×

Мы используем cookie-файлы, чтобы сделать работу LingQ лучше. Находясь на нашем сайте, вы соглашаетесь на наши правила обработки файлов «cookie».


image

RFI - Journal en français facile 2017 - 2020, Journal en français facile 13 décembre 2017

Journal en français facile 13 décembre 2017

Sébastien Duhamel : RFI il est 21h ici à Paris, 20h en temps universel. Bonsoir à tous, bienvenue dans votre Journal en français facile. Avec moi pour le présenter, Sylvie Berruet. Bonsoir Sylvie.

Sylvie Berruet : Bonsoir. À la une, le rendez-vous sur le G5 Sahel aujourd'hui en France. Paris affirme que le budget nécessaire pour financer la première année d'opérations est réuni. SD : De nouvelles manifestations en Palestine pour dénoncer, encore, la décision américaine de reconnaître Jérusalem capitale d'Israël. De son côté, l'Organisation de la coopération islamique était réunie aujourd'hui en Turquie. Elle appelle à la reconnaissance de Jérusalem-Est comme capitale d'un État palestinien. SB : Aux États-Unis, les républicains n'ont plus qu'une courte majorité au Sénat. Le candidat Roy Moore, touché par des scandales sexuels, a perdu l'élection d'hier. C'est le démocrate Doug Jones qui gagne. SD : Et puis nous terminerons ce journal par du sport, avec ce nouveau cas possible de dopage dans le monde du cyclisme. C'est le Britannique Chris Froome qui est concerné. -------

SB : On commence donc avec cette réunion sur le G5 Sahel.

SD : Le président français Emmanuel Macron avait convié - avait invité - aujourd'hui les cinq chefs des États membres de cette force anti-terroriste. Le rendez-vous s'est tenu à La-Celle-Saint-Cloud, en banlieue parisienne. Les discussions portaient sur le financement de ce G5, et des progrès ont été annoncés, à savoir la contribution des Émirats arabes unis à hauteur de 30 millions d'euros. La question du budget est ainsi réglée à court terme -Gaëlle Laleix-, mais elle inquiète toujours à plus long terme.

Avec la contribution des Émirats et les 100 millions d'euros de l'Arabie Saoudite, le G5 dispose maintenant du budget nécessaire à sa première année d'opérations, enfin selon Paris qui estime les besoins de la force à 250 millions d'euros. Les calculs des pays sahéliens tournent plutôt autour des 423 millions d'euros. Quoi qu'il en soit, on ne parle ici que de la première année de fonctionnement de la force. Que se passe-t-il ensuite ? La question reste entière et inquiète les pays sahéliens. Un membre de la délégation malienne nous confiait tout à l'heure qu'une force conjointe de cette ampleur a besoin de financements durables. Les membres de la force n'ont donc pas abandonné la piste des Nations Unies. Ils espèrent qu'une résolution invoquera le chapitre 7 la charte de l'institution. Ce chapitre autorise l'usage de la force en cas de menace contre la paix. Un processus au sein de l'ONU assurerait ainsi un financement sur plusieurs années. D'ici là, le prochain rendez-vous aura lieu à Bruxelles, le 23 février où une conférence de donateurs sera organisée. C'est-à-dire une réunion où tous les pays et institutions intéressés par le G5 Sahel pourront contribuer financièrement. SB : Une autre question d'argent Sébastien, elle concerne cette fois le budget de l'Organisation des Nations Unies. SD : Oui, le budget de fonctionnement de l'ONU, pour la période 2018-2019, doit être approuvé par les 193 États membres avant la fin du mois, et les États-Unis aimeraient bien le voir diminuer. Les services de l'ONU ont estimé leurs besoins à 5,4 milliards de dollars, soit 200 milliards de moins que le budget 2016-2017, mais selon des sources diplomatiques auprès de l'Agence France Presse, Washington réclame une réduction supplémentaire de 250 millions de dollars. SB : La décision américaine reconnaissant Jérusalem comme capitale d'Israël fait toujours des vagues... SD : Des milliers de Palestiniens ont une nouvelle fois manifesté aujourd'hui dans les territoires occupés, et cela pour le septième jour consécutif. Des affrontements ont notamment éclaté à Ramallah, Bethléem ou encore Naplouse. Notre correspondante Marine Vlahovic était quant à elle à Hébron, dans le sud de la Cisjordanie. Là-bas, l'armée israélienne a violemment dispersé le rassemblement en fin de matinée. Reportage.

