×

Мы используем cookie-файлы, чтобы сделать работу LingQ лучше. Находясь на нашем сайте, вы соглашаетесь на наши правила обработки файлов «cookie».

image

DELF B2 - Compréhension orale, DELF B2 – Session 2 – Vivre sans portable ?

DELF B2 – Session 2 – Vivre sans portable ?

Extrait du Débat du jour du 05 février 2016.

Le débat du jour. François Bernard.

François Bernard : Bonsoir et bienvenue à l'écoute du débat, sur RFI.

Demain, samedi, c'est la Journée mondiale sans téléphone portable. Le but de la manifestation est, selon son initiateur, de débattre de notre usage du téléphone. Les accros qui ont essayé de se passer… la journée sans leur téléphone en gardent un souvenir mitigé : fiers d'avoir résisté à leur addiction mais convaincus que la vie moderne peut difficilement se passer de cet outil de poche dont les fonctions se multiplient et dont la présence semble désormais garante de notre lien social.

Alors, peut-on vivre sans téléphone portable ? On vous en parle avec deux invités, que je vous présente tout de suite : Bernard Benhamou est ancien délégué interministériel aux usages de l'Internet, secrétaire général de l'Institut de la souveraineté numérique et enseignant sur les politiques numériques. Bonsoir à vous, Bernard Benhamou.

Bernard Benhamou : Bonsoir et merci.

François Bernard : Jean-Noël Lafargue enseigne lui à l'École supérieure d'art du Havre et à Paris 8, expert en histoire des technologies, également programmeur et blogueur, auteur d'une BD récente avec Marion Montaigne intitulée L'Intelligence artificielle. C'est aux Éditions Le Lombard. Bonsoir Jean-Noël Lafargue.

Jean-Noël Lafargue : Bonsoir.

François Bernard : Alors, messieurs, vous avez éteint vos portables ? Bernard Benhamou ?

Bernard Benhamou : Préventivement, oui.

François Bernard : Oui ? Vous pouvez vous en passer ? Plus de vingt minutes ?

Bernard Benhamou : Plus de vingt minutes, oui. Parfois même plus d'une journée, mais c'est vrai qu'au-delà ça devient un peu plus compliqué.

François Bernard : Qu'est-ce que ça représente pour vous, ce portable ?

Bernard Benhamou : Ben, disons que pour nous tous qui travaillons dans le domaine des technologies, c'est un ordinateur dans la poche. Avant que d'être un outil de communication, c'est vraiment un outil de réception d'informations. Mais c'est vrai aussi que ça devient de plus en plus notre cerveau déporté, comme on dit, notre exo-cerveau comme disent les auteurs de science-fiction. Et c'est vrai qu'on voit venir le moment où ça sera intimement mêlé à tous les actes de la vie et… bientôt le paiement, surtout bientôt tout ce qui sera santé, tout ce qui sera maîtrise de l'environnement, maîtrise de l'énergie. Et donc, c'est vrai que ce que nous connaissons aujourd'hui – le portable – n'est rien par rapport à ce que nous allons connaître très bientôt, c'est-à-dire dans les deux, trois, quatre prochaines années. Et donc la question que vous posez aujourd'hui, c'est-à-dire « est-ce qu'on peut s'en passer ? », aujourd'hui, je pense que oui ; demain, je pense que ce sera socialement vraiment discriminant.

François Bernard : Et personnellement, il est indispensable à votre vie, le vôtre ?

Bernard Benhamou : En termes… en termes de recherche d'informations et de consultation d'informations, c'est évident. Plusieurs heures par jour, évidemment.

François Bernard : Alors, Jean-Noël Lafargue, vous n'avez pas eu à éteindre votre portable puisqu'on m'a dit que vous n'en aviez pas. Qu'est-ce qui vous a convaincu alors de ne pas en avoir ?

