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Little women ''Les quatre filles du docteur Marsch'', Double choc VIII

Double choc VIII

VIII

Double choc

Amy, se prenant volontiers pour une grande personne, était, assez souvent indiscrète.

« Où allez-vous ? demanda-t-elle, un samedi, à Meg et à Jo, lorsque, entrant dans la chambre de ses soeurs, elle les trouva s'apprêtant à sortir d'un air mystérieux qui excita sa curiosité.

– Cela ne vous regarde pas, Amy ; les petites filles ne doivent pas faire de questions indiscrètes à leurs grandes soeurs », répondit Jo.

Il paraît qu'il n'y a rien de plus mortifiant que de s'entendre faire de pareilles réponses quand on les mérite.

Aussi Amy, se redressant sous ce qu'elle considérait comme une offense, prit-elle la résolution de découvrir ce dont on lui faisait mystère. « Dussé-je, se dit-elle, tourmenter mes soeurs pendant une heure, je saurai leur secret. »

S'adressant donc à Meg d'un ton suppliant :

« Oh ! dites-le-moi, je vous en prie. J'espérais que vous me permettriez d'aller avec vous ; je m'ennuie ici toute seule ; Beth est trop occupée avec ses poupées...

– Je ne peux pas, ma chère, parce que vous n'êtes pas invitée... » répondit Meg.

Mais Jo l'interrompit avec impatience en disant :

« Taisez-vous, Meg ; sans cela, tout sera gâté ! Vous ne pouvez pas aller où nous allons, Amy. Ainsi ne faites pas l'enfant et ne pleurez pas.

– Vous sortez avec Laurie et son précepteur, j'en suis sûre ; il y a quelque chose là-dessous. Hier soir, vous avez chuchoté et ri avec lui sur le canapé, et vous vous êtes arrêtée quand je suis arrivée. Allez-vous avec lui ?

– Oui ! Et maintenant restez tranquille – et ne nous ennuyez plus. »

Amy resta sans parler, mais non sans regarder.

Elle vit Meg glisser un éventail dans sa poche.

« Je sais ! je sais ! Vous allez au théâtre voir les Sept Châteaux du diable ! s'écria-t-elle en ajoutant d'un ton résolu : J'irai avec vous ; maman a dit que je pouvais voir cette pièce-là, et j'ai de l'argent. Mais c'est très mal de ne pas me l'avoir dit plus tôt.

– Écoutez-moi un instant, et soyez raisonnable, dit Meg avec douceur. Maman ne veut pas que vous y alliez cette semaine, parce que vos yeux, un peu malades, sont trop faibles pour supporter la lumière de cette féerie. Si vous êtes guérie, vous irez la semaine prochaine avec Beth et Hannah.

– Je ne m'amuserai pas la moitié autant que si j'allais avec vous et Laurie. Oh ! je vous en prie, emmenez-moi ! Il y a si longtemps que je suis retenue à la maison par ce rhume, que je meurs d'envie de m'amuser un peu. Voulez-vous, Meg ? Je serai si sage ! dit Amy d'un ton suppliant.

– Si nous l'emmenions, Jo ? dit Meg, qui ne résistait jamais longtemps aux prières de sa petite soeur. Je crois que maman ne nous gronderait pas ; nous l'envelopperions bien chaudement.

– Si elle s'entête à venir, je resterai, et, si je reste, Laurie ne sera pas content ; du reste, c'est très impoli de lui imposer la présence d'Amy lorsqu'il n'a invité que nous deux. J'aurais pensé qu'Amy avait assez de bon sens et de fierté pour ne pas se fourrer où l'on n'a pas besoin d'elle », répondit Jo d'un air peu aimable, car rien ne la mettait de si mauvaise humeur que d'avoir à surveiller une enfant turbulente, quand elle avait espéré avoir quelques heures de récréation tranquille.

Son ton et son air excitèrent davantage Amy, et elle commença à mettre ses bottines en disant avec animation :

« J'irai avec vous. Meg a dit que je le pouvais, et, puisque c'est moi qui paierai ma place, Laurie n'a rien à voir là-dedans. Je ne serai pas indiscrète avec lui...

– Nous avons des places réservées, et vous ne pouvez pas être à côté de nous ; or, comme vous ne devez pas être seule, Laurie sera obligé de vous donner sa place et de s'en aller seul loin de nous, ce qui gâtera notre plaisir ; ou bien il voudra vous procurer une autre place, et ce n'est pas convenable de le forcer à faire cette dépense, quand il ne vous a pas demandé de venir. Vous ne bougerez pas d'ici, je puis vous l'assurer ! » cria Jo, qui venait de se piquer le doigt en se dépêchant trop, ce qui n'avait pas diminué sa mauvaise humeur.

Amy, s'asseyant sur le plancher avec ses bottines à moitié mises, commençait à pleurer, et Meg à la raisonner, quand Laurie les appela du bas de l'escalier ; les deux aînées se dépêchèrent alors de descendre et laissèrent Amy gémir à son aise, car elle oubliait de temps en temps ses grands airs et agissait alors comme un enfant gâté. Juste au moment où Jo allait fermer la porte d'entrée, elle entendit Amy lui crier d'une voix menaçante :

« Je vous forcerai bien à vous repentir de m'avoir empêchée d'y aller avec vous, vous verrez !

– Quelle bêtise ! » s'écria Jo en tapant la porte après elle.

