×

Мы используем cookie-файлы, чтобы сделать работу LingQ лучше. Находясь на нашем сайте, вы соглашаетесь на наши правила обработки файлов «cookie».


image

Little women ''Les quatre filles du docteur Marsch'', Le camp de Laurentz XII

Le camp de Laurentz XII

XII

Le camp de Laurentz

C'était Beth qui accomplissait les fonctions de confiance de facteur, parce que, restant plus que ses soeurs à la maison, elle pouvait aller plus régulièrement chercher les lettres. C'était un bonheur pour elle que d'ouvrir la petite porte fermée à clef et de faire sa distribution. Un jour de juillet, elle rentra les mains pleines et eut à se promener par toute la maison pour remettre à chacun ce qui lui était adressé.

« Voici votre bouquet, maman, dit-elle en mettant les fleurs dans un vase posé dans le coin qu'elles appelaient le « coin de maman ». Laurie ne l'oublie jamais, ajouta-t-elle. – Miss Meg Marsch, une lettre et un gant, continua Beth en les donnant à sa soeur, qui, assise à côté de sa mère, cousait.

– J'avais oublié une paire de gants et on ne m'en rend qu'un. Qu'est-ce que cela veut dire ? demanda Meg en regardant son gant dépareillé. N'auriez-vous pas laissé tomber l'autre dans le jardin, Beth ?

– Non ; il n'y en avait qu'un dans la boîte.

– Je déteste avoir des gants dépareillés, mais je retrouverai peut-être l'autre. Ma lettre n'est pas une lettre, c'est la traduction d'un chant allemand que je désirais. Je suppose que c'est M. Brooke qui me l'envoie, car je ne reconnais pas l'écriture de Laurie. »

Mme Marsch regarda attentivement Meg, qui était très jolie avec sa robe de guingamp et ses cheveux bouclés ; assise devant sa petite table à ouvrage, remplie de jolies petites bobines de fil, elle cousait en chantant, l'esprit occupé de fantaisies de jeune fille, et paraissait tellement innocente et fraîche, et semblait si peu se douter de la pensée qui traversait l'esprit de sa mère, que Mme Marsch sourit et fut satisfaite.

« Deux lettres pour le « docteur Jo », deux livres et un drôle de grand, grand chapeau, qui était posé sur la poste et la couvrait tout entière, dit Beth en entrant dans le cabinet où Jo était occupée à écrire.

– Que Laurie est donc taquin ! J'ai dit l'autre jour que je voudrais que ce fût la mode de mettre des chapeaux plus grands, et il m'a répondu : « Ne faites pas attention à la mode, mettez un grand chapeau si cela vous plaît. » Je lui ai dit que ce serait ce que je ferais si j'en avais un, et voilà qu'il m'envoie celui-là. Eh bien, je le mettrai, afin de lui montrer que je ne m'inquiète pas de la mode. »

Et après avoir essayé son chapeau à larges bords, qui ne lui allait pas mal du tout, Jo se mit à lire ses lettres.

L'une d'elles était de sa mère. En la lisant, les joues de Jo devinrent toutes rouges, et ses yeux se remplirent de larmes.

« Ma chère Jo,

« Je vous écris un petit mot pour vous dire avec quelle satisfaction je vois les efforts que vous faites pour réformer votre caractère. Vous ne parlez jamais de vos épreuves, de vos succès ou de vos défaites, et vous pensez peut-être que personne ne les voit, à l'exception de l'Ami dont vous demandez l'aide tous les jours, si j'en crois la couverture bien usée de votre petit livre. Mais, moi aussi, j'ai tout vu, et je crois de tout mon coeur à la sincérité de votre résolution, puisqu'elle commence à porter des fruits.

« Continuez patiemment et bravement, ma chérie, et croyez toujours que personne n'est plus touché de votre courage que votre mère qui vous aime tendrement. »

« Cela me fait du bien, s'écria Jo, cela vaut des millions de francs et de louanges ! Oh ! ma mère, j'essaie, je continuerai à essayer sans me décourager, puisque je vous ai pour m'aider. »

Jo, appuyant sa tête sur son bras, mouilla le petit essai de roman qu'elle était en train d'écrire de quelques larmes de bonheur. Elle avait pensé quelquefois que personne ne remarquait et n'appréciait ses efforts, et la petite lettre de sa mère lui était doublement agréable, étant inattendue et venant de la personne dont l'approbation lui était le plus précieuse. Se sentant plus forte que jamais, elle mit le petit billet dans sa poche comme un bouclier et un souvenir, et ouvrit son autre lettre en se sentant préparée à bien recevoir toute nouvelle, bonne ou mauvaise. Celle-ci était de Laurie, qui avait une écriture grosse et ornée de fioritures.

« Chère amie,

« Quel plaisir !

« Les Vangh viendront me voir demain, et je voudrais nous faire à tous une bonne journée. S'il fait beau, je planterai une tente dans la grande prairie, et toute la compagnie ira en bateau déjeuner sur l'herbe et jouer au crocket ; nous ferons la cuisine à la mode des Bohémiens, sur un feu en plein air, et nous jouerons à toutes sortes de choses. Ces Anglais sont gentils et cela leur plaira. Mon aimable et sévère instituteur, M. Brooke, viendra pour nous faire tenir tranquilles, nous autres garçons, et je voudrais que vous vinssiez toutes. Il ne faut, à aucun prix, que Beth reste ; personne ne l'ennuiera. Ne vous occupez de rien pour le dîner ; je veillerai à ce que le mien vaille le vôtre, votre dîner à jamais fameux. Venez seulement, soyez gentille !

« Votre Laurie très pressé. »

« Le taquin ! s'écria Jo, il faut qu'il mêle sa moquerie aux meilleures choses. C'est égal, voilà du plaisir pour demain ! »

Et elle partit en courant pour dire les nouvelles à Meg et à Mme Marsch.

