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RFI - Journal en français facile 2017 - 2020, Journal en français facile 05 septembre 2019

Journal en français facile 05 septembre 2019

Loïc Bussières : 22h à Paris, 2h de moins en temps universel. Bonsoir et bienvenue si vous nous rejoignez pour votre journal en français facile que je vous présente en compagnie de Zéphyrin Kouadio. Bonsoir Zéphyrin.

Zéphyrin Kouadio : Bonsoir.

LB : À la une : plutôt mourir que de repousser la date du Brexit, c'est ce que dit Boris Johnson aujourd'hui. Le Premier ministre britannique qui enchaîne les revers ces derniers jours alors que les députés souhaitent de leur côté repousser de trois mois la sortie de l'UE.

ZK : En Italie, le chapitre de la crise politique est en revanche terminé. Le pays vient de se doter d'un nouveau gouvernement avec notamment un ministre de l'Économie bien placé pour s'adresser à Bruxelles. Les explications dans ce journal.

LB : Et puis nous reviendrons également sur ces nouvelles révélations concernant Facebook. Le géant américain qui a décidément du mal à protéger efficacement les données personnelles de ses utilisateurs.

------

ZK : Au Royaume-Uni, les jours se suivent et se ressemblent pour Boris Johnson. Le Premier ministre qui enchaîne les revers sur sa manière d'aborder le Brexit -la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne.

LB : Il a cette semaine en effet perdu la majorité au Parlement. Il souhaitait des législatives anticipées, mais se heurte au refus des députés. Enfin ce jeudi, alors qu'il était en déplacement dans le Yorkshire pour répondre aux parlementaires qui refusent de déclencher des élections anticipées, Boris Johnson a dû faire face à des vents contraires. RFI Londres, Muriel Delcroix.

Ce déplacement dans le West Yorkshire devait être le lancement en fanfare de la campagne électorale de Boris Johnson. Mais comme la veille, tout a semblé se liguer contre le Premier ministre : le frère du dirigeant, Jo Johnson a annoncé à la surprise générale qu'il démissionnait du gouvernement et ne se représenterait pas non plus en tant que député conservateur. Un coup extrêmement brutal asséné en public par ce frère cadet, pro-européen, qui dit jeter l'éponge, car il ne pense pas que Boris Johnson agisse dans l'intérêt du pays en risquant un Brexit sans accord. « Si même son frère ne lui fait pas confiance, qui peut lui faire confiance se sont dès lors interrogés », tout haut, les commentateurs politiques à Westminster. Pendant ce temps dans le Yorkshire Boris Johnson s'est retrouvé en difficulté pris à partie dans les rues qu'il visitait. « Vous devriez être à Bruxelles en train de négocier au lieu d'être ici, en réalité vous ne faites rien ! » lui a lancé devant les caméras un électeur furieux. Et pour couronner le tout, le point presse devant de jeunes recrues des forces de police a tourné au désastre : arrivé avec une heure et demie de retard Boris Johnson a improvisé un discours complètement décousu. Lui qui disait vouloir préciser son programme pour le pays, n'a finalement parlé que du Brexit, avant de lancer sur la défensive qu'il préférerait « crever la gueule ouverte » plutôt que de quémander un report à Bruxelles. Un cri du cœur qui aurait pu porter si au même moment une jeune policière debout derrière lui ne s'était pas soudain affaissée, visiblement prise de malaise à force de rester immobile, obligeant le Premier ministre à abréger. Décidément rien ne va plus actuellement pour Boris Johnson.

ZK : En Italie, après un mois de crise politique, le pays a désormais un nouveau gouvernement.

LB : Le poste stratégique de ministre de l'Économie et des Finances a été confié à Roberto Gualtieri, membre du Parti démocrate. Il est aussi l'actuel président de la commission des Affaires économiques au Parlement européen. Grand connaisseur des arcanes de Bruxelles, il est le meilleur interlocuteur entre la Commission et son pays, dont les relations se sont tendues ces derniers mois. Altin Lazaj.

