10 semaines pour enfin avoir une bonne prononciation en français (1)
Salut et merci de me rejoindre pour cette nouvelle vidéo. Aujourd'hui, je voudrais faire en sorte que ce soit une véritable révolution en ce qui concerne votre façon de voir comment vous pouvez améliorer votre prononciation en français. Ça risque de vous surprendre pas mal, mais vous verrez que ça restera quelque chose de logique. Donc, restez bien jusqu'au bout de cette vidéo pour bien comprendre le message que je souhaite faire passer en ce qui concerne l'amélioration de votre prononciation en français. Mon objectif aujourd'hui, c'est de partager avec vous un cadre simple, une méthode simple qui contient trois étapes, qu'il vous suffira de suivre pour améliorer votre prononciation et vous n'aurez donc qu'à suivre une petite liste d'étapes. Ça peut paraître ambitieux de prétendre à ça dans une petite vidéo d'autant plus que la prononciation, c'est un sujet qui vous pose problème, qui pose énormément de problèmes aux membres de la famille Français Authentique. Je le sais puisque je l'entends depuis 2011, depuis que j'ai créé Français Authentique. Et depuis tout ce temps, j'entends que certains sons posent des problèmes aux membres de la famille Français Authentique. La prononciation du R pose problème, la prononciation des voyelles nasales (en, on, an), la prononciation – je me suis noté les sons qui reviennent tout le temps ; j'avais même fait un sondage pour les mettre vraiment en exergue pour voir de quels sons il s'agissait. On a le son « gn » qui pose problème, on a le son « ille » avec tous ses dérivés (aille, ouille, euille, eille, etc.). On a les sons « e », « é », « è » qui posent problème à beaucoup de monde, on a plein d'autres sons qui posent problème, notamment cette histoire de H aspiré, H muet, et.
Et ce que je dis toujours, c'est que vous n'avez pas besoin d'avoir une prononciation parfaite si vous n'êtes pas francophone, ce n'est pas un problème d'avoir un petit accent. Par contre, c'est quand votre niveau de prononciation n'est pas suffisant pour qu'on vous comprenne que ça devient un problème. Donc, avoir un petit accent, ce n'est pas grave, avoir une prononciation qui fait que les autres ne vous comprennent pas, ça, c'est grave parce que vous avez beau avoir un super niveau de vocabulaire, vous avez beau avoir un super niveau de grammaire, vous avez beau avoir de la fluidité quand vous souhaitez parler, si votre niveau de prononciation est trop bas, on ne vous comprendra pas et tout ce que je viens de dire ne servira à rien.
C'est la première conséquence qu'a le fait d'avoir une mauvaise prononciation : c'est que les gens, tout simplement, ne vous comprennent pas. Ils vous disent : « Quoi ? Comment ? Tu peux répéter ? Hein ? » Ils essayent de comprendre, mais ils ne vous comprennent pas et ça, bien sûr, ça vous bloque forcément ; vous n'arrivez plus à parler de façon fluide puisque vous voyez que votre interlocuteur ne vous comprend pas, ce qui est un gros problème. Vous en venez à bafouiller, à ne plus vraiment réussir à bien donner ses mots, vous en venez à bafouiller, ça ne marche plus. Certains en viennent à perdre complètement l'espoir et à ne plus parler français du tout. Ils arrêtent de parler, ils ont tellement peur d'avoir justement ce regard, cette mauvaise prononciation qu'ils arrêtent de parler. Ils ont peur, ils ont honte, ils ont un gros problème de manque de confiance. C'est le premier problème : quand on ne vous comprend pas. Un autre problème, c'est que beaucoup de tests de français demandent d'avoir un bon niveau de prononciation. Donc, si vous souhaitez prouver que vous avez un bon niveau de prononciation ou que vous avez un bon niveau de français, vous devrez montrer que vous avez un bon niveau de prononciation dans certains tests en français.