Certains portent un tee-shirt où est inscrit : « Jérusalem, capitale éternelle de la Palestine. » Les manifestants sont descendus en nombre à Hébron ce jour-ci pour demander à Donald Trump de revenir sur sa décision. Kamal Hamed est le gouverneur de la province d'Hébron : « C'est très important, c'est pour ça qu'il y a tout le monde aujourd'hui. Et nous voulons dire à la communauté internationale : c'est la dernière chance de parler de paix, c'est peut-être la dernière fois. » Mais l'armée israélienne, postée aux portes de la vieille ville d'Hébron, disperse vite le cortège, à coups de bombes assourdissantes, de gaz lacrymogène et de balles en caoutchouc. La panique s'empare de la foule. Rinad Karaja, étudiante, a trouvé refuge dans un commerce : « Ça ne va pas du tout, nous sommes pacifistes et ils nous tirent dessus sans raison. » Les soldats envahissent le centre-ville de la plus grande agglomération de Cisjordanie et lancent plusieurs assauts sur les manifestants. Certains invoquent des prières. Et malgré cette violence, les Palestiniens promettent de se rassembler à nouveau dans les jours qui viennent. Marine Vlahovic, Hébron, RFI.

SB : Et pendant ce temps, l'Organisation de la coopération islamique était réunie aujourd'hui en Turquie, à Istanbul plus précisément. SD : L'OCI a condamné et rejeté la décision du président américain Donald Trump. Elle appelle par ailleurs la communauté internationale à reconnaître Jérusalem-Est comme capitale d'un État palestinien. De son côté, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a répliqué : il a répondu qu'il n'était « pas impressionné par les déclarations des pays musulmans ». SB : Aux États-Unis, l'État d'Alabama a donc désormais un sénateur démocrate. SD : Cela fait 25 ans que cela n'était pas arrivé : c'est le démocrate Doug Jone qui a remporté l'élection d'hier. Il succède donc à Jeff Sessions, devenu ministre de la Justice. Avec une avance de 20.000 voix, Doug Jones a devancé le républicain Roy Moore. Et c'est un coup dur pour le président Donald Trump, qui avait apporté son soutien au candidat malgré des accusations d'attouchements sexuels, sur mineurs notamment. Un coup dur, plus largement, pour les Républicains -Carlotta Morter- le parti n'ayant plus qu'une courte avance dans la chambre haute du Congrès. Les républicains ne sont désormais majoritaires que d'une seule voix au Sénat. De quoi réjouir les démocrates, qui pourront ainsi jouer sur les divisions au sein du parti républicain pour entraver l'agenda de Donald Trump. Peut-être pas la réforme fiscale, qui sauf retard devrait être votée en décembre, c'est-à-dire avant l'investiture de Doug Jones en janvier. Mais probablement la Maison-Blanche aura plus de mal à faire passer au Sénat une réforme de l'immigration trop radicale ou à confirmer le budget pour le mur à la frontière mexicaine, ou encore à faire valider la nomination de juges trop conservateurs à la tête des tribunaux fédéraux. La victoire du démocrate Doug Jones en Alabama est aussi intéressante pour ce qu'elle dit sur les stratégies de campagne des deux partis : Non, les conservateurs modérés n'ont pas pris à la légère les accusations d'attouchement sexuel de Roy Moore. Ils ont été nombreux à se détourner du candidat républicain à cause de son comportement. Et oui, les démocrates gagnent quand ils réussissent à mobiliser la communauté Afro-Américaine. En choisissant un candidat qui - au-delà des beaux discours - a fait ses preuves : Doug Jones était le procureur qui a fait condamner des membres du Ku Kux Klan pour un attentat dans une Église noire, alors que l'affaire avait été classée depuis près de 40 ans. SB : Explications signées Carlotta Morteo. Le monde du Cyclisme confronté à une éventuelle nouvelle affaire de dopage...

SD : Cette fois-ci, c'est Chris Froome, quatre fois vainqueur du Tour de France qui est concerné. Il a également remporté le Tour d'Espagne cette année et c'est sur cette compétition qu'un contrôle anti-dopage pose problème. Un taux de sulbutamol trop important a été détecté. Il s'agit d'une substance utilisée notamment pour soigner l'asthme, maladie respiratoire dont souffre précisément le coureur cycliste. Pour autant, il faut encore parler de contrôle "anormal". Ce n'est qu'à l'issue de la procédure ouverte par l'Union cycliste internationale qu'il sera qualifié de « positif » ou non... Pour en parler, Martin Guez est avec nous en studio. Bonsoir Martin. Alors concrètement, que risque le coureur Christopher Froome ?