Roberto Gualtieri n'aura pas la tâche facile. L'Italie, troisième économie de la zone euro tourne au ralenti. La croissance de son PIB a été nulle sur les six premiers mois de l'année et certains économistes anticipent même une récession de l'économie pour l'ensemble de l'année. Dans ce contexte, le chômage qui avoisine les 10 % de la population active pourra augmenter davantage. Autre problème. L'Italie affiche une dette publique colossale de 132 % de son PIB, une charge importante pour l'économie. Pour sortir de cette situation, le nouveau gouvernement entend lancer une politique économique expansive : faire des investissements dans les infrastructures publiques, annuler la hausse automatique de la TVA en 2020, réduire les taxes sur le travail ou encore favoriser le travail des jeunes par des incitations fiscales. Autant de mesures qui pourraient dégrader encore plus les finances de l'état, une situation qui ne plaira pas à Bruxelles. D'où le choix de Roberto Gualtieri. L'actuel président de la commission des affaires économiques à Strasbourg pourrait endosser le rôle de facilitateur avec la Commission européenne et tenter de la convaincre de se montrer moins rigide sur les dérapages budgétaires de son pays.

ZK : À la une également, cette mise en garde de la Turquie. Mise en garde, ou plutôt ultimatum adressé aux Occidentaux.

LB : Comprendre que le Président turc brandit une menace, si ses demandes ne sont pas satisfaites. S'ils n'aident pas Ankara à créer une « zone de sécurité » dans le nord de la Syrie pour abriter les réfugiés, Recep Tayyip Erdoğan « ouvrira les portes » - sous-entendu, les portes de l'Europe - aux millions de Syriens que la Turquie accueille déjà. Voilà ce que déclare aujourd'hui le président turc qui au passage renouvelle ses menaces d'intervention militaire en Syrie. À Istanbul, les précisions d'Anne Andlauer.

C'est avec les Américains qu'Ankara négocie actuellement les contours d'une zone dite « de sécurité » à la frontière turco-syrienne, mais ce sont les Européens qui sont les premiers concernés par l'ultimatum du président turc. Recep Tayyip Erdoğan voudrait renvoyer dans cette zone au moins un million des plus de trois millions et demi de Syriens réfugiés en Turquie. Si les Occidentaux ne l'y aident pas, Ankara menace donc une fois de plus de remettre en cause l'accord migratoire signé avec l'Europe en mars 2016 : « Si cela fonctionne, tant mieux. Sinon, nous serons contraints d'ouvrir les portes… Donc soit vous nous soutenez, soit… désolé de vous le dire, mais nous avons des limites. Est-ce que nous devons être les seuls à supporter cette charge ? Je l'affirme ici : le monde – à commencer par l'Union européenne – n'a pas partagé avec nous la charge des réfugiés syriens comme il aurait dû le faire. Et c'est pour obtenir ce soutien que nous pourrions être contraints d'agir ainsi. » Au-delà du retour des réfugiés en Syrie, cette zone de sécurité aurait pour objectif d'empêcher les forces kurdes syriennes de s'établir durablement aux frontières de la Turquie. Et là encore, Recep Tayyip Erdoğan lance un ultimatum : si la zone promise par les États-Unis n'est pas créée d'ici la fin du mois, l'armée turque pourrait lancer une nouvelle offensive en Syrie. Anne Andlauer, Istanbul, RFI.

ZK : L'actualité en bref. En Afghanistan, les talibans revendiquent un 2e attentat en moins d'une semaine.

LB : L'attaque à la voiture piégée a fait au moins 10 morts ce matin à Kaboul. Elle intervient au moment où l'émissaire américain pour l'Afghanistan est reparti pour Doha afin de reprendre les négociations avec les talibans en vue d'un accord censé permettre un retrait militaire des États-Unis.

ZK : L'ouragan Dorian poursuit sa route vers la côte est des États-Unis. Il devrait atteindre la Caroline du Nord dans les heures qui viennent.

LB : Avec un risque de montée des eaux, des vents et des pluies diluviennes prévient le Centre national des ouragans (NHC). L'ouragan, bien que rétrogradé en catégorie 2 s'accompagne de rafales soufflant jusqu'à 175 km/h. Son passage sur les Bahamas a fait une vingtaine de victimes et de très importants dégâts matériels.

ZK : Un non-lieu général dans l'affaire du crash du vol Rio-Paris AF447. 10 ans après l'accident qui a fait 228 morts, ni la compagnie Air France ni le constructeur Airbus ne seront donc poursuivis.

