Journal en français facile 11 avril 2017
Namouri Dosso : Vous écoutez Radio France Internationale ! Il est 22 h à Paris, 20 h en temps universel. Soyez les bienvenus dans votre journal en français facile. À mes côtés pour vous informer Alexis Guilleux.
À la une de ce journal : Le bus de l'équipe de Dortmund a été endommagé par l'explosion de trois charges d'explosif. Le match, prévu ce soir entre Dortmund et Monaco, a été reporté à demain.
Rex Tillerson est arrivé à Moscou pour une visite de 2 jours. Les discussions entre le secrétaire d'État américain et le pouvoir russe vont être compliquées après les frappes américaines en Syrie la semaine dernière.
Les États-Unis toujours. La compagnie aérienne United Airlines a déclenché la colère des internautes. La raison : l'évacuation forcée d'un passager.
Les prestigieux prix Pulitzer du journalisme américain ont récompensé cette année le Consortium international des journalistes d'investigation pour leur enquête sur les Panama Papers.
Alexis Guilleux : Le quart de finale de la Ligue des Champions entre le Borussia Dortmund et l'AS Monaco a été reporté à demain.
ND : Plusieurs explosions ont touché le bus des joueurs de l'équipe allemande. On retrouve en direct du Signal Iduna Park à Dortmund, notre envoyé spécial, Cédric de Oliveira. Cédric, vous êtes dans le stade où le calme est revenu :
[Direct, transcription indisponible. ] AG : Rex Tillerson est arrivé cet après-midi à Moscou en Russie pour sa première visite en tant que secrétaire d'État américain. ND : Le chef de la diplomatie américaine est très critique à l'égard de la politique et de la Diplomatie du Kremlin en particulier dans le dossier syrien. Rex Tillerson qui se trouvait ce matin en Italie pour le G7 a eu des mots très durs à l'égard de la Russie. Sami Boukhelifa : À Moscou, la mission de Rex Tillerson : envoyer un message de fermeté, sur la Syrie. Avant même de prendre l'avion pour la Russie, le secrétaire d'État américain enchaine les critiques à l'égard de Moscou. Pour lui, durant ces dernières années toutes les décisions du Kremlin sur la Syrie n'ont été qu'une succession d'échecs. Le démantèlement de l'arsenal chimique syrien, la Russie s'y était engagée en 2013, affirme le diplomate en chef américain. Quatre ans plus tard, le constat est sans appel : rien n'a été fait et Bachar al-Assad continue de gazer son propre peuple, explique Rex Tillerson. Le secrétaire d'État américain s'étonne d'un manque de sérieux ou bien d'une incompétence en la matière, de la part de la Russie. Et Rex Tillerson ne s'arrête pas là, selon lui, Moscou, ne brille pas non plus sur le plan diplomatique puisque son initiative – les négociations d'Astana – pour mettre un terme à la guerre en Syrie, n'affiche aucun progrès. Pour l'instant, la Russie joue l'apaisement et dit préférer « la coopération plutôt que la confrontation », avec les États-Unis. Durant sa visite de deux jours à Moscou, Rex Tillerson rencontre son homologue Sergueï Lavrov, mais pas sûr que le président Vladimir Poutine lui ouvre les portes du Kremlin. ND : Nouvelle illustration des relations pour le moins compliqué entre les États-Unis et la Russie : Washington vient d'annoncer qu'elle ouvrait une enquête, sur une possible complicité de Moscou, dans l'attaque chimique du régime de Bachar al-Assad, contre le village de Khan Cheikhoun en Syrie la semaine dernière.
ND : Le président américain se dit prêt à résoudre le problème nord-coréen seul... sans l'aide la Chine. Nouveau message de Donald Trump sur le réseau social Twitter, une déclaration qui intervient après le sommet sino-américain la semaine dernière et l'envoi le week-end dernier du porte-avions nucléaire, USS Carl Vinson au large de la péninsule coréenne. Les autorités de Pyongyang dénoncent une manœuvre insensée, et annoncent se tenir prêtes, elles aussi, à la guerre.
AG : On reste aux États-Unis, où la compagnie aérienne United Airlines a provoqué la colère de nombreux Américains sur les réseaux sociaux.
