Journal en français facile 01/02/2022 20h00 GMT
Anne Corpet : Vous écoutez RFI, il est 21 h à Paris. Bienvenu dans le Journal en français facile présenté avec vous Zéphirin Kouadio. Bonsoir.
Zéphyrin Kouadio : Bonsoir Anne, bonsoir à toutes et à tous. Tentative de coup d'État en Guinée Bissau, Anne.
AC : De nombreux tirs ont été entendus autour du palais présidentiel. Mais ce soir, le chef de l'État assure que la situation est sous contrôle.
ZK : À la Une également, l'État d'Israël accusé de pratiquer une politique d'apartheid vis à vis des Palestiniens.
AC : C'est ce qu'écrit l'association Amnesty International dans un rapport. L'État hébreu a réagi avec vigueur à la publication de ce document.
ZK : Et puis la visite du Premier ministre de Hongrie à Moscou.
AC : Viktor Orban et Vladimir Poutine veulent renforcer la coopération entre leurs pays, en particulier dans le domaine de l'énergie.
ZK : Et enfin au Danemark, la fin des restrictions sanitaires.
AC : C'est le premier pays européen à mettre un terme aux obligations imposées par la pandémie.
-----
ZK : Et on commence par cette tentative de coup d'État en Guinée-Bissau. Tentative de coup d'État lancée en début d'après-midi, Anne.
AC : De nombreux coups de feu ont été entendus autour du palais du gouvernement où se tenait un conseil des ministres. Les Nations Unies et la CEDEAO ont réagi pour dénoncer l'attaque. L'union africaine s'est dit très inquiète. Mais François Mazet, ce soir, le chef de l'État a pris la parole.
Oui une prise de parole officielle vient d'avoir lieu à la présidence. Et le chef de l'État Bissau-guinéen a confirmé être libre et se porter bien. Une bonne source lui avait parlé juste avant. Pour confirmer que le président Sissoko Embalo… eh bien, selon lui, la situation était sous contrôle. Il a ajouté que les événements du jour avaient été le fait d'éléments isolés. Le calme est revenu à Bissau ce soir, après donc cette attaque contre le palais du gouvernement, en début d'après-midi des tirs qui ont retenti. Des militaires lourdement armés avaient encerclé le bâtiment et échangé des coups de feu avec les hommes chargés de la protection du président et du Premier ministre. Il y a eu des victimes, au moins 3, et des blessés. L'attaque a eu lieu alors que se déroulait un conseil des ministres extraordinaire suite au remaniement du gouvernement annoncé le 26 janvier dernier. Dans l'après-midi, les Nations Unies, l'Union africaine et la communauté ouest africaine CEDEAO, ont dénoncé ces violences à Bissau.
ZK : Merci, François Mazet. Cette tentative de coup d'État, Anne, intervient une semaine après le putsch qui s'est déroulé dans la même région, en Afrique de l'Ouest, au Burkina Faso.
AC : Oui ce mardi, les militaires qui ont pris le pouvoir à Ouagadougou ont rencontré les dirigeants des principaux partis politiques du pays. Ils ont été nombreux à se dire prêts à accompagner la transition. Lundi déjà, des responsables de la CEDEAO ont estimé que la junte au pouvoir était ouverte aux discussions.
ZK : Dans l'actualité également, après l'ONG israélienne B'Tselem et après Human Rights Watch, Amnesty International publie à son tour un rapport très critique sur l'État hébreu.
AC : Le document parle d'apartheid pour décrire la politique menée par Israël envers les Palestiniens. Un mot fort qui fait référence au régime de séparation systématique qui existait entre les noirs et les blancs en Afrique du Sud. Sans surprise, les autorités israéliennes ont vivement réagi. Le ministre des Affaires étrangères de l'État hébreu, Yaïr Lapid, condamne l'utilisation de ce terme et dénoncent un rapport « antisémite » c'est-à-dire inspiré par la haine des juifs. On l'écoute.
« Dans le passé, Amnesty était une organisation respectable. Mais aujourd'hui, elle est l'exact opposé de tout cela. Ce n'est plus une organisation de défense des droits de l'Homme, mais une organisation qui diffuse une propagande, sans même vérifier sérieusement les faits. Au lieu de chercher la vérité, Amnesty diffuse les mêmes mensonges que les organisations terroristes […] Je n'aime pas dire que si Israël n'était pas un État juif, personne chez Amnesty n'oserait s'en prendre à lui, mais je ne vois pas d'autre explication ».
ZK : Deux morts et 38 blessés ce mardi en Birmanie en ce jour du premier anniversaire du coup d'État qui a porté des généraux au pouvoir.
