plan appeared to me in its entirety. Une minute de plus et le désastre était irrémédiable. One more minute and the disaster would be irreversible. J'eus, je l'avoue, quelques instants de véritable désespoir, à l'idée que je n'allais pas pouvoir réparer toutes les erreurs commises. I must admit, I had a few moments of real despair at the thought that I wouldn't be able to correct all the mistakes I had made. Cela dépendait simplement de l'horaire des trains, qui me permettrait, ou ne me permettrait pas, de retrouver en gare de San-Remo l'émissaire de Daubrecq. ||||||||||||||||||||||el emisario|| It simply depended on the train schedule, which would either allow me to meet Daubrecq's emissary at the San-Remo station or not. Cette fois, enfin, le hasard nous fut favorable. This time, finally, luck was on our side. Nous n'étions pas descendus à la première station qu'un train passa pour la France. We had not even reached the first station when a train passed by for France. Quand nous arrivâmes à San-Remo l'homme était là. When|||||||| When we arrived in San Remo, the man was there. J'avais bien deviné. I had guessed correctly. Il n'avait plus sa casquette ni sa redingote de portier, mais un chapeau et un veston. |||||||chaqueta larga|||||||| He no longer wore his porter's cap and frock coat, but a hat and jacket. Il monta dans un compartiment de seconde classe. Désormais la victoire ne faisait plus de doute. From now on, the victory was no longer in doubt.

— Mais… comment ?… dit Clarisse, qui, malgré les pensées qui l'obsédaient, s'intéressait au récit de Lupin. |||||||||la obsesionaban||||| "But... how?" said Clarisse, who, despite the thoughts obsessing her, was interested in Lupin's story. — Comment je suis revenu jusqu'à vous ? "How did I manage to come back to you?" Mon Dieu, en ne lâchant plus le sieur Jacob, tout en le laissant libre de ses actions, certain que j'étais qu'il rendrait compte de sa mission à Daubrecq. ||||soltando||||||||||||||||||||||| My God, by not letting go of Sieur Jacob, while leaving him free to do as he pleased, certain as I was that he would report back to Daubrecq. De fait, ce matin, après une nuit passée dans un petit hôtel de Nice, il rencontra Daubrecq sur la promenade des Anglais. In fact, this morning, after a night spent in a small hotel in Nice, he met Daubrecq on the Promenade des Anglais. Ils causèrent assez longtemps. They talked for quite a while. Je les suis. ||Los sigo. I am following them. Los sigo. Daubrecq regagne son hôtel, installe Jacob dans un des couloirs du rez-de-chaussée, en face du bureau téléphonique, et prend l'ascenseur. Daubrecq returns to his hotel, installs Jacob in one of the ground floor corridors, opposite the telephone booth, and takes the elevator. Daubrecq regresa a su hotel, instala a Jacob en uno de los pasillos de la planta baja, frente a la oficina telefónica, y toma el ascensor. Dix minutes plus tard, je savais le numéro de sa chambre, et je savais qu'une dame habitait, depuis la veille, la chambre voisine, le numéro 130. Ten minutes later, I knew his room number, and I knew that a lady had been staying in the neighboring room, room number 130, since the day before. Diez minutos más tarde, sabía el número de su habitación, y sabía que desde la víspera una dama ocupaba la habitación vecina, el número 130. « Je crois que nous y sommes, dis-je à Grognard et à Le Ballu. "I think we're there," I said to Grognard and Le Ballu. » Je frappe légèrement à votre porte. Aucune réponse. Et la porte était fermée à clef.

— Eh bien, dit Clarisse ? — Well, said Clarisse?

— Eh bien, nous l'avons ouverte. — Well, we opened it. Pensez-vous donc qu'il n'y ait qu'une seule clef au monde qui puisse faire fonctionner une serrure ? Do you think then that there is only one key in the world that can operate a lock? J'entre donc dans votre chambre, personne. So I enter your room, no one. Mais la porte de communication est entre-bâillée. |||||||entreabierta But the communicating door is ajar. Je me glisse par là. I slip through there. Dès lors un simple rideau me séparait de vous, de Daubrecq… et du paquet de tabac que j'apercevais sur le marbre de la cheminée. From then on, only a curtain separated me from you, from Daubrecq... and from the package of tobacco that I could see on the marble of the fireplace. — Vous connaissiez donc la cachette ? - So you knew about the hiding place?

— Une perquisition dans le cabinet de travail de Daubrecq à Paris m'avait fait constater la disparition de ce paquet de tabac. |registro policial||||||||||||||||||| - A search in Daubrecq's study in Paris had shown me the disappearance of this package of tobacco. En outre… Furthermore...

— En outre ? - Furthermore?

— Je savais, par certains aveux arrachés à Daubrecq dans la Tour des Deux-Amants, que le mot Marie détenait la clef de l'énigme. - I knew, from some confessions forced out of Daubrecq in the Tower of the Two Lovers, that the word Marie held the key to the mystery. Or ce n'était que le début d'un autre mot que je devinai, pour ainsi dire, au moment même où me frappait l'absence du paquet de tabac. But it was only the beginning of another word that I guessed, so to speak, at the very moment that the absence of the tobacco packet struck me. — Quel mot ?

