NIETZSCHE - La morale d'esclave đ (1)
bonjour Ă tous aujourd'hui on va parler
de nietzsche on avait déjà parlé de
nietzsche dans une précédente vidéo
mais aujourd'hui on va s'intéresser plus
particuliĂšrement Ă sa conception de la
morale donc nietzsche c'est un
philosophe allemand du 19e siĂšcle
il a exercé une grande influence sur sa
postĂ©ritĂ© et en mĂȘme temps c'est un
penseur Ă contre-courant c'est un
penseur qui rejette l'héritage de la
plupart des philosophes considérés comme
des références à commencer par socrate
et il y avait hier que schopenhauer qui
trouve grĂące aux yeux de nietzsche
c'est le seul penseur au khalife est
dédié l'un de ses livres
bien qu'il s'en soit écartée par la
suite et en mĂȘme temps ça s'explique par
le fait que schopenhauer comme nietzsche
ont tous les deux développer une
approche naturaliste de la pensée c'est
Ă dire que pour l'un comme pour l'autre
les idées étaient d'abord des
productions du corps ce qui veut dire
que pour comprendre une idée pour
comprendre son essence il faut
comprendre le corps dont elle Ă©mane
il faut comprendre son origine
physiologique et ça ça va nous permettre
de mettre en lumiĂšre la conception de la
morale de nietzsche parce que la morale
n'Ă©chappe pas Ă cette rĂšgle et
comprendre la morale pour nietzsche
c'est comprendre qui a inventé la morale
c'est comprendre l'origine physiologique
de la morale et c'est ce dont on va
parler dans cette vidéo alors la
conception morale de nietzsche
elle est exposée dans son livre la
gĂ©nĂ©alogie de la morale qui fait suite Ă
son autre livre par delĂ le bien et le
mal est donc comme je le disais pour
nietzsche il est essentiel d'expliquer
d'oĂč vient la morale pour comprendre ce
qu'est la morale ce qu'elle est dans son
essence
il ya donc une dimension historique dans
la philosophie de nietzsche puisque pour
lui toute idée toute valeur est d'abord
le fruit d'une histoire une histoire qui
a un commencement qui a une naissance et
la naissance de la morale c'est la
religion
nietzsche est quelqu'un d'extrĂȘmement
critiques envers la religion
il est critique de maniÚre générale
envers toutes les philosophies qui
présuppose un arriÚre monde
alors qu'est ce que c'est
arriÚres monde bien c'est l'idée qu'il
existerait un monde
au delĂ de notre monde physique et
matérielle s'est vidée par exemple qu'il
existerait un monde intelligible comme
on le trouve chez platon ou qu'il
existerait un paradis comme on le trouve
chez les chrétiens d'ailleurs pour
nietzsche platon et christianisme mĂȘme
combat mĂȘme combat parce qu'on a affaire
Ă deux conceptions du monde dualiste
c'est Ă dire des conceptions du monde
qui présuppose une séparation entre un
ici bas le monde matĂ©riel et un au delĂ
le monde spirituel le monde divin ce
dualisme nietzsche le rejette
parce qu'il considÚre que cela témoigne
d'un rejet de notre monde
vouloir qu'il existe un monde au delĂ
d'une autre c'est d'une certaine maniĂšre
ne pas accueillir notre monde ne pas
s'en satisfaire
c'est avoir besoin d'un monde dans
lequel les difficultés que nous
rencontrons ici bas n'existeront plus et
donc ça pour nietzsche ça dénote une
inadaptation Ă notre monde
ça dénote que nietzsche appellent leurs
sentiments
pour nietzsche toutes les philosophies
du dualisme sont des philosophies du
ressentiment
autrement dit ce sont des philosophies
qui condamne notre monde qui condamne le
monde la matiĂšre et mĂȘme au delĂ qui
condamne la vie elle-mĂȘme leurs
sentiments c'est vouloir que la vie ne
soit pas la vie c'est vouloir que la vie
ne soit pas le terrain d'affrontement
des forces parce que c'est d'abord ça la
vie ces terrains d'affrontement de
forces qui s'opposent qui se télescopent
c'est ça la vie c'est un rapport de
force rapport de force permanent et dans
ce rapport de force il y en a qui sont