« Naturellement nous irons, n'est-ce pas, mère ? Cela aidera tant Laurie, car je sais ramer ; Meg s'occupera du déjeuner, et les enfants se rendront utiles d'une manière ou d'une autre, et en tout cas ils seront si contents !

– J'espère, dit Meg, que les Vangh ne sont pas des Moffat et qu'ils ne trouveront pas dans une partie de campagne matière à toilette. En avez- vous déjà entendu parler, Jo ?

– Je sais qu'ils sont quatre : Miss Kate, l'aînée, est plus âgée que vous ; Fred et Frank sont jumeaux et ont à peu près mon âge, et Grâce, la dernière, a neuf ou dix ans. Laurie les a connus en Angleterre et aime assez les petits garçons ; mais, d'après l'air avec lequel il parle de Kate, je m'imagine qu'il ne l'admire qu'à moitié.

– Je suis si contente que ma robe de jaconas soit propre, reprit Meg ; c'est juste ce que je dois mettre, et elle me va si bien ! Avez-vous quelque chose de convenable à mettre, Jo ?

– Bon ! dit Jo en riant, l'entendez-vous, mère ? Elle craint la toilette des autres et s'occupe déjà de la sienne. Quant à moi, mon costume de promenade gris et rouge, c'est bien assez bon. D'ailleurs, il faudra que je rame et que j'aille partout, et je n'ai pas besoin d'avoir à faire attention à ma toilette. Vous viendrez, Bethy ?

– Oui, si vous empêchez ces petits garçons de me parler.

– Je vous le promets.

– Je veux faire plaisir à Laurie et je n'ai pas peur du tout de M. Brooke : il est si bon ; mais je voudrais ne pas jouer, ne pas chanter et ne rien dire. Je travaillerai de toutes mes forces et je n'ennuierai personne ; vous prendrez soin de moi, n'est-ce pas, Jo ?

– Vous êtes une bonne petite fille d'essayer de combattre votre timidité, et je vous aime encore plus à cause de cela. Ce n'est pas facile de combattre ses défauts, je le sais, et un bon mot d'encouragement aide beaucoup. »

Voyant que sa mère l'avait entendue : « Oh ! Merci, mère ! » lui dit-elle tout bas.

Et Jo donna, sur ce propos, à Mme Marsch un baiser de reconnaissance.

« Moi, j'ai eu une boîte de pastilles de chocolat et la gravure que je désirais copier, dit Amy en montrant ce que la poste lui avait apporté.

– Et moi un billet de M. Laurentz me demandant de venir lui jouer quelque chose ce soir, avant que les lampes soient allumées ; et je n'y manquerai pas, ajouta Beth, dont l'amitié avec le vieux monsieur faisait de grands progrès.

– Eh bien ! maintenant dépêchons-nous de faire double travail aujourd'hui, afin de pouvoir mieux jouer demain, dit Jo en se préparant à remplacer sa plume par un balai. »

Le lendemain matin, lorsque le soleil vint de bonne heure jeter un regard dans la chambre des jeunes filles pour leur promettre un jour de beau temps, il vit quelque chose de comique. Chacune avait fait, dès la veille, pour la fête, les préparatifs qu'elle pensait nécessaires et convenables : Meg avait une couronne de papillotes ; Jo, sur le conseil de Meg, avait copieusement enduit, en se couchant, sa figure de cold-cream, pour en faire disparaître une balafre d'encre qui résistait à l'eau ; Beth avait pris Joanna dans son lit, afin d'atténuer, pour la pauvre poupée, le chagrin de la séparation du lendemain, et Amy avait couronné le tout en mettant une épingle à cheveux sur son nez, qu'elle croyait avoir trop gros, pour le forcer à s'amincir pendant son sommeil.

Ce spectacle parut amuser le soleil, car il brilla tellement que Jo s'éveilla et éveilla ses soeurs eu riant de tout son coeur de l'ornement d'Amy.

Le soleil et le rire sont de bons présages pour une partie de plaisir, et un grand va-et-vient commença bientôt dans les deux maisons. Beth, étant prête la première, regarda par la fenêtre ce qui se passait dans l'autre maison, et égaya la toilette de ses soeurs par des télégrammes fréquents de la fenêtre.

« Voilà un homme qui porte la tente ! Voilà Mme Barbier qui emballe le dîner dans de grands paniers ! Maintenant M. Laurentz regarde le ciel et la girouette ; je voudrais bien qu'il vînt aussi dans la prairie. Voici Laurie qui a l'air d'un marin, un joli garçon ! Oh ! miséricorde ! voilà une voiture pleine de gens : une grande dame, une petite fille et deux terribles petits garçons ! L'un d'eux est boiteux. Pauvre petit ! il a une béquille ! Laurie ne nous l'avait pas dit. Dépêchez-vous, il est tard ! Tiens ! voilà Ned Moffat ! Regardez, Meg, n'est-ce pas là ce jeune homme qui nous a saluées un jour que nous faisions des commissions ensemble ?

– Oui, c'est bien lui ; c'est étonnant qu'il soit venu. Je croyais qu'il était allé faire un voyage dans les montagnes. Voilà Sallie ! Je suis contente qu'elle soit revenue assez tôt. Suis-je bien comme cela, Jo ? demanda Meg très agitée.

– Une vraie pâquerette ! Relevez votre robe et mettez votre chapeau droit ; il vous donne un air sentimental, mis de cette façon-là, et s'envolerait au premier coup de vent. Allons, maintenant, venez.

– Oh ! Jo, vous n'allez pas mettre cet affreux grand chapeau ? C'est trop absurde ! Vous ne devriez pas faire de vous un épouvantail, s'écria Meg en voyant Jo lier un ruban rouge autour du grand chapeau à larges bords que Laurie lui avait envoyé en plaisantant.