Jean-Noël Lafargue : Alors, beaucoup de gens m'ont demandé : « pourquoi est-ce que tu as arrêté d'avoir un portable ? » Mais je n'ai jamais arrêté, je n'en ai jamais eu en fait. Quand les gens se sont mis au téléphone mobile, il y a vingt ans, moi je me mettais à Internet, surtout, qui me prenait beaucoup de temps, où ma vie sociale se faisait, se déroulait vraiment, qui me coûtait déjà assez cher comme ça. Je n'ai jamais vraiment eu envie d'avoir un téléphone. Et je voyais à côté les gens, progressivement, s'équiper, s'arracher les cheveux avec les services commerciaux des opérateurs qui ne sont pas toujours sympathiques. Et puis finalement être un petit peu esclaves de leur téléphone. Et je ne regrette pas de ne pas en avoir. Quand je dis « esclave », par exemple, je suis toujours étonné de la disponibilité des gens : ça sonne et – pouf – ils prennent leur téléphone et ils répondent tout de suite, comme si on les sonnait avec une sonnette.

François Bernard : Bon, ce n'est pas un handicap pour vous ?

Jean-Noël Lafargue : De ne pas avoir de téléphone ? Ça l'est, un tout petit peu. Il y a quelques cas, alors, dans lesquels j'observe le plus souvent… enfin, ce qui m'arrive le plus souvent, c'est d'arriver devant la porte, à Paris, d'amis et puis de ne pas avoir leur code [ndlr : pour entrer dans l'immeuble] C'est un classique mais plus personne n'y pense parce qu'on a juste à envoyer un sms ou je ne sais quoi pour avoir le code et voilà. Moi, ça m'arrive souvent d'être embêté. Et, depuis cette année, il n'y a plus de cabine téléphonique. En tout cas, je n'en ai pas vu à la gare Saint-Lazare, tout à l'heure, en passant, donc je crois qu'elles ont vraiment été retirées. Donc c'est vraiment un handicap. Et il y a quelques services commerciaux, par exemple la société qui héberge mes serveurs, [qui] refuse ma clientèle si je n'ai pas un numéro de portable à fournir. Ils ne veulent pas un numéro de fixe. Et donc j'ai dû donner celui d'un ami.

François Bernard : Bernard Benhamou, ne pas avoir un portable, pour vous, ce serait un handicap au quotidien.

Bernard Benhamou : Alors, j'allais dire, pour tous ceux qui travaillent dans les technologies, dont le métier sont les technologies, c'est plus qu'un handicap, c'est une impossibilité.

François Bernard : Eh bien Jean-Noël Lafargue, il y est aussi.

Bernard Benhamou : Oui, alors, c'est vrai... c'est vrai que c'est remarquable. Mais globalement, aujourd'hui, ça devient pratiquement le substitut de l'ordinateur pour pratiquement l'essentiel des fonctions : écrire des messages, consulter des informations, observer les réseaux sociaux… C'est surtout ça. Et j'allais dire, la fonction qu'on évoquait tout à l'heure, la fonction de communication téléphonique, celle qui nous a fait il y a vingt ans – ou vingt-cinq ans – nous intéresser aux mobiles, cette fonction-là, c'est devenue la septième fonction du téléphone, en temps passé sur l'appareil. Donc, c'est vrai qu'aujourd'hui les gens s'en servent pour beaucoup d'autres choses que d'appeler quelqu'un. Et c'est ce « beaucoup d'autres choses » qui est en fait tout simplement le fait de mettre l'ordinateur dans la poche et de ne plus s'encombrer comme c'était le cas, beaucoup, avec un ordinateur qu'on est obligé de déplier, qui est encombrant, qui a des problèmes d'énergie. Et c'est vrai que c'est cette fonction-là qui est maintenant la fonction prioritaire.

Learn languages from TV shows, movies, news, articles and more! Try LingQ for FREE

DELF B2 – Session 2 – Vivre sans portable ? Diplôme d'Ét||||| DELF||||| DELF||||| DELF B2 - Session 2 - Living without a cell phone? DELF B2 - Sesión 2 - ¿Vivir sin móvil? DELF B2 – جلسه 2 – زندگی بدون لپ تاپ؟ DELF B2 - Sessie 2 - Leven zonder mobiele telefoon? DELF B2 - Sessão 2 - Viver sem telemóvel? DELF B2 - Сессия 2 - Жизнь без мобильного телефона? DELF B2 - Oturum 2 - Cep telefonu olmadan yaşamak? DELF B2 - Сесія 2 - Життя без мобільного телефону? DELF B2 – 第 2 节 – 没有手机生活?

