Journal en français facile 15 septembre 2019
Loïc Bussières : 22h à Paris, 2h de moins en temps universel. Bonsoir et bienvenue si vous nous rejoignez pour votre journal en français facile que je vous présente en compagnie de Zéphyrin Kouadio. Bonsoir Zéphyrin.
Zéphyrin Kouadio : Bonsoir.
LB : À la une : la présidentielle en Tunisie. Les premières tendances donnent les deux candidats antisystème qualifiés pour le second tour. Les chiffres officiels devraient être connus d'ici une demi-heure. Celui de la participation confirme la faible mobilisation, moins d'un électeur est allé voter ce dimanche.
ZK : La présidentielle, mais en Algérie. On en connaît désormais la date : le 12 décembre. C'est ce qu'annonce ce soir le président par intérim, Abdelkader Bensalah.
LB : Et puis nous reviendrons sur ces nouveaux affrontements à Hong Kong en marge d'une manifestation du camp pro démocratie, manifestation interdite. Les détails dans ce journal.
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ZK : Tout d'abord la présidentielle en Tunisie. Un scrutin crucial dans ce pays pionnier des Printemps arabes de 2011, les bureaux de vote sont fermés, pas de résultats officiels pour le moment.
LB : Même si les camps de Nabil Karoui, l'homme d'affaires emprisonné, et de l'universitaire Kais Saied affirment être qualifiés pour le second tour, ce que confirment les premières estimations, ce qui est certain c'est le chiffre de la participation : à peine plus de 45 %. 7 millions de Tunisiens étaient appelés aux urnes ce dimanche. Nos envoyés spéciaux Richard Riffonneau et de Bineta Diagne sont allés recueillir la parole d'électeurs dans le centre de Tunis et dans le quartier périphérique de Mégrine. Les résultats officiels de ce premier tour de la présidentielle Tunisienne devraient être connus d'ici une demi-heure.
ZK : Par ailleurs en Algérie, la présidentielle se tiendra le 12 décembre prochain.
LB : C'est ce qu'annonce ce soir le président par intérim, Abdelkader Bensalah lors d'une intervention à la TV nationale. Cette date du 12 décembre est conforme aux délais réclamés par le chef d'état-major de l'armée Ahmed Gaïd Salah qui souhaitait une élection avant la fin de l'année après la démission en avril dernier d'Abdelaziz Bouteflika, qui dirigeait le pays depuis 1999.
ZK : À la une également, ces nouvelles scènes de violence à Hong Kong où un rassemblement du camp pro-démocratie a dégénéré en affrontement avec les forces de l'ordre.
LB : La manifestation n'avait pas été autorisée, mais a quand même eu lieu avec plusieurs dizaines de milliers de personnes. Manifestation marquée donc par des tirs de gaz lacrymogènes en réponse à des cocktails Molotov. Des incidents qui ont eu lieu près des immeubles du gouvernement et du quartier général de l'armée de libération populaire. Reportage, Florence de Changy.
Après quelques heures de confrontations dimanche en fin de journée dans le centre de l'île de Hong Kong, les manifestants avaient réussi à se disperser sans que la police ne parvienne à en arrêter aucun. Des centaines de policiers en tenue anti-émeutes ont ensuite paradé dans certaines grandes rues, escortés par les canons à eau et des véhicules blindés, mais sans plus vraiment de manifestants à écarter. À Causeway Bay, cet instituteur suivait tranquillement le cortège des policiers. « Moi je me promenais juste dans les rues et je ne sais pas exactement ce qui se passe. Il y a beaucoup de monde, c'est comme ça toutes les semaines maintenant, tous les dimanches tous les samedis… » Et quand on lui demande si les Hongkongais continuent de soutenir le mouvement de protestation malgré l'annonce du retrait du projet de loi, il est affirmatif : « Oui absolument, jusqu'à présent je pense que la plupart des gens de Hong Kong sont très favorables et ils continuent de soutenir cette… révolution. » Vous appelez cela une révolution ? « Un petit peu !! (Rires) » Révolution ou pas, le soutien à ce mouvement reste entier.
ZK : Dans l'actualité également, la réponse de l'Iran aux accusations de Mike Pompeo après les attaques contre des installations pétrolières en Arabie Saoudite.
LB : Pour le secrétaire d'État américain, elles portent la marque de Téhéran. Il s'agit d'« accusations (...) aveugles et incompréhensibles » affirme de son côté le Ministère des Affaires étrangères iraniennes qui laisse entendre que ces déclarations ont pour but de justifier « des actions futures » contre son pays. Les rebelles yéménites Houthis, soutenus par l'Iran et qui font face depuis cinq ans à une coalition militaire menée par Riyad ont revendiqué ces attaques contre les installations pétrolières de la compagnie Aramco.
ZK : En Espagne, plus d'un millier de militaires déployés tout le long de la façade méditerranéenne pour aider à lutter contre les inondations causées par la Goutte froide qui traverse le pays.
LB : Terme qui désigne un phénomène météorologique instable. Depuis jeudi, il a fait 6 morts et des centaines de blessés. De nombreuses routes sont par ailleurs coupées dans le sud-est. Sur place, les détails de François Musseau.
Ces dernières années, à la fin de l'été, l'Espagne est coutumière des phénomènes météorologiques excessifs, notamment sur la côte méditerranéenne, comme la goutte froide. Mais, cette fois-ci, elle revêt un caractère d'exceptionnalité. Essentiellement par son intensité. En seulement trois jours, les ravages sont dantesques ; de l'Andalousie jusqu'à la Catalogne. Des localités entières, totalement inondées, sont isolées et totalement bloquées dues à la force des pluies provoquant les inondations. De très nombreuses artères sont toujours coupées. Jamais en Espagne, pour une telle catastrophe climatique, les trois corps d'armée n'avaient été mobilisés ensemble, l'armée de terre, l'armée de l'air et la marine, outre 850 membres de l'Unité militaire d'urgence. Ceux-ci se sont concentrés sur le repêchage de personnes isolées par les pluies, 27 par hélicoptère et plus de 450 par d'autres moyens. Le roi Philippe 6 a personnellement contacté les maires des localités les plus touchées, surtout entre Almeria, enandalouie, et Orihuela, à Murcie. Quant à la ministre de la Défense Margarita Robles, elle est montée en première ligne pour coordonner le dispositif, indiquant que ce type de phénomène va s'aggraver, en intensité et en nombre. Il faut donc, a -t-elle conclu, s'atteler de plus en plus à la prévention.