CONTESTER 2009-09-05
« Ali Bongo, une victoire contestée ! » C'est le titre de plusieurs articles de journaux parus à la fin de la semaine. En effet, la victoire d'Ali Bongo, à l'élection présidentielle gabonaise, n'a pas été bien accueillie par tout le monde. Il y a eu des incidents, des pillages. Certains concurrents de Bongo disent que cette élection n'a pas été totalement honnête. La victoire est donc contestée, c'est le mot qu'on entend, c'est le mot de la semaine. Et contester veut dire ne pas accepter quelque chose qui est donné comme acquis, comme évident. Contester, c'est mettre en doute quelque chose qui est présenté comme évident. Par exemple on peut contester ce que dit quelqu'un : « Non, ce n'est pas vrai ! Les choses ne se sont pas passées comme il le raconte ! Je conteste cette version des faits ! On peut contester une décision, c'est-à-dire que non seulement on ne l'accepte pas, mais on dit qu'elle n'a pas été prise par la bonne personne, ou pas au bon moment. On dit qu'elle n'est pas valable, pas valide, donc qu'on ne la reconnait pas. Et le mot « contestation » s'est beaucoup employé en 1968, lors de la révolte des étudiants. Ils contestaient l'ordre établi, le pouvoir ; celui des professeurs comme celui des politiques, le pouvoir en général. D'ailleurs les étudiants en colère étaient souvent appelés « les contestataires ».Ce qui s'explique car ils écrivaient sur les murs : « Il est interdit d'interdire ! Retrouvez Les mots de la semaine dans les journaux en français facile du week-end. Chaque semaine, Yvan Amar répond aux questions d'un auditeur.