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Journal en français facile RFI, Journal en français facile 25/10/2021 20h00 GMT

Journal en français facile 25/10/2021 20h00 GMT

Clémentine Pawlotsky : Merci d'écouter RFI, il est 20h00 en temps universel, 22h00 à paris et à Khartoum. Bonsoir à tous, bienvenue dans votre Journal en français facile présenté ce soir avec Sylvie Berruet.

Sylvie Berruet : Bonsoir Clémentine, bonsoir à toutes et à tous.

CP : À la une, le coup d'État militaire au Soudan. L'armée a arrêté ce matin plusieurs dirigeants de la transition, dont le Premier ministre. Le communications sont coupées, au moins 3 personnes ont été tuées par balles, plusieurs dizaines d'autres blessées. On fait le point sur la situation dans un instant.

SB : En Turquie, le président Recep Tayyip Erdoğan renonce à expulser 10 ambassadeurs occidentaux. Ils leur reprochaient d'avoir défendu Osman Kavala, un homme d'affaire emprisonné depuis 4 ans.

CP : Dans l'actualité également, Israël qui annonce un vaste plan de développement pour la société arabe israélienne. Un plan à plus de 8 milliards d'euros.

SB : Et puis, en France, la saison des prix littéraires est lancée. Le Prix Femina a été décerné à Clara Dupont-Monod pour son ouvrage « S'adapter ». C'est le coup de cœur de notre journaliste culture Catherine Fruchon Toussaint !

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SB : Au Soudan, les manifestants poursuivent donc leurs protestations ce soir.

CP : Ils dénoncent un coup d'État militaire. Tôt ce matin, plusieurs dirigeants civils de la transition ont été arrêtés par l'armée soudanaise parmi lesquels le Premier ministre Abdallah Hamdock. Les organes de transition ont été dissoutes par le général al Burhan, chef du conseil militaire de transition. Les communications ont été coupées, le dernier bilan fait état d'au moins 3 personnes tuées par balles et d'au moins 80 blessés. Ce nouveau coup de force intervient deux ans et demi, après le renversement du président Omar el Bechir, le 11 avril 2019. Retour sur les événements de la journée, avec Charlotte Cosset.

Tôt ce matin les arrestations de dirigeants civils ont débuté poussant de nombreux soudanais dès l'aube dans les rues de la capitale. Plusieurs syndicats ont appelé à la « désobéissance civile ». Au premier rang desquels l'Association des professionnels soudanais, à sa tête : le docteur Al Assam Nagy figure du soulèvement contre Omar El-Béchir en 2019. D'importants effectifs militaires ont été déployés dans la capitale refoulant les cortèges de manifestants partis des différents quartiers de Khartoum qui tentaient d'atteindre le centre-ville et le QG de l'armée. Parmi les slogans des manifestants : « Les révolutionnaires libres continueront la lutte », « Notre révolution est pacifique et le restera », ou encore « le retour en arrière est impossible ». Malgré ce mouvement populaire, le général Al-Burhan s'est tout de même exprimé à la télévision à la mi-journée. Il a annoncé la dissolution du gouvernement, ainsi que du Conseil de Souveraineté de Transition. Les préfets et ministres sont limogés. Il décrète l'état d'urgence. Dans une conférence de presse vidéo, l'envoyé spécial de l'ONU au Soudan s'est dit inquiet de possibles violences dans la nuit. Il a exhorté à la « plus grande retenue ».

CP : Et de leur côté, les États-Unis ont suspendu une aide financière de 700 millions de dollars initialement destinée à la transition soudanaise. Washington demande aux responsables militaires soudanais de libérer immédiatement tous les acteurs politiques et de garantir leur sécurité.

SB : Et les réactions internationales se multiplient depuis ce matin, Clémentine.

CP : La ligue arabe exhorte, pour sa part, au dialogue. Elle fait part de sa profonde préoccupation et appelle toutes les parties à respecter l'accord de partage du pouvoir de transition. Un accord établi en 2019. La commission européenne appelle à une libération rapide des dirigeants civils et à ce que les moyens de communication ne soient pas entravés. Pour la Russie, en revanche, ce putsch est « le résultat logique d'une politique ratée qui a été menée depuis ces deux dernières années ».

