Journal en français facile 19 juin 2019
Romain Auzouy : Vous écoutez RFI il est 22h à Paris, 20h en temps universel (TU). C'est l'heure de votre Journal en français facile, bonsoir à tous. Avec nous ce soir, Sylvie Berruet, bonsoir Sylvie.
Sylvie Berruet : Bonsoir Romain, bonsoir à tous.
RA : À la une de l'actualité : l'enquête dans l'affaire du vol MH17 abattu au-dessus de l'Ukraine en 2014. 4 personnes dont trois Russes vont être jugés pour meurtre.
SB : Une première depuis 14 ans : le Premier ministre chinois se rend en Corée du Nord demain jeudi. Un évènement qui a un écho très important à Pyongyang qui a accordé une tribune dans la presse à Xi Jinping.
RA : En France il y aura bien un procès Nicolas Sarkozy. Le dernier recours de l'ancien Président a été rejeté. Nicolas Sarkozy sera jugé dans l'affaire dite des écoutes. Explications dans ce journal.
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SB : C'était il y a près de 5 ans : un avion abattu au-dessus de l'Ukraine. RA : Un évènement qui avait fait beaucoup de bruit, c'était en juillet 2014. 298 personnes avaient été tuées. Et l'enquête avait conclu que l'avion avait été touché par un missile. Près de 5 ans après donc, on a appris aujourd'hui que 4 personnes seraient jugées dans cette affaire pour meurtre. C'est ce qu'ont annoncé les experts internationaux chargés de l'enquête aux Pays bas. Les explications de notre correspondante Joana Hostein.
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RA : Et la Russie a réagi à ces dernières décisions. Le ministère des Affaires étrangères dénonce dans un communiqué des « accusations gratuites » visant à discréditer la Russie, c'est-à-dire porter atteinte à la réputation de la Russie. SB : L'ONU souhaite une enquête internationale dans l'affaire Khashoggi. RA : Jamal Khashoggi ce journaliste saoudien tué dans le consulat de son pays, à Istanbul en Turquie. Qui l'a tué, c'est la question qui se pose depuis 8 mois. Et les Nations Unies ont en effet publié un rapport aujourd'hui dans lequel elles affirment qu'il y a désormais suffisamment de preuves pour ouvrir une enquête internationale. Et surtout elle estime que cette enquête doit concerner des dirigeants saoudiens et en premier lieu Mohammed ben Salmane, le Prince héritier d'Arabie saoudite qui est régulièrement accusé d'être lié à la mort de Jamal Khashoggi. SB : En Asie, le Président chinois Xi Jinping est attendu demain en Corée du Nord.
RA : Il s'agira de la première visite d'État d'un dirigeant chinois à Pyongyang depuis 14 ans. Objectif tenter de renforcer les liens économiques entre les deux pays et surtout parler des sujets internationaux qui concernent la Corée du Nord, à savoir le nucléaire et le processus de paix. Et la preuve que l'évènement est d'importance, le quotidien officiel de Corée du Nord a publié ce matin une tribune de Xi Jinping. Les échos avec notre correspondant à Séoul Frédéric Ojardias.
Il est rarissime que la presse officielle nord-coréenne accorde un tel « honneur » à un chef d'État étranger : le Rodong Sinmun publie en première page ce matin une tribune de Xi Jinping, tribune dans laquelle le président chinois affirme son soutien à la « juste voie » choisie par Pyongyang pour résoudre les problèmes politiques sur la péninsule coréenne. Xi Jinping assure aussi soutenir les efforts « de construction socialiste » déployés par le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un pour développer l'économie de son pays. Cette visite chinoise à Pyongyang est plutôt vue d'un bon œil à Séoul : le sommet Xi-Kim « offre une faible lueur d'espoir pour la reprise du processus de paix », écrit le quotidien conservateur sud-coréen Joongang Ilbo qui rappelle que la survie du régime des Kim dépend de Pékin. Le quotidien Hankyoreh estime de son côté que le sommet demain « pourrait être le point de départ de changements majeurs sur la péninsule ». Un optimisme partagé par la présidence sud-coréenne, qui espère que Xi Jinping fera pression sur Kim Jong-un pour que celui-ci rouvre les négociations nucléaires. Frédéric Ojardias, Séoul, RFI.