Les Sept Châteaux du diable étaient une féerie aussi brillante et aussi merveilleuse qu'on pouvait le désirer. Meg et Jo s'amusèrent ; mais, malgré les diablotins, les lutins, les sylphes étincelants et les splendides princesses, le plaisir de Jo était mélangé de quelque amertume. Les boucles blondes de l'une des fées lui rappelaient Amy, et, dans les entractes, elle se demandait ce que sa soeur pourrait bien imaginer pour la faire s'en repentir.

Amy et Jo avaient des caractères vifs et emportés et se livraient souvent à des escarmouches assez violentes. Amy taquinait Jo et Jo irritait Amy ; il s'ensuivait quelquefois des explosions dont toutes deux étaient honteuses lorsque leur colère était passée. Jo, quoique la plus âgée, avait moins de contrôle sur elle-même que sa soeur et avait beaucoup de peine à dompter son ennemi intérieur ; mais sa colère ne durait jamais longtemps, et, après avoir humblement confessé ses fautes, elle se repentait sincèrement et essayait de mieux faire.

Ses soeurs disaient souvent qu'elles aimaient bien voir Jo en colère, parce qu'elles savaient qu'après elle serait patiente comme un ange. La pauvre Jo faisait tous ses efforts pour vaincre son mauvais penchant à la violence ; mais il était clair qu'il lui faudrait encore bien des années d'efforts pour arriver à le soumettre.

Lorsque les deux soeurs revinrent du spectacle, elles trouvèrent Amy dans le parloir, lisant d'un air offensé. Elle affecta de ne pas lever les yeux de dessus son livre et ne leur fit pas une seule question. La curiosité l'aurait peut-être emporté sur le ressentiment, mais Beth était là pour faire des questions et recevoir un récit détaillé de la pièce ; Amy profitait des réponses, tout en gardant un air indifférent et fâché.

La première pensée de Jo, en allant ranger son chapeau, fut de regarder son bureau, car, après leur avant-dernière querelle, Amy s'était soulagée en lançant tous ses livres et ses papiers au milieu de la chambre ; cette fois, cependant, tout était à sa place, et Jo, après avoir jeté un coup d'oeil sur ses nombreuses boîtes, pensa qu'Amy lui avait pardonné et avait oublié ses menaces de vengeance.

Mais Jo était dans l'erreur, et elle fit le lendemain une découverte qui amena une tempête.

Meg, Beth et Amy étaient ensemble dans le parloir, vers la fin de l'après-midi, quand Jo se précipita dans la chambre, et demanda brusquement : « L'une de vous a-t-elle pris mon livre ? »

Ce que Jo appelait son livre, c'était bien son livre, en effet, mais un livre manuscrit dont elle était l'auteur, oui, l'auteur ; en un mot, c'était un essai littéraire de Jo !

Meg et Beth répondirent tout de suite non, d'un air surpris ; mais Amy arrangea le feu sans rien dire, et Jo, la voyant rougir, s'élança vers elle :

« C'est vous qui l'avez, Amy ?

– Non, je ne l'ai pas.

– Vous savez où il est, alors ?

– Non !

– C'est un mensonge ! s'écria Jo, en la prenant par les épaules et paraissant assez en colère pour effrayer une enfant beaucoup plus brave qu'Amy.

– Non, ce n'est pas un mensonge, je ne l'ai pas, je ne sais pas où il est, et je m'en inquiète fort peu.

– Vous savez ce qu'il est devenu et vous ferez mieux de me le dire tout de suite, car je saurai bien vous y forcer ! »

Et Jo la secoua légèrement.

« Criez autant que vous voudrez, vous ne reverrez jamais votre bête de manuscrit, s'écria Amy, très excitée à son tour.

– Pourquoi ?

– Parce que je l'ai brûlé.

– Comment ! mon travail de toute une année ! Quelque chose qui m'avait coûté tant de peine et de temps ! L'avez-vous réellement brûlé ? demanda Jo, qui était devenue très pâle et qui, les yeux étincelants de colère, serrait nerveusement Amy.

– Oui, je l'ai brûlé. Je vous avais dit que je vous ferais repentir d'avoir été si égoïste hier, et... »

Elle ne continua pas, car Jo, qui ne pouvait maîtriser sa colère, la secouait si violemment qu'Amy en perdait la respiration. Jo criait dans un délire de douleur :

« Méchante ! méchante petite fille ! Je ne pourrai jamais recommencer mon livre, et je ne vous pardonnerai de ma vie ! »

Meg courut retirer Amy des mains de sa soeur, et Beth alla essayer de pacifier Jo ; mais celle-ci était tout à fait en colère, et, après avoir donné une dernière tape à Amy, elle s'enfuit au grenier pour y cacher son chagrin.

Mme Marsch, étant revenue quelques minutes plus tard, fit comprendre à Amy la noirceur de son action et le tort qu'elle avait fait à sa soeur. Le manuscrit de Jo faisait son bonheur. C'était à la fois pour elle un travail utile et une récréation, une tentative faite par Jo pour se rendre compte et se faire la preuve à elle-même que son goût pour la lecture avait peut-être porté ses fruits et pouvait, le temps venu, la rendre capable d'écrire à son tour. Meg regardait cette première production littéraire de Jo, qu'elle connaissait, comme une promesse sérieuse pour son avenir. Ce n'était, sans doute, que quelques petits contes à l'usage des tout petits enfants ; mais Jo y avait mis tous ses soins, et, espérait avoir fait quelque chose d'assez bien pour être imprimé dans un journal très aimé des bébés. La pauvre Jo s'était dit qu'ainsi, par son travail, si elle réussissait à bien faire, elle pourrait venir en aide à sa mère. C'était tout un rêve innocent détruit. Elle venait justement de le copier soigneusement et avait brûlé le vieux brouillon ; de sorte qu'Amy, bien que sans doute elle n'eût pas eu conscience de la portée de sa vengeance, avait fait à Jo une peine et un tort irréparables.

