Le but. Un processus de progrès permanent. Eliyahu Goldratt, Jeff Cox. Livre audio (3)
tête
je ne me rappelle pas m'être éloigné de
la fenêtre je ne sais pas combien de
temps s'est écoulé
brusquement je décide d'aller me rendre
compte par moi même de ce qui se passe
dans l' usine
je prends mon casque et mes lunettes de
sécurité sur l'étagé après delaporte
sort et m'arrête au passage devant le
bureau de ma secrétaire
ran je vais dans les ateliers pendant un
moment
fran lève les yeux de sa machine à
écrire et me sort est très bien à propos
n'était ce pas la voiture de pitch que
j'ai vu à votre place ce matin c'est
belles voitures dit elle en riant j'ai
cru que c'était la vôtre
je ne peux pas m'empêcher de rire
se penche sur le bureau dites moi
combien est-ce que cela peut coûter une
voiture comme ça
je ne sais pas exactement mais aux
environs de 38 $ je pense vous
plaisantez tant que ça je n'aurais
jamais cru qu'une voiture puisse coûter
aussi cher ce n'est pas demain que je
vendrai la mienne pour m'en acheter une
comme celle là
elles rient et se remettent à taper
j'aime bien fran kelsch peut-elle avoir
une quarantaine d'années peut-être avec
deux enfants qu'elle essaie d'élever
tout seul son ex mari est un alcoolique
ils ont divorcé il ya longtemps
depuis elle ne veut plus rien avoir à
faire avec un homme enfin presque rien
c'est elle qui m'a raconté tout cela le
lendemain de mon arrivée à l'usiné
j'aime bien et j'apprécie son travail
elle gagne bien sa vie du moins jusqu'à
présent
enfin elle a trois mois devant elle
entrer dans l'usiné
c'est comme pénétrer dans un lieu où
ange et démon se seraient réunis pour
créer une espèce de magie
c'est du moins toujours l'impression que
j'ai
elle est plein de choses qui sont à la
fois simple et miraculeuse
j'ai toujours été fasciné par les usines
même d'un simple point de vue esthétique
mais la plupart des gens ne jette pas
sur elle le même regard que moi
derrière la porte à double battant qui
sépare le bureau de lusine le monde
change des rampes d'éclairage sont
suspendues aux poutrelles du toit est
tout baigne dans la lumière chaude
légèrement orangée des lampes à sodium
dans une énorme cage grillagée sont
alignés des rayonnages qui vont du sol
au plafond
chargés de caisses de cartons remplis de
pièces et de matériaux pour tous les
produits que nous fabriquons
les droites entre deux rangées de
rayonnages un homme est assis dans la
cabine d'un pont roulant qui se déplace
sur un rail fixés au plafond
sur le sol une bande dassier est
insolente et lentement avalés par la
machine qui aimait à intervalles
réguliers son bruit caractéristique
chaque boom
chine
usine n'est en réalité qu'une immense
pièce de plusieurs centaines de mètres
carrés rempli de machines
sans disposer en groupes séparés par des
travées
la plupart d'entre elles sont pas de
couleur vive orange rouge jaune bleu
sur les plus récentes les chiffres
rouges des commandes numériques lui
faisait doucement
des bras robotisés exécute les figures
d'une danse mécanique
hélas souvent dissimulés par les
machines
les gens
ed en me voyant passer
la main et je leur réponds
chariots électriques me double piloté
par un type incroyablement gros
assise à de longues tables travaille sur
des faisceaux de fil aux couleurs de
l'arc en ciel
un homme vêtu d'une combinaison
protectrice ajuste son masque de soudeur
et alluma chalumeau
vitres une rousse aux formes rebondies
pianote sur le clavier d'un terminal
d'ordinateurs devant un écran ambre
et
bruit sa faune y jouer par le sifflement
des ventilateurs le ronflement de
moteurs l'air qui passe dans les
aérateurs
le tout formant comme une immense
respiration
parfois un grand boum ça qu'on sache
d'où cela vient
