Journal en français facile 14 avril 2017
RFI 20h TU, 22h à Paris
CELINE PELLARIN
Bienvenue dans votre journal en français facile présentée avec Sylvie Berruet. Bonsoir Sylvie.
SYLVIE BERRUET
Bonsoir Céline, bonsoir à tous.
CP
Les Etats Unis et la Corée du Nord se font face. Pyongyang veut faire de nouveau test de missiles. Washington, pour l'en dissuader, positionne à proximité un de ses navires de guerre. SB
Dans deux jours, la Turquie vote: pour ou contre plus de pouvoir pour le président.
CP
Le conflit entre la Russie et l'Ukraine prive les Russes de leur participation à l'Eurovision. Une crise politique sur la scène artistique.
SB
La tension est particulièrement vive autour de la Corée du Nord.
CP
Un porte-avion, un navire de guerre américain jettera l'ancre près de la Corée du Sud. Pyongyang promet une "réponse sans pitié" à toute provocation américaine. Cette présence militaire des Etats Unis dans la région est la suite des avertissements du président. Donald Trump ne veut plus que la Corée du Nord fasse des test de missiles. Mais le régime nord-coréen pourrait réitérer, faire un nouveau test de tir de missile balistique ou même faire son sixième test nucléaire. Yelena Tomic.
Sur la base d'images satellites, les experts du site américain 38th Nord, ont observé ces dernières semaines une activité continue sur le site d'essai nucléaire de Punggye-ri, n'écartant pas l'option d'un nouveau test nucléaire souterrain. L'engin pourrait être lancé dès samedi matin, affirment plusieurs responsables américains. Dans le même temps, le porte-avion américain à propulsion nucléaire USS Carl Vinson, escorté par trois navires lance-missiles devrait arriver ce weekend au large de la péninsule coréenne. Une situation explosive qui inquiète toute la région. La Chine parle de "conflit qui pourrait éclater à tout moment", et de lancer cet avertissement, sans pour autant citer explicitement les récentes menaces du président américain: "quiconque provoquerait un conflit devra en assumer une responsabilité historique et en payer le prix". Reste qu'entre provocations, mises en garde et escalade verbale de part et d'autres, Donald Trump a également fait preuve d'optimisme dans le rôle que Pékin pourrait jouer pour stopper son allié et voisin dans ses ambitions nucléaires. Alors que la Maison Blanche est en train d'étudier les options militaires, le chef de la diplomatie chinoise Wang Yi a appelé ce vendredi au dialogue, comme seule issue à cette crise. SB
Yelena Tomic.
Parlons d'une élection présidentielle, celle qui va se dérouler en Iran le 19 mai. CP
Le président sortant a finalement mis fin au suspense, à l'attente. Oui, Hassan Rohani est bien candidat à l'élection présidentielle. Le chef de l'Etat modéré veut obtenir un second mandat. Malgré les critiques des conservateurs et malgré un bilan économique en demi-teinte, pas complètement réussi. Toufik Benaïchouche.
"Je suis à nouveau candidat pour l'Iran. Je suis pour plus de liberté, plus de sécurité et plus de progrès", a déclaré Hassan Rohani, peu après s'être inscrit sur la liste des candidats. Hassan Rohani avait été facilement élu en 2013. Dès le premier tour, il obtenait plus de 50% des suffrages grâce au soutien des partis modérés et réformateurs. Le Conseil des gardiens de la constitution, l'instance contrôlée par les religieux conservateurs, aura ensuite jusqu'au 27 avril pour approuver les candidats autorisés à participer à ce scrutin. Mais très probablement, le principal concurrent d'Hassan Rohani sera le religieux conservateur Ebrahim Raissi. Ou encore le maire de Téhéran Mohammad Bagher Ghalibaf. Pour préserver leur chance de battre le candidat sortant, les conservateurs ont l'intention, en tout cas, de ne présenter cette fois qu'un seul et unique candidat. Hassan Rohani, lui, pourra faire valoir entres autres son plus grand succès diplomatique : la signature de l'accord nucléaire avec les grandes puissances, en juillet 2015, qui avait permis la levée d'une partie des sanctions internationales décrétés à l'égard de l'Iran. SB
Les électeurs turcs face à une décision historique.
CP
Dans deux jours ils voteront pour un referendum qui pourrait changer le fonctionnement politique de la Turquie. Si le oui l'emporte dimanche, d'un système parlementaire où se sont les députés qui ont le plus le pouvoir, la Turquie passerait à un régime présidentiel. Le président Recep Tayyip Erdogan défend avec vigueur, avec force cette réforme qui lui fournirait des pouvoirs élargis. A Istanbul l'envoyé spécial de RFI, Murielle Paradon. Ce qui frappe dans les rues d'Istanbul, c'est l'omniprésence de la campagne pour le oui au référendum et l'omniprésence de la figure du président turc. Des affiches géantes montrent le visage de Recep Tayyip Erdogan apparaissant confiant et sûr de lui. Avec ce slogan « Evet » oui en turc. Ces affiches recouvrent des façades d'immeubles, notamment place Taksim qui était le haut lieu de la contestation de 2013 contre le pouvoir. Tout un symbole. Pour ce referendum les militants de l'AKP, le parti d'Erdogan continue de faire campagne un peu partout avec des camions et des sonos bruyantes. Ils défendent un pouvoir fort en Turquie. Pour plus de sécurité et de stabilité. Du côté de l'opposition, qui dénonce une dérive autoritaire, il est beaucoup moins facile de défendre le non. Les partis laïcs et pro-kurdes ont été intimidés, certains leaders sont en prison, malgré tout des citoyens turcs se mobilisent. Ils descendent dans les rues d'Istanbul, installent des stands à coté de leurs adversaires, ils branchent eux aussi leur sono, et distribuent des tracts avec le slogan : « Haïr, non au referendum ». Ils essaient de convaincre les indécis. Selon les sondages les résultats seraient serrés pour le vote de dimanche.