Beth se désola comme si elle eût vu mourir un de ses petits chats ; Meg refusa de défendre son enfant gâté ; Mme Marsch parut très peinée et très soucieuse. Elle se disait d'une part que l'action d'Amy dépassait ce qu'on pouvait pardonner à un enfant de son âge, et de l'autre, que Jo pouvait être découragée pour toujours de travailler et d'écrire Amy comprit enfin l'étendue de sa faute.

Elle sentit que personne ne l'aimerait plus tant qu'elle n'aurait pas obtenu le pardon de sa soeur.

Lorsque la cloche du thé se fit entendre, Jo parut. Elle avait l'air si inabordable, qu'il fallut qu'Amy prît son courage à deux mains pour lui dire doucement :

« Pardonnez-moi, je vous en prie, Jo. Je suis très, très fâchée de la peine que je vous ai faite ; je n'avais pas pensé qu'elle pût être si grande.

– On ne pardonne que ce qui peut être réparé », fut la froide réponse de Jo qui, toute la soirée, ne fit pas plus attention à Amy que si elle n'eût pas été dans la chambre.

Personne ne parla du grand chagrin, pas même M Marsch ; toutes savaient par expérience que, lorsque Jo était de cette humeur-là, les paroles qu'on lui adressait étaient perdues, et que le plus sage parti à prendre était d'attendre que sa nature généreuse eut adouci son ressentiment et guéri sa blessure.

Elles avaient l'habitude de travailler à l'aiguille tous les soirs, pendant que leur mère leur lisait quelques ouvrages choisis de Frédérika Bremer, Cooper, Walter Scott, Jules Verne et quelques autres livres de la Bibliothèque d'éducation et de récréation, qui étaient, pour la plupart, traduits en Amérique ; mais la soirée de ce jour-là ne ressembla pas aux autres.

Quelque chose y manquait, la douce paix du logis était troublée. Cela devint encore plus sensible quand arriva le moment de chanter la prière du soir, car Beth ne pouvait que jouer, Jo était muette comme un poisson, et Amy se tut bientôt. Meg et sa mère chantèrent donc seules ; mais, malgré tous leurs efforts, leurs voix ne semblaient pas s'accorder comme d'habitude.

Quand Jo reçut son baiser du soir, M me Marsch lui dit doucement à l'oreille :

« Ma chérie, ne laissez pas le soleil se coucher sur votre colère ; pardonnez toujours sans vous lasser. »

Jo aurait voulu cacher sa tête dans le sein maternel, et laisser fondre sa colère et sa douleur en pleurant ; mais elle avait été si profondément blessée, que réellement elle ne pouvait pas encore pardonner complètement. Par un effort de volonté, elle empêcha ses larmes de couler, et dit brusquement, parce qu'Amy écoutait :

« L'action d'Amy était abominable, et elle doit comprendre qu'il ne serait pas juste que je la lui pardonnasse. »

Ce fut ainsi qu'elle se coucha, et il n'y eut pas de causeries joyeuses ou confidentielles ce soir- là. La faute d'Amy pesait ainsi sur ceux mêmes qui ne l'avaient pas commise.

Double choc VIII Double shock VIII 더블 쇼크 VIII Duplo choque VIII

VIII

Double choc Doble choque

Amy, se prenant volontiers pour une grande personne, était, assez souvent indiscrète. Amy, willingly taking herself for a grown-up, was, quite often, indiscreet. Amy, a quien le gustaba considerarse adulta, era a menudo indiscreta.

« Où allez-vous ? "Where are you going? demanda-t-elle, un samedi, à Meg et à Jo, lorsque, entrant dans la chambre de ses soeurs, elle les trouva s'apprêtant à sortir d'un air mystérieux qui excita sa curiosité. she asked Meg and Jo one Saturday when, entering her sisters' room, she found them about to leave with a mysterious air that excited her curiosity.

– Cela ne vous regarde pas, Amy ; les petites filles ne doivent pas faire de questions indiscrètes à leurs grandes soeurs », répondit Jo. - It's none of your business, Amy; little girls shouldn't ask their big sisters nosy questions," Jo replied.

Il paraît qu'il n'y a rien de plus mortifiant que de s'entendre faire de pareilles réponses quand on les mérite. It seems that there is nothing more mortifying than to hear such answers when you deserve them. He oído que no hay nada más mortificante que oír esas respuestas cuando te las mereces.

Aussi Amy, se redressant sous ce qu'elle considérait comme une offense, prit-elle la résolution de découvrir ce dont on lui faisait mystère. So Amy, straightening up under what she considered an offense, resolved to find out what was being kept from her. Amy se enderezó ante lo que consideró un insulto y resolvió averiguar qué le estaban ocultando. « Dussé-je, se dit-elle, tourmenter mes soeurs pendant une heure, je saurai leur secret. "Even if I torment my sisters for an hour," she said to herself, "I will know their secret. Aunque atormente a mis hermanas durante una hora -se dijo-, descubriré su secreto. »

S'adressant donc à Meg d'un ton suppliant : Addressing Meg in a pleading tone:

« Oh ! dites-le-moi, je vous en prie. please tell me. J'espérais que vous me permettriez d'aller avec vous ; je m'ennuie ici toute seule ; Beth est trop occupée avec ses poupées... I was hoping you would allow me to go with you; I am bored here alone; Beth is too busy with her dolls...