– Certainement si, je le mettrai ! Il est on ne peut plus commode, très léger, très grand, et m'abritera très bien du soleil. Il m'a été donné par Laurie avec intention pour aujourd'hui ; cela l'amusera de me le voir, et ça m'est bien égal d'avoir l'air d'un épouvantail, si je suis à mon aise. »

La vérité est que ce chapeau excentrique, eu gard à la mode du moment, n'allait pas mal à la vive et aimable physionomie de Jo.

Jo ouvrit la marche, ses soeurs la suivirent, et toutes paraissaient très jolies avec leurs robes d'été et leurs figures heureuses sous leurs chapeaux de paille.

Laurie courut à leur rencontre et les présenta à ses amis de la manière la plus cordiale. Une allée du jardin était le salon de réception, et, pendant plusieurs minutes, il s'y joua une scène animée. Meg fut très contente de voir que miss Kate, quoiqu'elle eût vingt ans, était habillée avec une simplicité que les jeunes filles américaines feraient bien d'imiter, et elle fut très flattée des assurances de M. Ned qu'il était venu exprès pour la voir.

Jo comprit pourquoi Laurie faisait la « grimace » en parlant de Kate, car cette jeune fille avait un air raide qui contrastait singulièrement avec l'attitude libre et aisée des autres jeunes filles. Beth regarda attentivement les nouveaux petits garçons, et décida en elle- même que celui qui était boiteux n'était pas « terrible », mais gentil et faible, et qu'elle serait bonne pour lui à cause de cela. Amy trouva que Grâce était une joyeuse petite personne bien élevée, et, après s'être regardées mutuellement pendant quelques minutes, les deux petites filles devinrent soudainement très bonnes amies.

Les tentes, le déjeuner et le jeu de crocket avaient été expédiés à l'avance dans la grande prairie, et toute la compagnie s'apprêta à aller les rejoindre. Un bateau n'eût pas suffi ; il y en avait deux, une vraie flotte : l'un était dirigé par Laurie et Jo, l'autre par M. Brooke et Ned. M. Laurentz resta sur le rivage, agitant son chapeau en signe d'adieu. Le chapeau comique de Jo aurait mérité un vote de remerciements, car il fut d'une utilité générale. Ce fut lui qui brisa la glace dans le commencement en faisant rire tout le monde ; pendant qu'elle ramait, il créait une brise rafraîchissante en s'agitant en avant et en arrière, et Jo dit que, s'il arrivait un orage, il ferait un parapluie très commode pour toute la société.

Kate paraissait étonnée des manières de Jo, surtout lorsque, prenant sa rame, elle s'écria : « Christophe Colomb, priez pour nous ! » et lorsque Laurie, lui ayant marché sur le pied, lui dit : « Vous ai-je fait mal, mon cher camarade ? » Mais, après avoir mis plusieurs fois son lorgnon pour mieux examiner cette bizarre jeune fille, miss Kate décréta qu'elle était originale, mais instruite, et lui sourit de loin.

Meg, dans l'autre bateau, était parfaitement placée vis-à-vis des rameurs qui l'admiraient tous les deux, déclarant qu'elle se détachait très heureusement dans le paysage. M. Brooke, dont nous aurons à parler plus d'une fois, était un jeune homme grave et silencieux, qui avait de beaux yeux bruns et une voix agréable. Ses manières tranquilles plaisaient à Meg, et elle le regardait comme une encyclopédie vivante. Il ne lui parlait jamais beaucoup, mais la regardait souvent, et au fond de son coeur, elle était sûre qu'il ne la regardait pas avec aversion.

Ned, étant au collège, prenait naturellement tous les airs que les collégiens se croient obligés de prendre ; il n'avait pas beaucoup de sagesse, mais était très gai et d'un très bon caractère ; enfin, c'était un petit personnage très à sa place pour un pique- nique. Sallie Gardiner était très occupée à préserver de toute tache son immaculée robe de piqué blanc et à gronder Fred qui, par ses mouvements désordonnés, menaçait de faire chavirer le bateau et terrifiait la pauvre Beth.

Le camp de Laurentz XII The Laurentz XII camp El campamento Laurentz XII 로렌츠 12세 캠프 Het kamp Laurentz XII

XII

Le camp de Laurentz

C'était Beth qui accomplissait les fonctions de confiance de facteur, parce que, restant plus que ses soeurs à la maison, elle pouvait aller plus régulièrement chercher les lettres. It was Beth who performed the trusted duties of letter carrier, because, staying at home more than her sisters, she could fetch letters more regularly. C'était un bonheur pour elle que d'ouvrir la petite porte fermée à clef et de faire sa distribution. Un jour de juillet, elle rentra les mains pleines et eut à se promener par toute la maison pour remettre à chacun ce qui lui était adressé. One day in July, she came home with her hands full and had to walk around the house to give everyone what was addressed to her.

« Voici votre bouquet, maman, dit-elle en mettant les fleurs dans un vase posé dans le coin qu'elles appelaient le « coin de maman ». "Here's your bouquet, Mom," she said as she put the flowers in a vase sitting in the corner they called "Mom's corner. Laurie ne l'oublie jamais, ajouta-t-elle. Laurie never forgets that," she added. – Miss Meg Marsch, une lettre et un gant, continua Beth en les donnant à sa soeur, qui, assise à côté de sa mère, cousait. - Miss Meg Marsch, a letter and a glove," Beth continued, handing them to her sister, who was sitting next to her mother, sewing.

– J'avais oublié une paire de gants et on ne m'en rend qu'un. - I had forgotten a pair of gloves and only one was returned. Qu'est-ce que cela veut dire ? What does this mean? demanda Meg en regardant son gant dépareillé. N'auriez-vous pas laissé tomber l'autre dans le jardin, Beth ? Wouldn't you have dropped the other one in the garden, Beth?

– Non ; il n'y en avait qu'un dans la boîte. - No; there was only one in the box.