LB : Le parquet avait demandé en juillet des poursuites contre la seule compagnie aérienne. Il n'a donc pas été suivi. Les associations de familles des victimes ont fait part de leur colère et vont faire appel.

ZK : On s'intéresse à Facebook pour refermer ce journal. Le géant américain qui a décidément du mal à protéger efficacement les données personnelles de ses utilisateurs.

LB : Il y a un peu plus d'un mois, l'autorité américaine de régulation des communications avait condamné le réseau social à plus de 5 milliards d'amendes pour ses manquements en la matière. Cela ne semble pas avoir servi à grand-chose puisque nos confrères du site TechCrunch révèlent ce jeudi que les données concernant les téléphones de plus de 400 millions d'utilisateurs du site se sont retrouvées dans la nature. Simon Rozé.

Cette nouvelle fuite de données concerne principalement les États-Unis, l'Asie du Sud-est et le Royaume-Uni reste qu'elle est plus que conséquente, 419 millions de comptes du réseau social sont concernés. L'affaire est d'autant plus grave que c'est un véritable manque de rigueur qui est en cause. Facebook stockait sur un serveur plusieurs bases de données qui liaient leur numéro de téléphone à des usagers du réseau. Il n'a pas fallu une armée de cybercriminels pour y avoir accès. Il suffisait juste de se connecter à ce serveur, pas besoin de mot de passe, l'entreprise avait tout simplement oublié d'en mettre un. Forcément, elle essaie de minimiser l'affaire : il s'agissait de vieilles données, on ne peut pas les utiliser pour compromettre la sécurité des comptes des utilisateurs. Mais ce dilettantisme peut avoir tout de même de sérieuses conséquences. Plus de 400 millions de numéros de téléphone dans la nature, associés à une identité, cela promet de nombreux coups de fil non sollicités ou des choses plus désagréables comme les transferts de carte SIM. Le patron de Twitter lui-même en a été victime cet été, des pirates ont pu ainsi prendre possession de son compte.


Journal en français facile 05 septembre 2019 Journal in easy French September 05, 2019

Loïc Bussières : 22h à Paris, 2h de moins en temps universel. Loïc Bussières: 22h in Paris, 2h less in universal time. Bonsoir et bienvenue si vous nous rejoignez pour votre journal en français facile que je vous présente en compagnie de Zéphyrin Kouadio. Good evening and welcome if you join us for your newspaper in easy French that I present you with Zephyrin Kouadio. Bonsoir Zéphyrin.

Zéphyrin Kouadio : Bonsoir.

LB : À la une : plutôt mourir que de repousser la date du Brexit, c'est ce que dit Boris Johnson aujourd'hui. LB: Headline: rather die than postpone the Brexit date, Boris Johnson says today. Le Premier ministre britannique qui enchaîne les revers ces derniers jours alors que les députés souhaitent de leur côté repousser de trois mois la sortie de l'UE.

ZK : En Italie, le chapitre de la crise politique est en revanche terminé. Le pays vient de se doter d'un nouveau gouvernement avec notamment un ministre de l'Économie bien placé pour s'adresser à Bruxelles. Les explications dans ce journal.

LB : Et puis nous reviendrons également sur ces nouvelles révélations concernant Facebook. Le géant américain qui a décidément du mal à protéger efficacement les données personnelles de ses utilisateurs.

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ZK : Au Royaume-Uni, les jours se suivent et se ressemblent pour Boris Johnson. Le Premier ministre qui enchaîne les revers sur sa manière d'aborder le Brexit -la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne.

LB : Il a cette semaine en effet perdu la majorité au Parlement. Il souhaitait des législatives anticipées, mais se heurte au refus des députés. Enfin ce jeudi, alors qu'il était en déplacement dans le Yorkshire pour répondre aux parlementaires qui refusent de déclencher des élections anticipées, Boris Johnson a dû faire face à des vents contraires. RFI Londres, Muriel Delcroix.