– Je ne peux pas, ma chère, parce que vous n'êtes pas invitée... » répondit Meg. - I can't, dear, because you're not invited..." replied Meg.

Mais Jo l'interrompit avec impatience en disant : But Jo impatiently interrupted him, saying:

« Taisez-vous, Meg ; sans cela, tout sera gâté ! "Shut up, Meg; otherwise everything will be spoiled! "¡Cállate, Meg, que si no se estropea todo! Vous ne pouvez pas aller où nous allons, Amy. You can't go where we go, Amy. Ainsi ne faites pas l'enfant et ne pleurez pas. So don't be a child and don't cry.

– Vous sortez avec Laurie et son précepteur, j'en suis sûre ; il y a quelque chose là-dessous. - You're dating Laurie and her tutor, I'm sure; there's something there. Hier soir, vous avez chuchoté et ri avec lui sur le canapé, et vous vous êtes arrêtée quand je suis arrivée. Last night you whispered and laughed with him on the couch, and stopped when I came in. Anoche estabas susurrando y riendo con él en el sofá, y dejaste de hacerlo cuando entré. Allez-vous avec lui ? Are you going with him?

– Oui ! Et maintenant restez tranquille – et ne nous ennuyez plus. And now be quiet - and don't bother us anymore. »

Amy resta sans parler, mais non sans regarder. Amy remained without speaking, but not without looking.

Elle vit Meg glisser un éventail dans sa poche. She saw Meg slip a fan into her pocket. Vio que Meg se metía un abanico en el bolsillo.

« Je sais ! je sais ! Vous allez au théâtre voir les Sept Châteaux du diable ! You're going to the theater to see the Seven Castles of the Devil! s'écria-t-elle en ajoutant d'un ton résolu : J'irai avec vous ; maman a dit que je pouvais voir cette pièce-là, et j'ai de l'argent. she exclaimed, adding in a resolute tone: I'll go with you; Mom said I could see this play, and I have money. Mais c'est très mal de ne pas me l'avoir dit plus tôt. But it's very wrong not to have told me sooner.

– Écoutez-moi un instant, et soyez raisonnable, dit Meg avec douceur. - Listen to me for a moment, and be reasonable," said Meg gently. Maman ne veut pas que vous y alliez cette semaine, parce que vos yeux, un peu malades, sont trop faibles pour supporter la lumière de cette féerie. Mom doesn't want you to go this week, because your eyes, a little sick, are too weak to handle the light of this fairy tale. Si vous êtes guérie, vous irez la semaine prochaine avec Beth et Hannah. If you are healed, you will go next week with Beth and Hannah.

– Je ne m'amuserai pas la moitié autant que si j'allais avec vous et Laurie. - I won't have half as much fun as if I went with you and Laurie. Oh ! je vous en prie, emmenez-moi ! Il y a si longtemps que je suis retenue à la maison par ce rhume, que je meurs d'envie de m'amuser un peu. I've been home for so long with this cold, I'm dying to have some fun. Voulez-vous, Meg ? Would you, Meg? Je serai si sage ! I'll be so good! ¡Seré tan bueno! dit Amy d'un ton suppliant. Amy said pleadingly.

– Si nous l'emmenions, Jo ? - Why don't we take him, Jo? - ¿Por qué no nos lo llevamos, Jo? dit Meg, qui ne résistait jamais longtemps aux prières de sa petite soeur. ||who|||||||||| said Meg, who never resisted her little sister's prayers for long. Je crois que maman ne nous gronderait pas ; nous l'envelopperions bien chaudement. ||||||would scold||||| I don't think Mom would scold us; we would wrap her up warm. No creo que mamá nos regañara; la abrigaríamos bien.

– Si elle s'entête à venir, je resterai, et, si je reste, Laurie ne sera pas content ; du reste, c'est très impoli de lui imposer la présence d'Amy lorsqu'il n'a invité que nous deux. - If she insists on coming, I'll stay, and if I stay, Laurie won't be happy; besides, it's very rude to force Amy on him when he's only invited the two of us. - Si insiste en venir, me quedaré, y si me quedo, Laurie no estará contenta; además, es de muy mala educación obligarle a Amy cuando sólo nos ha invitado a nosotras dos. J'aurais pensé qu'Amy avait assez de bon sens et de fierté pour ne pas se fourrer où l'on n'a pas besoin d'elle », répondit Jo d'un air peu aimable, car rien ne la mettait de si mauvaise humeur que d'avoir à surveiller une enfant turbulente, quand elle avait espéré avoir quelques heures de récréation tranquille. |||||||||||||||interfere|||||||||||||||||||||||||||||||||||||| I would have thought Amy had enough sense and pride not to stick her nose where it wasn't needed," Jo replied unkindly, for nothing put her in such a bad mood as having to supervise a rambunctious child, when she had hoped to have a few hours of quiet playtime. Habría pensado que Amy tenía suficiente sentido común y orgullo como para no meter las narices donde no le llaman -replicó Jo con desagrado, pues nada la ponía de peor humor que tener que supervisar a un niño revoltoso cuando esperaba disfrutar de unas horas de juego tranquilo.

