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RFI - Journal en français facile 2017 - 2020, Journal en français facile 28 octobre 2019

Journal en français facile 28 octobre 2019

Fanny Bleichner : Vous écoutez RFi il est 21h à Paris, 20h en temps universel. Bonsoir et bienvenue dans cette nouvelle édition du Journal en français facile. Pour m'accompagner ce soir, Sylvie Berruet, bonsoir Sylvie.

Sylvie Berruet : Bonsoir Fanny, bonsoir à toutes et à tous.

FB : À la une de l'actualité : des questions sur le récit que Donald Trump a fait de la mort d'Abou Bakr al Baghdadi, le chef du groupe État islamique. Le président semble avoir pris la liberté d'inventer quelques détails. De grands défis attendent le nouveau président argentin, Alberto Fernandez a remporté l'élection hier, il devra tenter de répondre aux graves difficultés sociales et économiques que traverse le pays. Pour la troisième fois, l'Union européenne a décidé d'octroyer au Royaume-Uni un report de la date de sa sortie de l'Union européenne. Le Brexit aura lieu désormais au plus tard le 31 janvier. Il y a du tennis à suivre ce soir, ouverture du Masters 1000 de Paris Bercy, et le premier Français à jouer c'est Jo-Wilfried Tsonga. Nous serons en direct avec Eric Mamruth à la fin de cette édition.

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SB : Donald Trump aurait-il pris des libertés avec la vérité ? Hier il a annoncé la mort du chef du groupe État islamique Abou Bakr al Baghdadi.

FB : Mais avec beaucoup de précisions, et aujourd'hui, des questions se posent non pas sur la nature des faits, mais sur le récit qu'il a pu en faire lors de sa conférence de presse. Et ce, alors qu'un vote est attendu jeudi à la Chambre pour formaliser la procédure de destitution de Donald Trump. Correspondance de Loubna Anaki.

Durant son discours, il n'a pas hésité à décrire en détail le raid des commandos. À plusieurs reprises, il a répété que le leader du groupe État islamique était mort en pleurant et criant. Donald Trump assure avoir suivi l'opération en images et en temps réel. « C'était formidable à voir, comme dans un film », a-t-il précisé. Mais aujourd'hui, des experts militaires assurent que si Donald Trump a bien suivi l'opération, il est impossible qu'il y ait eu du son. Et les images retransmises depuis le terrain ne pouvaient être que des images infrarouges prises de l'extérieur du bâtiment. Interrogé sur ces détails, le secrétaire d'État à la Défense qui était présent dans la même pièce que Donald Trump a préféré ne pas répondre. Il a dit ne pas avoir ces détails-là et que le président avait sans doute discuté avec des membres du commando. Cela veut dire que Donald Trump n'y a pas directement assisté comme il s'en est vanté. Ce matin, il a en tout cas laissé entendre qu'il pourrait rendre une partie de la vidéo publique. Par ailleurs, lors de son discours, le président américain n'a pas manqué de s'attribuer le succès de ce raid. Mais selon des responsables militaires, sa décision de retirer les troupes américaines de Syrie a tout mis en péril. Il était au courant que les renseignements et l'armée étaient sur la trace d'Abou Bakr Al Baghdadi, Il a maintenu sa décision prenant tout le monde de cours et précipitant le passage à l'action des militaires.

FB : On a aussi appris aujourd'hui que le corps d'Abou Bakr al-Baghdadi a été jeté à la mer selon un responsable du Pentagone. Deux hommes ont par ailleurs été capturés lors du raid.

SB : Un couvre-feu devrait être observé dans une heure à Bagdad, en Irak.

FB : Et ce jusqu'à 6 heures du matin. Décision de l'armée face aux milliers de manifestants qui occupent depuis jeudi soir la place Tahrir pour réclamer « la chute du régime ». 5 manifestants ont été tués aujourd'hui. La contestation anti gouvernementale touche également plusieurs villes du sud du pays, où des sit-in ont été organisés. Toujours en Irak, deux obus ont touché ce soir une base militaire où sont postés des soldats américains. Elle se trouve au nord de la capitale.

SB : En Argentine, le candidat de centre gauche Alberto Fernandez a remporté hier l'élection présidentielle.

FB : Selon des résultats partiels, il est arrivé devant le président sortant libéral Mauricio Macri. Il devra gouverner le pays dans un contexte de grave crise économique et sociale, Anieshka Koumor.

