Journal en français facile 02 juillet 2019
Guillaume Naudin : Il est 20h en temps universel (TU), 22h ici à Paris. Vous écoutez RFI. Bonsoir à toutes et à tous et bienvenue dans le Journal en français facile. Avec Zéphyrin Kouadio. Bonsoir Zéphirin.
Zéphyrin Kouadio : Bonsoir.
GN : Dans l'actualité de ce mardi, il y a un accord à Bruxelles sur les nominations aux postes clés de l'Union européenne. La présidente de la commission sera allemande. Celle de la Banque centrale sera française.
ZK : Un incendie à bord d'un sous-marin militaire russe. Il a fait 14 morts et ravive le souvenir de la tragédie du Koursk il y a quelques années.
GN : Les conséquences des attentats de Pâques au Sri Lanka. Les hauts responsables du pays sont accusés de ne pas avoir assez agi.
ZK : Le recul de la marque de chaussure de sport Nike. Le fabricant américain a déclenché une polémique sur l'utilisation du drapeau de son pays.
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ZK : Le sommet européen à Bruxelles est enfin terminé.
GN : Il aura fallu plus de 48 h de discussions, de négociations et de tractations, mais cette fois, ça y est. Les Chefs d'État et de gouvernement des 28 pays membres de l'union se sont mis d'accord sur les noms de ceux qui vont occuper les principaux postes à responsabilité pour les cinq ans à venir. La nuit a manifestement porté conseil et la situation s'est débloquée au cours de la journée. À Bruxelles, Pierre Bénazet.
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ZK : La rentrée du nouveau parlement européen à Strasbourg.
GN : en attendant l'élection du président demain, l'ouverture de la première session de l'assemblée élue à la fin mai a été marquée par l'arrivée des élus du Brexit party de Nigel Farage. ils ont tourné le dos au moment de l'hymne européen. Des milliers de Catalans ont aussi manifesté à l'extérieur, en soutien à trois élus indépendantistes empêchés de siéger par les autorités espagnoles.
ZK : Les doutes de la France sur l'accord commercial entre l'Union européenne et le Mercosur.
GN : C'est l'organisation économique qui rassemble les pays d'Amérique du Sud. La France demande à voir dit le ministre français d'affaires étrangères Jean-Yves le Drian. Cet accord conclu vendredi soir suscite des doutes sérieux en France en Europe notamment par ses conséquences sur le climat et l'agriculture.
ZK : 14 morts dans un sous-marin en Russie.
GN : La tragédie s'est déroulée dans les eaux de l'océan Arctique dans le Grand Nord. C'est un incendie qui est à l'origine de la mort des marins. À Moscou les explications de Daniel Vallot.
C'est un bref communiqué du ministère de la Défense, qui ne donne quasiment aucun détail sur les circonstances du drame. Selon ce communiqué, l'incendie s'est déclaré lundi soir à bord du sous-marin, et les 14 hommes sont morts intoxiqués par la fumée. Le sous-marin, ajoute le communiqué, effectuait une mission d'observation sur les fonds maritimes. Une partie de l'équipage a vraisemblablement survécu, puisque l'appareil a pu revenir dans son port d'attache, située dans la ville fermée de Severomorsk, dans la région de Mourmansk. Aucun détail sur le type de l'appareil – mais selon des sources citées par la presse russe il s'agirait d'un sous-marin à propulsion nucléaire de type AS-12 – un sous-marin conçu pour opérer en grande profondeur, et qui peut accueillir jusqu'à 25 membres d'équipages. La mort de ses 14 sous-mariniers rappelle bien sûr de très mauvais souvenirs en Russie : la tragédie du Koursk en 2000 et le décès de 118 hommes au tout début du premier mandat de Valdimir Poutine. Le président russe avait alors été critiqué pour le caractère tardif de sa réaction. La leçon a été visiblement retenue, puisque Vladimir Poutine est intervenu en début de soirée à la télévision, pour déplorer je cite « une grande perte pour la marine russe ». Daniel Vallot Moscou RFI.
ZK : Carola Rackete est libre.
GN : La justice italienne a dit que la capitaine du seawatch devait être libérée. Elle avait été arrêtée pour avoir débarqué de force en Italie des migrants secourus en mer méditerranée.
ZK : Au Sri Lanka, les sanctions tombent toutes en haut de l'État, deux mois après les sanglants attentats de Pâques.
GN : L'ancien chef de la police et un ancien haut responsable du ministère de la Défense sont accusés de « graves crimes contre l'humanité ». Il leur est reproché de n'avoir pas su ou pas pu enrayer la préparation de cette série attaques djihadistes a la bombe, qui ont fait 258 morts. Le président sri lankais continue quant a lui d'être accusé d'être le premier responsable de cet échec des services de renseignement. Les explications d'Antoine Guinard.