Extrait du Débat du jour du 05 février 2016. Excerpt from the February 05, 2016 Debate of the Day.

Le débat du jour. Today's debate. François Bernard. François Bernard.

François Bernard : Bonsoir et bienvenue à l'écoute du débat, sur RFI. François Bernard: Good evening and welcome to the debate on RFI.

Demain, samedi, c'est la Journée mondiale sans téléphone portable. Tomorrow, Saturday, is World No Mobile Phone Day. Le but de la manifestation est, selon son initiateur, de débattre de notre usage du téléphone. The purpose of the event is, according to its initiator, to discuss our use of the telephone. Les accros qui ont essayé de se passer… la journée sans leur téléphone en gardent un souvenir mitigé : fiers d'avoir résisté à leur addiction mais convaincus que la vie moderne peut difficilement se passer de cet outil de poche dont les fonctions se multiplient et dont la présence semble désormais garante de notre lien social. |addicts||||||||||||||||mitigated||||||||||||||||||||||||||||||||||||| Addicts who tried to get by ... the day without their phone have mixed memories: proud of having resisted their addiction but convinced that modern life can hardly do without this pocket tool whose functions are multiplying and whose presence now seems to guarantee our social bond.

Alors, peut-on vivre sans téléphone portable ? So, is it possible to live without a cell phone? On vous en parle avec deux invités, que je vous présente tout de suite : Bernard Benhamou est ancien délégué interministériel aux usages de l'Internet, secrétaire général de l'Institut de la souveraineté numérique et enseignant sur les politiques numériques. Bernard Benhamou is a former interministerial delegate for Internet uses, Secretary General of the Institut de la souveraineté numérique and a lecturer on digital policies. Bonsoir à vous, Bernard Benhamou. Good evening, Bernard Benhamou.

Bernard Benhamou : Bonsoir et merci. Bernard Benhamou: Good evening and thank you.

François Bernard : Jean-Noël Lafargue enseigne lui à l'École supérieure d'art du Havre et à Paris 8, expert en histoire des technologies, également programmeur et blogueur, auteur d'une BD récente avec Marion Montaigne intitulée L'Intelligence artificielle. ||||||||||||||||||history|||||||||||||||| François Bernard: Jean-Noël Lafargue teaches at the École supérieure d'art du Havre and Paris 8, is an expert in the history of technology, and is also a programmer and blogger, author of a recent comic strip with Marion Montaigne entitled L'Intelligence artificielle. C'est aux Éditions Le Lombard. It's published by Éditions Le Lombard. Bonsoir Jean-Noël Lafargue.

Jean-Noël Lafargue : Bonsoir.

François Bernard : Alors, messieurs, vous avez éteint vos portables ? François Bernard: So, gentlemen, did you turn off your laptops? Bernard Benhamou ?

Bernard Benhamou : Préventivement, oui. Bernard Benhamou: Preventively, yes.

François Bernard : Oui ? Vous pouvez vous en passer ? Can you do without it? Plus de vingt minutes ?

Bernard Benhamou : Plus de vingt minutes, oui. Bernard Benhamou: More than twenty minutes, yes. Parfois même plus d'une journée, mais c'est vrai qu'au-delà ça devient un peu plus compliqué. Sometimes even more than a day, but it's true that beyond that it gets a little more complicated.

François Bernard : Qu'est-ce que ça représente pour vous, ce portable ? François Bernard: What does this laptop mean to you?