Premier dossier d'Alberto Fernandez : renégocier la dette colossale de 57 milliards de dollars contractée auprès du FMI. Affaibli par les craintes d'un défaut de paiement, le peso, la monnaie argentine, a chuté de près de 6 % la semaine précédant le vote pour finir à 65 pesos pour un dollar. Cette dégringolade a provoqué une ruée des Argentins vers les banques et les bureaux de change pour y retirer les dollars. La monnaie américaine étant historiquement une valeur refuge pour les Argentins en cas de crise. En récession depuis plus d'un an, le pays connaît une inflation élevée. Le PIB est en chute libre, tout comme le pouvoir d'achat des Argentins. La pauvreté gagne du terrain et le chômage augmente. Certains investisseurs étrangers, pourtant très attendus pour sortir le pays de la crise, craignent le retour des politiques interventionnistes des années Kirchner. Ils s'inquiètent notamment du rôle que pourrait jouer l'ancienne présidente, Cristina Kirchner. Certes ses deux mandats avaient permis aux plus pauvres d'accéder à la consommation, mais n'ont pas réussi à relancer durablement l'économie du pays.

FB : Anieshka Koumor, du service économie de RFI.

SB : Au Chili voisin, le président a décidé de remplacer un tiers de ses ministres.

FB : Sebastian Piñera a annoncé aujourd'hui le remplacement de huit ministres sur les 24 de son gouvernement, dont ceux de l'Économie, de l'Intérieur et des Finances. Ce remaniement gouvernemental avait été annoncé samedi face au mouvement social d'une ampleur inédite. Il dure depuis maintenant 11 jours.

SB : L'actualité de ce lundi c'est aussi ce nouveau report du Brexit accordé par l'Union européenne.

FB : Les 27 pays de l'Union européenne ont donné leur feu vert aujourd'hui pour un troisième report et c'est désormais le 31 janvier 2020 qui a été fixé comme date butoir. Le Royaume-Uni pourra toutefois quitter l'UE avant. Le Premier ministre britannique Boris Johnson a tenté une nouvelle fois ce lundi de convoquer des élections anticipées, mais la Chambre des communes s'y est opposée. La décision du report était attendue, mais il est assorti de certaines conditions. Explications de notre correspondant Pierre Benazet.

La principale condition de ce nouveau report n'est pas réellement écrite, car c'est une convention politique tacite entre le Premier ministre britannique et les 27. C'est sa promesse de déclencher des législatives anticipées au Royaume-Uni qui devrait permettre ce nouveau report. Il était freiné en particulier par la France qui demandait des garanties sur l'utilité d'un nouveau délai et qui estime ce lundi que la perspective d'élections au Royaume-Uni se précise. Depuis l'arrivée de Boris Johnson à Downing street, les 27 estiment avoir enfin à Londres un partenaire avec une vraie stratégie, loin des atermoiements des Theresa May. Dans la pratique, le principe de ce nouveau report est acquis, mais avec une double détente ; permets à l'UE de gagner du temps. Il faut d'abord que le gouvernement britannique accepte la formulation de ce texte qui prévoit qu'il ne peut y avoir aucune modification de l'accord de sortie entériné lors du dernier sommet européen. Ensuite, les 27 autres auront 24 heures pour avaliser l'extension ce qui pourrait leur permettre d'attendre jusqu'à mardi, voire mercredi, pour n'officialiser le report qu'après le vote aux Communes sur la tenue des législatives.

FB : Europe toujours et pour la première fois c'est une femme qui se retrouve à la tête de la Banque centrale européenne. Après 8 ans de mandat, Mario Draghi a transmis symboliquement sa clochette de président à Christine Lagarde qui prendra ses fonctions effectives le 31 octobre.

SB : Emmanuel Macron condamne avec fermeté « l'attaque odieuse » qui a eu lieu aujourd'hui devant la mosquée de Bayonne, dans le sud-ouest de la France.

FB : Deux septuagénaires ont été gravement blessés. Ils auraient surpris un homme de 84 ans en train de tenter d'incendier l'édifice religieux. Il leur aurait alors tiré dessus. Ancien candidat d'extrême droite, il a été interpellé à son domicile.

SB : Quelques heures plus tôt, le président rencontrait des représentants du culte musulman.

FB : Il les a appelés à « combattre » davantage l'islamisme et le communautarisme, responsable selon lui d'une forme de « séparatisme » en France.

SB : Un mot de tennis à présent et on suit le Masters 1000 de Paris-Bercy.

FB : Première journée ce lundi et premier Français à jouer en ce moment : Jo-Wilfried Tsonga. Eric Mamruth.

[Transcription manquante]

FB : Eric Mamruth en direct de Paris Bercy. RFI il est 21h et bientôt 14 minutes à Paris, 19h14 en temps universel. Merci pour votre fidélité à la radio du monde.