SB : Le président de la Turquie fait marche-arrière. Recep Tayyip Erdogan renonce à expulser 10 ambassadeurs occidentaux.

CP : Le dirigeant avait, dans un premier temps, ordonné leur départ. Il s'agit des ambassadeurs des États-Unis, du Canada, de la France, de la Finlande, du Danemark, de l'Allemagne, des Pays Bas, de la Nouvelle Zélande, de la Norvège et de la Suède. Les 10 diplomates s'étaient mobilisés en faveur d'Osman Kavala, un mécène et homme d'affaires emprisonné depuis 4 ans, sans avoir été jugé. Finalement, dans l'après-midi, les ambassadeurs se sont engagés à ne pas s'immiscer, à ne pas s'introduire, dans les affaires intérieures de la Turquie. À Istanbul, Anne Andlauer.

Au terme de plusieurs jours de tractations diplomatiques, Recep Tayyip Erdogan renonce à mettre sa menace à exécution et ne déclare donc pas « persona non grata » les dix ambassadeurs qui avaient pris la défense du philanthrope Osman Kavala. Le chef de l'État turc a estimé que les diplomates étaient – je cite – « revenus de leur erreur » et a espéré qu'ils seraient « plus prudents désormais ». Quelques heures avant ce dénouement, l'ambassade des États-Unis avait affirmé sur Twitter son attachement à l'article 41 de la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques, qui interdit toute ingérence dans les affaires intérieures du pays hôte. Les autres ambassades concernées – dont celles de France et d'Allemagne – avaient retweeté ce message. Tandis que la presse progouvernementale jubile en assurant que les pays occidentaux ont « fait machine arrière », d'autres observateurs – y compris d'anciens diplomates turcs – y voient plutôt une façon pour ces pays de ménager une sortie de crise à Tayyip Erdogan. Comme une sorte de main tendue pour éviter les conséquences graves, sur les relations diplomatiques mais aussi sur l'économie turque, qu'aurait eu le renvoi inédit de dix ambassadeurs. Anne Andlauer, Istanbul, RFI.

CP : Les États-Unis ont « pris acte » de cette « clarification » du président turc. Washington promet, dans le même temps, de « continuer à promouvoir l'État de droit et le respect des droits humains » en Turquie. Déclaration du porte-parole de la diplomatie américaine, Ned Price.

SB : En Israël, le Premier ministre tente de préserver la stabilité au sein de son gouvernement.

CP : Naftali Bennett, à la tête d'un gouvernement de coalition essaye de contenter tous les partis au pouvoir. Il a d'abord annoncé dimanche, un programme de construction de logements en Cisjordanie occupée, comme le réclame la loi israélienne. Dans la foulée, il tente désormais de calmer la gauche, en annonçant un vaste plan de développement destiné uniquement à la société arabe israélienne. Un plan à 30 milliards de shekels, soit plus de 8 milliards d'euros. Correspondance de Sami Boukelifa.

Représentant influent de la société civile arabe israélienne, Afif Abu Much se réjouit de cette décision. Mais il reste toutefois sceptique, car il n'est pas sûr qu'elle change quoi que ce soit au quotidien de sa communauté. « Soyons honnête, ce n'est pas la première fois qu'un gouvernement israélien annonce un tel plan de développement pour la société arabe. Ils parlent de 30 milliards de shekels, soit près de 10 milliards d'euros sur cinq ans. Par an, cela représente moins de 1% du budget de l'État. Alors que plus de 20% de la population israélienne est arabe ». Dans les couloirs de la Knesset, le parlement israélien, Ghassan Mneir, attaché parlementaire arabe, va dans le même sens. Il insiste sur le fossé qui sépare arabes et juifs israéliens. « Depuis la création de l'État hébreu, Israël a construit près de 720 villes et villages pour les juifs. Pour les arabes : zéro ! Chaque année, le gouvernement investit près de 8000 € par étudiant juif, et seulement 5000 par étudiant arabe. Nos écoles sont surchargées. Aucune ville arabe ne dispose de zone industrielle, contrairement aux villes juives. Et le train ne dessert aucune ville arabe israélienne. » Selon lui, 70 ans d'inégalités, depuis la naissance de l'État hébreu à nos jours, ne peuvent pas être effacés avec des investissements aussi faibles. SB : La saison des prix littéraires est lancée en France.