Le Britannique peut tout perdre, ou alors passer entre les gouttes. D'un simple avertissement à une suspension de deux ans, difficile d'en savoir plus à ce stade de la procédure. Seule certitude : si sa culpabilité est reconnue, Chris Froome perdra le bénéfice de sa victoire dans le Tour d'Espagne, là où il été contrôlé. Pour l'heure... le coureur britannique n'est même pas soumis à une suspension provisoire, car le Sulbutamol est autorisé par l'Agence Mondiale Anti-Dopage pour soigner l'asthme. Mais Froome a largement dépassé le seuil autorisé, deux fois la norme réglementaire. Un cas de dopage est présumé, la présence à haute dose de sulbutamol ayant des effets anabolisants : c'est-à-dire que le médicament développe la masse musculaire et améliore les performances du coureur. Une présence anormale que son camp tente de justifier en invoquant une accentuation de son asthme pendant la course et les conseils de son médecin pour augmenter les doses. Le camp Froome va devoir désormais convaincre l'Union cycliste internationale de la bonne foi de son coureur. Si par le passé, certains en sont déjà sortis indemnes, d'autres ont été plus lourdement sanctionnés : 9 mois de suspension pour l'italien Diego Ulissi en 2015, pour un taux comparable. Pour l'heure, en tout cas, le rêve annoncé par Chris Froome lui-même de gagner les trois grands tours en 2018 - le Tour de France, le Tour d'Italie et le Tour d'Espagne - est en suspens. SD : Merci Martin Guez. Et puis un dernier mot d'économie avant de se quitter : Dassault aviation, le constructeur français, annonce qu'il rompt son contrat avec Safran pour cause de retards dans le développement du moteur d'un jet d'affaires, le Falcon 5X. Le projet est ainsi abandonné. 21h10 ici à Paris, merci à Sylvie Berruet d'avoir présenté avec moi, et merci à vous pour votre fidélité à la radio du monde.

Learn languages from TV shows, movies, news, articles and more! Try LingQ for FREE

Journal en français facile 13 décembre 2017 Journal en français facile December 13, 2017

Sébastien Duhamel : RFI il est 21h ici à Paris, 20h en temps universel. Bonsoir à tous, bienvenue dans votre Journal en français facile. Avec moi pour le présenter, Sylvie Berruet. Bonsoir Sylvie.

Sylvie Berruet : Bonsoir. À la une, le rendez-vous sur le G5 Sahel aujourd'hui en France. Paris affirme que le budget nécessaire pour financer la première année d'opérations est réuni. SD : De nouvelles manifestations en Palestine pour dénoncer, encore, la décision américaine de reconnaître Jérusalem capitale d'Israël. De son côté, l'Organisation de la coopération islamique était réunie aujourd'hui en Turquie. Elle appelle à la reconnaissance de Jérusalem-Est comme capitale d'un État palestinien. SB : Aux États-Unis, les républicains n'ont plus qu'une courte majorité au Sénat. Le candidat Roy Moore, touché par des scandales sexuels, a perdu l'élection d'hier. C'est le démocrate Doug Jones qui gagne. SD : Et puis nous terminerons ce journal par du sport, avec ce nouveau cas possible de dopage dans le monde du cyclisme. C'est le Britannique Chris Froome qui est concerné. -------

SB : On commence donc avec cette réunion sur le G5 Sahel.

SD : Le président français Emmanuel Macron avait convié - avait invité - aujourd'hui les cinq chefs des États membres de cette force anti-terroriste. |||||||invited|||||||||||||| Le rendez-vous s'est tenu à La-Celle-Saint-Cloud, en banlieue parisienne. Les discussions portaient sur le financement de ce G5, et des progrès ont été annoncés, à savoir la contribution des Émirats arabes unis à hauteur de 30 millions d'euros. La question du budget est ainsi réglée à court terme -Gaëlle Laleix-, mais elle inquiète toujours à plus long terme.