SB : C'est la suite des élections européennes : le groupe centriste au Parlement européen a un nouveau président. RA : Il a été élu aujourd'hui, et il s'agit de l'ancien Premier ministre roumain Dacian Ciolos. Le groupe s'appelle Renew Europe. Dans ce groupe se trouvent les nouveaux députés européens macronistes, c'est-à-dire proches du Président français Emmanuel Macron. Et d'ailleurs la France a soutenu Dacian Ciolos, suite au retrait de l'ancienne tête de liste Nathalie Loiseau. À Bruxelles pour RFI Pierre Benazet.
Le parti USR plus de Dacian Cioloş ne compte que huit députés sur les 106 que le groupe devrait aligner dans l'hémicycle, mais il a réalisé plus de 22 % des voix en Roumanie ce qui assied sa légitimité politique aux yeux des autres délégations nationales. Il a aussi bénéficié de circonstances particulièrement favorables et d'abord du retrait imprévu de la Française Nathalie Loiseau en froid avec le reste du groupe après des propos imprudents. De ce fait, Dacian Cioloş a bénéficié du soutien de la délégation française de la liste Renaissance issue de la République en marche, la délégation nationale la plus importante du groupe avec 21 députés. Un soutien de taille pour cet ancien commissaire européen à l'Agriculture. Il a pour lui d'être parfaitement francophone et aussi de ne pas être libéral, mais centriste, un point positif pour la République en marche qui cherche à effacer la référence libérale. Le nouveau nom du groupe, Renew Europe est d'ailleurs une façon de faire référence au nom de la liste française Renaissance. Il a aussi eu le soutien de l'ancien président du groupe Guy Verhofstadt qui espère ainsi s'attirer le soutien de Paris pour postuler à la présidence du parlement dans son ensemble. Pierre Benazet, Bruxelles, RFI.
RA : Et puis une autre institution qui va changer de Président, c'est la Commission européenne. Qui va succéder à Jean-Claude Juncker c'est la grande question. La course été officiellement lancée aujourd'hui lors d'une réunion du Conseil européen, réunion qui doit durer jusqu'à vendredi. SB : En France, Nicolas Sarkozy sera jugé pour corruption.
RA : Cette fois c'est sûr puisque le dernier recours que l'ancien Président avait déposé a été rejeté par la justice. Il y aura donc un procès, il devrait se tenir dans les prochains mois devant le tribunal correctionnel. Nicolas Sarkozy jugé pour corruption dans l'affaire dite des écoutes. Il s'agit d'écoutes téléphoniques de l'ancien chef de l'État. Explications Stéphane Geneste.
Pour la première fois sous la cinquième République, un ancien président sera jugé pour corruption. C'est la Cour de cassation qui a rejeté ce mardi les derniers recours formés par Nicolas Sarkozy, son avocat Thierry Herzog et un Gilbert Azibert, ex haut magistrat. Ces recours avaient pour objectif d'éviter un procès pour « corruption et trafic d'influence ». L'ancien président de la République sera donc jugé par le tribunal correctionnel... une première pour Nicolas Sarkozy... alors qu'il est déjà menacé par le procès de l'affaire Bygmalion. Dans cette affaire, Nicolas Sarkozy est soupçonné d'avoir tenté d'obtenir, en 2014, via son avocat, des informations secrètes détenues par un magistrat de la Cour de cassation. Au terme de leur instruction l'année dernière, les juges avaient déjà ordonné un procès pour corruption contre les trois hommes, conformément aux réquisitions du parquet national financier... et cela malgré les nombreux recours déposés par l'ancien président. Le procès se tiendra donc dans les prochains mois.
SB : Et puis également concernant la justice en France : la fin du procès des époux Balkany.
RA : Patrick Balkany maire de Levallois près de Paris, et son épouse. Tous deux étaient jugés depuis 5 semaines. Le jugement sera rendu le 18 octobre. Ils sont accusés de blanchiment de fraude fiscale et de corruption. Pendant plusieurs années ils n'auraient pas déclaré 13 millions d'euros à l'administration fiscale. SB : Et puis un revolver vendu aux enchères ce mercredi à l'Hotel Drouot à Paris. RA : Il s'agit du revolver qui aurait servi à Van Gogh pour se suicider, c'était en 1890 dans un champ d'Auvers sur Oise près de Paris. Désormais l'are appartient à un particulier qui l'a acquise pour la somme de 162mille 500 euros. La vente avait attiré une foule d'admirateurs du peintre néerlandais.