– Je déteste avoir des gants dépareillés, mais je retrouverai peut-être l'autre. - I hate having mismatched gloves, but maybe I'll find the other one. Ma lettre n'est pas une lettre, c'est la traduction d'un chant allemand que je désirais. My letter is not a letter, it is the translation of a German song that I wanted. Je suppose que c'est M. Brooke qui me l'envoie, car je ne reconnais pas l'écriture de Laurie. I assume that Mr. Brooke is sending it to me, because I don't recognize Laurie's handwriting. »

Mme Marsch regarda attentivement Meg, qui était très jolie avec sa robe de guingamp et ses cheveux bouclés ; assise devant sa petite table à ouvrage, remplie de jolies petites bobines de fil, elle cousait en chantant, l'esprit occupé de fantaisies de jeune fille, et paraissait tellement innocente et fraîche, et semblait si peu se douter de la pensée qui traversait l'esprit de sa mère, que Mme Marsch sourit et fut satisfaite. |||||||||||||guingamp||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||| Mrs. Marsch looked intently at Meg, who was very pretty in her guingamp dress and curly hair; sitting before her little work table, filled with pretty little spools of thread, she was sewing as she sang, her mind occupied with girlish fancies, and looked so innocent and fresh, and seemed to have so little suspicion of the thought that was passing through her mother's mind, that Mrs. Marsch smiled and was satisfied. La señora Marsch miró atentamente a Meg, que estaba muy guapa con su vestido de guingamp y su pelo rizado; sentada ante su mesita de trabajo, llena de bonitas bobinitas de hilo, cosía mientras cantaba, con la mente ocupada en fantasías de niña, y con un aspecto tan inocente y fresco, y pareciendo sospechar tan poco del pensamiento que pasaba por la mente de su madre, que la señora Marsch sonrió y se dio por satisfecha.

« Deux lettres pour le « docteur Jo », deux livres et un drôle de grand, grand chapeau, qui était posé sur la poste et la couvrait tout entière, dit Beth en entrant dans le cabinet où Jo était occupée à écrire. "Two letters for "Doctor Jo," two books, and a funny big, big hat, which was sitting on top of the post and covering it all," said Beth as she entered the cabinet where Jo was busy writing.

– Que Laurie est donc taquin ! ||||teasing - So Laurie is a tease! - ¡Laurie es una provocadora! J'ai dit l'autre jour que je voudrais que ce fût la mode de mettre des chapeaux plus grands, et il m'a répondu : « Ne faites pas attention à la mode, mettez un grand chapeau si cela vous plaît. I said the other day that I wished it was fashionable to wear bigger hats, and he said, "Don't mind the fashion, wear a big hat if you like. » Je lui ai dit que ce serait ce que je ferais si j'en avais un, et voilà qu'il m'envoie celui-là. "I told him that's what I would do if I had one, and now he sends me this one. Eh bien, je le mettrai, afin de lui montrer que je ne m'inquiète pas de la mode. Well, I'll put it on, to show her that I don't care about fashion. »

Et après avoir essayé son chapeau à larges bords, qui ne lui allait pas mal du tout, Jo se mit à lire ses lettres. And after trying on her wide-brimmed hat, which didn't look bad at all, Jo began to read her letters.

L'une d'elles était de sa mère. One of them was from his mother. En la lisant, les joues de Jo devinrent toutes rouges, et ses yeux se remplirent de larmes. As she read it, Jo's cheeks turned red and her eyes filled with tears.

« Ma chère Jo,

« Je vous écris un petit mot pour vous dire avec quelle satisfaction je vois les efforts que vous faites pour réformer votre caractère. "I am writing you a little note to tell you with what satisfaction I see the efforts you are making to reform your character. Vous ne parlez jamais de vos épreuves, de vos succès ou de vos défaites, et vous pensez peut-être que personne ne les voit, à l'exception de l'Ami dont vous demandez l'aide tous les jours, si j'en crois la couverture bien usée de votre petit livre. You never talk about your trials, your successes or your defeats, and you may think that no one sees them except the Friend whose help you ask for every day, if I am to believe the well-worn cover of your little book. Nunca hablas de tus pruebas, de tus éxitos ni de tus derrotas, y tal vez pienses que nadie las ve, salvo el Amigo cuya ayuda pides cada día, si es que la bien gastada portada de tu librito te sirve de algo. Mais, moi aussi, j'ai tout vu, et je crois de tout mon coeur à la sincérité de votre résolution, puisqu'elle commence à porter des fruits. But I too have seen everything, and I believe with all my heart in the sincerity of your resolution, since it is beginning to bear fruit.

« Continuez patiemment et bravement, ma chérie, et croyez toujours que personne n'est plus touché de votre courage que votre mère qui vous aime tendrement. "Continue patiently and bravely, my dear, and always believe that no one is more touched by your courage than your mother who loves you dearly. »

« Cela me fait du bien, s'écria Jo, cela vaut des millions de francs et de louanges ! "That makes me feel good," cried Jo, "that's worth millions of francs and praise! Oh ! ma mère, j'essaie, je continuerai à essayer sans me décourager, puisque je vous ai pour m'aider. my mother, I am trying, I will continue to try without getting discouraged, since I have you to help me. »

Jo, appuyant sa tête sur son bras, mouilla le petit essai de roman qu'elle était en train d'écrire de quelques larmes de bonheur. |||||||moistened||||||||||||||| Jo, leaning her head on her arm, wet the little novel essay she was writing with a few tears of happiness. Elle avait pensé quelquefois que personne ne remarquait et n'appréciait ses efforts, et la petite lettre de sa mère lui était doublement agréable, étant inattendue et venant de la personne dont l'approbation lui était le plus précieuse. She had thought sometimes that no one noticed or appreciated her efforts, and her mother's little letter was doubly pleasing, being unexpected and coming from the person whose approval she valued most. Se sentant plus forte que jamais, elle mit le petit billet dans sa poche comme un bouclier et un souvenir, et ouvrit son autre lettre en se sentant préparée à bien recevoir toute nouvelle, bonne ou mauvaise. Feeling stronger than ever, she put the little bill in her pocket as a shield and memento, and opened her other letter feeling prepared to receive any news, good or bad, well. Sintiéndose más fuerte que nunca, se guardó la notita en el bolsillo como escudo y recuerdo, y abrió su otra carta, sintiéndose preparada para recibir cualquier noticia, buena o mala. Celle-ci était de Laurie, qui avait une écriture grosse et ornée de fioritures. This one was by Laurie, who had large, ornate handwriting. Ésta era de Laurie, cuya letra era grande y ornamentada.