CP : Oui, et c'est le prix Femina qui a ouvert le bal. Son jury est composé uniquement de femmes, comme son nom l'indique. Il vient de récompenser l'écrivaine Clara Dupont-Monod, dans la catégorie « roman français », pour son livre intitulé « S'adapter », paru aux éditions stock. Et ce livre est aussi le coup de cœur de notre journaliste culture, Catherine Fruchon Toussaint.

C'est l'un des grands livres de cette rentrée littéraire signé par une écrivaine brillante. Clara Dupont-Monod, journaliste, éditrice et auteure de plusieurs romans déjà remarqués qui s'inscrivaient dans l'histoire du moyen-âge. Mais ici « S'adapter » est un texte très contemporain qui s'ouvre sur la naissance d'un enfant handicapé dans une famille. Une arrivée bouleversante pour les parents et en particulier pour les frères et sœur de ce petit garçon qui ne vivra qu'une dizaine d'années. Choc, Colère, chagrin, rejet, toutes les émotions traversent la fratrie qui à sa façon essaie de s'adapter à ce bébé dit inadapté dans notre monde. Et c'est bien aussi le portrait d'une société justement non adaptée au handicap en général que dessine en creux Clara Dupont Monod, qui ne cache pas l'origine biographique de ce livre. Renversant, ce récit qui donne la parole à trois enfants frappés de plein fouet par la douleur, est aussi incroyablement lumineux et servi par une écriture vive, précise, portée par une énergie telle que sa lecture est vraiment éblouissante.

CP : Et Clara Dupont-Monod sera l'invitée Catherine Fruchon-Toussaint, dans Littérature Sans Frontières ce vendredi à 15h30 heure de Paris sur RFI. 13h30 en temps universel.

Journal en français facile 25/10/2021 20h00 GMT

Clémentine Pawlotsky : Merci d'écouter RFI, il est 20h00 en temps universel, 22h00 à paris et à Khartoum. Bonsoir à tous, bienvenue dans votre Journal en français facile présenté ce soir avec Sylvie Berruet.

Sylvie Berruet : Bonsoir Clémentine, bonsoir à toutes et à tous.

CP : À la une, le coup d'État militaire au Soudan. L'armée a arrêté ce matin plusieurs dirigeants de la transition, dont le Premier ministre. ||||||leaders||||||| Le communications sont coupées, au moins 3 personnes ont été tuées par balles, plusieurs dizaines d'autres blessées. |||||||||||||||injured Communications are cut, at least 3 people were killed by bullets, several dozen others injured. On fait le point sur la situation dans un instant. We will take stock of the situation in a moment.

SB : En Turquie, le président Recep Tayyip Erdoğan renonce à expulser 10 ambassadeurs occidentaux. Ils leur reprochaient d'avoir défendu Osman Kavala, un homme d'affaire emprisonné depuis 4 ans.

CP : Dans l'actualité également, Israël qui annonce un vaste plan de développement pour la société arabe israélienne. Un plan à plus de 8 milliards d'euros.

SB : Et puis, en France, la saison des prix littéraires est lancée. Le Prix Femina a été décerné à Clara Dupont-Monod pour son ouvrage « S'adapter ». ||Femina||||||||||| C'est le coup de cœur de notre journaliste culture Catherine Fruchon Toussaint !

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SB : Au Soudan, les manifestants poursuivent donc leurs protestations ce soir. ||||protesters|continue|||||

CP : Ils dénoncent un coup d'État militaire. Tôt ce matin, plusieurs dirigeants civils de la transition ont été arrêtés par l'armée soudanaise parmi lesquels le Premier ministre Abdallah Hamdock. Les organes de transition ont été dissoutes par le général al Burhan, chef du conseil militaire de transition. ||||||dissolved||||||||||| Les communications ont été coupées, le dernier bilan fait état d'au moins 3 personnes tuées par balles et d'au moins 80 blessés. Ce nouveau coup de force intervient deux ans et demi, après le renversement du président Omar el Bechir, le 11 avril 2019. Retour sur les événements de la journée, avec Charlotte Cosset.