Avec la contribution des Émirats et les 100 millions d'euros de l'Arabie Saoudite, le G5 dispose maintenant du budget nécessaire à sa première année d'opérations, enfin selon Paris qui estime les besoins de la force à 250 millions d'euros. Les calculs des pays sahéliens tournent plutôt autour des 423 millions d'euros. Quoi qu'il en soit, on ne parle ici que de la première année de fonctionnement de la force. Que se passe-t-il ensuite ? La question reste entière et inquiète les pays sahéliens. Un membre de la délégation malienne nous confiait tout à l'heure qu'une force conjointe de cette ampleur a besoin de financements durables. Les membres de la force n'ont donc pas abandonné la piste des Nations Unies. Ils espèrent qu'une résolution invoquera le chapitre 7 la charte de l'institution. Ce chapitre autorise l'usage de la force en cas de menace contre la paix. Un processus au sein de l'ONU assurerait ainsi un financement sur plusieurs années. D'ici là, le prochain rendez-vous aura lieu à Bruxelles, le 23 février où une conférence de donateurs sera organisée. C'est-à-dire une réunion où tous les pays et institutions intéressés par le G5 Sahel pourront contribuer financièrement. SB : Une autre question d'argent Sébastien, elle concerne cette fois le budget de l'Organisation des Nations Unies. SD : Oui, le budget de fonctionnement de l'ONU, pour la période 2018-2019, doit être approuvé par les 193 États membres avant la fin du mois, et les États-Unis aimeraient bien le voir diminuer. Les services de l'ONU ont estimé leurs besoins à 5,4 milliards de dollars, soit 200 milliards de moins que le budget 2016-2017, mais selon des sources diplomatiques auprès de l'Agence France Presse, Washington réclame une réduction supplémentaire de 250 millions de dollars. SB : La décision américaine reconnaissant Jérusalem comme capitale d'Israël fait toujours des vagues... SD : Des milliers de Palestiniens ont une nouvelle fois manifesté aujourd'hui dans les territoires occupés, et cela pour le septième jour consécutif. Des affrontements ont notamment éclaté à Ramallah, Bethléem ou encore Naplouse. Notre correspondante Marine Vlahovic était quant à elle à Hébron, dans le sud de la Cisjordanie. Là-bas, l'armée israélienne a violemment dispersé le rassemblement en fin de matinée. Reportage.

Certains portent un tee-shirt où est inscrit : « Jérusalem, capitale éternelle de la Palestine. » Les manifestants sont descendus en nombre à Hébron ce jour-ci pour demander à Donald Trump de revenir sur sa décision. Kamal Hamed est le gouverneur de la province d'Hébron : « C'est très important, c'est pour ça qu'il y a tout le monde aujourd'hui. Et nous voulons dire à la communauté internationale : c'est la dernière chance de parler de paix, c'est peut-être la dernière fois. » Mais l'armée israélienne, postée aux portes de la vieille ville d'Hébron, disperse vite le cortège, à coups de bombes assourdissantes, de gaz lacrymogène et de balles en caoutchouc. La panique s'empare de la foule. Rinad Karaja, étudiante, a trouvé refuge dans un commerce : « Ça ne va pas du tout, nous sommes pacifistes et ils nous tirent dessus sans raison. |||||||||||||of the||||||||||| » Les soldats envahissent le centre-ville de la plus grande agglomération de Cisjordanie et lancent plusieurs assauts sur les manifestants. Certains invoquent des prières. Et malgré cette violence, les Palestiniens promettent de se rassembler à nouveau dans les jours qui viennent. Marine Vlahovic, Hébron, RFI.

