Le Journal en français facile du vendredi 20 janvier 2023
Bonjour à toutes et à tous, bienvenue à l'écoute de RFI en direct de Paris où il est 17 h, 16 h temps universel.
Le Journal en français facile.
Adrien Delgrange.
Présenté aujourd'hui en compagnie de Benoit Alméras. Bonjour Benoit.
Bonjour Adrien, bonjour à tous.
Nous sommes le vendredi 20 janvier.
Et voici les titres de cette édition.
Plus d'armes pour les Ukrainiens afin de se défendre de l'invasion russe. C'est l'enjeu d'une réunion internationale qui a lieu en ce moment en Allemagne.
En France, contre la réforme des retraites. Lendemain de forte mobilisation dans le pays, le ministre de l'Économie reconnaît que les Français ont été nombreux à manifester.
Et puis Lucile Gimbert nous rejoindra à la fin du journal pour nous parler d'environnement, d'écologie à travers différents sujets dans le monde.
RFI.
En Allemagne. C'est une réunion importante en ce moment qui se déroule sur la base américaine de Ramstein.
Les alliés de l'Ukraine, les pays amis de l'Ukraine y sont réunis pour parler armement militaire à donner aux autorités ukrainiennes. Plus de matériels, plus d'armements je vous le disais, plus de soutiens face à l'armée russe. C'est la ligne poussée par les Américains, les Américains qui reçoivent les représentants d'une cinquantaine de pays sur cette base militaire. Au coeur des discussions, la livraison de chars, de chars lourds à l'armée ukrainienne et sur ce thème, Washington va batailler pour convaincre l'Allemagne. Vincent Souriau, ce n'est pas gagné.
Effectivement, le débat n'est toujours pas tranché. Impossible, selon le nouveau ministre allemand de la Défense, de dire quand une décision sera prise et quelle en sera la nature. Boris Pistorius préfère temporiser. « Nous n'hésitons pas, dit-il. Nous pesons le pour et le contre. Quant à cette idée, l'idée d'une Allemagne isolée parmi les alliés de l'Ukraine, qui serait la seule à refuser de livrer des chars lourds, elle est fausse, assène Boris Pistorius. Les avis ne sont pas aussi uniformes qu'il n'y paraît. » En attendant, le gouvernement allemand maintient sa ligne rouge. Pas question d'y aller en solo. Berlin ne livrera ses Léopards à l'Ukraine ou n'autorisera d'autres pays à le faire qu'à une condition si et seulement si les États-Unis font le premier pas en lâchant leurs chars Abrams. C'est une question de principe et un blocage moral aussi, car la dernière fois que l'Allemagne a déployé des tanks face à la Russie, Adrien, c'était au temps du régime nazi pendant la Seconde Guerre mondiale.
Vincent Souriau dans le Journal en français facile.
Le président français Emmanuel Macron, lui, n'est pas à Ramstein mais en France, sur la base aérienne de Mont Marsan, dans le sud ouest.
Pour parler également d'armements militaires, mais cette fois-ci uniquement à destination de la France. Le président de la République promet un budget des armées en hausse, qui va augmenter dans les prochaines années. Un chiffre est avancé 400 milliards d'euros sur les sept prochaines années pour le fonctionnement de l'armée française.
Ils manifestent à Ouagadougou contre la présence française au Burkina Faso.
Plusieurs centaines de personnes rassemblées sur la place de la Nation en plein centre de Ouagadougou pour demander le départ de l'ambassadeur de France au Burkina, mais aussi la fermeture de la base de l'armée française à Kamboinsin située près de la capitale.
Une manifestation organisée à l'appel du Collectif des leaders panafricain, le CLP.
L'actualité à présent en Suisse.
En Suisse, sur une route sinueuse et enneigée, juste avant d'arriver dans le village de Davos,
une manifestation! Manifestation d'une trentaine de militants écologistes, dont Greta Thunberg «On veut quoi? La justice climatique, on la veut quand, maintenant?» C'est le slogan qui a été scandé par ces militants au moment même où de nombreux dirigeants économiques et politiques de la planète sont réunis à Davos.
Lui représente la France au Forum de Davos.
Bruno Le Maire est avant tout venu défendre l'économie française. Preuve selon lui, que la réforme mis en place ces dernières années par son gouvernement, cette réforme porte ses fruits. Cette réforme réussit à la France. Mais c'est sur une tout autre question qu'il a été interrogé, notamment sur la forte mobilisation hier contre la réforme des retraites. Entre un et 2 millions de manifestants sont descendus dans les rues du pays pour essayer de se faire entendre et que le gouvernement abandonne son projet. Force est de constater pour le ministre de l'Économie que de nombreux Français se sont mobilisés.