Bernard Benhamou : Ben, disons que pour nous tous qui travaillons dans le domaine des technologies, c'est un ordinateur dans la poche. Bernard Benhamou: Well, let's just say that for all of us who work in technology, it's a computer in your pocket. Avant que d'être un outil de communication, c'est vraiment un outil de réception d'informations. Before being a communication tool, it is really a tool for receiving information. Mais c'est vrai aussi que ça devient de plus en plus notre cerveau déporté, comme on dit, notre exo-cerveau comme disent les auteurs de science-fiction. But it's also true that it's increasingly becoming our remote brain, as we say, our exo-brain as science fiction authors say. Et c'est vrai qu'on voit venir le moment où ça sera intimement mêlé à tous les actes de la vie et… bientôt le paiement, surtout bientôt tout ce qui sera santé, tout ce qui sera maîtrise de l'environnement, maîtrise de l'énergie. And it is true that we see coming the moment when it will be intimately involved in all the acts of life and ... soon the payment, especially soon all that will be health, all that will be control of the environment, control of energy. Et donc, c'est vrai que ce que nous connaissons aujourd'hui – le portable – n'est rien par rapport à ce que nous allons connaître très bientôt, c'est-à-dire dans les deux, trois, quatre prochaines années. And so, it is true that what we know today - the laptop - is nothing compared to what we will know very soon, that is to say in the next two, three, four years . Et donc la question que vous posez aujourd'hui, c'est-à-dire « est-ce qu'on peut s'en passer ? And so the question you are asking today, that is to say "can we do without it?" », aujourd'hui, je pense que oui ; demain, je pense que ce sera socialement vraiment discriminant. "Today, I think so; tomorrow, I think it will be socially discriminating.

François Bernard : Et personnellement, il est indispensable à votre vie, le vôtre ? François Bernard: And personally, it is essential to your life, yours?

Bernard Benhamou : En termes… en termes de recherche d'informations et de consultation d'informations, c'est évident. Bernard Benhamou: In terms ... in terms of finding information and consulting information, it's obvious. Plusieurs heures par jour, évidemment. Several hours a day, of course.

François Bernard : Alors, Jean-Noël Lafargue, vous n'avez pas eu à éteindre votre portable puisqu'on m'a dit que vous n'en aviez pas. François Bernard: So, Jean-Noël Lafargue, you didn't have to turn off your mobile because I was told you didn't have one. Qu'est-ce qui vous a convaincu alors de ne pas en avoir ? So what convinced you not to have one?

Jean-Noël Lafargue : Alors, beaucoup de gens m'ont demandé : « pourquoi est-ce que tu as arrêté d'avoir un portable ? Jean-Noël Lafargue: A lot of people have asked me: "Why did you stop having a cell phone? » Mais je n'ai jamais arrêté, je n'en ai jamais eu en fait. "But I never stopped, I never had any in fact. Quand les gens se sont mis au téléphone mobile, il y a vingt ans, moi je me mettais à Internet, surtout, qui me prenait beaucoup de temps, où ma vie sociale se faisait, se déroulait vraiment, qui me coûtait déjà assez cher comme ça. ||||||||||||||||||||||me||||||||||||||||||||| When people put themselves on the mobile phone, twenty years ago, I was getting on the Internet, especially, which was taking me a lot of time, where my social life was happening, was really going on, which was already costing me quite a lot like it. Je n'ai jamais vraiment eu envie d'avoir un téléphone. I've never really wanted a phone. Et je voyais à côté les gens, progressivement, s'équiper, s'arracher les cheveux avec les services commerciaux des opérateurs qui ne sont pas toujours sympathiques. And I saw people next to it, gradually, equipping themselves, tearing their hair out with the commercial services of operators who were not always friendly. Et puis finalement être un petit peu esclaves de leur téléphone. And then, in the end, to be a bit of a slave to their phone. Et je ne regrette pas de ne pas en avoir. And I don't regret not having one. Quand je dis « esclave », par exemple, je suis toujours étonné de la disponibilité des gens : ça sonne et – pouf – ils prennent leur téléphone et ils répondent tout de suite, comme si on les sonnait avec une sonnette. When I say "slave", for example, I'm always amazed at people's availability: it rings and - poof - they pick up their phone and answer right away, as if they were being rung with a doorbell.

François Bernard : Bon, ce n'est pas un handicap pour vous ? François Bernard: So it's not a handicap for you?