« Chère amie,

« Quel plaisir !

« Les Vangh viendront me voir demain, et je voudrais nous faire à tous une bonne journée. "The Vanghs are coming to see me tomorrow, and I would like to make us all a good day. "Los Vanghs vendrán a verme mañana, y me gustaría que todos pasáramos un buen día. S'il fait beau, je planterai une tente dans la grande prairie, et toute la compagnie ira en bateau déjeuner sur l'herbe et jouer au crocket ; nous ferons la cuisine à la mode des Bohémiens, sur un feu en plein air, et nous jouerons à toutes sortes de choses. If the weather is good, I'll pitch a tent in the big meadow, and the whole company will go out in boats and have lunch on the grass and play crocket; we'll cook Bohemian style, over an open fire, and play all sorts of games. Ces Anglais sont gentils et cela leur plaira. These English people are nice and they'll like it. Mon aimable et sévère instituteur, M. Brooke, viendra pour nous faire tenir tranquilles, nous autres garçons, et je voudrais que vous vinssiez toutes. My kind and stern teacher, Mr. Brooke, will come to keep us boys quiet, and I wish you would all come. Il ne faut, à aucun prix, que Beth reste ; personne ne l'ennuiera. Beth must not be allowed to stay at any cost; no one will bother her. Beth no debe quedarse a ningún precio; nadie la molestará. Ne vous occupez de rien pour le dîner ; je veillerai à ce que le mien vaille le vôtre, votre dîner à jamais fameux. Don't worry about anything for dinner; I'll see to it that mine is as good as yours, your forever famous dinner. No te preocupes por la cena; me aseguraré de que la mía sea tan buena como la tuya, y de que tu cena sea tan famosa como siempre. Venez seulement, soyez gentille ! Just come, be nice!

« Votre Laurie très pressé. "Your Laurie in a big hurry. "Tu Laurie tiene prisa. »

« Le taquin ! s'écria Jo, il faut qu'il mêle sa moquerie aux meilleures choses. Jo exclaimed, he has to mix his mockery with the best things. tiene que mezclar sus burlas con las cosas buenas. C'est égal, voilà du plaisir pour demain ! It's all the same, here's some fun for tomorrow! »

Et elle partit en courant pour dire les nouvelles à Meg et à Mme Marsch. And she ran off to tell Meg and Mrs. Marsch the news.

« Naturellement nous irons, n'est-ce pas, mère ? "Of course we'll go, won't we, Mother? Cela aidera tant Laurie, car je sais ramer ; Meg s'occupera du déjeuner, et les enfants se rendront utiles d'une manière ou d'une autre, et en tout cas ils seront si contents ! It will help Laurie so much, because I can row; Meg will take care of the lunch, and the kids will be helpful in some way, and in any case they will be so happy!

– J'espère, dit Meg, que les Vangh ne sont pas des Moffat et qu'ils ne trouveront pas dans une partie de campagne matière à toilette. - I hope, Meg says, that the Vanghs are not Moffat and that they won't find in a country game something to groom. - Espero", dice Meg, "que los Vangh no sean Moffats y que no encuentren un poco de campo para acicalarse". En avez- vous déjà entendu parler, Jo ? Have you ever heard of it, Jo? ¿Has oído hablar de él, Jo?

– Je sais qu'ils sont quatre : Miss Kate, l'aînée, est plus âgée que vous ; Fred et Frank sont jumeaux et ont à peu près mon âge, et Grâce, la dernière, a neuf ou dix ans. - I know there are four of them: Miss Kate, the eldest, is older than you; Fred and Frank are twins and about my age, and Grace, the last, is nine or ten. Laurie les a connus en Angleterre et aime assez les petits garçons ; mais, d'après l'air avec lequel il parle de Kate, je m'imagine qu'il ne l'admire qu'à moitié. Laurie knew them in England, and likes the little boys well enough; but, from the air with which he speaks of Kate, I imagine he only half admires her. Laurie los conoció en Inglaterra y le gustan bastante los niños pequeños, pero por la forma en que habla de Kate imagino que sólo la admira a medias.

– Je suis si contente que ma robe de jaconas soit propre, reprit Meg ; c'est juste ce que je dois mettre, et elle me va si bien ! ||||||||jaconas||||||||||||||||| - I'm so glad my jaconas dress is clean," said Meg, "it's just what I have to wear, and it fits so well! - Estoy tan contenta de que mi vestido de jaconas esté limpio -dijo Meg-, es justo lo que necesito ponerme, ¡y me queda tan bien! Avez-vous quelque chose de convenable à mettre, Jo ? Do you have anything suitable to wear, Jo? ¿Tienes algo adecuado para ponerte, Jo?

– Bon ! dit Jo en riant, l'entendez-vous, mère ? said Jo laughing, do you hear it, mother? Elle craint la toilette des autres et s'occupe déjà de la sienne. She's afraid of other people's grooming and is already taking care of her own. Quant à moi, mon costume de promenade gris et rouge, c'est bien assez bon. As for me, my gray and red walking suit is good enough. D'ailleurs, il faudra que je rame et que j'aille partout, et je n'ai pas besoin d'avoir à faire attention à ma toilette. |||||row|||||||||||||||| Besides, I'll have to row and go everywhere, and I don't need to pay attention to my toilet. Además, tendré que remar e ir a todas partes, y no necesito prestar atención a mi aseo. Vous viendrez, Bethy ?