ND : Dimanche soir, un passager a été violemment expulsé d'un vol au départ de Chicago et à destination de Louisville dans le Kentucky. Le vol était plus que complet, mais aucun passager n'a accepté de descendre malgré les propositions de dédommagement de la compagnie. Celle-ci a donc sélectionné quatre personnes au hasard, sauf que pour l'un d'entre eux, la situation a dégénéré. Benjamin Delille :
Dans une vidéo partagée massivement sur les réseaux sociaux, on voit deux policiers s'approcher du passager en question. Celui-ci refuse de descendre, alors les policiers décident de l'y forcer, et ils n'y vont pas de main morte, comme en témoigne cet extrait. [Cris et protestations des passagers] L'homme est violemment tiré de son siège, puis traîné au sol jusqu'à la sortie malgré l'indignation des passagers. Il a les lunettes de travers, le pull remonté jusqu'au nombril et la bouche ensanglantée. L'affaire devient vite virale sur les réseaux sociaux, certains Américains appellent au boycott d'United Airlines. Son PDG, Oscar Munoz, dit regretter l'incident mais soutient l'équipage. Faute de volontaires, celui-ci a dû appliquer le protocole légal d'éviction obligatoire en cas de surréservation. Selon le PDG, l'intervention de la police aurait eu lieu à cause d'une attitude provocante du passager. Mais cette explication est contestée par certains témoins : selon eux, l'homme disait être médecin et devoir rentrer pour s'occuper de ses patients. Et malgré les explications d'United Airlines, les autorités de Chicago ont tout de même suspendu temporairement l'un des trois agents concernés.
ND : Au Venezuela, un jeune homme est mort après une des nombreuses manifestations qui se déroulent dans le pays. Il s'agit d'un étudiant de 19 ans. Touché au cou par un tir lors de la dispersion d'une manifestation par les forces de l'ordre dans la ville de Valencia, situé dans le nord du pays. Ce qui porte à 2 le nombre de personnes tuées en moins d'une semaine, lors des manifestations contre le pouvoir vénézuélien.
AG : En Zambie, le principal opposant au président Edgar Lungu est derrière les barreaux.
ND : Hakainde Hichilema a été arrêté à son domicile aujourd'hui. Selon son avocat, il lui est reproché d'avoir commis un acte de trahison après avoir bloqué le convoi présidentiel dimanche dernier. Pour rappel, Hakainde Hichilema avait perdu la présidentielle en août 2016, par la suite il avait déposé de nombreux recours qui n'ont jamais abouti.
AG : On connait désormais le réquisitoire contre les accusés dans l'affaire des disparus du Novotel d'Abidjan en 2011.
ND : Souleymane Koné, l'avocat général du tribunal de Yopougon a requis 5 peines de prison à vie dont une vise, l'ex-chef de la garde républicaine, le général Brunot Dogbo. Cinq des dix militaires accusés sont poursuivis pour séquestration et assassinat. Le 4 avril 2011, alors que la Côte d'Ivoire traversait la crise poste électorale, un commando s'était rendu au Novotel d'Abidjan et avait kidnappé 4 personnes, dont deux Français. Tous avaient été conduits au palais présidentiel pour y être torturés et exécutés.
AG : Le Consortium international des journalistes d'investigation a reçu, hier le Prix Pulitzer.
ND : Il s'agit de l'une des plus grandes distinctions journalistiques dans la catégorie « reportage explicatif ». Pour avoir révélé le scandale des Panama Papers. Plus de 100 rédactions, dont le New York Times, le Washington Post ou encore le Monde, en France ont participé à cette enquête sur l'évasion fiscale off-shore. Myriam Berber :
Il y a tout juste un an, le 3 avril 2016, un consortium de plus de trois cents journalistes, publie une enquête, provenant des archives du cabinet panaméen Mossack Fonseca. Un cabinet d'avocats fiscalistes spécialisé, dans le montage de sociétés off-shore. Leur spécialité : le blanchiment d'argent sale, et trouver là où il est le plus rentable de le placer, par exemple, aux Iles Vierges ou encore aux Seychelles, en fonction des lois et des réglementations en vigueur. Au total, plus de onze millions et demi de documents ont été sortis des placards de Mossack Fonseca, et épluchés par ces journalistes, qui ont travaillé pendant neuf mois, pour en tirer des informations et les mettre en forme. Une véritable plongée au cœur de l'évasion fiscale offshore, qui montre comment des chefs d'État, des milliardaires ou des grands noms du sport, ont eu recours à des montages financiers, pour dissimuler leurs avoirs. Après les révélations des journalistes, c'est au tour des justices de plusieurs pays d'enquêter. La Commission européenne a fait, également, plusieurs propositions pour lutter contre ces pratiques.
ND : Ainsi s'achève ce journal en français facile, il est à podcaster sur notre site internet www.rfi.fr. Merci à Claude Baptista à la réalisation, merci à vous Alexis Guilleux. Vous écoutez RFI, il est 22 h 10 à paris, 2 heures de moins en temps universel.