plus ou moins dotées qui sont plus ou
moins privilégiés par la nature
évidemment les moins privilégiés vont
ĂȘtre ceux qui vont le plus rejetĂ© ce
principe de l'affrontement des forces et
qui sont ceux qui vont rejeter ce
principe est bien pour nietzsche c'est
trĂšs clair ce sont les faibles alors on
pourrait dire d'accord les faibles
rejette le monde physique parce qu'il
est le lieu d'affrontements des forces
effectivement quand on est faible on a
plutĂŽt intĂ©rĂȘt Ă Ă©viter le conflit
on a plutĂŽt intĂ©rĂȘt Ă Ă©viter de ce conte
front tu es Ă des forces supĂ©rieures Ă
la nĂŽtre il en va de notre survie et
vous allez me dire quel rapport avec la
morale mais vous allez voir que c'est
trĂšs simple pour nietzsche l'invention
de la morale correspond d'abord Ă une
stratégie des faibles pour se protéger
des forts alors qu'est ce que ça veut
dire ça veut dire que la morale elle est
fondée sur un ensemble d'interdits la
morale c'est ce qui nous dit tu dois est
tu ne dois pas tu peux oĂč tu ne peux pas
donc ce qui définit la morale c'est la
restriction ce qui définit la morale
c'est la limite Ă notre comportement
la morale nous dit tu ne peux pas faire
tout ce que tu veux tu es obligé de
prendre en compte l'autre
et parce que l'autre existe tu ne peux
pas faire tout ce que tu veux tu ne peux
pas vivre comme si l'autre n'existait
pas ce qui veut dire que ce qui fonde la
morale c'est l'existence d'autrui et
c'est vrai que si vous vivez tout seul
dans la forĂȘt d'une certaine maniĂšre la
morale ne vous servira Ă rien elle nous
servira Ă rien parce que vous n'aurez
pas besoin d'un code de conduite
le code de conduite vous en avez besoin
quand vous ĂȘtes en rapport avec l'autre
pas quand vous ĂȘtes tout seul pas quand
votre objectif c'est la survie donc ce
qui fonde la morale c'est l'existence de
l'autre c'est la prise en compte de
l'autre et donc la morale nous dit que
parce que l'autre existe on doit le
respecter
on doit respecter sa dignité on doit
respecter la valeur de sa vie on ne peut
pas utiliser l'autre comme un moyen pour
parvenir Ă nos fins c'est ce qu'on
retrouve dans la morale quand sienne
l'idĂ©e que l'autre ne peut jamais ĂȘtre
traité comme un moyen mais doit toujours
ĂȘtre traitĂ© comme une fin en soi je ne
peux pas utiliser l'autre comme un moyen
parce que l'autre est un autre moi mĂȘme
parce qu'il possĂšde une conscience parce
que sa valeur est au delĂ de toute
marchandisation
au delĂ de toute instrumentalisation et
parce que l'autre est un autre moi mĂȘme
je ne peux pas lui infliger je ne peux
pas lui faire subir ce que je ne
voudrais pas qu'on fasse subir
je suis donc obligé d'en rabattre sur
mes instincts sur mon animalité pour
laisser une place Ă l'autre pour le
laisser exister à mes cÎtés donc ça
c'est ce qui fonde la morale et c'est
d'ailleurs ce qui fonde Ă©galement toute
vie sociale
il faut bien comprendre que la morale la
religion
ce sont Ă©galement des systĂšmes de
coexistence sociale
c'est ce qui permet aux individus de
cohabiter les uns à cÎté des autres de
maniĂšre pacifique
s'il n'y avait pas de morale il n'y
aurait pas de coexistence pacifique
entre les individus
autrement dit toute vie en société
serait impossible et c'est parce qu'il
est nĂ©cessaire de fixer des limites Ă
notre conduite que nous avons inventé
les notions de bien et de mal le bien et
le mal
ce sont d'abord des créations humaines
dont le but est de s'accorder sur ce que
l'on a le droit de faire et sur ce que
l'on a pas le droit de faire donc la
morale si on voulait la définir de
maniĂšre extrĂȘmement simple voire
simpliste c'est la valorisation du bien
et la dévalorisation du mal et quand je
dis dĂ©valorisation on peut mĂȘme aller
jusqu'Ă dire condamnation la morale
condamne le mal est dans cette idée de
condamnation il ya un peu plus que