Ça pose aussi un problème à ceux qui travaillent. Je sais qu'il y a des professeurs de français à l'étranger qui ont ce problème. Ils disent : « Hum, ma prononciation n'est pas assez bonne, donc, j'ai un problème de confiance ; je ne me sens pas légitime dans mon travail. » D'autres qui sont médecins m'écrivaient qu'ils avaient le même problème. Ils sont médecins et ils doivent parler le français et ils ont un peu honte de leur niveau. Ça peut être dans tout un tas de professions commerciales, dans toutes les professions dans lesquelles vous avez besoin du français. Donc, on voit que ce niveau de prononciation qui est trop bas, ça bloque énormément, ça pose énormément de problèmes.
Pour remédier à ça, la solution qui est choisie par beaucoup de monde, c'est de suivre des cours de prononciation. Et le problème, c'est qu'à mon sens, la majorité des cours de prononciation, tous les cours de prononciation que j'ai vus, que ce soit en français (puisque je me suis documenté pour vous) ou dans d'autres langues (moi-même appris l'anglais et l'allemand ; j'ai suivi une méthode pour essayer d'améliorer ma prononciation en anglais), tous ces cours, ils ont deux gros problèmes, à mon sens. Le premier, c'est qu'ils sont très théoriques, c'est-à-dire qu'ils veulent nous apprendre à prononcer en nous montrant des schémas de la bouche, des schémas de la langue, le chemin que l'air doit prendre dans notre gorge ou est-ce qu'il doit passer par le nez, enfin, c'est très théorique, on utilise des schémas de la bouche, etc.
Et le deuxième problème qui est présent dans la majorité des cours de prononciation, c'est qu'ils sont trop complexes. J'avais acheté une méthode en anglais, il y a vingt modules pour nous aider à prononcer l'anglais. Et j'ai vu des cours de français où il y avait plus de vingt modules qui se basaient sur tous les sons de la langue française. Et suivre un cours de prononciation trop technique, eh bien, ça fait qu'on n'arrive pas à appliquer. Si c'est trop technique, trop théorique, on ne peut pas appliquer ce qu'on apprend. C'est comme si – moi, je joue de la guitare, mais c'est vrai pour plein d'instruments – quand on vous apprenait à jouer de la guitare, on vous apprenait juste une liste d'accords. On apprend les accords, comment il faut mettre le doigt sur le manche pour faire tel accord et qu'on apprenait plein d'accords de façon théorique. Ça ne marche pas, il faut exécuter, il faut apprendre juste les accords majeurs et puis commencer à exécuter. C'est le problème d'avoir une méthode trop technique. Et une méthode trop complexe, elle a le problème qu'on a du mal à progresser et qu'on a du mal à rester motivé. Notre volonté à tous, elle est limitée. Donc, quand on voit qu'il nous reste plein de sons, plein de boulot, eh bien, on a tendance à abandonner, tout simplement et ça, c'est humain.
Quand on suit ce genre de méthode, on a vraiment deux problèmes qui me semblent être complètement impossibles à résoudre. C'est : trop de théorie et beaucoup trop de complexité. Et ce qu'il faut bien comprendre, c'est que votre problème de prononciation, vous n'allez pas le résoudre en apprenant plus de théorie. Les francophones, les natifs, c'est pareil dans votre langue maternelle. Ils ne connaissent pas la théorie, pourtant, ce sont qui prononcent le mieux la langue, leur langue maternelle. C'est normal. Moi, j'ai dû, comme je ne suis pas un expert, regarder ou me rafraîchir la mémoire pour comprendre ce qu'étaient les voyelles nasales. Je ne me souvenais plus de ça, je l'avais appris il y a très longtemps. Quand on me parlait de voyelles nasales, je ne comprenais plus trop, pourtant, je les prononce parfaitement. Je prononce les voyelles nasales parfaitement parce que je suis francophone, mais je les prononce parfaitement sans connaître la théorie. C'est bien la preuve qu'il est inutile de trop se focaliser sur la théorie.