Ce déplacement dans le West Yorkshire devait être le lancement en fanfare de la campagne électorale de Boris Johnson. Mais comme la veille, tout a semblé se liguer contre le Premier ministre : le frère du dirigeant, Jo Johnson a annoncé à la surprise générale qu'il démissionnait du gouvernement et ne se représenterait pas non plus en tant que député conservateur. Un coup extrêmement brutal asséné en public par ce frère cadet, pro-européen, qui dit jeter l'éponge, car il ne pense pas que Boris Johnson agisse dans l'intérêt du pays en risquant un Brexit sans accord. « Si même son frère ne lui fait pas confiance, qui peut lui faire confiance se sont dès lors interrogés », tout haut, les commentateurs politiques à Westminster. Pendant ce temps dans le Yorkshire Boris Johnson s'est retrouvé en difficulté pris à partie dans les rues qu'il visitait. « Vous devriez être à Bruxelles en train de négocier au lieu d'être ici, en réalité vous ne faites rien ! » lui a lancé devant les caméras un électeur furieux. Et pour couronner le tout, le point presse devant de jeunes recrues des forces de police a tourné au désastre : arrivé avec une heure et demie de retard Boris Johnson a improvisé un discours complètement décousu. Lui qui disait vouloir préciser son programme pour le pays, n'a finalement parlé que du Brexit, avant de lancer sur la défensive qu'il préférerait « crever la gueule ouverte » plutôt que de quémander un report à Bruxelles. Un cri du cœur qui aurait pu porter si au même moment une jeune policière debout derrière lui ne s'était pas soudain affaissée, visiblement prise de malaise à force de rester immobile, obligeant le Premier ministre à abréger. Décidément rien ne va plus actuellement pour Boris Johnson.

ZK : En Italie, après un mois de crise politique, le pays a désormais un nouveau gouvernement.

LB : Le poste stratégique de ministre de l'Économie et des Finances a été confié à Roberto Gualtieri, membre du Parti démocrate. Il est aussi l'actuel président de la commission des Affaires économiques au Parlement européen. Grand connaisseur des arcanes de Bruxelles, il est le meilleur interlocuteur entre la Commission et son pays, dont les relations se sont tendues ces derniers mois. Altin Lazaj.

Roberto Gualtieri n'aura pas la tâche facile. L'Italie, troisième économie de la zone euro tourne au ralenti. La croissance de son PIB a été nulle sur les six premiers mois de l'année et certains économistes anticipent même une récession de l'économie pour l'ensemble de l'année. Dans ce contexte, le chômage qui avoisine les 10 % de la population active pourra augmenter davantage. Autre problème. L'Italie affiche une dette publique colossale de 132 % de son PIB, une charge importante pour l'économie. Pour sortir de cette situation, le nouveau gouvernement entend lancer une politique économique expansive : faire des investissements dans les infrastructures publiques, annuler la hausse automatique de la TVA en 2020, réduire les taxes sur le travail ou encore favoriser le travail des jeunes par des incitations fiscales. Autant de mesures qui pourraient dégrader encore plus les finances de l'état, une situation qui ne plaira pas à Bruxelles. D'où le choix de Roberto Gualtieri. L'actuel président de la commission des affaires économiques à Strasbourg pourrait endosser le rôle de facilitateur avec la Commission européenne et tenter de la convaincre de se montrer moins rigide sur les dérapages budgétaires de son pays.

ZK : À la une également, cette mise en garde de la Turquie. Mise en garde, ou plutôt ultimatum adressé aux Occidentaux.

LB : Comprendre que le Président turc brandit une menace, si ses demandes ne sont pas satisfaites. S'ils n'aident pas Ankara à créer une « zone de sécurité » dans le nord de la Syrie pour abriter les réfugiés, Recep Tayyip Erdoğan « ouvrira les portes » - sous-entendu, les portes de l'Europe - aux millions de Syriens que la Turquie accueille déjà. Voilà ce que déclare aujourd'hui le président turc qui au passage renouvelle ses menaces d'intervention militaire en Syrie. À Istanbul, les précisions d'Anne Andlauer.