«Je reconnais très volontiers que la mobilisation a été importante hier. Elle a été aussi sereine et je pense que c'est très important que notre pays montre que nous sommes capables d'avoir un débat démocratique serein sur un sujet fondamental qui est l'avenir des retraites. Il y a un débat qui va s'ouvrir au Parlement. Dans un grand pays démocratique comme la France, le Parlement doit être le lieu du débat, de l'amélioration du texte et toute proposition est la bienvenue. Moi, je ne fixe qu'une seule limite parce que c'est ma responsabilité de ministre des Finances. La promesse d'équilibre financier doit être tenue, dans un cadre qui, une fois encore, est très claire l'équilibre financier en 2030 qui garantit la solidarité, qui garantit l'avenir de notre régime de retraite.»
Bruno Lemaire, le ministre de l'Économie française, des propos recueillis au Forum de Davos, forum qui se termine ce soir. Propos recueillis par Mounia Daoudi.
L'économie encore avec Microsoft avant hier. Maintenant, c'est au tour de Google d'annoncer la suppression de 12 000 postes.
Il y a deux jours, le géant informatique américain Microsoft a annoncé le licenciement de 10 000 employés. Eh bien, cette fois, c'est au tour de Google de prévoir ce qu'on appelle un plan social, autrement dit la suppression d'environ 12 000 postes à travers la planète.
Et maintenant, c'est l'heure de parler environnement dans le Journal en français facile.
Changer d'air.
Le Journal de l'environnement dans le Journal en français facile tous les vendredis et cette semaine, c'est avec vous, Lucile Gimbert bonjour. Bonjour. Vous nous parlez tout d'abord de la Californie.
Oui, Joe Biden, le président des États-Unis, était sur place il y a quelques heures encore auprès de victimes des inondations. Il s'est dit prudemment optimiste que le pire soit passé. Cela parce que ces dernières semaines, le Golden State a été ravagé par de violentes tempête et des pluies torrentielles qui ont fait au moins 20 morts.
Alors, des tempêtes hivernales, Lucile, qui ne vont pas régler pour autant la sécheresse, le manque d'eau historique que vit la Californie.
Non. Alors évidemment, certains réservoirs se sont remplis. Mais beaucoup de pluie d'un seul coup, en réalité, c'est problématique. C'est ce que nous explique le scientifique du climat à l'université de Stanford Noah Diffenbaugh.
«Si ces tempêtes et ce volume d'eau s'étaient échelonnés sur plusieurs mois, cela aurait été plus facile pour les sols d'absorber l'eau sans qu'il y ait d'inondations. Mais nous avons eu plus de six tempêtes consécutives en seulement trois semaines, quand le sol est très sec à cause du manque de précipitations et d'une météo très chaude pendant l'été et que d'un seul coup, il y a énormément de pluies, toute l'eau ne parvient pas à s'infiltrer. Une partie s'échappe à la surface et cela provoque des coulées de boue et des glissements de terrain.»
Et cette configuration, avec des tempêtes intenses qui s'enchaînent sur une sécheresse historique, va devenir de plus en plus fréquente en Californie et dans le reste du monde en raison du changement climatique.
Ailleurs dans le monde, Lucile le manque d'eau a aussi de lourdes conséquences au Kenya.
Oui, par exemple, pour un petit oiseau de la famille des passereaux, le mange-mil ou travailleur à bec rouge. Il vit en colonie très dense et il est redouté des agriculteurs africains pour les dégâts qu'il cause sur les cultures. Ce phénomène est amplifié par la sécheresse. Le mange-mil manque de nourriture dans la nature, alors il se reporte sur les champs des fermiers. Les autorités kényanes ont donc pour projet d'en tuer 6 millions en pulvérisant un pesticide. Un choix décrié, critiqué car il frappe aussi d'autres animaux comme les rapaces déjà menacés dans le pays.
Et enfin, Lucile. Dans votre journal, vous mettez à l'honneur un animal. Le rhinocéros.
Oui, le rhinocéros indien. D'ailleurs, Adrien, qu'est ce qui permet de le reconnaître?
Ses oreilles, peut-être?
Non, en fait, il n'a qu'une seule corne. C'est ça sa particularité. Et c'est la bonne nouvelle de cette semaine. Elle nous vient du parc national de Kaziranga, au nord est de l'Inde. Aucun rhinocéros n'a été braconné en 2022 dans ce parc. Et ce n'est pas rien parce que ce parc constitue la plus grande réserve de rhinocéros indien, une espèce vulnérable et que cela n'était pas arrivé depuis 1977.
Lucile Gimbert dans le Journal en français facile. Quant à moi, je vous donne rendez-vous lundi pour une nouvelle édition.