– Oui, si vous empêchez ces petits garçons de me parler. - Yes, if you keep those little boys from talking to me.

– Je vous le promets.

– Je veux faire plaisir à Laurie et je n'ai pas peur du tout de M. Brooke : il est si bon ; mais je voudrais ne pas jouer, ne pas chanter et ne rien dire. - I want to please Laurie, and I am not at all afraid of Mr. Brooke: he is so good; but I should like not to play, not to sing, and not to say anything. Je travaillerai de toutes mes forces et je n'ennuierai personne ; vous prendrez soin de moi, n'est-ce pas, Jo ? I will work with all my strength and I will not bother anyone; you will take care of me, won't you, Jo?

– Vous êtes une bonne petite fille d'essayer de combattre votre timidité, et je vous aime encore plus à cause de cela. - You're a good little girl for trying to fight your shyness, and I love you even more because of it. Ce n'est pas facile de combattre ses défauts, je le sais, et un bon mot d'encouragement aide beaucoup. It's not easy to fight your faults, I know, and a good word of encouragement helps a lot. »

Voyant que sa mère l'avait entendue : « Oh ! Seeing that her mother had heard her, "Oh! Merci, mère ! » lui dit-elle tout bas.

Et Jo donna, sur ce propos, à Mme Marsch un baiser de reconnaissance. And with that, Jo gave Mrs. Marsch a kiss of gratitude.

« Moi, j'ai eu une boîte de pastilles de chocolat et la gravure que je désirais copier, dit Amy en montrant ce que la poste lui avait apporté. I got a box of chocolate chips and the print I wanted to copy," said Amy, pointing to what the post office had brought her. Tengo una caja de pastillas de chocolate y el grabado que quería copiar -dijo Amy, mostrando lo que le había traído el correo-.

– Et moi un billet de M. Laurentz me demandant de venir lui jouer quelque chose ce soir, avant que les lampes soient allumées ; et je n'y manquerai pas, ajouta Beth, dont l'amitié avec le vieux monsieur faisait de grands progrès. - And I have a bill from Mr. Laurentz asking me to come and play something for him tonight, before the lamps are lighted; and I shall not fail to do so," added Beth, whose friendship with the old gentleman was making great progress. - Y tengo una nota del señor Laurentz pidiéndome que vaya a tocar algo para él esta noche, antes de que se enciendan las lámparas; y lo haré -añadió Beth, cuya amistad con el anciano caballero hacía grandes progresos.

– Eh bien ! maintenant dépêchons-nous de faire double travail aujourd'hui, afin de pouvoir mieux jouer demain, dit Jo en se préparant à remplacer sa plume par un balai. Now let's hurry up and do some double work today, so we can play better tomorrow," said Jo, preparing to replace her feather with a broom. »

Le lendemain matin, lorsque le soleil vint de bonne heure jeter un regard dans la chambre des jeunes filles pour leur promettre un jour de beau temps, il vit quelque chose de comique. The next morning, when the sun came early to peek into the girls' room to promise them a day of good weather, he saw something comical. Chacune avait fait, dès la veille, pour la fête, les préparatifs qu'elle pensait nécessaires et convenables : Meg avait une couronne de papillotes ; Jo, sur le conseil de Meg, avait copieusement enduit, en se couchant, sa figure de cold-cream, pour en faire disparaître une balafre d'encre qui résistait à l'eau ; Beth avait pris Joanna dans son lit, afin d'atténuer, pour la pauvre poupée, le chagrin de la séparation du lendemain, et Amy avait couronné le tout en mettant une épingle à cheveux sur son nez, qu'elle croyait avoir trop gros, pour le forcer à s'amincir pendant son sommeil. ||||||||||||||||||||||||||||||coated||||||||||||||scar|ink|||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||thin||| Each one had made, from the day before, for the party, the preparations that she thought necessary and suitable: Meg had a crown of papillotes; Jo, on Meg's advice, had copiously smeared, on going to bed, her face with cold-cream, to remove an inky scar that resisted water; Beth had taken Joanna into her bed, to lessen, for the poor doll, the grief of the next day's separation; and Amy had crowned the whole thing by putting a hairpin on her nose, which she thought was too large, to force it to thin out while she slept. Cada una de ellas había hecho los preparativos necesarios y apropiados para la fiesta el día anterior: Meg tenía una corona de banderines; Jo, siguiendo el consejo de Meg, se había untado la cara con crema fría al acostarse, para quitarse una cicatriz tinta y resistente al agua; Beth se había llevado a Joanna a la cama, para aliviar el dolor de la pobre muñeca por la separación al día siguiente; y Amy lo había rematado todo poniéndose una horquilla en la nariz, que creía demasiado grande, para obligarla a adelgazar mientras dormía.

Ce spectacle parut amuser le soleil, car il brilla tellement que Jo s'éveilla et éveilla ses soeurs eu riant de tout son coeur de l'ornement d'Amy. This spectacle seemed to amuse the sun, for it shone so brightly that Jo awoke and woke her sisters laughing heartily at Amy's ornament. El sol pareció divertirse con este espectáculo, pues brilló tanto que Jo se despertó y despertó a sus hermanas, riéndose a carcajadas del adorno de Amy.

Le soleil et le rire sont de bons présages pour une partie de plaisir, et un grand va-et-vient commença bientôt dans les deux maisons. ||||||||presages||||||||||||||||| Sunshine and laughter are good omens for a fun party, and a great back-and-forth soon began in both houses. Beth, étant prête la première, regarda par la fenêtre ce qui se passait dans l'autre maison, et égaya la toilette de ses soeurs par des télégrammes fréquents de la fenêtre. Beth, being ready first, looked out the window at what was going on in the other house, and brightened her sisters' grooming by frequent telegrams from the window.