SB
Il y a trois ans au Nigéria, le groupe djihadiste Boko Haram enlevait des centaines de jeunes filles, les lycéennes de Chibok.
CP
A Abuja, la capitale fédérale, des mères des jeunes filles ont demandé en ce triste anniversaire aujourd'hui, aux autorités nigériane d'agir pour la libération des cent quatre-vingt-quinze jeunes filles toujours détenues par le groupe djihadiste. "Bring back our girls" traduit en français par "rendez-nous nos filles" ce slogan qui a fait le tour du monde sur les réseaux sociaux reste d'actualité trois ans après ce rapt massif. Mais la mobilisation s'enlise, ce qui inquiète les proches des victimes. SB
La Russie privée d'Eurovision. CP
Quand la politique et la musique s'entrechoque. La Russie est donc exclue de l'Eurovision, ce concours de chants en Europe. A l'origine de cette décision : la crise politique entre Moscou et Kiev. C'est dans la capitale ukrainienne que le concours aura lieu cette année. Et les organisateurs ne veulent pas de la candidate proposée par les Russes. En effet Kiev refuse de l'accueillir sur son sol, puisque cette artiste russe a chanté en Crimée, une région d'Ukraine annexée, rattachée à la Russie. A Moscou, Muriel Pomponne.
L'affaire est suffisamment importante pour que le Kremlin s'en mêle : "Nous regrettons que les organisateurs de l'Eurovision aient été incapables de respecter leurs propres règles et d'obliger l'Ukraine à respecter également ces règles ». Apres avoir fait le tour des tensions dans le monde, le porte-parole du Kremlin Dimitri Peskov a fustigé l'Eurovision qui venait de faire savoir que la Russie "ne sera pas en mesure de prendre part à la compétition cette année". Et cela parce que la télévision russe a décidé de ne pas retransmettre le concours. Il est vrai qu'il s'agit d'un vrai contentieux diplomatique entre la Russie et l'Ukraine. Kiev refuse d'accueillir la chanteuse russe car elle a déjà participé à un concert en Crimée. L'Eurovision a d'abord tenté de régler le problème en proposant de faire participer Ioulia Samoïlova lors d'un duplex par satellite, mais cette proposition a été rejetée par la chaîne, tout comme celle de changer de candidate. Les organisateurs ont alors menacé d'exclure l'Ukraine des futures compétitions si le pays persistait dans son refus d'accepter la candidate, sans réussir à convaincre Kiev de changer d'avis. Finalement c'est la télé russe qui a renoncé à diffuser le concours alors que la diffusion par une chaîne nationale est un prérequis à la participation de tout pays. La Russie a donc été exclue.
SB
On dit plutôt Céline que c'est le rugby qui est un sport de contact sur le terrain, pas le football. Visiblement un président entraineur de foot n'était pas au courant. CP
Pas de placage, pas de mêlée comme au rugby mais des pincements de fesses. Oui vous avez bien entendu, cet entraineur président d'une équipe tunisienne le Club sfaxien s'est vanté, il a dit sur une chaine de télévision qu'il avait pincé les fesses d'un arbitre qui était sur le bord du terrain. Un geste irrespectueux et inacceptable pour la fédération tunisienne de football. Accusé de comportement dangereux et antisportif, la sanction est implacable, comme au rugby, l'entraineur n'a plus le droit d'avoir une activité lié au football de toute sa vie. L'actualité sportive africaine, la vraie cette fois-ci, et bien ce sera avec Philippe Zickgraf dans la dernière édition d'Afrique soir Sylvie, une édition que vous pilotez. SB
Le catamaran Energy Observer, un navire autonome en énergie, propulsé à l'hydrogène et aux énergies renouvelables, a été inauguré à Saint-Malo. CP
C'est en France, Saint-Malo. Dans les prochaines semaines son navigateur Victorien Erussard, débutera un tour de France et il fera une escale à Paris début juillet. Ensuite ce catamaran, ce navire écologique fera un tour du monde. Six ans de navigation autour de la planète sans émission de gaz à effet de serre, de CO2, avec "pour objectif de partir à la découverte de solutions pour un futur plus propre ». SB
Cette nouvelle pour les amoureux du ciel. Un astéroïde va passer mercredi à proximité de la Terre, mais sans présenter le moindre danger, selon la Nasa.
CP
Joliment baptisé 2014-JO25, l'astéroïde il mesure six cent cinquante mètres de large et passera à un million huit cent mille kilomètres de la Terre, c'est à dire un peu moins de cinq fois la distance qui nous sépare de la lune. Vous écoutez RFI et vous êtes bien sur Terre en train d'écouter le journal en français facile, merci à vous.