Jean-Noël Lafargue : De ne pas avoir de téléphone ? Jean-Noël Lafargue: Not having a telephone? Ça l'est, un tout petit peu. It is, just a little. Il y a quelques cas, alors, dans lesquels j'observe le plus souvent… enfin, ce qui m'arrive le plus souvent, c'est d'arriver devant la porte, à Paris, d'amis et puis de ne pas avoir leur code [ndlr : pour entrer dans l'immeuble] C'est un classique mais plus personne n'y pense parce qu'on a juste à envoyer un sms ou je ne sais quoi pour avoir le code et voilà. There are a few cases, then, in which I observe most often... well, what happens to me most often, is to arrive at the door, in Paris, of friends and then not to have their code [editor's note: to enter the building] It's a classic but nobody thinks about it anymore because you just have to send a text message or whatever to get the code and that's it Moi, ça m'arrive souvent d'être embêté. I'm often annoyed. Et, depuis cette année, il n'y a plus de cabine téléphonique. And, since this year, there is no longer a telephone booth. En tout cas, je n'en ai pas vu à la gare Saint-Lazare, tout à l'heure, en passant, donc je crois qu'elles ont vraiment été retirées. In any case, I didn't see any at the Saint-Lazare station earlier on, so I think they really have been removed. Donc c'est vraiment un handicap. So it's really a handicap. Et il y a quelques services commerciaux, par exemple la société qui héberge mes serveurs, [qui] refuse ma clientèle si je n'ai pas un numéro de portable à fournir. And there are some commercial services, for example the company that hosts my servers, [which] refuses my customers if I don't have a mobile number to provide. Ils ne veulent pas un numéro de fixe. They don't want a landline number. Et donc j'ai dû donner celui d'un ami. And so I had to give one to a friend.

François Bernard : Bernard Benhamou, ne pas avoir un portable, pour vous, ce serait un handicap au quotidien. François Bernard: Bernard Benhamou, for you, not having a cell phone would be a daily handicap.

Bernard Benhamou : Alors, j'allais dire, pour tous ceux qui travaillent dans les technologies, dont le métier sont les technologies, c'est plus qu'un handicap, c'est une impossibilité. Bernard Benhamou: So, I was going to say, for all those who work in technology, whose profession is technology, it's more than a handicap, it's an impossibility.

François Bernard : Eh bien Jean-Noël Lafargue, il y est aussi. François Bernard: Well, Jean-Noël Lafargue is there too.

Bernard Benhamou : Oui, alors, c'est vrai... c'est vrai que c'est remarquable. Bernard Benhamou: Yes, it's true... it's true that it's remarkable. Mais globalement, aujourd'hui, ça devient pratiquement le substitut de l'ordinateur pour pratiquement l'essentiel des fonctions : écrire des messages, consulter des informations, observer les réseaux sociaux… C'est surtout ça. But overall, today, it's practically becoming the computer's substitute for practically all functions: writing messages, consulting information, observing social networks... It's mainly that. Et j'allais dire, la fonction qu'on évoquait tout à l'heure, la fonction de communication téléphonique, celle qui nous a fait il y a vingt ans – ou vingt-cinq ans – nous intéresser aux mobiles, cette fonction-là, c'est devenue la septième fonction du téléphone, en temps passé sur l'appareil. And I was going to say, the function we were talking about earlier, the telephone communication function, the one that made us twenty years ago - or twenty-five years ago - take an interest in mobiles, this function , it has become the seventh function of the phone, in time spent on the device. Donc, c'est vrai qu'aujourd'hui les gens s'en servent pour beaucoup d'autres choses que d'appeler quelqu'un. So it's true that today people use it for a lot more than just calling someone. Et c'est ce « beaucoup d'autres choses » qui est en fait tout simplement le fait de mettre l'ordinateur dans la poche et de ne plus s'encombrer comme c'était le cas, beaucoup, avec un ordinateur qu'on est obligé de déplier, qui est encombrant, qui a des problèmes d'énergie. And it is this "a lot of other things" which is in fact quite simply the fact of putting the computer in the pocket and of no longer cluttering up as it was the case, a lot, with a computer that is forced to unfold, which is bulky, which has energy problems. Et c'est vrai que c'est cette fonction-là qui est maintenant la fonction prioritaire. And it's true that this is now the priority function.