« Voilà un homme qui porte la tente ! "Here is a man who carries the tent! "¡Aquí hay un hombre que lleva la tienda! Voilà Mme Barbier qui emballe le dîner dans de grands paniers ! ||||packs|||||| Here is Mrs. Barber packing dinner in large baskets! ¡Aquí está la Sra. Barbier empaquetando la cena en grandes cestas! Maintenant M. Laurentz regarde le ciel et la girouette ; je voudrais bien qu'il vînt aussi dans la prairie. ||||||||weathervane||||||||| Now Mr. Laurentz is looking at the sky and the weather vane; I wish he would come to the meadow too. Voici Laurie qui a l'air d'un marin, un joli garçon ! This is Laurie who looks like a sailor, a pretty boy! Oh ! miséricorde ! voilà une voiture pleine de gens : une grande dame, une petite fille et deux terribles petits garçons ! here is a car full of people: a big lady, a little girl and two terrible little boys! L'un d'eux est boiteux. |||limping One of them is lame. Uno de ellos es cojo. Pauvre petit ! il a une béquille ! |||crutch ¡tiene una muleta! Laurie ne nous l'avait pas dit. Laurie didn't tell us. Dépêchez-vous, il est tard ! Tiens ! voilà Ned Moffat ! Regardez, Meg, n'est-ce pas là ce jeune homme qui nous a saluées un jour que nous faisions des commissions ensemble ? Look, Meg, isn't that the young man who greeted us one day when we were running errands together? Mira, Meg, ¿no es ese el joven que nos saludó un día cuando hacíamos recados juntos?

– Oui, c'est bien lui ; c'est étonnant qu'il soit venu. - Yes, it's him all right; it's a wonder he came at all. Je croyais qu'il était allé faire un voyage dans les montagnes. Voilà Sallie ! Je suis contente qu'elle soit revenue assez tôt. I'm glad she's back soon enough. Suis-je bien comme cela, Jo ? Do I look all right, Jo? demanda Meg très agitée.

– Une vraie pâquerette ! - A real daisy! Relevez votre robe et mettez votre chapeau droit ; il vous donne un air sentimental, mis de cette façon-là, et s'envolerait au premier coup de vent. Lift up your dress and put your hat on straight; it gives you a sentimental air, put on like that, and would fly off in the first gust of wind. Levántate el vestido y ponte el sombrero recto; te da un aire sentimental, puesto así, y saldría volando con la primera ráfaga de viento. Allons, maintenant, venez.

– Oh ! Jo, vous n'allez pas mettre cet affreux grand chapeau ? Jo, aren't you going to put on that ugly big hat? C'est trop absurde ! Vous ne devriez pas faire de vous un épouvantail, s'écria Meg en voyant Jo lier un ruban rouge autour du grand chapeau à larges bords que Laurie lui avait envoyé en plaisantant. ||||||||scarecrow||||||||||||||||||||||| You shouldn't make a scarecrow out of yourself," Meg exclaimed as she saw Jo tie a red ribbon around the large, wide-brimmed hat Laurie had jokingly sent her. No deberías convertirte en un espantapájaros -gritó Meg mientras Jo ataba una cinta roja alrededor del gran sombrero de ala ancha que Laurie le había enviado en broma.

– Certainement si, je le mettrai ! - I certainly will, I'll put it on! Il est on ne peut plus commode, très léger, très grand, et m'abritera très bien du soleil. ||||||||||||will shelter me|||| Il m'a été donné par Laurie avec intention pour aujourd'hui ; cela l'amusera de me le voir, et ça m'est bien égal d'avoir l'air d'un épouvantail, si je suis à mon aise. »

La vérité est que ce chapeau excentrique, eu gard à la mode du moment, n'allait pas mal à la vive et aimable physionomie de Jo. The truth is that this eccentric hat, in keeping with the fashion of the moment, did not go badly with Jo's lively and friendly physiognomy. La verdad es que este excéntrico sombrero, acorde con la moda de la época, no desentonaba en el rostro vivaracho y simpático de Jo.

Jo ouvrit la marche, ses soeurs la suivirent, et toutes paraissaient très jolies avec leurs robes d'été et leurs figures heureuses sous leurs chapeaux de paille. Jo led the way, her sisters followed, and all looked very pretty in their summer dresses and happy faces under their straw hats. Jo iba delante y sus hermanas detrás, todas muy guapas con sus vestidos de verano y sus caras de felicidad bajo los sombreros de paja.

Laurie courut à leur rencontre et les présenta à ses amis de la manière la plus cordiale. Laurie ran to meet them and introduced them to her friends in the most cordial manner. Une allée du jardin était le salon de réception, et, pendant plusieurs minutes, il s'y joua une scène animée. An alley in the garden was the reception room, and for several minutes there was an animated scene. Meg fut très contente de voir que miss Kate, quoiqu'elle eût vingt ans, était habillée avec une simplicité que les jeunes filles américaines feraient bien d'imiter, et elle fut très flattée des assurances de M. Ned qu'il était venu exprès pour la voir. Meg was very glad to see that Miss Kate, though twenty years of age, was dressed with a simplicity that American girls would do well to imitate, and she was very flattered by Mr. Ned's assurances that he had come especially to see her.