Son ton et son air excitèrent davantage Amy, et elle commença à mettre ses bottines en disant avec animation : His tone and air further excited Amy, and she began to put on her boots, saying animatedly: Su tono y su aire excitaron aún más a Amy, que empezó a ponerse las botas, diciendo animadamente:

« J'irai avec vous. Meg a dit que je le pouvais, et, puisque c'est moi qui paierai ma place, Laurie n'a rien à voir là-dedans. Meg said I could, and since I'll be paying my own way, Laurie has nothing to do with it. Je ne serai pas indiscrète avec lui... I will not be indiscreet with him...

– Nous avons des places réservées, et vous ne pouvez pas être à côté de nous ; or, comme vous ne devez pas être seule, Laurie sera obligé de vous donner sa place et de s'en aller seul loin de nous, ce qui gâtera notre plaisir ; ou bien il voudra vous procurer une autre place, et ce n'est pas convenable de le forcer à faire cette dépense, quand il ne vous a pas demandé de venir. - We have reserved seats, and you cannot be next to us; now, as you are not to be alone, Laurie will be obliged to give you his place and go away from us alone, which will spoil our pleasure; or else he will want to get you another place, and it is not proper to force him to make this expense, when he has not asked you to come. Vous ne bougerez pas d'ici, je puis vous l'assurer ! You will not move from here, I can assure you! No irás a ninguna parte, ¡te lo aseguro! » cria Jo, qui venait de se piquer le doigt en se dépêchant trop, ce qui n'avait pas diminué sa mauvaise humeur. " shouted Jo, who had just pricked her finger by hurrying too much, which had not diminished her bad mood. ", gritó Jo, que acababa de pincharse un dedo por apresurarse demasiado, lo que no había disminuido su mal humor.

Amy, s'asseyant sur le plancher avec ses bottines à moitié mises, commençait à pleurer, et Meg à la raisonner, quand Laurie les appela du bas de l'escalier ; les deux aînées se dépêchèrent alors de descendre et laissèrent Amy gémir à son aise, car elle oubliait de temps en temps ses grands airs et agissait alors comme un enfant gâté. |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||airs||||||| Amy, sitting on the floor with her boots half on, was beginning to cry, and Meg to reason with her, when Laurie called to them from the bottom of the stairs; the two elders then hurried down and let Amy wail at her ease, for she forgot her high airs now and then and then acted like a spoiled child. Amy, sentada en el suelo con las botas a medio poner, empezaba a llorar, y Meg a razonar con ella, cuando Laurie las llamó desde el pie de la escalera; las dos mayores bajaron entonces a toda prisa y dejaron que Amy se lamentara a su gusto, pues de vez en cuando olvidaba sus aires y se comportaba entonces como una niña mimada. Juste au moment où Jo allait fermer la porte d'entrée, elle entendit Amy lui crier d'une voix menaçante : Just as Jo was about to close the front door, she heard Amy shout at her in a threatening voice:

« Je vous forcerai bien à vous repentir de m'avoir empêchée d'y aller avec vous, vous verrez ! ||||||repent||||||||| "I will force you to repent for having prevented me from going with you, you will see!

– Quelle bêtise ! |silly act - ¡Qué estupidez! » s'écria Jo en tapant la porte après elle. |||banging||||

Les Sept Châteaux du diable étaient une féerie aussi brillante et aussi merveilleuse qu'on pouvait le désirer. The Seven Castles of the Devil was as brilliant and wonderful a fairy tale as one could wish for. Meg et Jo s'amusèrent ; mais, malgré les diablotins, les lutins, les sylphes étincelants et les splendides princesses, le plaisir de Jo était mélangé de quelque amertume. Meg and Jo enjoyed themselves; but, despite the imps, goblins, glittering sylphs, and gorgeous princesses, Jo's pleasure was mixed with some bitterness. Meg y Jo se divirtieron, pero a pesar de los duendes, los sprites, las resplandecientes sílfides y las espléndidas princesas, el placer de Jo se mezclaba con cierta amargura. Les boucles blondes de l'une des fées lui rappelaient Amy, et, dans les entractes, elle se demandait ce que sa soeur pourrait bien imaginer pour la faire s'en repentir. The blonde curls of one of the fairies reminded her of Amy, and in the intermissions she wondered what her sister would think of to make her repent.

Amy et Jo avaient des caractères vifs et emportés et se livraient souvent à des escarmouches assez violentes. |||||||||||||||skirmishes|| Amy and Jo had lively, spirited characters and often engaged in quite violent skirmishes. Amy taquinait Jo et Jo irritait Amy ; il s'ensuivait quelquefois des explosions dont toutes deux étaient honteuses lorsque leur colère était passée. Amy teased Jo and Jo irritated Amy; sometimes explosions ensued that both were ashamed of when their anger had passed. Jo, quoique la plus âgée, avait moins de contrôle sur elle-même que sa soeur et avait beaucoup de peine à dompter son ennemi intérieur ; mais sa colère ne durait jamais longtemps, et, après avoir humblement confessé ses fautes, elle se repentait sincèrement et essayait de mieux faire. |||||||||||||||||||||control|||||||||||||||||||||||||| Jo, though the oldest, had less self-control than her sister and had great difficulty in taming her inner enemy; but her anger never lasted long, and, after humbly confessing her faults, she sincerely repented and tried to do better. Jo, aunque era la mayor, tenía menos autocontrol que su hermana y le resultaba muy difícil domar a su enemigo interior; pero su ira nunca duraba mucho y, tras confesar humildemente sus faltas, se arrepentía sinceramente y trataba de hacerlo mejor.