l'idée du simple rejet il y à l'idée de
la culpabilisation faire le mal doit
nous faire ou sentir coupable ce qu'on
appelle la mauvaise conscience
saissac cherche Ă me dire la morale en
faisant le mal
on doit se sentir coupable et c'est
exactement là que réside le problÚme
selon nietzsche
le problÚme ne réside pas tant dans le
fait d'Ă©riger des rĂšgles de conduite y
parce qu'aprĂšs tout sans rĂšgles de
conduite on ne pourrait pas coexister
mais le véritable problÚme c'est
l'entreprise de culpabilisation qui
accompagne la morale est d'ailleurs
cette culpabilisation on la voit Ă
l'oeuvre dans le champ lexical de la
morale et de la religion dans la
religion chrétienne on trouve trÚs
frĂ©quemment la notion de pĂ©chĂ© de pĂȘcher
et ans qui est censé nous conduire en
enfer et les sept péchés capitaux sont
lĂ pour nous rappeler que
si on se laisse aller aux vices on sera
tĂŽt ou tard juger par le tout puissant
cette idée de jugement de jugement
dernier
elle aussi va dans le sens de cette
culpabilité et le jugement de celui qui
a fait le mal c'est le chĂątiment
autrement dit pour nietzsche les sens de
la morale c'est la culpabilité et
pourquoi la culpabilité et quelque chose
d'indispensable et bien nietzsche Ă la
réponse c'est parce que la culpabilité
est le seul moyen d'empĂȘcher le fort
d'exprimer sa force
la culpabilitĂ© est fait pour empĂȘcher le
fort d'ĂȘtre fort pour l'empĂȘchĂ©
d'exprimer sa nature d'ĂȘtre fort alors
vous allez me dire on peut ĂȘtre fort
sans chercher Ă nuire aux faibles sans
chercher Ă faire subir aux faibles le
poids de notre force et c'est vrai mais
sauf que on l'a dit tout Ă l'heure
la vie c'est d'abord le théùtre du
conflit
terrain d'affrontement des forces et
donc objectivement dans cette situation
le faible est pĂ©nalisĂ© si l'ĂȘtre humain
est d'abord un ĂȘtre des pulsions un ĂȘtre
de vitalitĂ© un hĂȘtre instinctif qui va
tout faire pour la survie il est Ă©vident
que dans ce jeu
l'espérance de vie du faible et réduites
lorsqu'il y as affrontements pour la
ressource
lorsqu'il y accomplit pour
l'appropriation du point d'eau le faible
il est un peu Ă la remorque faible c'est
pas celui qui va nous faire triompher
c'est plutĂŽt celui qu'on va envoyer en
Ă©claireur et qui risquent d'y passer
on va pas se mentir donc dans une vie
terrestre qui se définit d'abord comme
le lieu d'affrontements des forces
le faible part avec un handicap on a
beau aujourd'hui vouloir nier cette
nature animal et instinctif de l'ĂȘtre
humain
il n'empĂȘche que la force que ce soit la
force physique ou la force psychologique
reste aujourd'hui un avantage Ă©volutif
quand bien mĂȘme les avancĂ©es
technologiques viendrait largement
relativisé cette valeur de la force
pour en revenir Ă la notion de
culpabilité ce que nous dit nietzsche
c'est que l'idĂ©e mĂȘme de culpabilitĂ©
n'aurait pas pu naĂźtre
dans l'esprit d'un fort parce que le
fort ils s'en moquent de la culpabilité
il s'en moque que son adversaire
n'éprouve pas de culpabilité parce que
c'est pas son problĂšme
deux forts qui s'affrontent ne vont pas
se reprocher d'utiliser la force d'un
contre l'autre deux forts qui
s'affrontent ne vont pas aller porter
plainte
ils vont mesurer leur force l'un Ă
l'autre et c'est le plus fort qui
triomphera et le vaincu acceptera sa
défaite au nom du fait qu'il avait
accepté cette rÚgle du jeu on voit mal
leonidas guider son armée jusqu aux
thermopyles et se plaindre d'avoir été
tués par les perses
on voit mal l'aristocrate provoquer en
duel celui qui l'aura insulté pour
ensuite se plaindre d'avoir reçu une
balle
ça n'existe pas ça n'existe pas parce
que le fort accepte l'idée que dans la
vie il est parfois nécessaire de se
confronter Ă la force de l'autre et la
mĂȘme façon que la gazelle ne portera
jamais plainte contre le lion pour la