Jo comprit pourquoi Laurie faisait la « grimace » en parlant de Kate, car cette jeune fille avait un air raide qui contrastait singulièrement avec l'attitude libre et aisée des autres jeunes filles. Jo understood why Laurie was "grimacing" when she spoke of Kate, for this girl had a stiff look that contrasted singularly with the free and easy attitude of the other girls. Jo comprendió por qué Laurie hacía "muecas" cuando hablaba de Kate, pues la muchacha tenía un aspecto rígido que contrastaba notablemente con la actitud libre y despreocupada de las otras chicas. Beth regarda attentivement les nouveaux petits garçons, et décida en elle- même que celui qui était boiteux n'était pas « terrible », mais gentil et faible, et qu'elle serait bonne pour lui à cause de cela. Beth looked carefully at the new little boys, and decided within herself that the lame one was not "terrible" but kind and weak, and that she would be good to him because of that. Amy trouva que Grâce était une joyeuse petite personne bien élevée, et, après s'être regardées mutuellement pendant quelques minutes, les deux petites filles devinrent soudainement très bonnes amies. Amy found Grace to be a cheerful, well-behaved little person, and after looking at each other for a few minutes, the two little girls suddenly became very good friends.

Les tentes, le déjeuner et le jeu de crocket avaient été expédiés à l'avance dans la grande prairie, et toute la compagnie s'apprêta à aller les rejoindre. The tents, lunch, and crocket game had been dispatched in advance to the great prairie, and the whole company prepared to go and join them. Las tiendas, el almuerzo y el juego de crocket habían sido enviados por adelantado a la gran pradera, y toda la compañía se preparó para unirse a ellos. Un bateau n'eût pas suffi ; il y en avait deux, une vraie flotte : l'un était dirigé par Laurie et Jo, l'autre par M. Brooke et Ned. One boat would not have been enough; there were two, a real fleet: one was run by Laurie and Jo, the other by Mr. Brooke and Ned. M. Laurentz resta sur le rivage, agitant son chapeau en signe d'adieu. Mr. Laurentz stood on the shore, waving his hat in farewell. Le chapeau comique de Jo aurait mérité un vote de remerciements, car il fut d'une utilité générale. Jo's funny hat would have deserved a vote of thanks, as it was of general use. Ce fut lui qui brisa la glace dans le commencement en faisant rire tout le monde ; pendant qu'elle ramait, il créait une brise rafraîchissante en s'agitant en avant et en arrière, et Jo dit que, s'il arrivait un orage, il ferait un parapluie très commode pour toute la société. ||||||||||||||||||rowed|||||||||||||||||||||||||||||| It was he who broke the ice in the beginning by making everyone laugh; while she rowed, he created a cooling breeze by waving back and forth, and Jo said that, if a storm came, he would make a very convenient umbrella for the whole company. Fue él quien rompió el hielo al principio haciendo reír a todos; mientras ella remaba, él creaba una brisa refrescante agitándose de un lado a otro, y Jo dijo que, si había tormenta, él sería un paraguas muy conveniente para toda la compañía.

Kate paraissait étonnée des manières de Jo, surtout lorsque, prenant sa rame, elle s'écria : « Christophe Colomb, priez pour nous ! Kate seemed astonished at Jo's manner, especially when, picking up her oar, she cried out, "Christopher Columbus, pray for us! Kate pareció sorprendida por las maneras de Jo, sobre todo cuando, cogiendo el remo, exclamó: "¡Cristóbal Colón, ruega por nosotros! » et lorsque Laurie, lui ayant marché sur le pied, lui dit : « Vous ai-je fait mal, mon cher camarade ? "and when Laurie stepped on his foot and said, "Did I hurt you, my dear fellow? "Y cuando Laurie le pisó el pie y le dijo: "¿Te he hecho daño, querido amigo? » Mais, après avoir mis plusieurs fois son lorgnon pour mieux examiner cette bizarre jeune fille, miss Kate décréta qu'elle était originale, mais instruite, et lui sourit de loin. "But, after putting on her lorgnon several times to better examine this strange girl, Miss Kate decreed that she was original, but educated, and smiled at her from a distance. "Pero, tras ponerse varias veces el lorgnon para examinar mejor a aquella extraña joven, la señorita Kate decidió que era original, pero educada, y le sonrió desde lejos.

Meg, dans l'autre bateau, était parfaitement placée vis-à-vis des rameurs qui l'admiraient tous les deux, déclarant qu'elle se détachait très heureusement dans le paysage. Meg, in the other boat, was perfectly positioned in front of the rowers who both admired her, saying that she stood out very happily in the landscape. M. Brooke, dont nous aurons à parler plus d'une fois, était un jeune homme grave et silencieux, qui avait de beaux yeux bruns et une voix agréable. Mr. Brooke, of whom we shall have to speak more than once, was a grave and silent young man, who had beautiful brown eyes and a pleasant voice. Ses manières tranquilles plaisaient à Meg, et elle le regardait comme une encyclopédie vivante. Meg liked his quiet manner, and she looked at him as a living encyclopedia. Il ne lui parlait jamais beaucoup, mais la regardait souvent, et au fond de son coeur, elle était sûre qu'il ne la regardait pas avec aversion. He never spoke to her much, but looked at her often, and in her heart she was sure he didn't look at her with dislike.

Ned, étant au collège, prenait naturellement tous les airs que les collégiens se croient obligés de prendre ; il n'avait pas beaucoup de sagesse, mais était très gai et d'un très bon caractère ; enfin, c'était un petit personnage très à sa place pour un pique- nique. Ned, being in college, naturally assumed all the airs that college boys think they are obliged to assume; he had not much wisdom, but was very cheerful and good-natured; at last, he was a very proper little character for a picnic. Sallie Gardiner était très occupée à préserver de toute tache son immaculée robe de piqué blanc et à gronder Fred qui, par ses mouvements désordonnés, menaçait de faire chavirer le bateau et terrifiait la pauvre Beth. Sallie Gardiner was busy keeping her immaculate white quilted dress free of stains and scolding Fred, whose uncoordinated movements threatened to capsize the boat and terrified poor Beth. Sallie Gardiner estaba ocupada intentando mantener su inmaculado vestido blanco de piqué libre de manchas y regañando a Fred, cuyos movimientos descoordinados amenazaban con hacer zozobrar la barca y aterrorizaban a la pobre Beth.