Ses soeurs disaient souvent qu'elles aimaient bien voir Jo en colère, parce qu'elles savaient qu'après elle serait patiente comme un ange. |||||||||||||||||patient||| Her sisters often said that they liked to see Jo angry, because they knew that afterwards she would be patient as an angel. La pauvre Jo faisait tous ses efforts pour vaincre son mauvais penchant à la violence ; mais il était clair qu'il lui faudrait encore bien des années d'efforts pour arriver à le soumettre. Poor Jo was making every effort to overcome her evil inclination to violence; but it was clear that it would take many more years of effort to subdue it.

Lorsque les deux soeurs revinrent du spectacle, elles trouvèrent Amy dans le parloir, lisant d'un air offensé. When the two sisters returned from the show, they found Amy in the parlor, reading with an offended look. Cuando las dos hermanas volvieron del espectáculo, encontraron a Amy en el salón, leyendo con cara de ofendida. Elle affecta de ne pas lever les yeux de dessus son livre et ne leur fit pas une seule question. She tried not to look up from her book and did not ask them a single question. La curiosité l'aurait peut-être emporté sur le ressentiment, mais Beth était là pour faire des questions et recevoir un récit détaillé de la pièce ; Amy profitait des réponses, tout en gardant un air indifférent et fâché. Curiosity might have outweighed resentment, but Beth was there to make questions and receive a detailed account of the play; Amy was enjoying the answers, all the while maintaining an indifferent, angry look. La curiosidad podría haber pesado más que el resentimiento, pero Beth estaba allí para hacer preguntas y recibir un relato detallado de la obra; Amy disfrutaba con las respuestas, mientras mantenía un aire de indiferencia y enfado.

La première pensée de Jo, en allant ranger son chapeau, fut de regarder son bureau, car, après leur avant-dernière querelle, Amy s'était soulagée en lançant tous ses livres et ses papiers au milieu de la chambre ; cette fois, cependant, tout était à sa place, et Jo, après avoir jeté un coup d'oeil sur ses nombreuses boîtes, pensa qu'Amy lui avait pardonné et avait oublié ses menaces de vengeance. Jo's first thought, as she went to put her hat away, was to look at her desk, for after their penultimate quarrel Amy had relieved herself by throwing all her books and papers into the middle of the room; this time, however, everything was in its place, and Jo, after glancing over her many boxes, thought that Amy had forgiven her and forgotten her threats of revenge. El primer pensamiento de Jo al ir a guardar su sombrero fue mirar su escritorio, pues después de su penúltima riña Amy se había aliviado arrojando todos sus libros y papeles al centro de la habitación; esta vez, sin embargo, todo estaba en su lugar, y Jo, después de echar un vistazo a sus muchas cajas, pensó que Amy la había perdonado y olvidado sus amenazas de venganza.

Mais Jo était dans l'erreur, et elle fit le lendemain une découverte qui amena une tempête. But Jo was wrong, and the next day she made a discovery that caused a storm. Pero Jo estaba equivocada, y al día siguiente hizo un descubrimiento que causó una tormenta.

Meg, Beth et Amy étaient ensemble dans le parloir, vers la fin de l'après-midi, quand Jo se précipita dans la chambre, et demanda brusquement : « L'une de vous a-t-elle pris mon livre ? Meg, Beth, and Amy were together in the parlor late in the afternoon when Jo rushed into the room and asked abruptly, "Did either of you take my book? »

Ce que Jo appelait son livre, c'était bien son livre, en effet, mais un livre manuscrit dont elle était l'auteur, oui, l'auteur ; en un mot, c'était un essai littéraire de Jo ! What Jo called her book was indeed her book, but a handwritten book of which she was the author, yes, the author; in a word, it was a literary essay by Jo!

Meg et Beth répondirent tout de suite non, d'un air surpris ; mais Amy arrangea le feu sans rien dire, et Jo, la voyant rougir, s'élança vers elle : Meg and Beth answered at once no, with surprised looks; but Amy arranged the fire without saying anything, and Jo, seeing her blush, rushed to her:

« C'est vous qui l'avez, Amy ? "Do you have it, Amy?

– Non, je ne l'ai pas.

– Vous savez où il est, alors ?

– Non !

– C'est un mensonge ! ||lie s'écria Jo, en la prenant par les épaules et paraissant assez en colère pour effrayer une enfant beaucoup plus brave qu'Amy. cried Jo, taking her by the shoulders and looking angry enough to scare a much braver child than Amy. gritó Jo, cogiéndola por los hombros y con un aspecto lo bastante enfadado como para asustar a una niña mucho más valiente que Amy.

– Non, ce n'est pas un mensonge, je ne l'ai pas, je ne sais pas où il est, et je m'en inquiète fort peu. - No, that's not a lie, I don't have it, I don't know where it is, and I don't care.

– Vous savez ce qu'il est devenu et vous ferez mieux de me le dire tout de suite, car je saurai bien vous y forcer ! - You know what happened to him and you'd better tell me right away, because I'll make you do it! »

Et Jo la secoua légèrement. And Jo shook her slightly.

« Criez autant que vous voudrez, vous ne reverrez jamais votre bête de manuscrit, s'écria Amy, très excitée à son tour. "Scream all you want, you'll never see your manuscript beast again," cried Amy, very excited in turn.

– Pourquoi ?

– Parce que je l'ai brûlé.