Journal en français facile 28 octobre 2019 Journal in easy French October 28, 2019 Jornal em francês fácil 28 de outubro de 2019

Fanny Bleichner : Vous écoutez RFi il est 21h à Paris, 20h en temps universel. Bonsoir et bienvenue dans cette nouvelle édition du Journal en français facile. Pour m'accompagner ce soir, Sylvie Berruet, bonsoir Sylvie.

Sylvie Berruet : Bonsoir Fanny, bonsoir à toutes et à tous.

FB : À la une de l'actualité : des questions sur le récit que Donald Trump a fait de la mort d'Abou Bakr al Baghdadi, le chef du groupe État islamique. Le président semble avoir pris la liberté d'inventer quelques détails. De grands défis attendent le nouveau président argentin, Alberto Fernandez a remporté l'élection hier, il devra tenter de répondre aux graves difficultés sociales et économiques que traverse le pays. Pour la troisième fois, l'Union européenne a décidé d'octroyer au Royaume-Uni un report de la date de sa sortie de l'Union européenne. Le Brexit aura lieu désormais au plus tard le 31 janvier. Il y a du tennis à suivre ce soir, ouverture du Masters 1000 de Paris Bercy, et le premier Français à jouer c'est Jo-Wilfried Tsonga. Nous serons en direct avec Eric Mamruth à la fin de cette édition.

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SB : Donald Trump aurait-il pris des libertés avec la vérité ? Hier il a annoncé la mort du chef du groupe État islamique Abou Bakr al Baghdadi.

FB : Mais avec beaucoup de précisions, et aujourd'hui, des questions se posent non pas sur la nature des faits, mais sur le récit qu'il a pu en faire lors de sa conférence de presse. Et ce, alors qu'un vote est attendu jeudi à la Chambre pour formaliser la procédure de destitution de Donald Trump. Correspondance de Loubna Anaki.

Durant son discours, il n'a pas hésité à décrire en détail le raid des commandos. À plusieurs reprises, il a répété que le leader du groupe État islamique était mort en pleurant et criant. Donald Trump assure avoir suivi l'opération en images et en temps réel. « C'était formidable à voir, comme dans un film », a-t-il précisé. Mais aujourd'hui, des experts militaires assurent que si Donald Trump a bien suivi l'opération, il est impossible qu'il y ait eu du son. Et les images retransmises depuis le terrain ne pouvaient être que des images infrarouges prises de l'extérieur du bâtiment. Interrogé sur ces détails, le secrétaire d'État à la Défense qui était présent dans la même pièce que Donald Trump a préféré ne pas répondre. Il a dit ne pas avoir ces détails-là et que le président avait sans doute discuté avec des membres du commando. Cela veut dire que Donald Trump n'y a pas directement assisté comme il s'en est vanté. Ce matin, il a en tout cas laissé entendre qu'il pourrait rendre une partie de la vidéo publique. Par ailleurs, lors de son discours, le président américain n'a pas manqué de s'attribuer le succès de ce raid. Mais selon des responsables militaires, sa décision de retirer les troupes américaines de Syrie a tout mis en péril. Il était au courant que les renseignements et l'armée étaient sur la trace d'Abou Bakr Al Baghdadi, Il a maintenu sa décision prenant tout le monde de cours et précipitant le passage à l'action des militaires.

FB : On a aussi appris aujourd'hui que le corps d'Abou Bakr al-Baghdadi a été jeté à la mer selon un responsable du Pentagone. Deux hommes ont par ailleurs été capturés lors du raid.

SB : Un couvre-feu devrait être observé dans une heure à Bagdad, en Irak.

FB : Et ce jusqu'à 6 heures du matin. Décision de l'armée face aux milliers de manifestants qui occupent depuis jeudi soir la place Tahrir pour réclamer « la chute du régime ». 5 manifestants ont été tués aujourd'hui. La contestation anti gouvernementale touche également plusieurs villes du sud du pays, où des sit-in ont été organisés. Toujours en Irak, deux obus ont touché ce soir une base militaire où sont postés des soldats américains. Elle se trouve au nord de la capitale.

SB : En Argentine, le candidat de centre gauche Alberto Fernandez a remporté hier l'élection présidentielle.

FB : Selon des résultats partiels, il est arrivé devant le président sortant libéral Mauricio Macri. Il devra gouverner le pays dans un contexte de grave crise économique et sociale, Anieshka Koumor.

