Journal en français facile 29 juin 2017
Gilles Moreau : RFI 20h en temps universel, 22h ici à Paris. Bonsoir à tous, voici votre Journal en français facile que je pr ésente avec Sylvie Berruet, bonsoir ! Sylvie Berruet : Bonsoir Gilles, bonsoir à tous !
GM : Dans l'act ualité : la reprise au groupe État islamique de la mosquée al-Nouri de Mossoul. Reprise annoncée par l'a rmée irakienne.
SB : Plus de 20 ans après le génocide au Rwanda, la banque BNP visée par une plainte pour « complicité de crimes contre l'humanité ». lass="mceNonEditable">¶ Elle aurait autorisé des transferts d' argent permettant aux autorités hutues de se fournir en armes. GM : À Londr es, la Chambre des communes a voté la confiance au gouvernement de Theresa May. ="mceNonEditable" >¶ Confiance accordée grâce au soutien d'un petit parti nord-irlandais. ¶¶ pan> SB : Le gouvernement français prépa re des mesures d'économies pour faire face au dérapage des déficits publics. Dérapage acce ntué durant le quinquennat de François Hollande, accuse la Cour des comptes.<sp an class="mceNonEditable">¶ -----
SB : À Mossoul, l'embléma tique mosquée al-Nouri a été reprise aux djiha distes du groupe État islamique.
¶¶ span> GM : C'est l'armée irakienne qui l'annonce. Un officier a toutefois indiqué que le site n'avait pas encore été rep ris et que ses troupes étaient sur le point de le faire. La mosquée al-Nouri se trouve dans l e dernier réduit encore contrôlé par l'EI. C'est là qu'Abou Bakr al-Baghda di a fait en 2014 son unique apparition comme chef du groupe État islamique... Nicolas Falez.
C'est une mosquée au minaret effondré. Un monument emblématique du dernier chapitre de la bataille de Mossoul. Les combats font encore rage dans la vie ille ville, ultime poche de résistance des djihadistes dans la deuxième ville d'Irak dont ils se sont emparés en juin 2014. Dans cet entrelacs de ruelles étroites, la progression de s forces irakiennes s'effectue lentement et au prix de violents combats. Il ne resterait que quelques centaines de membres du groupe État Islamique terrés dans leur réduit de Mossoul. Pris au piège : un nombre indéterminé de civils irakiens dont certains parviennent à fuir cet enfer.Pressé d'annoncer la reconquête de Mossoul, le gouverneme nt de Bagdad parle de « la fin » du groupe État Islamique. Mais l'Irak n'en a pas terminé avec l'organisation encore présente dans plusieurs régions et toujours en mesure de mener des attaques meurtrières. Et puis de l'autre côté de la frontière, il y a la Syrie où la bataille de Raqqa ne fait qu e commencer pour reprendre au groupe État Islamique l'autre capitale autoproclamée d'un califat qui se réduit de jour en jour. lass="mceNonEditable">¶< /p> GM : Plus de vingt ans après le génocide au Rwanda, la banque BNP est visée par une plainte pour « complicité de crimes contre l'humanité ».
SB : Plusieurs associations l'accusent d'avoir autorisé des transferts de fonds destinés à un courtier en armement. Les armes achetées auraient pe rmis aux autorités hutues de massacrer des civils tutsis, alors que l'ONU avait décrété un embargo sur les armes. C'était au printemps 1994. ¶ Le « collectif des parties civiles pour le Rwanda » fait partie des trois associations qui ont porté plainte à Paris contre la banque (devenue entre-temps « Groupe BNP Paribas »).¶ > GM : En Grande-Bretagne, trois semaines après les élections législatives, la Chambre des communes a accordé sa confiance au gouvernement de Theresa May.
ss="mceNonEditable">¶ SB : Confiance accordée comme prévu à une courte majorité : 323 voix contre 309 grâce au soutien d'un petit parti nord-irlandais. Précisions de Muriel Delcroix. En obtenant de justesse ce vote de confiance à la Chambre des Communes, Theresa Ma y sauve donc son gouvernement. ¶¶ n> Un résultat sans surprise depuis la conclusion en début de semaine d'un accord avec les ultra-conservateurs nord-irl andais du DUP qui ont apporté les quelques voix suffisant es au parti Tory pour rejeter tous les amendement s déposés par l'opposition travailliste. Néanmoins, l'abse nce de majorité absolue laisse les conservateurs vulnéra bles et empêche tout triomphalisme de la part du gouvernemen t qui devra faire de nombreuses concessions sur son programme. ¶ Ses ministres ont déjà été obligés d'annoncer contre l'avis de leur allié DUP que les femmes nord-irlandaises pourraient désormais venir avorter gratuitement au sein du NHS en Angleterr e afin d'éviter une possible rébellion à la chambre. ¶¶ an> Mais la première grande épreuve pourrait s'a vérer la politique d'austérité poursuivie par les conservateurs depuis maintenant 7 ans et dont les Britanniques ne veulent plus. Le leader du Labour J eremy Corbyn tire d'ailleurs habilement parti de la grogne croissante et répète à l'envi depuis plusieurs semaines que la Première ministre n'a « pas de majorité, pas de mandat et un programme en lambeaux qui change d'heure en heure. GM : À Moscou, le verdict est tombé au procès des meurtriers de l'opposant russe Boris Nemtsov. Les cinq accusés ( cinq Tchétchènes) ont été reconnus coupables. À l'annonce du verdict, la famille de la victime a d énoncé un procès qui n'a pas permis d'identifier le commanditaire. "mceNonEditable">¶ Boris Nemtsov a été abattu de quatr e balles dans le dos. C'était le 27 février 2015 tout près du Kremlin. class="mceNonEditable">¶ SB : L'Église catholique est à nouveau co nfrontée à un scandale à connotation sexuelle. Scandale qui touche le cardinal australien George Pell. Il est au Vatic an l'équivalent d'un ministre de l'économie.