– Comment ! mon travail de toute une année ! my work of a whole year! Quelque chose qui m'avait coûté tant de peine et de temps ! Something that had cost me so much pain and time! L'avez-vous réellement brûlé ? demanda Jo, qui était devenue très pâle et qui, les yeux étincelants de colère, serrait nerveusement Amy. asked Jo, who had turned very pale and was nervously clutching Amy with eyes glittering with anger.

– Oui, je l'ai brûlé. Je vous avais dit que je vous ferais repentir d'avoir été si égoïste hier, et... » I told you I would make you repent for being so selfish yesterday, and..."

Elle ne continua pas, car Jo, qui ne pouvait maîtriser sa colère, la secouait si violemment qu'Amy en perdait la respiration. She did not continue, for Jo, who could not control her anger, shook her so violently that Amy lost her breath. No continuó, pues Jo, que no podía controlar su cólera, la sacudió tan violentamente que Amy perdió el aliento. Jo criait dans un délire de douleur : Jo was screaming in a delirium of pain:

« Méchante ! ¡"Travieso"! méchante petite fille ! Je ne pourrai jamais recommencer mon livre, et je ne vous pardonnerai de ma vie ! I will never be able to start my book again, and I will never forgive you in my life! »

Meg courut retirer Amy des mains de sa soeur, et Beth alla essayer de pacifier Jo ; mais celle-ci était tout à fait en colère, et, après avoir donné une dernière tape à Amy, elle s'enfuit au grenier pour y cacher son chagrin. Meg ran to take Amy out of her sister's hands, and Beth went to try to pacify Jo; but Jo was quite angry, and after giving Amy a final pat, she fled to the attic to hide her grief.

Mme Marsch, étant revenue quelques minutes plus tard, fit comprendre à Amy la noirceur de son action et le tort qu'elle avait fait à sa soeur. |||||||||||||darkness|||||||||||| Mrs. Marsch, having returned a few minutes later, made Amy understand the darkness of her action and the harm she had done to her sister. Cuando la señora Marsch regresó unos minutos después, hizo comprender a Amy la oscuridad de sus actos y el daño que había causado a su hermana. Le manuscrit de Jo faisait son bonheur. Jo's manuscript made her happy. C'était à la fois pour elle un travail utile et une récréation, une tentative faite par Jo pour se rendre compte et se faire la preuve à elle-même que son goût pour la lecture avait peut-être porté ses fruits et pouvait, le temps venu, la rendre capable d'écrire à son tour. It was both useful work and a recreation for her, an attempt by Jo to realize and prove to herself that her love of reading had perhaps paid off and could, in due course, make her capable of writing as well. Meg regardait cette première production littéraire de Jo, qu'elle connaissait, comme une promesse sérieuse pour son avenir. Meg looked at this first literary production by Jo, whom she knew, as a serious promise for her future. Ce n'était, sans doute, que quelques petits contes à l'usage des tout petits enfants ; mais Jo y avait mis tous ses soins, et, espérait avoir fait quelque chose d'assez bien pour être imprimé dans un journal très aimé des bébés. It was, no doubt, only a few little tales for the use of very small children; but Jo had put all her care into it, and hoped to have done something good enough to be printed in a newspaper much loved by babies. La pauvre Jo s'était dit qu'ainsi, par son travail, si elle réussissait à bien faire, elle pourrait venir en aide à sa mère. Poor Jo thought that if she did well, she could help her mother. C'était tout un rêve innocent détruit. It was an innocent dream destroyed. Elle venait justement de le copier soigneusement et avait brûlé le vieux brouillon ; de sorte qu'Amy, bien que sans doute elle n'eût pas eu conscience de la portée de sa vengeance, avait fait à Jo une peine et un tort irréparables. ||||||carefully||||||draft|||||||||||||||||||||||||||wrong| She had just copied it carefully and burned the old draft; so that Amy, though no doubt unaware of the extent of her revenge, had done Jo irreparable pain and harm.

Beth se désola comme si elle eût vu mourir un de ses petits chats ; Meg refusa de défendre son enfant gâté ; Mme Marsch parut très peinée et très soucieuse. Beth was distressed as if she had seen one of her little cats die; Meg refused to defend her spoiled child; Mrs. Marsch looked very pained and worried. Beth estaba angustiada como si hubiera visto morir a uno de sus gatos; Meg se negaba a defender a su niña mimada; la señora Marsch parecía muy triste y preocupada. Elle se disait d'une part que l'action d'Amy dépassait ce qu'on pouvait pardonner à un enfant de son âge, et de l'autre, que Jo pouvait être découragée pour toujours de travailler et d'écrire Amy comprit enfin l'étendue de sa faute. ||||||||||||||||||||||||||||||||||||the extent||| She told herself that Amy's action was beyond what one could forgive a child of her age, and that Jo might be discouraged from working and writing forever. Por un lado, pensaba que la acción de Amy iba más allá de lo que se le podía perdonar a una niña de su edad y, por otro, que Jo podía desanimarse para siempre de trabajar y escribir. Amy comprendió por fin el alcance de su falta.

Elle sentit que personne ne l'aimerait plus tant qu'elle n'aurait pas obtenu le pardon de sa soeur. She felt that no one would love her anymore until she got forgiveness from her sister.