Et votre problème de prononciation, vous n'arriverez pas à le résoudre en vous focalisant sur tous les sons de la langue française. On utilise certains sons plus que d'autres, certains sons posent plus de problème que les autres. Donc, ça ne sert de se focaliser à fond et de mettre tous ses efforts sur l'apprentissage de tous les sons de la langue française. Ce dont vous avez besoin, ce n'est pas un cours théorique et complexe – et c'est tout le contraire en fait. Ce dont vous avez besoin, c'est une méthode d'apprentissage ou d'amélioration de la prononciation qui est pratique, naturelle et simple. C'est tout le contraire, en fait. Et c'est pour ça que moi, pour améliorer votre prononciation, je vous conseille une méthode en trois étapes. Tout simplement. Une méthode qui est simple, une méthode qui est naturelle, une méthode qui est agréable à suivre et une méthode qui est courte et focalisée, c'est-à-dire pas complexe, qui ne balaye pas tous les sons de la langue française.
Cette méthode en trois étapes, elle est simple. La première étape, c'est de faire, pour un son particulier, une petite étude théorique courte – ce qui est logique. Quand je dis qu'il ne faut pas faire que de la théorie, je ne dis pas qu'il ne faut pas faire de théorie. Donc, la première étape, c'est d'apprendre un petit peu de théorie. Si je prends un exemple sur un des sons en français, on va prendre le R, ce serait dire : « La théorie sur le R, c'est : la langue, elle ne bouge pas, elle est posée au fond de la bouche contre les dents, comme ça, elle ne bouge pas et le son vient de la gorge. » Ça, c'est la théorie. Et pour vous faire comprendre et pratiquer la théorie, je vous dirais : « Mettez votre langue en bas de votre bouche contre les dents et dites « RA, RE, RI, RO, RU ». Vous le faites plusieurs fois et vous voyez que le son vient bien de la gorge, que la langue ne bouge pas. Si elle bouge, c'est que le R n'est pas prononcé correctement. Donc, voilà, la théorie mais très simple. Pas besoin d'aller chercher le parcours de l'air dans la gorge, etc. C'est la première étape : théorie simple.
Ensuite, une étape d'écoute de phrases qui contiennent les sons en question. Par exemple, si on reste sur le son R, vous pouvez écouter une vingtaine de phrases qui ont le son R. Par exemple, j'en ai sélectionné là : la gare Montparnasse à Paris est perturbée par les grèves. Et vous écoutez plein de fois cette phrase. Vous écoutez et je vous assure que vous ne regretterez rien de cet exercice. Et si ça vous amuse, vous pouvez même écouter des virelangues (ce sont des phrases un peu dures à prononcer). Par exemple : trois petites truites cuites, trois petites truites crues. Et vous écoutez comme ça plein de phrases, une vingtaine de phrases qui contiennent plein de fois le son R et vous essayez si possible de le faire via différents natifs parce que différents natifs vont avoir différentes façons de prononcer qui seront correctes, proches, mais avec des petites nuances et le fait d'entendre toutes ces phrases plein de fois prononcées par différents natifs, ça enregistrera les informations dans votre cerveau.
Et la troisième étape, c'est de répéter. C'est de répéter ces phrases 20 à 30 fois pour vous entraîner. Vous passez d'une compétence mentale – vous avez compris, votre cerveau sait comment prononcer un son – à une compétence physique où c'est votre gorge ou votre bouche qui va vraiment prendre le relais et prononcer correctement. Il y aura des phrases du type – j'en ai préparé : le motard roule rapidement. Et là, vous répétez. A vous ! Il y a la phrase : ne renoncez jamais à améliorer votre prononciation. A vous ! Et cette phrase ou ces deux phrases ou vingt phrases, vous les répétez. Vous avez écouté ces phrases plein de fois, votre cerveau comprend comment les natifs les prononcent et vous les répétez 20, 30 fois pour vous entraîner à le faire.
Et ce n'est pas plus dur que ça.