Tôt ce matin les arrestations de dirigeants civils ont débuté poussant de nombreux soudanais dès l'aube dans les rues de la capitale. |||||||||begun|pushing||||||||||| Early this morning the arrests of civilian leaders began pushing many Sudanese at dawn in the streets of the capital. Plusieurs syndicats ont appelé à la « désobéissance civile ». Au premier rang desquels l'Association des professionnels soudanais, à sa tête : le docteur Al Assam Nagy figure du soulèvement contre Omar El-Béchir en 2019. D'importants effectifs militaires ont été déployés dans la capitale refoulant les cortèges de manifestants partis des différents quartiers de Khartoum qui tentaient d'atteindre le centre-ville et le QG de l'armée. |||||||||repelling||processions||||||||||were trying||||||||| Parmi les slogans des manifestants : « Les révolutionnaires libres continueront la lutte », « Notre révolution est pacifique et le restera », ou encore « le retour en arrière est impossible ». Among the slogans of the demonstrators: "The free revolutionaries will continue the struggle", "Our revolution is peaceful and will remain so", or even "the turning back is impossible". Malgré ce mouvement populaire, le général Al-Burhan s'est tout de même exprimé à la télévision à la mi-journée. Il a annoncé la dissolution du gouvernement, ainsi que du Conseil de Souveraineté de Transition. Les préfets et ministres sont limogés. Il décrète l'état d'urgence. Dans une conférence de presse vidéo, l'envoyé spécial de l'ONU au Soudan s'est dit inquiet de possibles violences dans la nuit. Il a exhorté à la « plus grande retenue ».

CP : Et de leur côté, les États-Unis ont suspendu une aide financière de 700 millions de dollars initialement destinée à la transition soudanaise. Washington demande aux responsables militaires soudanais de libérer immédiatement tous les acteurs politiques et de garantir leur sécurité.

SB : Et les réactions internationales se multiplient depuis ce matin, Clémentine.

CP : La ligue arabe exhorte, pour sa part, au dialogue. Elle fait part de sa profonde préoccupation et appelle toutes les parties à respecter l'accord de partage du pouvoir de transition. Un accord établi en 2019. La commission européenne appelle à une libération rapide des dirigeants civils et à ce que les moyens de communication ne soient pas entravés. Pour la Russie, en revanche, ce putsch est « le résultat logique d'une politique ratée qui a été menée depuis ces deux dernières années ».

SB : Le président de la Turquie fait marche-arrière. Recep Tayyip Erdogan renonce à expulser 10 ambassadeurs occidentaux.

CP : Le dirigeant avait, dans un premier temps, ordonné leur départ. Il s'agit des ambassadeurs des États-Unis, du Canada, de la France, de la Finlande, du Danemark, de l'Allemagne, des Pays Bas, de la Nouvelle Zélande, de la Norvège et de la Suède. Les 10 diplomates s'étaient mobilisés en faveur d'Osman Kavala, un mécène et homme d'affaires emprisonné depuis 4 ans, sans avoir été jugé. Finalement, dans l'après-midi, les ambassadeurs se sont engagés à ne pas s'immiscer, à ne pas s'introduire, dans les affaires intérieures de la Turquie. À Istanbul, Anne Andlauer.

Au terme de plusieurs jours de tractations diplomatiques, Recep Tayyip Erdogan renonce à mettre sa menace à exécution et ne déclare donc pas « persona non grata » les dix ambassadeurs qui avaient pris la défense du philanthrope Osman Kavala. Le chef de l'État turc a estimé que les diplomates étaient – je cite – « revenus de leur erreur » et a espéré qu'ils seraient « plus prudents désormais ». Quelques heures avant ce dénouement, l'ambassade des États-Unis avait affirmé sur Twitter son attachement à l'article 41 de la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques, qui interdit toute ingérence dans les affaires intérieures du pays hôte. Les autres ambassades concernées – dont celles de France et d'Allemagne – avaient retweeté ce message. Tandis que la presse progouvernementale jubile en assurant que les pays occidentaux ont « fait machine arrière », d'autres observateurs – y compris d'anciens diplomates turcs – y voient plutôt une façon pour ces pays de ménager une sortie de crise à Tayyip Erdogan. Comme une sorte de main tendue pour éviter les conséquences graves, sur les relations diplomatiques mais aussi sur l'économie turque, qu'aurait eu le renvoi inédit de dix ambassadeurs. Anne Andlauer, Istanbul, RFI.