Lorsque la cloche du thé se fit entendre, Jo parut. When the tea bell rang, Jo appeared. Elle avait l'air si inabordable, qu'il fallut qu'Amy prît son courage à deux mains pour lui dire doucement : She looked so unapproachable, that it took Amy's courage to say softly to her:

« Pardonnez-moi, je vous en prie, Jo. "Please forgive me, Jo. Je suis très, très fâchée de la peine que je vous ai faite ; je n'avais pas pensé qu'elle pût être si grande. I'm very, very sorry for the trouble I've caused you; I didn't think it could be so great.

– On ne pardonne que ce qui peut être réparé », fut la froide réponse de Jo qui, toute la soirée, ne fit pas plus attention à Amy que si elle n'eût pas été dans la chambre. - Only that which can be repaired is forgiven," was Jo's cold reply, and all evening she paid no more attention to Amy than if she had not been in the room. - Sólo se perdona lo que se puede arreglar", fue la fría respuesta de Jo, y durante toda la velada no prestó más atención a Amy que si no hubiera estado en la habitación.

Personne ne parla du grand chagrin, pas même M Marsch ; toutes savaient par expérience que, lorsque Jo était de cette humeur-là, les paroles qu'on lui adressait étaient perdues, et que le plus sage parti à prendre était d'attendre que sa nature généreuse eut adouci son ressentiment et guéri sa blessure. No one spoke of the great sorrow, not even Mr. Marsch; they all knew from experience that when Jo was in that mood, any words spoken to her were lost, and that the wisest course was to wait until her generous nature had softened her resentment and healed her wound.

Elles avaient l'habitude de travailler à l'aiguille tous les soirs, pendant que leur mère leur lisait quelques ouvrages choisis de Frédérika Bremer, Cooper, Walter Scott, Jules Verne et quelques autres livres de la Bibliothèque d'éducation et de récréation, qui étaient, pour la plupart, traduits en Amérique ; mais la soirée de ce jour-là ne ressembla pas aux autres. ||||||the needle||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||| They used to do needlework every evening, while their mother read to them some selected works by Frederika Bremer, Cooper, Walter Scott, Jules Verne, and some other books from the Library of Education and Recreation, most of which were translated in America; but that day's evening was unlike any other. Solían hacer sus labores de aguja todas las tardes, mientras su madre les leía obras selectas de Frédérika Bremer, Cooper, Walter Scott, Julio Verne y algunos otros libros de la Biblioteca de Educación y Recreo, la mayoría traducidos en América; pero aquella tarde no se parecía a ninguna otra.

Quelque chose y manquait, la douce paix du logis était troublée. Something was missing, the sweet peace of the house was disturbed. Algo faltaba, la dulce paz del hogar estaba perturbada. Cela devint encore plus sensible quand arriva le moment de chanter la prière du soir, car Beth ne pouvait que jouer, Jo était muette comme un poisson, et Amy se tut bientôt. This became even more noticeable when it came time to sing the evening prayer, for Beth could only play, Jo was as silent as a fish, and Amy soon fell silent. Esto se hizo aún más patente cuando llegó el momento de cantar la oración de la tarde, ya que Beth sólo sabía tocar, Jo estaba muda como un pez y Amy no tardó en callarse. Meg et sa mère chantèrent donc seules ; mais, malgré tous leurs efforts, leurs voix ne semblaient pas s'accorder comme d'habitude. Meg and her mother sang alone, but despite their best efforts, their voices didn't seem to match up as usual.

Quand Jo reçut son baiser du soir, M me Marsch lui dit doucement à l'oreille : When Jo received her evening kiss, Mrs. Marsch said gently in her ear:

« Ma chérie, ne laissez pas le soleil se coucher sur votre colère ; pardonnez toujours sans vous lasser. "My darling, don't let the sun go down on your anger; always forgive without getting tired. "Querido mío, no dejes que se ponga el sol sobre tu ira; perdona siempre sin cansarte. »

Jo aurait voulu cacher sa tête dans le sein maternel, et laisser fondre sa colère et sa douleur en pleurant ; mais elle avait été si profondément blessée, que réellement elle ne pouvait pas encore pardonner complètement. Jo would have liked to hide her head in her mother's bosom, and let her anger and pain melt away with tears; but she had been so deeply wounded, that really she could not yet forgive completely. A Jo le habría gustado esconder la cabeza en el pecho de su madre y dejar que su rabia y su dolor se desvanecieran mientras lloraba, pero había sido tan profundamente herida que realmente no podía perdonar del todo. Par un effort de volonté, elle empêcha ses larmes de couler, et dit brusquement, parce qu'Amy écoutait : By an effort of will, she kept her tears from flowing, and said abruptly, because Amy was listening: Con un esfuerzo de voluntad, impidió que se le saltaran las lágrimas, y dijo bruscamente, porque Amy estaba escuchando:

« L'action d'Amy était abominable, et elle doit comprendre qu'il ne serait pas juste que je la lui pardonnasse. "Amy's action was abominable, and she must understand that it would not be fair for me to forgive her. "La acción de Amy fue abominable, y debe entender que no estaría bien que yo la perdonara por ello. »

Ce fut ainsi qu'elle se coucha, et il n'y eut pas de causeries joyeuses ou confidentielles ce soir- là. ||||||||||||conversations|||||| That was how she went to bed, and there was no joyful or confidential talk that night. Así se fue a la cama, y esa noche no hubo conversaciones felices ni confidenciales. La faute d'Amy pesait ainsi sur ceux mêmes qui ne l'avaient pas commise. Amy's fault thus weighed on the very people who had not committed it. La culpa de Amy recaía así sobre quienes no la habían cometido.