GM : Le cardinal Pell est poursuivi dans son pays pour abus sexuels sur mineurs. C'est la première fois qu'un membre aus si important de l'Église est nommément accusé. ¶ Le Pape François a accepté qu'il prenne un congé po ur se défendre, sans pour autant le pousser à la démiss ion. Le cardinal Pell s'est quant à lui défendu ce matin devant la presse. Olivier Bonnel.
La voix est combative, le ton déterminé. ¶¶ span> Le cardinal Pell a catégoriquement rejeté les accusations qui pèsent sur lui, dénonçant des fuites dans la presse australienne depuis plusieurs mois, et un acharnement contre sa personne. ¶ Car les soupçons visan t le numéro trois du Vatican ne sont pas nouveaux. L'an dernier, Ger ges Pell avait déjà témoigné, depuis Rome, devant la commission royale d'enquête pour se défendre d'avoir couvert les abus d'un prêtre pédophile dans le diocèse de Ballarat, sa ville d'origine . Cette fois-ci, le ministre de l'Économie du Pape François est directement inculpé. Il a demandé un congé pour pou voir assurer sa défense, congé accordé par le Pape François qui va perdre, au moins temporairement l'un de ces hommes de confian ce, l'architecte de sa réforme économique. Le pape a toujours défendu la présomption d'innocence de son grand argentier. Cette fois-ci il le laisse affronter la justice de s on pays. Il n'est pas certain que le cardinal australien revienne retravailler un jour au plus près du souverain pontife.
GM : « Tuer des gens au nom du culte de la vache n'est pas acceptable ». C'est le Premier ministre indien N arendra Modi qui parle, après une série de lynchages de musulmans tués ces derniers mois au nom de la protection de la vache par des extrémistes hindouistes.
SB : Le Premier ministre était longtemps resté silencieux sur le sujet, avant de prendre position pour condamner ces meurtres... Cette méthode ne surprend guère un spécialiste de l'Inde, Jean-Luc Racine, chercheur au CERI-Sciences Po.
On retrouve une méthode qu'on avait déjà vue auparavant. Je pense en particulier à des attaques contre des communautés chrétiennes. Il n'y avait pas eu de commentaires pendant longtemps. Et puis finalement quand la presse commençait vraiment à s'émouvoir, il y avait eu un discours clair, une visite auprès de tel ou tel évêque… Reste à savoir si cette réponse sera suffisante pour calmer ceux qui ont décidé de prendre leur conception de la justice si l'on peut dire. Entre leurs mains l'affaire est assez significative de ce qu'est le dilemme du pouvoir qui a certes été élu sur un agenda nationaliste, mais pas forcément sur ce type d'ultra-militantisme identitaire hindou. Ça fait partie de son style de gouvernement.
GM : Jean-Luc Racine, chercheur au CERI-Sciences Po, joint au téléphone par Christophe Paget.
SB : En France, nouveau rebondissement, un de plus, dans l'affaire du petit Grégory : Murielle Bolle, témoin clé dans l'enquête sur la mort de l'enfant, a été inculpée pour « enlèvement ». Plus de 32 ans après les faits, l'accusation considère qu'elle a joué un rôle dans l'enlèvement de Grégory qui avait été retrouvé mort dans une rivière des Vosges, dans l'est de la France.
GM : Le gouvernement français prépare de nouvelles mesures d'économies pour faire face au dérapage des déficits publics. La France ramènera dès cette année son déficit à 3% du PIB, conformément aux règles européennes : déclaration du Premier ministre Édouard Philippe, qui dénonce un «dérapage» de 8 milliards d'euros légué par les gouvernements de François Hollande. Édouard Philippe réagissait à la publication de l'audit (un rapport) de la Cour des comptes, audit très sévère pour la gestion de l'argent public, en France. Avec la mort de Louis Nicollin, c'est une figure du football français qui disparaît. Victime d'un malaise cardiaque, l'emblématique président de Montpellier est mort le jour de ses 74 ans. C'est la fin de votre Journal en français facile, bonne soirée !