SB : Et pendant ce temps, l'Organisation de la coopération islamique était réunie aujourd'hui en Turquie, à Istanbul plus précisément. SD : L'OCI a condamné et rejeté la décision du président américain Donald Trump. Elle appelle par ailleurs la communauté internationale à reconnaître Jérusalem-Est comme capitale d'un État palestinien. De son côté, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a répliqué : il a répondu qu'il n'était « pas impressionné par les déclarations des pays musulmans ». SB : Aux États-Unis, l'État d'Alabama a donc désormais un sénateur démocrate. SD : Cela fait 25 ans que cela n'était pas arrivé : c'est le démocrate Doug Jone qui a remporté l'élection d'hier. Il succède donc à Jeff Sessions, devenu ministre de la Justice. Avec une avance de 20.000 voix, Doug Jones a devancé le républicain Roy Moore. Et c'est un coup dur pour le président Donald Trump, qui avait apporté son soutien au candidat malgré des accusations d'attouchements sexuels, sur mineurs notamment. Un coup dur, plus largement, pour les Républicains -Carlotta Morter- le parti n'ayant plus qu'une courte avance dans la chambre haute du Congrès. Les républicains ne sont désormais majoritaires que d'une seule voix au Sénat. De quoi réjouir les démocrates, qui pourront ainsi jouer sur les divisions au sein du parti républicain pour entraver l'agenda de Donald Trump. Peut-être pas la réforme fiscale, qui sauf retard devrait être votée en décembre, c'est-à-dire avant l'investiture de Doug Jones en janvier. Mais probablement la Maison-Blanche aura plus de mal à faire passer au Sénat une réforme de l'immigration trop radicale ou à confirmer le budget pour le mur à la frontière mexicaine, ou encore à faire valider la nomination de juges trop conservateurs à la tête des tribunaux fédéraux. La victoire du démocrate Doug Jones en Alabama est aussi intéressante pour ce qu'elle dit sur les stratégies de campagne des deux partis : Non, les conservateurs modérés n'ont pas pris à la légère les accusations d'attouchement sexuel de Roy Moore. Ils ont été nombreux à se détourner du candidat républicain à cause de son comportement. Et oui, les démocrates gagnent quand ils réussissent à mobiliser la communauté Afro-Américaine. En choisissant un candidat qui - au-delà des beaux discours - a fait ses preuves : Doug Jones était le procureur qui a fait condamner des membres du Ku Kux Klan pour un attentat dans une Église noire, alors que l'affaire avait été classée depuis près de 40 ans. SB : Explications signées Carlotta Morteo. Le monde du Cyclisme confronté à une éventuelle nouvelle affaire de dopage...

SD : Cette fois-ci, c'est Chris Froome, quatre fois vainqueur du Tour de France qui est concerné. Il a également remporté le Tour d'Espagne cette année et c'est sur cette compétition qu'un contrôle anti-dopage pose problème. Un taux de sulbutamol trop important a été détecté. Il s'agit d'une substance utilisée notamment pour soigner l'asthme, maladie respiratoire dont souffre précisément le coureur cycliste. ||||||||||||||||cyclist Pour autant, il faut encore parler de contrôle "anormal". Ce n'est qu'à l'issue de la procédure ouverte par l'Union cycliste internationale qu'il sera qualifié de « positif » ou non... Pour en parler, Martin Guez est avec nous en studio. Bonsoir Martin. Alors concrètement, que risque le coureur Christopher Froome ?

Le Britannique peut tout perdre, ou alors passer entre les gouttes. ||||||||||drops D'un simple avertissement à une suspension de deux ans, difficile d'en savoir plus à ce stade de la procédure. Seule certitude : si sa culpabilité est reconnue, Chris Froome perdra le bénéfice de sa victoire dans le Tour d'Espagne, là où il été contrôlé. Pour l'heure... le coureur britannique n'est même pas soumis à une suspension provisoire, car le Sulbutamol est autorisé par l'Agence Mondiale Anti-Dopage pour soigner l'asthme. Mais Froome a largement dépassé le seuil autorisé, deux fois la norme réglementaire. Un cas de dopage est présumé, la présence à haute dose de sulbutamol ayant des effets anabolisants : c'est-à-dire que le médicament développe la masse musculaire et améliore les performances du coureur. Une présence anormale que son camp tente de justifier en invoquant une accentuation de son asthme pendant la course et les conseils de son médecin pour augmenter les doses. Le camp Froome va devoir désormais convaincre l'Union cycliste internationale de la bonne foi de son coureur. Si par le passé, certains en sont déjà sortis indemnes, d'autres ont été plus lourdement sanctionnés : 9 mois de suspension pour l'italien Diego Ulissi en 2015, pour un taux comparable. Pour l'heure, en tout cas, le rêve annoncé par Chris Froome lui-même de gagner les trois grands tours en 2018 - le Tour de France, le Tour d'Italie et le Tour d'Espagne - est en suspens. SD : Merci Martin Guez. Et puis un dernier mot d'économie avant de se quitter : Dassault aviation, le constructeur français, annonce qu'il rompt son contrat avec Safran pour cause de retards dans le développement du moteur d'un jet d'affaires, le Falcon 5X. Le projet est ainsi abandonné. 21h10 ici à Paris, merci à Sylvie Berruet d'avoir présenté avec moi, et merci à vous pour votre fidélité à la radio du monde.