AC : Les victimes participaient à un rassemblement de soutien aux militaires. Elles ont été attaquées par un tir de grenade dont l'origine est inconnue. La journée a été marquée par une grève silencieuse de l'opposition. Un mouvement très suivi à travers tout le pays. Les rues étaient vides. Depuis le retour au pouvoir des militaires il y a un an, la Birmanie est secouée par des manifestations sanglantes, des grèves et des arrestations. Certaines zones du pays ont même glissé dans le conflit armé.
ZK : Viktor Orban était à Moscou ce mardi. Le Premier ministre de Hongrie s'est entretenu avec Vladimir Poutine.
AC : Les deux hommes ont de bonnes relations. En plein bras de fer entre les Occidentaux et la Russie autour de l'Ukraine, cette visite a été critiquée par l'opposition en Hongrie. Mais le Premier ministre hongrois et le président russe ont surtout évoqué leur relation commerciale et leur volonté de renforcer la coopération entre les deux pays. En particulier dans le domaine de l'Énergie. Anastasia Becchio.
En ces temps où les prix de l'énergie s'envolent, Viktor Orban est venu discuter d'une augmentation de l'approvisionnement en gaz de son pays. Depuis le mois d'octobre, Gazprom fournit du gaz à la Hongrie via Balkan Stream. À l'exemple de Nord Stream pour Allemagne, ce gazoduc, qui est une extension de Turkish Stream, traverse l'Europe du Sud-Est jusqu'à la Hongrie, tout en contournant l'Ukraine. En plein bras de fer autour de ce pays, aux frontières duquel la Russie a massé des troupes, Viktor Orban, joue sa propre partition. Une posture saluée par le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, qui souligne que Moscou est « impressionné par l'approche indépendante de la Hongrie » pour établir des relations avec des partenaires et satisfaire les intérêts du pays. À l'inverse, l'opposition hongroise a publié une déclaration appelant le Premier ministre à annuler sa visite. Elle estime qu'en cette période de tension, Viktor Orban envoie le message que les États membres de l'OTAN et de l'UE ne sont pas unis pour rejeter les propositions de Vladimir Poutine. L'opposition redoute aussi qu'au cours de cette visite, une étape décisive ne soit franchie dans le projet d'extension du site nucléaire de Paks 2, à 120 km de Budapest. Le projet, confié au russe Rosatom, suscite aussi des inquiétudes en Autriche qui évoque des risques sismiques.
ZK : Anastasia Becchio. Et puis au Danemark, ce mardi 1er février signe la fin des restrictions sanitaires.
AC : Plus de masques obligatoires dans les transports, plus besoin du passe sanitaire pour aller au restaurant. Écoutez Andi Peersen une étudiante américano-danoise qui vit à Copenhague, la capitale. Elle n'oublie pas que la pandémie n'est pas terminée.
« Pour moi, ça a été une journée normale, j'ai eu des examens à l'université, puis j'ai marché le long de la plage en profitant du soleil. Je n'ai pas senti un énorme changement. Beaucoup de gens font comme si hier on voyait le Covid partout, mais aujourd'hui il n'existe plus. Pour moi la pandémie ne s'est pas arrêtée. Le nombre de cas continue de s'envoler, hier on a eu 30 000 cas de plus, presque autant que la semaine dernière. Donc il ne faut pas se dire que c'est fini. Je pense que le nombre de cas va continuer de grimper surtout que, maintenant, les restrictions sanitaires sont levées. D'ailleurs, ce n'étaient pas de trop grosses restrictions. Porter un masque dans le métro ou dans les magasins et montrer son passe sanitaire pour manger à l'intérieur ce n'est pas très contraignant. » ZK : Voilà des propos recueillis par Martin Chabal. Et puis en France la levée des restrictions commencera progressivement ce mercredi.
AC : Le masque ne sera plus obligatoire à l'extérieur, dans les rues, à partir de demain. Les salles de spectacle ou les stades de football pourront de nouveau être pleins et le télétravail ne sera plus obligatoire. Cette décision a été prise pour alléger le quotidien des Français c'est ce qu'explique le gouvernement. Mais il faut rester prudent : le nombre de personnes hospitalisées à cause du Covid en France continue d'augmenter.
ZK : Et puis du football pour terminer. C'est demain que va se jouer la première demi-finale de la coupe d'Afrique des Nations.
AC : Le Burkina Faso affrontera le Sénégal. L'autre demi-finale aura lieu jeudi, entre le Cameroun et l'Égypte. Des matchs à suivre en direct et en totalité sur notre antenne de RFI. Merci d'avoir écouté ce Journal en français facile. Rendez-vous demain à 21 h.