— Maryland… du tabac maryland, le seul que fume Daubrecq.

Et Lupin se mit à rire.

— Est-ce assez bête, hein ? — Is that stupid, huh? Et, en même temps, comme c'est malin de la part de Daubrecq ! ||||||clever||||| And, at the same time, how clever of Daubrecq! On cherche partout, on fouille partout ! ||everywhere||| ||||registrar| We're looking everywhere, searching everywhere! N'ai-je pas dévissé les douilles de cuivre des ampoules électriques pour voir si elles n'abritaient pas un bouchon de cristal ! ||||the||||||||see|||||||| |||desenroscado||casquillos de cobre||||bombillas eléctricas||||||albergaban||||| Habe ich nicht die Kupferfassungen von Glühbirnen aufgeschraubt, um zu sehen, ob sich darin ein Kristallpfropfen befindet? Did I not unscrew the copper sockets of light bulbs to see if they did not contain a crystal stopper! Mais comment aurais-je eu l'idée, comment un être quelconque, si perspicace qu'il fût, aurait-il eu l'idée de déchirer la bande d'un paquet de maryland, bande apposée, collée, cachetée, timbrée, datée par l'État, sous le contrôle des Contributions Indirectes ? |||||||||||||||||||||||||||colocada||sellada||||||||||Impuestos Indirectos Aber wie wäre ich auf die Idee gekommen, wie wäre irgendein Wesen, so scharfsinnig es auch sein mochte, auf die Idee gekommen, den Streifen eines Maryland-Pakets zu zerreißen, ein Streifen, der vom Staat unter der Kontrolle der Contributions Indirectes angebracht, geklebt, versiegelt, gestempelt und datiert worden war? But how would I have had the idea, how would any being, no matter how perspicacious he was, have had the idea of tearing the strip off a pack of Maryland, a strip affixed, glued, sealed, stamped, dated by the State, under the control of Indirect Taxes? Pensez donc ! Just think about it! l'État complice d'une telle infamie ! der Staat als Komplize einer solchen Infamie! The state is complicit in such infamy! L'administration des Contributions Indirectes se prêtant à de pareilles manœuvres. Die Administration des Contributions Indirectes (Verwaltung der indirekten Steuern) macht bei solchen Manövern mit. The administration of Indirect Taxes lending itself to such maneuvers. Non ! No! mille fois non ! La Régie peut avoir des torts. |La administración||||culpas The Company may be at fault. Elle peut fabriquer des allumettes qui ne flambent pas, et des cigarettes où il y a des bûches de Noël. ||||cerillas|||se encienden|no|||||||||troncos de Navidad|| It may produce matches that do not ignite, and cigarettes with Christmas logs in them. Mais de là à supposer qu'elle est de mèche avec Daubrecq pour soustraire la liste des vingt-sept à la curiosité légitime du gouvernement, ou aux entreprises d'Arsène Lupin, il y a un précipice ! |||||||||||||||||||||||||to the|||||||| But to suppose that it is colluding with Daubrecq to hide the list of the twenty-seven from the legitimate curiosity of the government, or from the schemes of Arsène Lupin, is a stretch! Remarquez qu'il suffisait, pour introduire là-dedans le bouchon de cristal, de peser un peu sur la bande, comme l'a fait Daubrecq, de la rendre plus lâche, de l'enlever, de déplier le papier jaune, d'écarter le tabac, puis de remettre tout en ordre. "Noten"||||||||||||||||||||||||||más floja||||desplegar|||||||||||| Note that all you had to do to get the crystal stopper in there was to put a little weight on the band, as Daubrecq did, make it looser, remove it, unfold the yellow paper, push the tobacco aside, then put everything back in order. Remarquez, de même, qu'il nous eût suffi, à Paris, de prendre ce paquet dans nos mains et de l'examiner pour découvrir la cachette. Notice also that it would have been enough for us in Paris to take this package in our hands and examine it to discover the hiding place. N'importe ! Never mind! Le paquet en lui-même, le bloc de maryland confectionné, approuvé par l'État et par l'administration des contributions indirectes, cela c'était chose sacrée, intangible, insoupçonnable ! ||||||||||Aprobado|||||||||||||intangible|Incuestionable The package itself, the block of Maryland tobacco manufactured, approved by the State and by the indirect tax administration, that was a sacred, untouchable, unsuspected thing! Et personne ne l'ouvrit. And no one opened it. Et Lupin conclut : And Lupin concluded:

— C'est ainsi que ce démon de Daubrecq laisse traîner depuis des mois sur sa table, parmi ses pipes et parmi d'autres paquets de tabac non éventrés, ce paquet de tabac intact. |||||||||||||||||||||||||sin abrir||||| - This is how that demon Daubrecq has been leaving on his table for months, among his pipes and other unopened packets of tobacco, this intact packet of tobacco. Et nulle puissance au monde n'eût pu susciter dans aucun esprit l'idée même confuse d'interroger ce petit cube inoffensif. |||||||||||||||||cubo pequeño| And no power in the world could have aroused in any mind even the vague idea of questioning this harmless little cube.