CP : Les États-Unis ont « pris acte » de cette « clarification » du président turc. Washington promet, dans le même temps, de « continuer à promouvoir l'État de droit et le respect des droits humains » en Turquie. Déclaration du porte-parole de la diplomatie américaine, Ned Price.

SB : En Israël, le Premier ministre tente de préserver la stabilité au sein de son gouvernement.

CP : Naftali Bennett, à la tête d'un gouvernement de coalition essaye de contenter tous les partis au pouvoir. Il a d'abord annoncé dimanche, un programme de construction de logements en Cisjordanie occupée, comme le réclame la loi israélienne. Dans la foulée, il tente désormais de calmer la gauche, en annonçant un vaste plan de développement destiné uniquement à la société arabe israélienne. Un plan à 30 milliards de shekels, soit plus de 8 milliards d'euros. Correspondance de Sami Boukelifa.

Représentant influent de la société civile arabe israélienne, Afif Abu Much se réjouit de cette décision. Mais il reste toutefois sceptique, car il n'est pas sûr qu'elle change quoi que ce soit au quotidien de sa communauté. « Soyons honnête, ce n'est pas la première fois qu'un gouvernement israélien annonce un tel plan de développement pour la société arabe. Ils parlent de 30 milliards de shekels, soit près de 10 milliards d'euros sur cinq ans. Par an, cela représente moins de 1% du budget de l'État. Alors que plus de 20% de la population israélienne est arabe ». Dans les couloirs de la Knesset, le parlement israélien, Ghassan Mneir, attaché parlementaire arabe, va dans le même sens. Il insiste sur le fossé qui sépare arabes et juifs israéliens. « Depuis la création de l'État hébreu, Israël a construit près de 720 villes et villages pour les juifs. Pour les arabes : zéro ! Chaque année, le gouvernement investit près de 8000 € par étudiant juif, et seulement 5000 par étudiant arabe. Nos écoles sont surchargées. Aucune ville arabe ne dispose de zone industrielle, contrairement aux villes juives. Et le train ne dessert aucune ville arabe israélienne. » Selon lui, 70 ans d'inégalités, depuis la naissance de l'État hébreu à nos jours, ne peuvent pas être effacés avec des investissements aussi faibles. SB : La saison des prix littéraires est lancée en France.

CP : Oui, et c'est le prix Femina qui a ouvert le bal. Son jury est composé uniquement de femmes, comme son nom l'indique. Il vient de récompenser l'écrivaine Clara Dupont-Monod, dans la catégorie « roman français », pour son livre intitulé « S'adapter », paru aux éditions stock. He has just rewarded the writer Clara Dupont-Monod, in the “French novel” category, for her book entitled “To adapt”, published by stock editions. Et ce livre est aussi le coup de cœur de notre journaliste culture, Catherine Fruchon Toussaint.

C'est l'un des grands livres de cette rentrée littéraire signé par une écrivaine brillante. Clara Dupont-Monod, journaliste, éditrice et auteure de plusieurs romans déjà remarqués qui s'inscrivaient dans l'histoire du moyen-âge. Clara Dupont-Monod, journalist, editor and author of several already noticed novels which were part of the history of the Middle Ages. Mais ici « S'adapter » est un texte très contemporain qui s'ouvre sur la naissance d'un enfant handicapé dans une famille. Une arrivée bouleversante pour les parents et en particulier pour les frères et sœur de ce petit garçon qui ne vivra qu'une dizaine d'années. Choc, Colère, chagrin, rejet, toutes les émotions traversent la fratrie qui à sa façon essaie de s'adapter à ce bébé dit inadapté dans notre monde. Et c'est bien aussi le portrait d'une société justement non adaptée au handicap en général que dessine en creux Clara Dupont Monod, qui ne cache pas l'origine biographique de ce livre. Renversant, ce récit qui donne la parole à trois enfants frappés de plein fouet par la douleur, est aussi incroyablement lumineux et servi par une écriture vive, précise, portée par une énergie telle que sa lecture est vraiment éblouissante. This stunning story, which gives voice to three children hit hard by pain, is also incredibly bright and served by a lively, precise writing, carried by an energy such that its reading is truly dazzling.

CP : Et Clara Dupont-Monod sera l'invitée Catherine Fruchon-Toussaint, dans Littérature Sans Frontières ce vendredi à 15h30 heure de Paris sur RFI. 13h30 en temps universel.