C'est avec les Américains qu'Ankara négocie actuellement les contours d'une zone dite « de sécurité » à la frontière turco-syrienne, mais ce sont les Européens qui sont les premiers concernés par l'ultimatum du président turc. Recep Tayyip Erdoğan voudrait renvoyer dans cette zone au moins un million des plus de trois millions et demi de Syriens réfugiés en Turquie. Si les Occidentaux ne l'y aident pas, Ankara menace donc une fois de plus de remettre en cause l'accord migratoire signé avec l'Europe en mars 2016 : « Si cela fonctionne, tant mieux. Sinon, nous serons contraints d'ouvrir les portes… Donc soit vous nous soutenez, soit… désolé de vous le dire, mais nous avons des limites. Est-ce que nous devons être les seuls à supporter cette charge ? Je l'affirme ici : le monde – à commencer par l'Union européenne – n'a pas partagé avec nous la charge des réfugiés syriens comme il aurait dû le faire. Et c'est pour obtenir ce soutien que nous pourrions être contraints d'agir ainsi. » Au-delà du retour des réfugiés en Syrie, cette zone de sécurité aurait pour objectif d'empêcher les forces kurdes syriennes de s'établir durablement aux frontières de la Turquie. Et là encore, Recep Tayyip Erdoğan lance un ultimatum : si la zone promise par les États-Unis n'est pas créée d'ici la fin du mois, l'armée turque pourrait lancer une nouvelle offensive en Syrie. Anne Andlauer, Istanbul, RFI.

ZK : L'actualité en bref. En Afghanistan, les talibans revendiquent un 2e attentat en moins d'une semaine.

LB : L'attaque à la voiture piégée a fait au moins 10 morts ce matin à Kaboul. Elle intervient au moment où l'émissaire américain pour l'Afghanistan est reparti pour Doha afin de reprendre les négociations avec les talibans en vue d'un accord censé permettre un retrait militaire des États-Unis.

ZK : L'ouragan Dorian poursuit sa route vers la côte est des États-Unis. Il devrait atteindre la Caroline du Nord dans les heures qui viennent.

LB : Avec un risque de montée des eaux, des vents et des pluies diluviennes prévient le Centre national des ouragans (NHC). L'ouragan, bien que rétrogradé en catégorie 2 s'accompagne de rafales soufflant jusqu'à 175 km/h. Son passage sur les Bahamas a fait une vingtaine de victimes et de très importants dégâts matériels.

ZK : Un non-lieu général dans l'affaire du crash du vol Rio-Paris AF447. 10 ans après l'accident qui a fait 228 morts, ni la compagnie Air France ni le constructeur Airbus ne seront donc poursuivis.

LB : Le parquet avait demandé en juillet des poursuites contre la seule compagnie aérienne. Il n'a donc pas été suivi. Les associations de familles des victimes ont fait part de leur colère et vont faire appel.

ZK : On s'intéresse à Facebook pour refermer ce journal. Le géant américain qui a décidément du mal à protéger efficacement les données personnelles de ses utilisateurs.

LB : Il y a un peu plus d'un mois, l'autorité américaine de régulation des communications avait condamné le réseau social à plus de 5 milliards d'amendes pour ses manquements en la matière. Cela ne semble pas avoir servi à grand-chose puisque nos confrères du site TechCrunch révèlent ce jeudi que les données concernant les téléphones de plus de 400 millions d'utilisateurs du site se sont retrouvées dans la nature. Simon Rozé.

Cette nouvelle fuite de données concerne principalement les États-Unis, l'Asie du Sud-est et le Royaume-Uni reste qu'elle est plus que conséquente, 419 millions de comptes du réseau social sont concernés. L'affaire est d'autant plus grave que c'est un véritable manque de rigueur qui est en cause. Facebook stockait sur un serveur plusieurs bases de données qui liaient leur numéro de téléphone à des usagers du réseau. Il n'a pas fallu une armée de cybercriminels pour y avoir accès. Il suffisait juste de se connecter à ce serveur, pas besoin de mot de passe, l'entreprise avait tout simplement oublié d'en mettre un. Forcément, elle essaie de minimiser l'affaire : il s'agissait de vieilles données, on ne peut pas les utiliser pour compromettre la sécurité des comptes des utilisateurs. Mais ce dilettantisme peut avoir tout de même de sérieuses conséquences. Plus de 400 millions de numéros de téléphone dans la nature, associés à une identité, cela promet de nombreux coups de fil non sollicités ou des choses plus désagréables comme les transferts de carte SIM. Le patron de Twitter lui-même en a été victime cet été, des pirates ont pu ainsi prendre possession de son compte.