Les querelles politiques continuent au Sri Lanka pour déterminer qui sont ceux qui ont échoué dans leur combat contre le terrorisme islamiste. Les deux principaux accusés, l'ex -chef de la police Pujith Jayasundera et l'ancien secrétaire d'État a la Défense Hemasiri Fernando, dont le procureur général a ordonné l'audition, pointe eux du doigt le président du pays Maithripala Sirisena. Ils accusent M. Sirisena de n'avoir pas pris au sérieux la menace djihadiste, malgré des renseignements très précis, venant notamment des services indiens début avril, sur des attentats imminents. Le 12 juin dernier, un ancien gouverneur du Sri Lanka avait accusé le service de renseignements d'avoir protégé le NTJ, le groupe islamiste local derrière les attentats du 21 avril, afin d'obtenir sa coopération. Le président Sirisena fait tout pour saboter le travail du comité parlementaire constitué pour enquêter sur ces attentats. De son cote l'opposition espère tirer son épingle du jeu. Elle affirme que c'est la rivalité flagrante entre le président et le Premier ministre, qui a mené à l'inefficacité des services de renseignement et de la lutte contre le terrorisme.
ZK : Les urgentistes manifestaient aujourd'hui à Paris et dans toute la France.
GN : Les services d'urgence de l'hôpital sont en grève depuis plusieurs mois, mais aujourd'hui la plupart syndicats ont rejoint le mouvement. Journée de mobilisation nationale donc pour réclamer une augmentation de salaire de 300 euros, un moratoire sur les fermetures de lits et de nouvelles embauches.
ZK : Le nouvel arrêt des soins de Vincent Lambert.
GN : il débute aujourd'hui. C'est le chef du service des soins palliatifs de l'hôpital de Reims qui l'annonce. L'arrêt des soins avait commencé une première fois avant d'être interrompu sur demande de la Cour de cassation. Vendredi, la Cour de cassation autorise les médecins à arrêter de donner à manger et à boire pour maintenir en vie ce patient paralysé en état végétatif depuis plus de 10 ans et un accident de moto. Il est devenu le symbole du débat sur la fin de vie en France.
ZK : Nike voulait communiquer sur le patriotisme américain, mais a dû faire marche arrière.
GN : Après des protestations du joueur de football américain Colin Kaepernick, la marque a retiré son modèle Air Max one USA, conçu en prévision de la fête nationale le 4 juillet. Alors, quel est le problème ? On le voit avec Pauline Gleize.
Le problème, c'est le drapeau brodé sur le talon de la basket blanche et rouge. Un drapeau américain, mais pas celui que l'on a l'habitude de voir flotter à la maison blanche. Une bannière avec non pas 50 étoiles alignées, mais 13 étoiles en cercle. Et cette version de la fin du 18e siècle, juste après l'indépendance, suscite la colère de Colin Kaepernick, le sportif qui s'était fait internationalement connaître pour avoir protesté contre les violences policières envers les afro-américains. Une contestation symbolique : il avait posé le genou à terre pendant l'hymne national. Cela lui avait valu des insultes de la part de Donald Trump et, assure-t-il, de ne plus retrouver d'équipe à la fin de son contrat chez les San Francisco 49rs. Colin Kaepernick intervient de nouveau donc pour protester contre le nouveau modèle de Nike, car pour lui le « Betsy Ross » évoque l'époque de l'esclavage. Et des groupes suprémacistes blancs se sont récemment appropriés l'étendard, explique encore le Wall Street Journal, même s'il ne faut pas le confondre avec le drapeau des confédérés qui lui aussi arbore 13 étoiles (en croix, cette fois). Le mécontentement de Colin Kaepernick était d'autant plus gênant pour l'équipementier sportif, qu'il en a fait son égérie à l'automne dernier. Ce n'est pas la première fois que Nike est rattrapé par la politique. Il y a quelques jours, la marque à la virgule a retiré un modèle du marché chinois : effet collatéral du mouvement de contestation à Hong Kong. Le designer japonais de la chaussure avait posté un message de soutien aux manifestants. En mai, c'est pour des questions de propriété intellectuelle qu'une ligne de chaussure a été supprimée. Des Indiens du Panama accusaient la multinationale d'avoir copié des dessins traditionnels.
GN : Beaucoup de football aujourd'hui avec la Première demi-finale dans la coupe du monde féminine en France : les Américaines tenantes du titre affrontent l'Angleterre, cela se passe à Lyon, u début de la deuxième mi-temps les Américaines mènent : 2 à 1. Suite de la coupe d'Afrique des nations en Égypte, c'est l'épilogue des matchs du premier tour dans 2 groupes. Dans le groupe F : Bénin-Cameroun 0-0 et Guinée Bissau-Ghana 0-2. Dans le groupe E : Angola-Mali 0-1 et Mauritanie-Tunisie 0-0.