il ne sonnerait averti que le pont
roulant approche
kate la sirène retentit
et par les haut-parleurs une voix
désincarnée annonce de temps à autre des
choses que personne ne comprend
fo ni j'entends le coup de sifflet
me retournant je vois la silhouette
inimitable de bob donovan qui remonte
l'allée
il est encore loin
bob est ce qu'il est convenu d'appeler
un mastodonte
il mesure plus d'un mètre 90 et pèse
plus de 100 kg dont une bonne partie
concentrée dans son estomac de buveurs
de bière
ce n'est pas vraiment ce qu'on peut
appeler un apollon
j'ai toujours là qu'il sait penny avec
arata
le moins que l'on puisse dire c'est que
son langage n'est pas vraiment châtié
je crois d'ailleurs qu'il s'en fait une
gloire
en dépit de son apparence qu'il
entretient soigneusement bob est un
brave type
responsable de la production depuis neuf
ans
si vous voulez quelque chose il suffit
d'en parler à bob
et si la chose est faisable il n'y aura
pas besoin d'en reparler
une bonne minutes s'écoulent avant que
nous nous retrouvions
perçoit immédiatement qu'il n'est pas de
meilleure humeur que moi
bonjour
bob vous avez su que nous avons eu un
visiteur oui toutes les usines en parle
alors je suppose que vous êtes au
courant pour l'expédition de toute
urgence de cette fameuse commande 414 27
il devient au rouge
justement que je vous en parle pourquoi
que se passe-t-il je ne si on vous l'a
dit mais tony letourneur que peach a
engueulé a démissionné ce matin emmerdes
niveau 1 vous dire que des types comme
ça ne se trouve pas sous le sabot d'un
cheval nous allons avoir du mal à le
remplacer peut-on le faire revenir
peut-être ne vaudrait-il mieux pas avant
de partir il a fait le réglage querelles
lui avait demandé il a mis la machine en
automatique le problème c'est qu'il a
oublié de serrer de vis de réglage
résultat nous retrouvons avec tout un
tas de pièces répandue sur le sol
combien de pièces gâcher
pas trop la machine avec un petit moment
noah c'est pour exécuter cette commande
il faut que je vérifie mais le hic c'est
que la machine elle même est en panne et
risque de le rester pendant un certain
temps laquelle s line 6 10
ferme les yeux j'ai l'impression d'avoir
reçu un seau d'eau glacée
cette machine est la seule de ce type
dans l' usine je demande à bob si les
dégâts sont importants je sais pas on a
commencé à la démonter et on a
immédiatement appelé le fabricant
précipitent je veux voir par moi-même
seigneur nous sommes dans de beaux draps
je jette un coup d'oeil à bob kim
emboîtait le pas vous pensez que c'était
un sabotage
dallaire surpris
c'est rien je crois simplement que le
type était si contrarié que son
attention s'est relâchée mais il a fait
une connerie
je sent la moutarde me monte au nez
suis tellement furieux contre bill pitch
que j'ai envie de l'appeler et de lui
sortir ce que j'ai sur le coeur tout
cela est de sa faute
voit passer derrière mon bureau en train
de me dire comment il fallait faire pour
livrer les commandes
à pau mobile belle démonstration
chapitre 2
cela fait un drôle d'effet de voir son
monde s'écrouler autour de soi tandis
que celui de ses proches ne bouge pas
vous n'arrivez pas à comprendre comment
ils peuvent ne s'apercevoir de rien
vers 6h30 je quitte discrètement lusine
pour rentrer à la maison manger un
morceau
chez la porte julie détourne les yeux de
la télévision
bonjour comment trouves-tu ma coiffure
elle fait un tour sur elle même
me brun ellis elle a maintenant une
masse de petites bouclettes et la
couleur n'est plus la même il y a des
mèches claires très jolie dit jeudi ce
traitement
coiffeur a dit que ça faisait ressortir
mes yeux
elle me jette un regard langoureux
la dimension yeux bleus
un avis ils n'ont pas d'être mise en