Premier dossier d'Alberto Fernandez : renégocier la dette colossale de 57 milliards de dollars contractée auprès du FMI. Affaibli par les craintes d'un défaut de paiement, le peso, la monnaie argentine, a chuté de près de 6 % la semaine précédant le vote pour finir à 65 pesos pour un dollar. Cette dégringolade a provoqué une ruée des Argentins vers les banques et les bureaux de change pour y retirer les dollars. La monnaie américaine étant historiquement une valeur refuge pour les Argentins en cas de crise. En récession depuis plus d'un an, le pays connaît une inflation élevée. Le PIB est en chute libre, tout comme le pouvoir d'achat des Argentins. La pauvreté gagne du terrain et le chômage augmente. Certains investisseurs étrangers, pourtant très attendus pour sortir le pays de la crise, craignent le retour des politiques interventionnistes des années Kirchner. Ils s'inquiètent notamment du rôle que pourrait jouer l'ancienne présidente, Cristina Kirchner. Certes ses deux mandats avaient permis aux plus pauvres d'accéder à la consommation, mais n'ont pas réussi à relancer durablement l'économie du pays.

FB : Anieshka Koumor, du service économie de RFI.

SB : Au Chili voisin, le président a décidé de remplacer un tiers de ses ministres.

FB : Sebastian Piñera a annoncé aujourd'hui le remplacement de huit ministres sur les 24 de son gouvernement, dont ceux de l'Économie, de l'Intérieur et des Finances. Ce remaniement gouvernemental avait été annoncé samedi face au mouvement social d'une ampleur inédite. Il dure depuis maintenant 11 jours.

SB : L'actualité de ce lundi c'est aussi ce nouveau report du Brexit accordé par l'Union européenne.

FB : Les 27 pays de l'Union européenne ont donné leur feu vert aujourd'hui pour un troisième report et c'est désormais le 31 janvier 2020 qui a été fixé comme date butoir. Le Royaume-Uni pourra toutefois quitter l'UE avant. Le Premier ministre britannique Boris Johnson a tenté une nouvelle fois ce lundi de convoquer des élections anticipées, mais la Chambre des communes s'y est opposée. La décision du report était attendue, mais il est assorti de certaines conditions. Explications de notre correspondant Pierre Benazet.

La principale condition de ce nouveau report n'est pas réellement écrite, car c'est une convention politique tacite entre le Premier ministre britannique et les 27. C'est sa promesse de déclencher des législatives anticipées au Royaume-Uni qui devrait permettre ce nouveau report. Il était freiné en particulier par la France qui demandait des garanties sur l'utilité d'un nouveau délai et qui estime ce lundi que la perspective d'élections au Royaume-Uni se précise. Depuis l'arrivée de Boris Johnson à Downing street, les 27 estiment avoir enfin à Londres un partenaire avec une vraie stratégie, loin des atermoiements des Theresa May. Dans la pratique, le principe de ce nouveau report est acquis, mais avec une double détente ; permets à l'UE de gagner du temps. Il faut d'abord que le gouvernement britannique accepte la formulation de ce texte qui prévoit qu'il ne peut y avoir aucune modification de l'accord de sortie entériné lors du dernier sommet européen. Ensuite, les 27 autres auront 24 heures pour avaliser l'extension ce qui pourrait leur permettre d'attendre jusqu'à mardi, voire mercredi, pour n'officialiser le report qu'après le vote aux Communes sur la tenue des législatives.

FB : Europe toujours et pour la première fois c'est une femme qui se retrouve à la tête de la Banque centrale européenne. Après 8 ans de mandat, Mario Draghi a transmis symboliquement sa clochette de président à Christine Lagarde qui prendra ses fonctions effectives le 31 octobre.

SB : Emmanuel Macron condamne avec fermeté « l'attaque odieuse » qui a eu lieu aujourd'hui devant la mosquée de Bayonne, dans le sud-ouest de la France.

FB : Deux septuagénaires ont été gravement blessés. Ils auraient surpris un homme de 84 ans en train de tenter d'incendier l'édifice religieux. Il leur aurait alors tiré dessus. Ancien candidat d'extrême droite, il a été interpellé à son domicile.

SB : Quelques heures plus tôt, le président rencontrait des représentants du culte musulman.

FB : Il les a appelés à « combattre » davantage l'islamisme et le communautarisme, responsable selon lui d'une forme de « séparatisme » en France.

SB : Un mot de tennis à présent et on suit le Masters 1000 de Paris-Bercy.

FB : Première journée ce lundi et premier Français à jouer en ce moment : Jo-Wilfried Tsonga. Eric Mamruth.

[Transcription manquante]

FB : Eric Mamruth en direct de Paris Bercy. RFI il est 21h et bientôt 14 minutes à Paris, 19h14 en temps universel. Merci pour votre fidélité à la radio du monde.