valeur mais je n'y connais sans doute
rien
très joli
tu n'est guère enthousiaste
excuse moi mais j'ai une rude journée
chérie j'ai une idée nous allons dîner
dehors cela te détendra
pas je vais manger un morceau en vitesse
il faut que je retourne l usine
elle se plante devant moi les mains sur
les hanches je remarquai là une nouvelle
robe
tu n'es vraiment pas drôle et moi qui ai
donné les enfants à garder
julie j'ai vraiment un gros problème une
des machines les plus coûteuses est
tombé en panne ce matin et j'en ai
besoin pour produire une pièce destinée
une commande urgente il faut absolument
du rhône occupe moi même
d'accord mais je signale qu'il n'y a
rien à manger parce que je pensais que
nous sortirions hier soir tu as dit que
nous irions dîner dehors
c'est l'une des choses que j'ai promise
pendant que nous nous réconcilions après
la bagarre
je suis désolé on peut peut-être aller
prendre rapidement un verre quelque part
c'est ça que tu appelles une soirée en
amoureux laisse tomber al
juni bill pitch et arrivent à
l'improviste ce matin il parle de fermer
l'usiné
c'est curieux j'ai l'impression que ça
lui ferait plutôt plaisir
faire la cuisine vraiment oui la situa
est très mauvaise
lui a demandé où le temps verra ensuite
je suis surpris par sa réaction
mon prochain job mon travail est ici
dans cette ville dans cette usine
mais celle usine ferme ne veux pas
savoir nous irons vivre ensuite moi si
ce n'est qu'une possibilité
à
la regarde fixement
envie de partir d'ici n'est ce pas
chez moi à halle je ne vois pas les
choses de la même façon que toi
six mois que nous sommes ici c'est tout
six mois seulement al je n'ai pas d'amis
ici je n'ai personne d'autre à qui
parler en dehors de toi et la plupart du
temps tu n'es pas là la famille est très
gentille mais si je passe plus d'une
heure avec ta mère je deviens dingue
j'ai l'impression que nous sommes là
depuis beaucoup plus de six mois
tu veux que je fasse je n'ai pas demandé
à venir ici
et emi a envoyé pour accomplir un
travail c'est le hasard qui l'a voulu eh
bien il a mal fait les choses
julie je n'ai pas le temps de me
disputer avec toi
elle se met à pleurer très bien va-t-en
je resterai ici tout seul comme tous les
soirs
en julie
pendant mes bras et nous restons serrés
l'un contre l'autre pendant un moment
silencieux
lorsqu'elle se calme elle se dégage et
me regarde
isolé s'il faut que tu retournes l usine
il vaut mieux que tu aie aie
pourquoi ne sortiront pas demain soir
veut voir notre soir
à
oui je trouverais chose à manger dans le
réfrigérateur et toi
je serais quelque chose un chemin à plus
tard
sur jeu perçoit que je n'ai plus faim
nous sommes installés à bien tan les
choses pas été facile pour julie
lorsque nous parlons de la ville est la
critique et je la défends
né et que j'ai été élevé à berlin une
tonne et je me sens chez moi j'en
connais toutes les rues les meilleurs
magasins les bons bars et les endroits
où il vaut mieux ne pas aller elle a
constitué tout mon univers pendant 18
ans
et c'est pourquoi je la préfère à tout
autre
pourtant je me fais pas beaucoup
d'illusions à son sujet
l'industriel
qui des traverses ne lui trouve rien de
particulier
en nuisant jeu hors de moi
quartier où nous vivons est typiquement
américain les maisons sont relativement
récente il y à des commerces et des
restaurants à proximité
et tout près de la nationale un grand
centre commercial
ce n'est guère différent des autres
banlieues où nous avons vécu
que le centre ville est un peu déprimant
les rues sont bordées de vieux bâtiments
de briques crasseux et décrépis
sont vides ou masquées par des panneaux
de contreplaqué les rails de chemin de
fer ne manquent pas mais il n'y a pas